Part 21 : Ultimate denial
Moi : Qu'est-ce que tu fais là ?
Je m'apprêtais à sortir de chez moi,
Quand la voiture de ma mère est apparue de nul part dans mon allée.
Elle baissait la vitre arrière.
Maman : Jamilla Fenty Jameel. Montes dans la voiture.
Je fronçais les sourcils.
Moi : Hors de question, crachais-je.
Maman : Montes ou je te force à le faire.
Moi : Laisses-moi tranquille.
Je comptais partir,
Mais elle ouvrit la portière pour se mettre face à moi.
Moi : Je n'ai pas envi de vous parler. Je n'ai pas envi d'entendre les absurdités que vous racontez.
Maman : Chérie s'il te plait... montes dans la voiture. On va en discuter calmement.
Moi : Je ne veux rien savoir je te dis, dis-je.
Elle soupirait,
Avant de me prendre le bras pour me faire entrer de force dans la voiture.
Moi : Non mais ça ne va pas ? C'est un kidnapping je te signale !
Maman : Eh bah qu'on vienne m'arrêter.
Je roulais des yeux.
Maman : Chérie, ça fait trois jours que tu es au courant et depuis tu évites tout et tout le monde. Tu ne réponds pas aux appels, tu ignore les messages, tu fais tout pour ne pas être chez toi, et tu fais comme si tu n'avais rien entendu alors que si... Il faut qu'on en discute.
Moi : Mais de quoi tu parles, rétorquais-je d'un air amusé. Il n'y a rien à dire du tout. Vous racontez tous des conneries ! Je ne veux rien entendre.
Maman : Chérie je comprend ta frustration, mais que tu le veuilles ou non Eden est ton fils et-
Elle comprend ma frustration ?
Mais elle se fout de ma gueule ma parole !
Moi : Arrêtes ça tout de suite ! M'écriais-je froidement. Ne dis plus jamais ça !
Maman : C'est la vérité. Il a tes gênes. C'est ton bébé... je suis surprise que tu n'aies jamais remarqué la ressemblance entre vous. Je la trouve frappante, et c'est ce qui me trouble le plus.
Moi : Je veux descendre de la voiture ! Hurlais-je.
Je tentais par tous les moyens d'ouvrir les portières,
Mais elles étaient verrouillées par la sécurité enfant.
Fais chier !
Moi : Je vais porter plainte contre toi, t'entends ? Tu n'as pas le droit de me forcer à aller quelque part contre mon g-
Cette fois ce fut à elle de m'interrompre.
Elle m'attrapa le bras si fort que je n'osais plus bouger.
Maman : Maintenant ça suffit ! Arrêtes d'être dans le déni et réalises ce qui se passe ! On a un problème à régler, et même si tu ne veux rien entendre il va falloir que tu le fasses Jamilla ! Un enfant est en jeu. Le tien.
Moi : Je m'en fiche, répliquais-je d'un air déconcertée. Je n'ai rien à voir avec ça. Arrêtez de m'en parler !
Maman : On va aller à la maison, les West vont venir et tu vas écouter ce qu'ils ont à dire. C'est claire ?
Moi : Mais vous vous foutez de ma gueule en fait ? Fis-je remarquer d'un ton hautain. Je ne suis pas un pantin ! Je n'écouterai rien du-
Maman : Aussi longtemps que je serais ta mère tu feras ce que je te dis. Fin de la discussion.
Elle lâchait finalement mon bras,
Et ne dit plus le moindre mot pendant le reste du trajet.
J'étais moi-même également silencieuse.
Ils racontent tous de la merde,
Et s'ils continuent je vais péter un câble,
Moi je vous le dis.
On est arrivé chez mes parents quelques minutes plus tard.
Il y'avait plusieurs voitures dans leur allée qui n'étaient pas à eux.
Il a littéralement fallut qu'on me traine dehors,
Parce que je ne voulais pas descendre.
Je ne voulais pas entendre tout ça.
Je préfère refouler tout ce que j'ai entendu l'autre soir,
Car c'est tout simplement impossible.
Tout ça c'est juste un mauvais rêve dont je vais me réveiller bientôt,
Mais j'avais beau me pincer,
Rien n'y faisait.
Dans le salon il y'avait mon père, Kim et Saint.
Je suis restée en retrait dans l'encadrement de la porte,
Parce que le fait de les voir tous ici chez moi voulait dire que la situation était sérieuse,
Chose que je refuse totalement de croire.
Papa : Jamilla ma chérie...
Il a voulu me faire un câlin,
Mais je lui ai mis un de ses vents...
Il n'a rien vu venir.
Papa : Ma fille je-
Moi : Vous mentez ! North avait trop bu et elle a raconté des conneries, répétais-je fermement.
