Je me suis réveillée en sursaut,
Après avoir de nouveau fait le même cauchemars.
Je vous jure je n'en peux plus.
C'est juste horrible.
Son rire me hante.
Il me hante.

Je ne sais pas quoi faire pour que ça s'arrête,
Et pourtant c'est mon souhait le plus ultime actuellement.

J'ai regardé autour de moi.
Jordan n'était pas dans le lit,
Alors j'en ai profité pour me lever d'un bon,
Foncer dans la salle de bain,
Et me mettre à vomir dans la cuvette des toilettes.

Après ça j'ai profité du fait d'être seule pour chialer.
J'en ai juste marre en fait.
À chaque fois que je vais de l'avant,
Quelque chose débarque dans ma vie pour tout fiche en l'air.
C'est quoi le but de tout ça putain ?
Me rendre dingue ?

Après avoir pleuré plusieurs minutes,
Je me suis lavée le visage puis j'ai fais une toilette rapide,
Avant de quitter la chambre.

Ça sentait super bon dans la cuisine.
Jordan préparait lui-même le petit-déjeuner.
Mon chéri c'est un cordon bleu autant vous le dire.
Il est doué en tout comme moi mdr.

Jordan : Mince tu es déjà réveillée, je comptais venir le faire de façon mignonne et tout.

Je souriais en m'approchant de lui,
Et il me serra lentement dans ses bras,
Tandis que je m'agrippais à lui en enfouissant ma tête au creux de son cou.
Je le sentais passer sa main dans mes cheveux.

Jordan : Tu as bien dormi mon bébé ?

Moi : Mmh, marmonnais-je. Et toi ? tu es debout depuis longtemps ?

Jordan : une petite heure environs.

Il me regardait dans les yeux,
Ce qui avait le don de me déstabiliser.
Il posait alors sa main sur ma joue en la caressant,
Histoire de me détendre un peu plus.
Je le vis ensuite plisser le front.

Jordan : Est-ce que tu as pleuré ?

Moi : Non, mentais-je aussitôt.

Je comptais esquiver le sujet en l'embrassant,
Mais monsieur mit rapidement fin au baiser,
En quête de plus d'explications de ma part.

Jordan : Pourquoi tes yeux sont comme ça alors ?

Il soupirait,
Et moi je détournais le regard.

Moi : Je viens de me lever, c'est normal.

Vu son expression faciale,
Il ne me croyait pas du tout,
Et il a bien raison.

Jordan : Ma puce ? Qu'est-ce qui se passe ? Je m'inquiète pour toi. Tu agis vraiment de façon étrange dernièrement et je commence à me poser des questions...

Pour toute réponse je me mordis la lèvre inférieure,
Sans pour autant dire le moindre mot.

Jordan : Tu as été distante et silencieuse pendant des jours, puis tu es arrivée ici plus tôt que prévu et tu m'as juste dis que tu avais eu des soucis sans pour autant m'en parler. Je suis ton copain, bébé. Tu peux tout me dire. Je vois bien que quelque chose te tracasse, et jusque là je n'insistais pas pour ne pas que tu te braques... Mais là ça commence à bien faire. Est-ce que tu ne me fais pas confiance ?

Moi : Je te fais confiance bae, assurais-je d'une petite voix.

Jordan : Alors pourquoi est-ce que tu ne me dis pas ce qu'il y a ? Pourquoi tu ne me laisses pas t'aider ? On est équipe ma chérie. Tes problèmes sont mes problèmes. Tu le sais n'est-ce pas ?

Jordan ne sait rien de la situation.
Je ne sais même pas comment le lui dire,
C'est si embarrassant. Humiliant.
Argh.

Si je suis venue à New York c'est en parti pour m'évader.
Depuis j'enchaine les sorties, les galipettes, les soirées, l'alcool etc...
Ça m'aide à faire abstraction du reste le temps d'un instant,
Et c'est absolument ce dont j'ai besoin.

Moi : Tu ne peux pas m'aider Jordan, répondis-je simplement. Personne ne peut.

Jordan : Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

Aucun son ne sortait de ma bouche.
Tout ça me fait tellement souffrir...
Je déteste être vulnérable putain.

Jordan : Ton téléphone a sonné tout à l'heure et j'ai répondu vu que tu dormais. C'était une infirmière de Lennox Hill qui voulait savoir si tu confirmais ton rendez-vous de demain. Je leur ai dit que tu les rappellerai.

Mon coeur rata un battement.
Eh merde.
Il me prit les mains.

Jordan : Est-ce que tu es enceinte Jamilla ?

Moi : Non ! M'écriais-je aussitôt. C'est quoi cette question ? Pourquoi tu me demande ça ?

Jordan : Je t'ai entendu vomir plus d'une fois depuis ton arrivée, et maintenant tu prend rendez-vous chez le médecin sans m'en parler. Je me pose des questions. C'est pour ça que tu te comporte aussi bizarrement récemment ?

Damn.
Je ne savais pas qu'il m'entendait.
Je pensais être assez discrète pourtant.

Moi : Je ne suis pas enceinte, crachais-je.

