Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 7 : Comme une volée de moineau

Je me réveillais lentement, la tête dans le gaz. Mon premier réflexe fut de jeter un œil à mon réveil. 12h45. Sublimissime, j'allais être en retard. Je me redressais doucement avant de geindre, figée par la douleur. Oh bordel, mon estomac...

Nous étions retournés chercher Shino à l'A.K. Il avait absolument tenu à nous voir vider la bouteille qu'il avait acheté « exprès pour nous, bande d'ingrat !». Nous avions dû partager à deux, Sasuke et moi, réussissant tout de même à faire disparaitre les trois quarts du contenu dans les ficus en plastique qui décoraient le carré VIP. Nous avions pus ensuite repartir, dans un sale état, pour aller repêcher Naruto et Ino sans pour autant pouvoir rapatrier la voiture de Sasuke embourbé jusqu'aux phares. Si vous aviez vu la tronche de son propriétaire... Rude soirée.

Je fini par me lever et gagner la cuisine histoire d'apaiser mes douleurs gastriques à l'aide d'un bon demi-litre d'eau et d'un paquet de gâteau ultra calorique. Ah les lendemains de cuite ! Je ne me rappelais même plus de comment j'avais réussi à ouvrir la porte de la maison et grimpé les escaliers. Ça avait dû être sportif vue déjà la difficulté que j'avais à les monter en temps normal...

- Bonjour ma chérie ! Alors, cette soirée ? Tu es rentrée tard dis moi !

Oh non ! Tôt ! Extrêmement tôt !

- Bah, c'était... une soirée. Je dois aller chez Sasuke cet après-midi, pour bosser, tu pourrais m'emmener ?

Notez comme je dévie magnifiquement bien la conversation de ma débauche d'hier soir. C'est tout un art !

- Ton père te déposera en allant travailler. Moi, je dois aller en ville. C'est bientôt l'anniversaire de Shizune et il faut que je lui trouve quelque chose.

Je lui aurais bien conseillé du valium pour survivre à sa chef mais pas sûr que sus été très légal. Abandonnant ma mère à ses idées de cadeaux toutes plus foireuses les unes que les autres, j'entrepris de me réveiller le plus efficacement possible.

C'est ainsi que pour la première fois de ma vie, la poire de douche cracha, avec mon entier consentement, une blinde d'eau glacé que ma peau reçus avec plus ou moins de soulagement. Surtout moins en fait. L'épreuve enfin passée, je me rappelais de l'accord tacite passée entre copines quelques jours plus tôt... Je lorgnais avec déception, le pull bien chaud gisant sur ma chaise de bureau ainsi que mes confortables baskets abandonnée au pied de mon lit. J'avais la flemme de faire des efforts vestimentaires mais si « élément déclencheur » il devait y avoir, le look du parfait dimanche cocooning me desservirait probablement. Allez, un effort Sakura, mets au moins un t-shirt repassé. Malgré la difficulté de l'exercice, je fini vêtue convenablement au pied de l'escalier.

- Pa' ! Tu m'emmène chez Sasuke ? On a notre projet de Bio à travailler !
- Un projet de bio ?
- Oui, un projet de bio... Je ne vois pas quoi faire d'autre en compagnie de cet être démoniaque.

Mon père soupira.

- Si Fugaku savait l'amour que tu portes à son fils cadet...
- T'en fait pas, j'ai aussi de magnifiques surnoms pour l'aîné !
- Eh bah, heureusement que vous êtes jeunes.

Wut ? Quel est le rapport ? Y'a des fois où les parents vous sortaient des phrases sans queue ni tête dont eux seuls connaissaient la signification dans leur esprit tordu. Ça faisais un peu « Le monde adulte n'est pas encore à ta portée, ma fille. » Un genre de Mufasa remasterisé...

❈❈❈

J'ai froid. Je me fais chier. J'écoute des absurdités et mon cerveau n'a même pas la sympathie de me déconnecter de l'instant présent pour une digression rêveuse. Mon dieu tuez-moi sur place.