Saint : J'aurais bien aimé que ce soit le cas Jam, mais elle a dit la vérité.
Moi : Toi fermes là ! Je ne veux pas t'entendre !
Il se levait.
Saint : Tu as le droit de m'en vouloir pour ce qui s'est passé la dernière fois, mais oublies tout ça s'il te plait. Là il s'agit d'Eden. De notre fils....
Moi : Eden n'est pas mon fils. Retiens bien ça.
Saint : Je ne sais pas pourquoi il m'a choisi moi, ni même pourquoi il a choisi Alexis... mais Eden a été conçu avec tes ovules. On a eu la confirmation par test ADN il y'a peu. Elle n'a fait que le mettre au monde.
... : Il dit la vérité.
Je me retournais.
Moi : Jésus Marie Joseph ! Invoquais-je. What the f-
Je m'arrêtais net.
Moi : Attendez, c'est une blague ?!
Alexis était en chaire et en os face à moi les gars.
Je vous jure.
Je la vois.
Je l'entends.
Moi : Mais t'es pas censée être morte toi ? Wowow....il se passe quoi ici ? Comment c'est possible ?
Je commençais à manquer d'air.
C'est quoi ce bordel ?
J'ai même manqué de m'évanouir tellement j'étais sous le choc.
Maman : Jamilla, assieds-toi.
Moi : Vous essayez de me rendre folle c'est ça ? Reprenais-je. C'est la fin du monde et on va tous crever ? Les morts nous envahissent ou c'est comment ? Moi je ne reste pas ici hein...
Papa : Alexis n'était pas morte tout ce temps. On l'a su il y'a deux mois. Elle a du simuler sa mort pour échapper à ceux qui le menaçait. Mehdi, un de ses cousins, et Rifat. Ils ont fécondé tes ovules avec les gènes de Saint et Alexis n'a été que la mère porteuse.
Ils se sont mis à me raconter une histoire des plus incroyables.
Je les ai écouté tout du long sans dire un mot,
Tandis qu'une étrange sensation douloureuse s'emparait de moi.
À ce moment précis,
Moi qui était dans le déni depuis que j'avais entendu North et Saint parler,
Mon monde s'est écroulé en un quart de seconde.
Je ne peux même pas expliquer ce que je ressens.
Alexis : Je te jure que je n'ai rien su avant il y'a quelques mois. Je voulais protéger Saint et le bébé, c'est tout. Je n'ai jamais voulu te faire de mal et je n'ai rien à voir avec eux. Je te le jure Jamilla, tu dois me croire. Ils veulent Eden alors il faut que tu accepte de signer le certificat de naissance du petit comme ça ils n'auront plus de moyen de pression sur moi vu que tu l'auras reconnu et que par conséquent je n'aurais plus aucun droit légal sur lui.
Je lui fis signe de se taire avec ma main.
Moi : Je ne vais rien signer du tout ! Ça ne va pas la tête ? Je n'en veux pas ! Je ne veux rien avoir à faire avec votre histoire de bébé vous entendez ? Laissez-moi en dehors de ça !
Maman : Jamilla ne dis pas ça s'il te plait !
Je me tournais vers mes parents.
Moi : Comment vous avez pu laisser ça arriver ?! M'écriais-je, furieuse. Je vous avait dit de faire le nécessaire ! Je vous ai dit que je ne voulais plus jamais en entendre parler et vous me sortez ça comme ça ?
Maman : On n'en savait rien il y'a encore deux mois Jamilla. Toute cette histoire nous surprend autant que toi !
Je riais nerveusement.
Moi : Et qu'est-ce que vous attendez de moi au juste ? Que je saute de joie c'est ça ? Je ne veux pas d'enfant et vous le savez très bien ! J'en ai rien à faire. Alexis est vivante donc tant mieux. Qu'elle s'en occupe, je suis tranquille, et on fait comme si tout ça n'était jamais arrivé.
Saint : Jamilla ne dis pas ça... tu ne le pense pas. Tu es sous le choc mais-
Moi : Tu es la pire chose qui ne me soit jamais arrivé dans la vie, tu le sais ça ? Fis-je remarquer. Tu fais ressortir tout ce que je n'aime pas. D'abord à cause de toi je me tape le râteau de ma vie et monsieur veut m'embrasser comme si de rien n'était après un an et demi quand va bien dans ma vie, et maintenant tu viens me dire que ton enfant est de moi alors que c'est ma phobie ? Tu me portes la poisse!
J'en avais rien à faire que nos parents soient là,
J'étais choquée, blessée, effrayée, dégoutée, triste,
Donc il fallait que ça sorte.
