Chapitre 16
Pdv Mitsuki :
Finalement Haru était bel et bien comme moi, ma première impression était la bonne. Je sentais que de temps en temps je pouvais me confier à lui a l'avenir, il était peu être le seul à pouvoir comprendre mes agissements récents, mais c'était encore trop tôt, je ne pouvais pas déjà lui avouer que j'avais tué Mlle Kanai.
- D'ailleurs je ne t'ai pas demandé, tu habite où maintenant que ton père t'a mit à la porte ? Disais-je en sirotant un jus de fruit provenant d'un distributeur.
- Kyosuke m'accueille... dit il en s'asseyant sur le rebord de la fontaine.
Je le gardais du coin de l'œil, il avait l'air pensif tout à coup, ça me donnait envie de l'embêter.
- Ça avance avec Mayumi ? M'exclamais-je sur un ton malicieux.
- J'ai son numéro de portable, je vais lui envoyer un sms d'ailleurs.
Mince, je m'attendais à ce qu'il me dise qu'il était au point mort comme moi... je lançais ma brique de jus en l'air et la shoota avec mon pied pour qu'elle atterrisse dans la poubelle la plus proche.
Il tapotait son message du bout des doigts et l'envoyait à Mayumi. Tout semblait aller bien et naturellement pour lui, alors pourquoi pour moi était-ce aussi compliqué ? Je serrais les dents, cela m'énervait. Je croisais mes bras sur ma poitrine et gonflais les joues pour montrer que je boudais. Haru se tourna vers moi et inclina la tête de façon à montrer son incompréhension.
- t'as encore un saut d'humeur ? Me dit-il en se penchant dangereusement en arrière.
- Oui ! J'aimerais que tu tombes dans cette fontaine pour me le faire passer !
Je m'apprêtais à le pousser pour de faux, mais il se redressa en une demi seconde et me saisit les poignets pour me tirer vers lui.
Après ce qu'il s'était passé dans l'infirmerie, le fait de le savoir si proche de moi ne me gênait plus vraiment. Il me scrutait comme pour me sonder, je détournais évidement le regard.
- Dis-moi ce qui ne va pas. Me dit il impérativement.
- Et le mot magique ?
- Exécution.
Je rigolais, j'aimais bien son petit côté dictateur parfois, même si le faite de maîtriser les situations me plaisait énormément, que ce soit lui qui tiennent les rênes, ou me dirige n'était pas aussi désagréable que ça.
Je m'assis à côté de lui résigné et gratta le sol avec ma chaussure.
- Je doit avouer que je suis un peu jalouse, même si ce n'est pas fulgurant, ta relation avec Mayumi risque d'avancer beaucoup plus rapidement que la mienne avec Mr Ojou...
- Ce n'est pas du tout une compétition tu sais. Dit il comme si c'était la chose la plus évidente du monde.
- Mais si tu venais à te rapprocher de trop d'elle, jusqu'à ce que vous sortiez ensemble... tu n'aurais plus de temps pour jouer avec moi... Lançais-je en baissant peu à peu le volume de ma voix.
Haru me regardaitvun moment comme si ce que je venais de dire était saugrenue, bon je lui disait indirectement que je ne voulais pas qu'il aille avec sa senpai donc oui cela devais être paradoxal pour lui. En m'en rendant compte je lui fis un petit sourire et lui tapa l'épaule comme on le ferais à un pote.
- Ça va je rigole ! Disais-je en me forçant à rire.
- J'espère bien. Me dit il sèchement.
Un silence de plomb tomba, j'avais un peu pourri l'ambiance avec mes remarques. Je cherchais désespèrent quoi dire pour détendre l'atmosphère mais un événement nous perturba.
Un beau garçon vint vers nous en compagnie d'une belle rousse main dans la main, c'était Mayumi... En nous voyant, elle souria et lâcha subitement la main de l'inconnu avant de rougir.
Pdv Haru :
Je n'avais pas rêvé, il y a quelques secondes ce garçon tenait la main de ma senpai ! Qui était ce garçon ?
Mayumi semblait mal à l'aise, peu être parce que je la fixait avec son nouvel "ami", enfin lui je ne le fixais pas, je l'assassinais du regard.
- C'est qui lui ? Dit Mitsuki froidement.
Je la regardais un instant, elle aussi semblait contrarier de voir ma senpai avec un autre, cela me fis doucement rire intérieurement.
Mayumi, me regardais avec des yeux gênés et ce fut cet inconnu qui se présenta.
- Je suis son nouveau petit ami, Shin Tsubaki, et vous vous êtes ses amis c'est ça ?