- Et puis c'est fatiguant !
- Une vraie plaie, et encore...

Surtout continuez à faire comme si je n'étais pas là.

- Mais tu sais, y'a des fois, les filles, faut les laisser dans leur coin. Elles aiment bien râler pour rien.
- Je l'avais remarqué

Quoi ? Non mais attendez bande de... ! Bon, cette fois ça suffit ! J'attrapais mon portable et sélectionnais le premier numéro de la liste.

- Maman ! Tu viens immédiatement récupérer ton mari qui se fou éperdument de ma poire en coalition avec mon ennemis juré !
- Mais il n'est pas au travail ?
- S'il s'est soudainement converti dans la médisance sexiste, alors il bosse depuis une bonne demi-heure !

Sans que je n'ai à prononcer un mot de plus, elle raccrocha promptement.

En arrivant chez les Uchiwa, mon père, avait tenue à saluer Sasuke avant de partir au travail et la conversation s'était... comment dire ? Éternisée. Nous étions donc devant la porte d'entrée de la luxueuse baraque, à se les peller - Enfin moi surtout, parce que les deux zygotos, le froid polaire, ça avait pas l'air de trop les déranger -tandis que le temps dédié à notre devoir de biologie s'amenuisait.

Nonobstant je dû encore attendre un bon quart d'heure sous les houles de commentaire ridicules avant que le portail automatique ne daigne s'ouvrir pour briser l'instant. Une berline noire traversa l'allée et s'arrêta à quelques mètres de nous dans un crissement de gravier désagréable. Enfin ! De l'aide !

Le conducteur sortit de la voiture en me lançant un regard intrigué. Itachi ?... Bof ! Ça fera l'affaire. Le bougre passa une main dans sa tignasse corbeau avant de claquer la portière de la voiture et vint me rejoindre d'un pas nonchalant. Il m'interrogea du regard et je lui renvoyais une mine blasé. Mon paternel fit une petite interruption dans son discours pour serrer la main du nouvel arrivant.

- Bonjour Itachi.
- Papa ! Tu sais que tu es sensé allez travailler ?
- Oui oui ! Deux minutes !

Il reprit ses bavassages de plus belle. Du coin de l'œil, j'aperçus Itachi ricaner silencieusement et je lui renvoya un coup de coude dans les côtes qui ne lui fit ni chaud ni froid.

Un crissement de pneu se fit entendre dans la rue, suivit d'un claquement de portière et ma mère passa le portail resté ouvert comme une furie.

- Haruno Kizashi ! Mais qu'est-ce que tu fais encore là ?! Bonjour les enfants.
- Mais... ma chérie... je discute un peu avec les amies de notre fille...
- Et ton travail alors ? Hein ? Tu crois qu'on paye les courses avec mon seul salaire ?
- Mais...
- Y'a pas de « mais » qui tienne ! Viens par ici !

Elle l'attrapa par l'oreille et le tira à sa suite.

- Toujours fidèle à eux-mêmes, tes parents, me fit remarqué Sasuke.
- Ils sont surtout très envahissant...

❈❈❈

J'avais merdé. En beauté. Le jour où mon cerveau de moucheron avait identifié Tsunade Senju comme une idole, un model, mon model. Ce jour que même mon traumatisme n'avait pu annihiler, j'avais dores et déjà signé ma perte. J'en fais trop ? Alors comment expliquer ma situation bordelique ? Assise sur une chaise de bureau, dans l'antre d'un meilleur ami bien trop gênant, à ressasser un plan débile tout en planchant sur un devoir qui me faisait déjà royalement chier ? Sérieusement, si je m'en étais tenue à ma première vocation de boulangère, Sasuke n'aurait pas été plus qu'un pote de collège, j'aurais peut-être eu un groupe d'amis normaux et surtout... je ne serais pas entrain de m'exploser le crâne sur mes chapitres de neurologie !

- J'aurais jamais dû abandonner les croissants...

