
Chapitre 5: Mauvais réveil.
Le son familier d'une porte qui claque me réveille. Je ne préfère pas encore ouvrir les yeux, de peur que la lumière de ma chambre ne m'éblouisse.
« - Elle se réveille ! »
Au début, pas totalement consciente, je crois d'abord à la voix de Fanny. Mais quand je me rends compte que je ne connais pas cette voix féminine, tous mes sens se réveillent un à un, brusqués par cette atmosphère à laquelle je ne suis pas habituée.
Le goût. Ma bouche est pâteuse, et un arrière goût amer de médicament se fait ressentir.
Le toucher. Cette fois-ci, il est agréable. Mes mains glissent sur les draps doux qui m'enveloppent tel un cocon, mais au lieu de me rassurer, l'effet contraire se produit puisque je ne reconnais pas la matière de ces draps.
L'odorat. Ca sent franchement mauvais. Ouais, ça empeste le désinfectant. Alors je préfère faire abstraction de cette odeur en me concentrant cette fois-ci sur ce que je peux voir.
Mes paupières papillonnent rapidement, puis s'ouvre brutalement. J'aurais du m'écouter quand je me disais tout à l'heure de ne pas ouvrir les yeux...
Sauf que maintenant, c'est trop tard. Et quand mes yeux se sont habitués à la lumière blanche que dégage la pièce, je panique. Une femme au visage fin est penchée au dessus de moi, un sourire rassurant plaqué sur son visage. Une autre femme s'approche à son tour et me plante brusquement une aiguille dans le bras.
La douleur, intense, m'arrache un cri, et la dame au visage d'ange caresse avec affection mes longs cheveux clairs.
L'ouïe. Cette fois-ci je n'entends plus que quelques bribes de conversations entre les deux infirmières mais bien la totalité de leurs paroles.
« - Ne t'inquiètes pas, ça va aller, tente de me rassurer l'aimable femme. »
Sauf que même avec toute la volonté qu'elle y met, cela ne suffit pas. Ma poitrine rebondit anormalement vite ce qui manque pas d'inquiéter la première infirmière.
« - C'est normal, lui indique sa collègue. C'est l'effet de la piqure, elle va se calmer d'ici quelques minutes. »
L'infirmière, toujours penchée au dessus de moi, hoche la tête.
« - Tu as entendue ? C'est normal ma belle, alors essaie de respirer correctement. On a injecté un produit dans ton sang pour que le sérum arrête de faire effet pendant un jour ou deux. Comme ça, vous allez tous pouvoir vous remettre de la première épreuve. »
Je ne comprends pas tout ce qu'elle me dit, même pratiquement rien, mais je cligne des yeux pour lui montrer l'inverse.
« - Allez Stelly, maintenant si tu t'en sens capable, parle nous..., me force la deuxième. »
Tout d'abord, je me demande comment elle connaît mon prénom, puis, lorsque je regarde sur la commode en acier blanc située au fond de la pièce, je remarque, posé dessus, mon bracelet électronique. Elles ont du me l'enlever.
« - Où sont mes frères et ma sœur ? je réussis à articuler, tant bien que mal. Enfin plutôt, je me reprends en prenant soin d'inspirer une bouffée d'air, moi, où suis-je ? »
Elles se regardent comme si elles avaient prédis ma question et d'un commun accord, elles déclarent :
« - Ca, nous ne pouvons malheureusement pas te le dire, commence la moins douce.
- Mais ne t'inquiète pas, tu le sauras bientôt, ce n'est qu'une question de temps, continue son amie. L'impératrice vous expliquera tout ce soir ! »
Cette fois-ci je ne trouve plus d'oxygène qui puisse remplir à nouveau mes poumons. Est-ce qu'elles parlent bien de l'impératrice Lily, celle qui gouverne notre Nation ?! Non, c'est impossible, totalement improbable.
« - Elle voulait à tout pris vous rencontrer, vous, les sélectionnés de l'année 2590. Elle ne fait que répéter que vous êtes notre dernière chance. Enfin ça, tu le gardes pour toi, puisque normalement tu ne devrais encore pas le savoir, elle rajoute, et me fait un clin d'œil. »
Je souris niaisement devant la confiance qu'elle m'accorde sans même me connaître. Cette femme est un véritable modèle pour tous. Je la connais à peine, mais je l'adore tout de même.
« - Bon, trêve de blablas, nous interromp l'autre, on vient de me donner pour ordre que tu dois te rendre au réfectoire privé pour prendre des forces ! »
La blonde à la tête d'ange se désigne elle même pour m'accompagner au réfectoire. Alors, d'un mouvement coordonné, elles me soulèvent de mon lit pour m'installer sur un fauteuil roulant.