Moi : Le pire dans tout ça c'est que j'ai trainé avec ce petit. Je le connais, je l'ai touché... et depuis deux mois vous le savez et vous m'avez laissé faire ? Je comprend mieux pourquoi tu insistais autant pour passer du temps avec moi en sa présence ! Tu voulais le forcer dans ma vie mais ça ne marchera pas ! Je n'en veux pas ! Je ne suis pas sa mère.
Kim : Bien. Elle n'en veut pas alors c'est bon. Saint lèves-toi, on rentre.
C'est pas trop tôt.
Papa : Kim, attend. Elle ne le pense pas. Ça fait parti du déni... il lui faut du temps.
Moi : Si je le pense ! Je n'en veux pas, insistais-je la voix tremblante.
Saint : Non maman, attend.
Il se dirigea vers moi.
Je reculais.
Saint : Tu peux parler de moi de cette façon, je m'en fiche. Je l'ai mérité. Mais ne parles pas ainsi de mon fils s'il te plait. Il n'a rien à voir là dedans. Il a le droit d'avoir une mère et c'est toi sa mère. Que tu le veuilles ou non. Il a le droit de savoir tout comme tu as le droit de savoir. Quand tu as su pour ton père, tu te rappelle de comment ça t'a blessé ? Moi j'étais là et j'ai vu comment tu as souffert de ça. Je refuse d'infliger la même chose à mon fils.
Sans que je ne m'en rende compte,
Des larmes se sont mises à couler sur mes joues.
C'est un putain de cercle vicieux !
Pourquoi ça m'arrive à moi ?
Ils pensaient que j'allais bien le prendre ?
Sérieusement ?
Encore les West je peux comprendre,
Mais mes parents à quoi ils jouent ?
Comment ont-il pu ne pas empêcher ça ?
Tous les souvenirs que j'avais voulu enfouir au fin fond de ma mémoire sont revenus d'un coup. Mehdi, le calvaire, les menaces, les coups, tout ça...
Et voilà que ça recommence.
Même mort il continue de me faire perdre gout à la vie.
Là il a vraiment fait fort.
Je ne m'y attendais pas du tout.
Moi : La meilleure chose que mes parents aient jamais fait a été de me protéger de lui en me mentant. Il a fallut que je fasse la pire erreur de ma vie pour comprendre ça et Dieu seul sait comment je regrette. Si tu tiens vraiment à ton fils, tu devras faire la même chose. Laisse Alexis être sa mère et oublies-moi, déclarais-je. C'est mieux pour tout le monde.
Saint : Le simple fait que tu sois en train de pleurer est contradictoire avec ce que tu dis Jam. Je sais que tu as mal. Tu as probablement peur aussi... mais le petit est de moi. On a vérifié il est de nous deux. C'est mieux que si ça avait été l'un des-
Mon soeur se resserrait aussitôt dans ma poitrine.
Moi : N'oses même pas finir cette phrase, menaçais-je.
Saint : Un enfant c'est un don de Dieu. Eden est le mien. Le notre...
Moi : Eden a été crée par un homme qui a volé des préservatifs usagers et mes ovules ! Ça n'a rien d'un don de Dieu.
Kim : Excuses-moi, mais est-ce que tu es en train d'insinuer que mon petit-fils est un don du diable ?
Maman : Bien sûre que non !
Moi : Si ! Je suis la fille biologique de Lucifer, je sais de quoi je parle. Il ne fait rien par hasard ! S'il a voulu engendrer un enfant avec votre fils, croyez moi que son acte va vous hanter jusqu'à la fin de vos jours. J'ai déjà eu ma dose niveau mauvais souvenirs de lui, alors ne m'en rajoutez pas. Par pitié.
Maman : Jamilla enfin ! Tu réalises ce que tu dis ?
Elle se mit à pleurer aussi.
Moi : Oh que oui maman, je réalise. Et tes larmes ne me feront pas changer d'avis. J'imagine que la campagne Fenty Kids c'était des bobards. La photo c'était parce que tu savais ! Si papa et vous voulez faire parti de sa vie, c'est votre problème. En ce qui me concerne j'ai dis ce que j'avais à dire. Et si jamais vous essayer de me forcer à faire des choses contre mon gré, vous serez seuls responsables de la personne que vous allez m'obliger à devenir.
Je me suis levée,
J'ai voulu quitter les lieux,
Mais mon corps était bloqué.
Je ne pouvais ni marcher, ni réfléchir, ni respirer, ni entendre normalement...
Il faut dire que je paniquais tellement que je pouvais entendre les battements de mon coeur se mêler à ma respiration, telle une cacophonie maladroite et bruyante.
Totalement dépassée par la situation et les évènements,
La seule façon que mon cerveau et mon corps ont trouvé pour assimiler tout ça était de lâcher prise, alors je me suis tombée dans les pommes.
Ça me dégoûte.
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