Sasuke porta un regard perplexe sur moi et je fus forcée de comprendre que, tout compte fait, un groupe d'amis normaux n'aurait probablement pas été ma place.

- Viens, on fait une pause.

Soit la cinquième de l'après-midi. Nous descendîmes donc à la cuisine, surprenant Itachi en pleine pause sustentrice. Tranquillement hissé sur un tabouret de bar en bois, il leva les yeux de son article de journal et goba une nouvelle tomate cerise, préalablement piochée dans un grand saladier vert, puis porta son attention sur nous.

- Alors les jeunes, Comment ça avance ?
- Bah... ça n'avance tout simplement pas.
- T'exagère, on a fait l'introduction et on rédige le plan de la première partie, spécifia mon binôme.

Je lui lançais un regard sans équivoque avant de le reporter sur son aîné.

- Ouais...ça n'avance pas.

Sasuke leva les yeux au ciel mais rien ne m'aurait fait changer d'avis. Lorsque l'on a un devoir de trente pages à rendre pour le mois suivant, ne parvenir qu'a noircir une demi-page en quatre heure, c'est juste ridicule.

- Bon, tu veux manger quelque chose ? me demanda-t-il en piquant un fruit à son frangin.
- Pas de cookies ! Sasuke, planques-les ! intervint Itachi.

Ha.Ha.Ha...

- Ne craint rien, ta chemise est trop moche pour que je l'assaisonne.
- Si tu préfère que je l'enlève, on peu s'arranger...
- T'es gentil mais je suis pas venu étudier le gras de bedaine.

Violent, je le conçois mais efficace. Itachi me fixa d'un regard tétanisé, tellement touché dans son égo par ma remarque qu'une nouvelle tomate lui échappa des doigts pour s'exploser contre le papier journal. Pour un peu il m'aurait presque fait de la peine tien... Presque. Bon d'accord, j'ai un cœur.

- Je blague Apollon, remballe les larmes de crocodile.
- T'es pas en forme grand-frère, intervint Sasuke.
- Pas vraiment. Je travaille encore à l'A.K ce soir et je suis partie pour y rester jusqu'à six heure du matin, alors t'imagine bien qu'avec la soirée d'hier en prime...
- T'aurais pas dû aller en cours.
- Je ne te le fais pas dire... mais bon, un diplôme ça ne s'obtient pas en un claquement de doigt !

A vingt-deux ans, Itachi était en dernière année de fac de droit mais s'apprêtait à passer un second diplôme en parallèle. Il hésitait ensuite entre attaquer un doctorat ou partir à l'étranger pour travailler dans l'une des sociétés de sa famille. Comme tout membre de celle-ci, il réussissait ses études avec succès et était promis à un très bon avenir.

- En tout cas, je me demande comment tu fais Sasuke. Avec la cuite que tu t'es prise hier... Même notre marmotte nationale a une tête de zombie drogué.

Ok. Maintenant c'est moi qui ai mal à mon égo.

- Bon, moi je vais bosser ! Sakura, si tu me cherche, je suis dans ma chambre.
- Pourquoi je te chercherais ?
- Je ne sais pas... Pour prier Apollon par exemple, émit-il en se dirigeant vers la sortie.
- J'men fou je suis Athée ! répliquais-je alors qu'il avait déjà quitté la pièce.

Mon portable attira mon attention par une série de vibrations et le nom de Tenten s'afficha à l'écran. Vous pouvez toujours dire que je suis pessimiste mais dans la conjoncture actuelle, cette simple information sentait mauvais... très mauvais. Discrètement j'entrepris de lire le message de mon amie au sadisme latent. Bien, à peine deux mots et ça puait carrément le cadavre en putréfaction.

- Mauvaise nouvelle ?
- Si seulement.