« - Je peux marcher, vous savez, je rigole, ayant repris de l'assurance.
- Oh ça non ! Pas avec le vaccin qui circule maintenant dans tes veines, elles éclatent de rire. »
Je tente de me lever pour leurs prouver le contraire, mais étrangement, mes muscles ne veulent pas obéir.
« - Y a quoi comme poisons dans votre vaccin ? je m'exclame, à la fois impressionnée mais apeurée par la puissance du produit.
- Malheureusement, secret médical, même nous n'en sommes pas informées. D'ailleurs, pas grand monde en est informé pour dire juste. Mais crois-moi, des fois, il ne vaut mieux pas savoir... »
Et je les crois sur parole parce que, bien qu'elle fasse des miracles, la médecine d'aujourd'hui n'est pas franchement à défendre, à voir toutes les expériences barbares qu'elle nécessite.
« - Je vais te pousser jusqu'au réfectoire. Tu vas pouvoir retrouver tes amis... »
Elle me souris dévoilant une rangée de dents blanches parfaitement alignées.
Nous arpentons les couloirs, tout en en profitant pour que je connaisse un peu mieux les lieux. Elle me montre où sont les dortoirs, les salle de bains communes, la salle de repos et tout un tas d'autres choses. Seulement moi, je ne sais toujours pas ce que j'ai à faire ici, seule. A moins que...
« - Euh madame, excusez moi, je la coupe timidement alors que nous passons devant les cuisines.
- Tu peux me tutoyer Stelly tu sais, et appelle moi Amélie, madame, ça fait un peu vieux non ? elle rit.
- D'accord mad.. Amélie ! Juste, je voulais savoir, est-ce qu'une certaine Stéphanie Cooper serait-elle aussi ici ?
- Attends, je vais vérifier. »
Elle sort de sa poche un objet électronique sur lequel elle pianote , puis me souris comme toujours mais cette fois-ci plus tristement.
« - Je n'en sais rien. Si elle est là elle n'a pas du encore se réveiller... Tu es une des première à avoir repris connaissance, tu sais. Les chercheurs vous ont injecté à tous un somnifère pendant toute la durée du voyage, afin que vous ne trouviez pas le temps trop long.
- Et ce voyage, il a duré combien de temps à peu près ? je l'interroge, ma curiosité piquée.
- Je dirais environ quarante huit heures, mais je n'en suis pas certaine... »
Quarante huit heures ? Ca veut dire que l'examen que j'ai passée, je l'ai passée il y a deux jours ? Et que pendant tout ce temps Fanny est toute seule avec mes frères à la maison ? J'espère au moins que cette fois-ci, mon père fera un effort pour être présent pour ses enfants parce que sinon, c'est clair, ils ne s'en sortiront pas seuls !
« - Amélie ?
- Oui , me répond-t-elle presque immédiatement.
- Est-ce que j'ai le droit de contacter ma famille ? je mime une tête de chien battu.
- Je... Désolé Stelly, mais je n'ai pas vraiment le droit normalement..., elle s'excuse.
- Sil vous plait Amélie, c'est vraiment important ! Il faut à tout prix que je leur parle...! »
Elle regarde autour de nous, pour s'assurer qu'on est bien seules dans ce désertique couloir, ce qui s'avère bon puisqu'elle se penche vers moi pour me chuchoter à l'oreille.
« - Non, toi c'est certain que tu ne pourras pas, mais si tu veux, moi, je peux le faire. Je leur téléphonerai demain soir, lorsque je serai en congé et seule chez moi, parce qu'ici, les lignes téléphoniques sont affreusement contrôlées. Ils entendraient toute ta conversation et pour se venger, s'en prendrait à ta famille. Oui oui, ils en sont largement capable Stelly, c'est d'ailleurs loin d'être la pire chose qu'ils aient pu faire. »
Je hoche la tête et la prends dans mes bras comme je peux, afin de la remercier. Je ne saurais jamais pourquoi, mais cette femme a l'air de m'apprécier. Et ce sentiment est bien sûr réciproque, avec tout ce qu'elle fait pour moi !
Elle se défait de mon étreinte, pour de nouveau me pousser vers la cafétéria puis au bout de cinq petites minutes, s'arrête net.