Il avait l'air très sympas et mature, il devait avoir un an de plus que nous lui aussi car il portait l'uniforme des premières années. Malgré la chaleur qui émanait de lui, je restais aussi froid qu'un bloque de glace.
- Je suis Mitsuki... t'as pas besoin de savoir mon nom de famille.
- Enchantée Mitsuki. Et toi Dit il avec un large sourire et en me regardant.
J'avais mal à mon cœur... j'avais comme l'impression qu'il venait de d'exploser en mille morceaux, cela peu paraître dérisoire pour certaines personnes mais, j'aimais sincèrement Mayumi. Je ne pouvais donc pas pas accepter de la voire dans les bras d'un autre, sincèrement je n'avais pas la volonté ni la force de lui répondre.
Je plongea mes mains dans mes poches, baissa la tête et parti en trottinant jusqu'à la grille de l'école.
Je n'avais pas du tout envi que ma senpai et Mitsuki me voit dans un moment de faiblesse. Arrivé devant, je mis un puissant coup de poing dans un arbre et hurla.
- MERDE !!
Cet enfoiré, Shin tsubaki, il allait poser son regard et ses mains sur ma douce Mayumi... C'était inconcevable pour moi, ça devait être moi pas lui !
J'avais très mal à la poitrine, mon cœur se serrais beaucoup trop fort en moi, c'était horrible...
un petite main blanchâtre se posa sur mon épaule, je me retournais subitement les yeux remplis de colère. Je me refroidit légèrement en voyant que ce n'était que Mitsuki.
- Tu veux passer à la maison ? Me dit elle un peu gênée.
Je crois qu'elle essayait juste d'être gentille, mais puisque ce n'était pas dans ses habitude sa manière de faire était un peu étrange, elle s'embrouillait.
Sacrée Mitsuki.
Je la suivis tristement jusqu'à sa maison, on avait déjà sécher les cours du matin, on pouvait bien sécher ceux de l'après-midi.
On arrivait rapidement chez elle, elle avait de la chance d'habiter près du lycée.
Je retirais mes chaussures avant d'entrer et posais mon sac à l'entrée, elle se précipita vers sa cheminée et l'alluma. Plutôt étrange, certes nous étions en fin octobre mais le temps était assez doux et il faisait jour.
Je ne posais pas de questions et elle partit dans le jardin, ramena des essuies tout rouges et les jetta dans le feu.
- ils ne te servaient plus ?
- Tu veux manger quoi ? Dit elle en évitant totalement la question.
J'allais dans la cuisine et m'asseyais sur le plan de travail, je n'avais pas du tout faim... normal j'étais contrarié. Elle se tournait vers moi avec son tablier accrocher à la taille.
En la voyant ainsi, cela me donnait envie que Mayumi me fasse la cuisine un jour. Je serrais les dents en me disant que temps qu'elle serais avec cet enfoiré ce sera impossible.
- Poisson ? Viande ? Volaille ? Je peux te faire des légumes aussi. Me dit elle en fouillant dans son frigo.
Elle parlait de trop tout à coup, sa voix était trop proche de elle de Mayumi, ça m'hérissait le poil. Je fermais subitement la porte de frigo et la plaqua contre ce dernier.
- J'ai pas faim...
- Haru, tu dois manger.
Je posais ma tête au creux de son épaule, s'était confortable et je m'y sentais bien, je pus me détendre quelques minutes, elle avait passé une main derrière mon dos et me le caressait gentiment.
- Pourquoi Mitsuki... Demandais-je d'une voix tremblotante.
Elle ne disait rien, elle se contentait de m'écouter attentivement tout en continuant de me caresser le dos.
- Pourquoi est on tombé amoureux de personne inaccessibles...
Je sentis la main de Mitsuki se crisper tout à coup, puis ses bras tombèrent lentement le long de son corps, elle baissait la tête.
Elle aussi devait souffrir du fait que Mr Ojou la regardait à peine, si elle avait aussi mal que moi, cela devait être horrible. Si seulement nous pouvions êtres normaux, si seulement nous pouvions vivre normalement.
- Si seulement je pouvais être amoureux de toi.... Disais-je d'un souffle.
Je me laissais glisser sur les genoux et l'enlaça à la taille pour enfouir mon visage dans son ventre. Mitsuki mis son visage dans ses mains, elle tremblotait et sa voix était elle aussi tremblante.
- Ne dis pas ça Haru... Tu ne sais pas qui je suis...
Je re serra mon étreinte sur ses hanches.
- Tu es Mitsuki Furude, une fille légèrement lunatique mais génial...
Je l'entendais renifler.
- Tu te trombe... me dit elle tristement.
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