Franchement, cette fille avait la patience de lister une encyclopédie de scénarios pour romance adolescente mais alors quand il s'agissait de rester attentive cinq petite minutes sur un exercice d'algèbre y'avait plus personne ! Parmi les innombrable idées que venait de me soumettre Tenten pour provoquer « le déclique », une seule me semblait envisageable. Non, je n'allais pas me prendre les pieds dans le tapis pour m'affaler sur Sasuke, et entamer une bataille de polochon - sérieusement ?- encore moins.

- Sasuke...ça te dit qu'on regarde un film ?
- Tu surchauffes ?
- C'est un euphémisme, bientôt mon cerveau aura un goût de merguez.
- Je ne goûterais pas pour vérifier.
- C'est plutôt rassurant...

❈❈❈

Un film. J'avais certainement choisi l'option la plus rébarbative des histoires à l'eau de rose, mais elle avait le mérite d'être bien plus distrayante qu'angoissante... si vous parveniez toute fois à vous intéresser à l'écran, chose extrêmement difficile lorsqu'il fallait capter le bon moment pour amorcer un « rapprochement ». Je ne savais qu'une seule chose sur ce que nous regardions : l'un des personnages était une fillette criarde diablement agaçante. Sasuke était, quant à lui, concentré sur l'histoire, avachi dans le canapé, les pieds posés sur la table basse. Nonchalante naïveté que je lui enviais de toutes les fibres de mon corps.

Je me repoussais un peu plus au fond du canapé et ramenais mes jambes pour les replier sur le sofa. La position lascive de la sirène...Un grand moment pour un être aussi sensuel qu'un cachalot. Je basculais doucement dans l'intention de m'appuyer négligemment sur l'épaule de Sasuke, doucement... tout doucement...

La sonnette de l'entrée se substitua, l'espace d'une seconde, aux battements de mon cœur et se fut - heureusement - sans me porter la moindre attention que mon voisin se leva brusquement et mit le film en pause pour aller ouvrir.

Mon bras et seul appuis flancha finalement et je m'échouais sans grâce aucune sur la place désormais vide à mes cotés. Évidemment il fallait bien qu'un élément perturbateur me fasse un croche patte au moment propice, sinon ce n'était pas drôle, ce n'était pas moi.

- Sasuke ! Il faut que tu m'aides !

Naruto... Enfin un élément perturbateur duquel je pouvais me venger facilement. Je me redressais finalement en soupirant.

- Ah tien, t'es là aussi Sakura, tu te cachais ?

Sasuke me lança un regard interrogatif, ne comprenant pas l'allusion du blond et heureusement pour ma pomme.

- Qu'est ce qui t'amène Naruto ? lui demandais-je en les rejoignant.
- Je dérange peut-être ? émit-il avec suspicion.
- Non.
- Abrège, surenchéris Sasuke.

Visiblement peu convaincu, il abandonna pourtant les questions qui illuminaient ses yeux bleu et revint à la raison de sa présence ici.

- Il s'est passé quoi hier soir ?

Ah ! Le trou noir ! Le genre d'oubli qui donne toute puissance à l'entourage témoins de vos frasques en situation d'ébriété. J'adorais faire parti des témoins ! Le plaisir malsain que suscitait mon statut dû suffisamment paraître sur mon visage pour inquiéter notre ami, soudainement bien pâle. A cet instant précis, je devais être son pire cauchemar, du moins en être la détentrice. Malheureusement, mon ôte brisa tout mes accès de sadisme.

- Tu parles de ton roulage de pelle avec Hinata ou de ton expédition nocturne avec ma voiture ?
- J'ai fais quoi avec Hinata ? relève-t-il, sidéré.
- On lui offre une reconstitution ? me proposa mon voisin, un sourire torve aux lèvres.

Bon, monsieur ne perd pas le nord... c'est déjà ça.

- Non mais attendez, j'ai vraiment... Et elle ne m'a pas giflé ?

Je pense sincèrement qu'elle aurait préférer se gifler elle-même.

- Mais qu'est-ce que je vais faire ? Qu'est-ce que je dois faire ?