« - On est arrivée, elle m'indique, mélancolique à l'idée de se séparer de moi. Tu peux te lever maintenant, je pense... Tes forces sont revenues à l'heure qu'il est. »
J'arrache la perfusion qui relie mon autre bras au fauteuil roulant et me lève effectivement cette fois sans grande difficulté. Je m'avance vers la porte blanche marquant le début du réfectoire, mais au moment où je vais pour la franchir, je me retourne vers Amélie:
« - Merci, merci pour tout.»
Elle me sourit, avant de s'éloigner à son tour le cœur léger.
Je me retourne, vers la porte en acier blanche. Elle doit sûrement avoir un isolant contre la sonorité puisque, quand je rentre, un vacarme pas possible me surprend. Une vingtaine d'adolescents se tiennent assis autour d'une table, en pleine conversation. Un débat semble avoir lieu, certainement pour discuter le pourquoi du comment nous avons atterris ici.
Si je faisais partie des premiers réveillés, il semble que ma visite guidée par Amélie m'a légèrement retardée puisque je peux clairement constater que la table est maintenant à moitié pleine.
Je tente, en vain, de trouver le visage familier de mon amie Stéphanie. Elle ne doit pas être là, du moins, pas encore. Et pour cause, je suis la seule fille ici, ce que tous les garçons présents viennent de remarquer.
Ils se taisent un par un, et me dévisagent étonnés. La première impression sur quelqu'un est une des chose dès plus importante. Alors je fond sur mon visage un masque respirant l'indifférence et continue d'avancer assurément. La vérité, c'est que je n'aime pas que tant d'attention me soit portée, mais ça, ils ne le seront jamais, puisque je ne le leur laisserai pas paraitre.
Quand ma mère est morte, c'est à dire il y a trois ans, j'ai beaucoup changé. Mon sourire est devenu plus rare, et petit à petit, je me suis construite une carapace qui m'aide aujourd'hui à tenir debout. Ma devise ? Ne faire confiance à personne, rien qu'à moi même. Et surtout, me venger de la mort de ma maternelle en affrontant continuellement les obstacles qui m'atteignent, la tête haute et le regard sur.
Mais je me dis aussi que, si j'ai si peu d'amis, c'est peut-être bien à cause de ça. A cause de ma constante méfiance.
D'ailleurs, je n'ai gardé que mes proches d'avant cette mauvaise période à mes côtés, car les gens ne cherchent pas à aller plus loin que le mur invisible que j'installe volontairement entre eux et moi.
Et c'est bien ce que font ces garçons aux musclent en gonflette puisqu'eux aussi, ils se reconcentrent finalement sur leurs déjeuners et préfèrent m'ignorer. Je suis de ce genre de personne imprévisible, et ils l'ont sûrement sentis. De toute façon, je n'ai besoin de personne pour avancer, alors s'ils ne veulent pas de moi, c'est tant pis pour eux.
« - Stelly ? m'interpelle finalement l'un d'eux dont la voix me dit quelque chose. »
Je me tourne vers celui qui m'a adressé la parole, et c'est avec stupéfaction que je constate qu'il s'agit du neveu de Jo'.
- Adam ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?! »
Ma question est bête -je m'en rends compte qu'après-, puisque lui même ne doit pas le savoir. D'ailleurs, il ne prend pas la peine de me répondre et tire simplement une chaise à sa droite, pour m'inviter à m'asseoir.
Comme il y a une place vide en face de lui, je me décide de m'assoir plutôt là, dans l'unique but, je l'avoue, de le provoquer. Et ça ne manque pas puisqu'il lève les yeux aux ciel, et remet la chaise en place d'un geste brusque.
Je le sonde de mes yeux océans, et constate qu'il n'a pas changé depuis la dernière fois. Ses cheveux bruns sont coupés courts sur le côtés, et ont un peu plus de longueur sur le haut du crane. Je dois me l'avouer, cette coupe lui va bien. Il porte le même sweat à capuche qu'il avait la dernière fois, et c'est toujours les mêmes sensations bizarres qui m'envahie quand son regard mystérieux vient croiser le mien. Sauf que, comme la dernière fois, je préfère les ignorer.
« - A vrai dire, je n'arrive pas à me décider si je suis content ou non que tu sois là, il s'adresse à moi avec un détachement pas possible. D'un côté je me dis que si on est là, c'est pas forcément une bonne chose, alors que peut-être, avec un peu de chance, je vais pouvoir me débarrasser de toi. Mais d'un autre côté, je sais dores et déjà que je ne vais pas pouvoir supporter ta présence bien longtemps si cette occasion ne pointe pas le bout de son nez assez tôt... »
Charmant. Il faut le dire, ces mots sont crus, voir carrément cruel. Et ce serait mentir que de me dire que ça ne m'atteint pas intérieurement. Bien que je ne le montre pas, il le ressent, et cache un sourire narquois.