Jordan : Tu as eu tes règles normalement depuis la dernière fois ?

J'ai un petit retard oui,
Mais c'est uniquement à cause du stresse.
Je ne suis pas du tout enceinte,
Et ce n'est pas prêt d'arriver.

Moi : Tu me vois boire tous les soirs non ? Répliquais-je à nouveau.

Jordan : Oui mais-

Je l'interrompis net.

Moi : Je ne suis pas enceinte, répétais-je fermement en retirant mes mains des siennes. Si je vomis c'est parce que je bois beaucoup. Le rendez-vous c'est pour un simple bilan de fin d'année.

En réalité je mentais.
Le rendez-vous c'était pour me renseigner plus sérieusement sur la ligature de trompes,
Parce que j'y pense vraiment beaucoup dernièrement.
Surtout depuis que j'ai appris pour le fils de Saint...
Je veux être sûre de ne pas avoir d'enfant.

Jordan : Tu es sûre de toi ? Parce que mon coeur, tu n'es clairement pas aussi convaincante que d'habitude là...

Moi : Donc tu me prends pour une menteuse ? Rétorquais-je en tapant du pied. C'est ce que je dois comprendre ?

Jordan : Bien sûre que non, babe. Pourquoi es-tu autant sur la défensive ? J'essaye juste de comprendre d'accord ? Tu ne m'as pas donné de nouvelles pendant plus d'une semaine... il s'est forcément passé quelque chose.

Je ne veux pas lui dire pour les ovules et tout.
Je n'ai pas la force.
Pas maintenant.

Vu que ça commençait à m'agacer,
Je l'ai contourné pour ouvrir le frigo,
Et prendre une bouteille d'eau.
Bien évidemment monsieur n'était pas prêt à lâcher l'affaire.

Jordan : D'habitude quand on se retrouve on en profite au max pour être juste tous les deux. Mais cette fois c'est différent. J'ai l'impression que tu essayes de fuir un truc. On sort tous les soirs, tu bois un peu plus que la normale et tu fumes même de la weed devant moi alors que tu sais que je déteste ça. Je n'aime pas que tu fumes.

Je roulais des yeux.
Il est sérieux lui ?
Il va vraiment m'embrouiller pour ça ?

Moi : Je fumais déjà avant de te rencontrer Jordan, signalais-je.

Jordan : Je sais. Mais tu ne fumes pas devant moi habituellement. Là tu te lâches complètement et ça ne me plait pas, Jamilla. Tu fumes même avec des gens dont tu n'es pas vraiment pas proche alors que de base tu es discrète sur ça. Depuis quand ?

Moi : C'est moi qui ai un problème ou c'est toi en fait ? Interrogeais-je sur la défensive. Depuis quand c'est interdit de se lâcher ? Ça te dérange que je m'amuse ? Je suis jeune, j'ai le droit !

Je croisais les bras,
Attendant patiemment qu'il me réponde.

Jordan : Mais pourquoi tu t'énerves bébé ? On discute.

Moi : Non, rétorquais-je. On ne discute pas, tu me disputes. Ce n'est pas pareil. Et puis je ne m'énerve pas !

Jordan : Je ne te dispute pas. Tu me caches quelque chose et je veux savoir ce que c'est, rien de plus. D'ailleurs tu n'as pas besoin de crier babe. Je suis près de toi et je t'entends très bien.

Mais c'est lui qui m'énerve aussi.
Je roulais des yeux.

Jordan : Est-ce qu'il s'est passé un truc avec Saint en mon absence ?

Je le regardais droit dans les yeux,
Sourcils froncés.
Ça par contre je ne m'y attendais pas.

Moi : Je te demande pardon ?

Jordan : Tu as parfaitement bien entendu ma question, bébé.

Moi : Pourquoi tu me parles de lui ?!

Jordan : Parce que vous avez passé beaucoup de temps ensemble quand je n'étais pas là, tu as eu des sentiments pour lui autrefois et tu étais tout à fait normale quand je quittais LA. Réponds à ma question, s'il te plait.

Saint par ci...
Saint par là.
C'est bon quoi j'en ai ma dose !
Ma vie ne tourne pas autour de lui putain.

Moi : Honnêtement je me suis réveillée de bonne humeur et tout... mais là tu gâche tout avec tes questions insensées !

Jordan : Mes questions ne sont pas insensées, babe. C'est toi qui t'emporte beaucoup trop vite. Je trouve que c'est légitime que je demande vu que je m'étais déjà plaint auprès de toi par rapport aux photos de vous deux qui prêtaient à confusion. Par conséquent tu n'as pas besoin de crier. Parles calmement.

Un truc à savoir sur Jordan,
C'est qu'il s'énerve très rarement,
Parce que c'est quelqu'un de calme et de très compréhensif.
Même quand on s'embrouille il ne crie pas ni rien.
J'admire ça chez lui car je ne suis clairement pas comme ça.

Cela dit,
Quand il en a marre il sait vous remettre à votre place.
J'ai un fort caractère alors j'ai besoin d'un gars pas trop encombrant,
Qui soit capable de me rappeler à l'ordre si jamais je vais trop loin.
Lui il sait faire ça.
Un peu trop même.