Et voilà, on est entrain de le perdre. Heureusement qu'on en était encore aux tracas lycéen parce que je suis pas sûr que Naruto aurait fait long feu autrement.

- Bon alors déjà calme toi, c'est pas comme si tu l'avais foutue en cloque. Assume, c'est tout. Si elle t'intéresse, tu tentes ta chance et sinon, tu lui expliques. Mais je te préviens, si tu choisi la deuxième option, je risque de t'en coller une quand même.

Sasuke leva les yeux au ciel mais il pouvait bien jouer la carte de la lassitude... Je savais pertinemment qu'il ne serait pas le dernier à coller une rouste à son meilleur ami s'il déconnait avec la petite Hyuuga. Non mais...

- Et bien en fait...hésita le blondinet.
- Et bien en fait quoi ? m'impatientais-je.
- Elle est plutôt mignonne.
- Bon, arrête Naruto, s'agaça Sasuke avant de s'adresser à moi. Elle est première de sa liste depuis l'année dernière.
- Traître !
- Quelle liste ?

Mes deux meilleurs amis se fusillèrent du regard et une tension palpable émergea entre eux. C'était un de ces instants où un secret se trouvait soudainement en équilibre instable comme une fiole d'explosif bon marché sur le cul d'un dromadaire. Bon, que ce passait-il exactement là ?

- Trêve Sasuke, on est à armes égales sur ce coup.
- Tu oserais ?
- Sans hésitation, prévint-il.

Ok, ils me font peur. Sérieusement je suis à deux doigts d'aller prier Apollon. Ils se jaugèrent encore de longues secondes puis le brun pesta devant le sourire soudain victorieux de Naruto. Quelque chose me disait que je venais de louper un grand moment. Flûte !

- Ça fait un moment qu'elle me paraît... intéressante... m'avoua-t-il.
- Oui, ça s'appelle la puberté, l'informais-je.
- Mais du coup, je sais pas trop comment l'aborder, comment elle est ?
- T'as vraiment envie de savoir ?
- Oui.
- Alors découvre le part toi-même, assénais-je.

Je fis un pas en arrière et Sasuke ferma la porte au nez de son meilleur ami.

- Il est pas croyable...

Hinata connaissait Naruto depuis le primaire et ses beaux yeux avaient toujours été attirés par la pile électrique de service. Elle l'admirait pour tous ce dont elle était elle-même incapable de faire, prostré dans son éducation strict et sa timidité de toujours. Une année, à grands coups de blagues, de rires, et de partages, Naruto avait viré, d'un coup de pied aux fesses, la marginale petite fille cachée au fond de la classe et l'avait remplacé par une adolescente discrète et assoiffés de vie, amoureuse, également.

Hinata avait craquée pour ce sourire lumineux, ce rire clair, ces yeux bleus pétillants et sincères, cette énergie vivifiante. Et je la comprenais mieux que personne, moi qui étais accro à ce type trop éclatant pour son propre bien. Je m'installais à côté de Sasuke, rasséréner par ces pensés nostalgiques. Ce fut dans cet état d'esprit que je trouvais le courage de me caler confortablement contre son épaule. Je sentis d'instinct son regard consterné posé sur moi.

- Dépêche, je veux savoir si la gosse va enfin se faire trouer le gosier.

Peu convaincue, le brun redémarra tout de même le film auquel je ne pigeais que dalle puisque je ne l'avais pas vraiment suivit...

J'avais toujours été une squatteuse de canapé depuis ma plus tendre enfance. Mon canapé à moi, c'était le meilleur ! Petite, je faisais mes siestes dessus, dans le salon. En primaire, je m'y installais pour dessiner, tout en prenant mon goûter, pour ne pas louper les dessins animés. Au collège, j'y faisais mes devoirs, tranquillement, avant que mes parents ne rentrent et au lycée, il était le partenaire idéal de mes longs moments de larvages intensifs. Mais il fallait dire que le canapé de Sasuke battait des records en matière de confort. Oh misère... même les meubles de cette famille jouaient contre moi.