« - Wow, je ne pensais pas que tu me détestes autant, mais ne t'inquiètes pas, je compte bien me tirer d'ici et rentrer chez moi. Et comme ça, tu n'aura plus à me supporter...
Un garçon se lève, et je le reconnais maintenant: c'est le garçon que j'avais combattu en cours de sport. Il replace une mèche blonde qui lui recouvre le front, puis remonte ses manches sur ses avant bras avant de s'exclamer:
- Ca tombe bien, moi aussi ! Si tu veux, on part demain matin, apparemment il va pas trop pleuvoir et moi de toute façon je n'aime pas la nourriture ici, c'est trop sec. »
Je ne le connaîtrais pas d'avant, je pourrai croire en de l'ironie. Mais non.
J'échange un regard blasé à Adam. Ce garçon est, en plus d'être lent et démuni de reflexes, un imbécile finit.
« - Ecoute moi bien, euh..., c'est quoi déjà ton nom ? je commence.
- Billal, et j'ai 17 ans. »
Son âge, je le connais déjà. Mais en bonne actrice, je fais semblant de l'apprendre. Enfin, c'est sans compter sur Adam qui m'adresse un œil curieux, ayant encore une fois démasqué ma fausse émotion. Je l'ignore royalement, faisant comme si je ne l'avais pas vu.
« - Personne ne t'as demandé ton âge, à ce que je sache, me devance Adam.
- Et, pour revenir à ton intervention de tout à l'heure, ça va pas être possible, parce que le jour où je déciderai de partir de cet endroit, ce ne sera pas sur un coup de tête, avec un plan défaillant et un allié qui m'encombrera comme tu le ferais. Le jour où je m'échapperai, crois moi que tu ne t'en douteras pas, et ce sera seule, ou alors bien accompagnée.
- Oh, hum.. je vois..., bégaie le blond, son égo remit en jeu une nouvelle fois. »
Je prend la pomme dans son plateau, et la croque à pleine dent, puisque de toute évidence, il la trouvera trop sèche. Billal se lève de table, mimant une envie de vomir, et s'avance rapidement vers la sortie, humilié.
Sauf qu'au moment où il s'apprête à sortir, deux gardes rentrent, suivis de toute une foule de personnel. Le garde le prend par le bras et lui demande de se rasseoir. Le garçon toujours plus honteux, obéit sans demander son reste.
« - Restez assis s'il vous plait, l'impératrice et le reste de vos camarades ne vont pas tarder à arriver, nous lance un garde, les yeux cachés derrière une paire de lunette de soleil noire aux reflets bleu nuit. »
Légèrement impressionnés, plus personne ne parle désormais. Et ce n'est pas un calme agréable qui envahit la pièce, c'est plutôt un calme pesant et auquel l'on n'aime pas être confronté.
D'un seul coup, c'est comme si la situation venait de se renverser. Des infirmiers rentrent en poussant plusieurs adolescents de notre âge et les installent à nos côtés. Parmi ces nouveaux visages, je reconnais Stéphanie, endormie dans un lit, quelques mètres plus loin. Mais je juge le moment mal choisi pour aller me jeter dans ses bras, alors je m'abstient. Ca ne m'étonne pas qu'elle soit là de toute façon, je m'y suis préparée. Seulement, c'est clair que j'aurai préférée qu'elle ne se trouve pas elle aussi embarqué dans ce pétrin.
Adam me fixe, il ne sait pas non plus à quoi s'attendre et il veut voir si, moi aussi, cette situation m'angoisse. Je détourne le regard, préférant le concentrer sur la personne à l'allure majestueuse qui vient de faire son entrée.
L'impératrice Lily. Je ne peux le croire. Elle est bien là, s'avançant vers nous d'une démarche intimidante, pour ensuite se poser au centre du cercle que nous formons.
Sa peau est légèrement ridée, enfin surtout fatiguée, et ses cheveux colorés d'un blond fade sont tirés vers l'arrière en un chignon bas. Deux mèches ondulés encadrent son visage rond, et elle nous sourit un par un, s'attardant plus sur quelques têtes que d'autres.
Elle est toute vêtue d'un ensemble bleu marine, représentant sa Nation, et sa robe fait, je dois l'avouer, son effet.
Elle remet une mèche de ses cheveux derrière de s'avancer encore plus vers nous naturellement.