Moi : Et je t'avais dis que tu n'avais aucune raison de t'inquiéter. Il ne se passe rien d'autre que de l'amitié entre lui et moi. Oui il m'a embrassé le soir de son anniversaire, révélais-je. Mais je l'ai giflé et ça ne compte absolument pas.

L'expression faciale de Jordan changea aussitôt.
Oops c'est sorti tout seul,
Mais c'est normal qu'il le sache après tout.

Jordan : Il t'a quoi ?

Il riait nerveusement.

Moi : Il était bourré, reprenais-je. C'est arrivé presque accidentellement !

En vrai ce n'est pas le cas,
Mais je préférais lui mentir dessus pour éviter les tensions,
Car mon chéri peut vraiment être très jaloux quand il le veut,
Et je le comprend.
C'est pas comme si je n'étais pas canon,
Donc bien sûre des tas de mecs aimeraient sortir avec moi.

Jordan : Bourré ou pas il n'a pas à embrasser ma copine, je suis désolé. C'est grave déplacé de de sa part. Je suis sûr que ce n'était pas un accident. Je parie qu'il l'a fait exprès. On n'embrasse pas les gens par accident, babe.

Je passais ma main dans ses cheveux,
Puis sur sa nuque.

Moi : Bae, regardes-moi.

Il plantait son regard dans le mien.
Jordan a une façon de me regarder qui me rend dingue.
Comme si j'étais la prunelle de ses yeux, sa raison de vivre...
Et ce même quand je l'énerve.
Je vous dit qu'il est adorable.
Presque aussi parfait que moi mdr.

Moi : Ça ne veut rien dire du tout, d'accord ? Fis-je remarquer calmement. Ça a duré une seconde, je l'ai claqué et il s'est excusé. Fin de l'histoire.

Jordan : En tout cas qu'il se tienne bien à carreaux. Je n'aime pas ça du tout. Heureusement que tu l'as giflé, même.

J'entourais lentement sa taille de mes bras pour le serrer contre moi.

Moi : Je t'aime baby love, soufflais-je timidement.

Jordan : Je t'aime aussi mon coeur. Mais il a intérêt à garder ses distances. Je suis sérieux.

Je ne répondis pas,
L'embrassa tendrement sur les lèvres,
Et attrapais une pomme dans la corbeille à fruits sur la table.

Jordan : D'ailleurs... il t'a dit que je lui avais envoyé un message ?

Moi : Pour quoi faire ? Questionnais-je, perplexe.

Jordan : À cause des photos. Je voulais qu'il arrête d'être trop tactile mais il m'a laissé en vu.

Saint ne m'en a pas parlé,
C'est bizarre.

Moi : Jordan ? Mon coeur, je te le répète une énième fois, tu n'as aucune raison d'être jaloux de Saint. C'est toi que j'aime, c'est avec toi que je suis et c'est toi et toi seul qui fait chavirer mon coeur. Ok ? C'est pas prêt de changer.

Un large sourire trop craquant pris place sur son visage.
Je ne pus m'empêcher de sourire aussi,
Sans le quitter des yeux une seconde.
Il souriait en coin.

Je me mordillais malicieusement la lèvre,
Le fixant à présent d'un air innocent.

Jordan : Quand tu me regardes comme ça on sait très bien comment ça va se finir...

Moi : Et ça va finir comment baby ? Questionnais-je d'une voix sensuelle en m'approchant de lui.

Une fois à sa hauteur je me mis à lui faire des papouilles,
Avant d'entourer sa nuque de mes mains.
Il posa soudainement les siennes sur ma taille,
Me souleva, et je finissais assise sur le plan de travail.

Jordan : Avec toi en train d'hurler et gémir de plaisir mon coeur...

Moi : Oh. Je vois... continues, ça m'intéresse.

Vu que je portais uniquement un de ses t-shirt larges pour dormir,
Il en a profité pour caresser mes cuisses nues,
Avant que sa main ne glisse de plus en plus jusqu'à mon intimité.
Je m'empressa de resserrer les jambes mais il les garda bien écartées.

Jordan : Ehhh chérie... on ne triches pas.

Je riais et desserrait les cuisses,
Pour que monsieur puisse caresser mon sexe de ses doigts.
Non seulement je frissonnais,
Mais mon souffle se faisait de plus en plus prononcé à cause de ses gestes.

Je basculais la tête en arrière quand il introduisit des doigts en moi,
Tandis qu'un long soupir de plaisir s'échappa de mes lèvres.
En même temps il embrassait mes lèvres, ma mâchoire, mon menton et mon cou,
Sa main libre étant trop occupée à me malaxer les seins sous mon t-shirt qu'il ne tarda pas à retirer aussi.

Moi : Emmènes-moi au septième ciel bébé, ordonnais-je entre deux soupirs.

J'entourais rapidement son bassin de mes jambes.

Jordan : C'est comme si c'était fait mon amour...

Mine de rien on ne l'avait jamais fait dans sa cuisine,
Du coup voilà l'occasion parfaite mdr.

On petit-déjeunera plus tard écoutez...