❈❈❈

Je rouvris les yeux, réveillée par quelques éclats de voix. C'est bien ce qu'il me semblait, je m'étais endormie comme une cruche. Sasuke avait zappé sur une série que mon esprit, encore dans le gaz, n'arrivait pas à identifier. J'étais confortablement installée et mon corps me faisait bien comprendre que me rendormir pouvait être une excellente idée. Je réajustais légèrement ma position dans un soupir d'aise prête à replonger tandis que mon cerveau analysait enfin quelques subtilités qui m'entouraient. Une odeur de parfum masculin un peu trop présente, une chaleur somme toute humaine répartie de façon alarmante et une net pression sur...

- Sasuke... que fait ta main si proche de mon postérieur ? lui demandais-je suspicieusement en me redressant.
- J'ai pris quelque liberté plus confortable, histoire d'éviter que l'on ne m'ampute un bras.
- T'en fait pas, ça peux toujours s'arranger... indiquais-je en lui frappant fermement l'épaule.

Il laissa échapper une exclamation de douleur mais son air goguenard me confirmait que ma réaction était de bonne guerre. On se darda un moment, complice jusqu'au bout des ongles dans une altercation trop badine. Je savais bien que dans toute autre relation, du simple flirt à l'histoire d'amour, cet instant amorçait un baiser. C'était naturel, logique, tentant... C'était ça, le dé-clique. Je me raclais la gorge.

- J'ai soif...
- Dans la cuisine, à gauche de la cuisinière.

Une fois isolée dans la pièce, je m'appuyais contre le plan de travail en soufflant, dissipant la tension qui chatouillait encore mes membres. Et maintenant ? C'était la phase décisive. Le dernier moment où je pouvais encore abandonner pour me conforter encore et toujours dans notre relation instable.

- Oh non... Pas encore ?
- Non, je ne suis pas malade Itachi.
- T'es pas très convaincante.

Sans dec' ? Je devais avoir l'air d'une nana à qui on venait d'apprendre une phase terminale. Le jeune homme s'empara rapidement d'une bouteille dans le pack à mes côtés et je remarquais enfin un détail de circonstance.

- Tu bosse torse poil, toi ?
- Eh bien, j'ai ouvert mon code civile, bien décidé à potasser comme un bon étudiant que je suis, et puis j'ai remarqué la barre de traction qui traînait dans un coin de ma chambre depuis des mois...
- Classique.
- Ça t'excite ?

Je levais les yeux au ciel tout en m'emparant à mon tour d'une bouteille.

- Autant que ton cours de droit te passionne.
- Ça me passionnait fut un temps ! s'exclama-t-il alors que je quittais la pièce.
- Alors disons que la vue de tes magnifiques abdos m'excitait... fut un temps.

De retour dans le salon, je fus accueillit par le regard septique de Sasuke qui avait visiblement, tout entendu de notre petite joute.

- C'était pour la répartie, va pas te faire des films.

Je n'étais plus en état d'élaborer des stratagèmes. Néanmoins, tout le reste de l'après-midi, je fis de mon mieux pour ne pas ruiner totalement mes efforts. Un lourd challenge. Pas de pique, pas de coup, pas de blague douteuse. Rien d'autre qu'une bonne fille sage, aimable et prompte aux démonstrations d'affections minimaliste. Bon, j'avoue, je lui ai sciemment écrasé le pied en repartant.

C'est complètement épuisée et frustrée que je regagnais mes pénates. Je suis sûr que cette histoire dégraderait grandement mon équilibre psychologique. Pour dire combien cette situation me perturbait, je ne savais absolument pas pourquoi ma mère avait commencée à me crier dessus au repas... certainement la ménopause... ou une connerie dont je ne connaîtrais jamais l'identité.