« - Bonsoir, cher amis, elle clame d'une voix claire et distincte. Aujourd'hui est un grand jour, un nouveau départ pour nous. Je suis très heureuse de pouvoir vous accueillir vous, enfants suspectés de contenir la clé de tous nos problèmes. Je vais m'expliquer, enfin vais vous expliquer à vous, ce dont je parle. Mais avant tout, j'aimerai qu'on applaudisse tous à l'unisson nos sauveurs, en ce merveilleux soir présents. »
Quelques applaudissement surviennent petit à petit de dans la salle, et bientôt tout le monde claque frénétiquement ses mains entre elles pour une raison ignorée. Je tourne ma tête vers la droite, et remarque qu'Adam, lui, a ses mains croisées sur sa poitrine, et qu'il reste assis d'une façon nonchalante sur son fauteuil, bien décidé à garder ses mains immobiles. Je trouve son acte courageux, qu'il montre ainsi qu'il ne se laissera pas faire, et j'aimerai qu'on se dise la même chose de moi. Alors, je baisse mes bras lentement et les rangent le long de mon corps à mon tour un infime rictus dansant sur mes lèvres pulpeuses.
L'impératrice remarque Adam, mais pas moi. Elle lui sourit gentiment, et je ne peux m'empêcher de penser qu'elle empeste l'hypocrisie et qu'il ne faut pas lui faire confiance, à elle aussi.
« - Merci..., elle reprend la parole. Je vois que certains d'entre vous sont pressés de connaître la raison pour laquelle vous êtes ici, c'est pourquoi je préfère laisser la parole à Marcus, qui va tout vous expliquer et faire taire vos peurs, ne vous inquiétez pas. »
Un homme se détache de la première ligne derrière l'impératrice, et s'avance vers nous, totalement confiant. Lui, contrairement à l'impératrice, ne nous cache pas son dégout envers nous de par son regard hautain. Il préfère même garder une certaine distance entre nous et lui, même au moment où il s'apprête à parler.
« - Bien bien bien..., commence-t-il en triturant ses doigts sereinement. Par où commencer ? il se demande, puis se tourne vers l'impératrice avec un rire malsain, par le début tout d'abord, Ahah ! Vous le savez, nos deux Nations sont en guerre, certes. Mais en 2590, alors que la guerre venait tout juste de débuter, votre très chère impératrice a préféré prendre ses précautions et anticiper le futur à venir. Oui, elle a bien prévu le coup..., il murmure plus pour lui même en marquant une pause. Alors, il continue, elle a injecté dans certains de vous, un sérum créé dans le but de vous rendre plus puissant, agiles et intelligents que l'Homme au départ. Vous l'aurez compris, si l'expérience a fonctionné, nous vous entraîneront ensuite afin de devenir nos futurs sauveurs de la Nation adverse. Mais pour l'instant, nous ne savons pas encore comment a réagi votre corps face à cette nouvelle substance. Chez certains d'entre vous, il a très bien pu le rejeter, et pour d'autre l'accepter en vous rendant plus forts. Seulement, comme le remède s'est parfaitement fondu dans votre sang, et qu'il est aujourd'hui indétectable, nous ne pouvons pas savoir à l'heure qu'il est qui le contient encore, juste suspecter certains cas. Et si vous êtes ici, c'est que vous êtes suspectés par vos qualités plus révélées sur la moyenne des gens qui ont secrètement passés le test, dans toute votre Nation. Nous allons donc vous faire passer plusieurs test, en laboratoires tout comme en terrain, et une fois que nous saurons qui fait toujours partie de l'Expérience '90, nous pourront enfin passer à la phase deux, celle qui consistera à vous entraîner sévèrement. Alors, bienvenue à vous , dans cet établissement qui vous est consacré, et, prions pour que vos destins changent dès à présent. »
-
Heyy !
Dans ce chapitre, on retrouve à nouveau nos deux héros, Stelly et Adam. Bon, pour l'instant, ils ne sont pas spécialement proches puisqu'ils ne se connaissent qu'à peine, mais ça va venir ehe !
En fait, je suis un peu mitigée... C'est à dire que, pour certains passages, je suis satisfaite, mais pour d'autres, je ne es trouve pas encore à mon goût. Donc je pense que j'y reviendrai sûrement un peu dessus.
Bon, j'espère qu'à vous il vous a plut, et si c'est le cas manifestez vous soit en commentaire et/ou en votant pour ce chapitre, ahaa !
A votre avis, que va-t-il se passer ?
Que pensez vous de Adam ?
Des intentions de Marcus et de l'impératrice Lily ?
A bientôt,
Lisa.
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