Le lendemain, ce fut avec le plus grand mal que je me réveillais. J'avais une incroyable envie de remonter le temps, quatre heures plus tôt puis de créé un bug temporel pour rester à dormir une éternité. Problème ? Si je ne me réveillais pas de moi-même, je verrais bientôt une blonde en furie débarquer chez moi. Pas sûr que ça plaise à mes parents quand bien même s'agirait-il d'Ino... Il fallait que je me lève et que je bouge mes fesses jusque chez mademoiselle Yamanaka. Vie à la con !

❈❈❈

- Tiens ! Et ça ?
- Karin... On a dit sexy, pas naturiste.

Ça faisait bien une heure qu'Ino et Karin fouillaient dans le monceau de fringues qu'elles avaient rassemblées dans la chambre de cette dernière. Sur le tapis céladon gisaient des jupes de toutes longueurs et matières, des jeans plus ou moins moulants, et beaucoup de haut bariolés à coupe diverses qui avait pourtant une chose en commun... la proportion de peau qu'ils recouvraient. J'allais avoir très froid moi.

On était déjà passées par la case « maquillage » et j'allais devoir dilapider toute mes économies au rayon cosmétique du magasin le plus proche. Mes cheveux allait également en voir de toute les couleurs et me demander de longues minutes de préparation devant le miroir de ma salle de bain - qui allait sans doute faire une overdose de ma face de poney peinturlurée. Il allait falloir que je me lève plus tôt. Temari, tu me le payeras cher, ça, croit-moi.

- Bon sang Sakura ! Tu pourrais pas perdre un ou deux kilos ?
- Laisse ma graisse tranquille Ino. Elle et moi sommes mariées depuis trois ans.
- Ouais, bah un conseil : penches-toi sur un dossier de divorce...

J'aime pas les avocats.

- Et ce top alors ? Il est très joli ! m'interpella Karin en brandissant le vêtement.
- Oui, mais on va voir mon ventre donc c'est non.
- Ma chérie, ton ventre, y'a rien à redire dessus... Ce sont tes cuisses qui lui volent la vedette !

Merci pour mes complexes.

- Faut surtout pas que t'es peur d'attirer le regard, me prévint-elle.

Tu veux dire : pas comme la fille que j'ai été pendant plus de la moitié de ma vie ? Ça allait poser problème ça... Tenten abandonna la chaise de bureau sur laquelle elle tournait depuis près de dix minutes et s'affala d'un bon sur le lit. Elle attrapa un petit calepin dans son sac, traînant au pied de la table de chevet, et clipsa son stylo d'un air méthodique.

- Bon, aller, Karin. Combien ?

L'interpelée fit mine de réfléchir, hésitante, tout en continuant à fouiller dans le tas de tissus étalé à ses pieds.

- Deux semaines...
- Tant que ça ? s'exclama sa camarade blonde. Je dis pas plus de cinq jours !
- Pareil pour Temari. Et moi je mise sur deux... ajouta une Tenten des plus concentré, en gribouillant sur son carnet.

Hein ? Mais qu'est-ce qu'elles me trafiquaient ces greluches ?

- Mais vous pariez sur le temps que je tiendrais, bande de grognasses !
- T'es marrantes toi, faut bien qu'on se trouve de quoi patienter...

Ah non mais je rêve ! Une bonne chamaillerie plus tard, je décidais de rester manger avec les filles avant de rentrer au confort de ma maison. J'aurais tout donné pour que le temps s'arrête et que demain n'arrive jamais.

J'avais avancé mon réveil d'une demi-heure et fixais désormais la télé le regard vide. Je n'avais même pas envie de jouer à la console. Et puis vint l'heure fatidique où je dus aller me pieuter. Je savourais, sous la douche, mes derniers instants de liberté puis consentit à gagner mon lit où je m'endormie beaucoup trop rapidement à mon goût. Mes nouvelles résolutions, pourtant fermement encrées, semblaient s'échapper d'un coup... comme une volée de moineaux.

___________

Niveau chapitre matinale (journée de voyage oblige) qui, j'espère, vous plaira assez pour oublier un temps soit peu la fin de ces vacances...

Je vous embrasse et à demain !

Lia

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro