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Chapitre 17 : Plumée

Eh bien peut-être qu'ils allaient y arriver finalement. Sauf si papa mettait le pied dans le trou légèrement à sa droite.

- Surtout Sakura, ne nous aide surtout pas ! m'interpela ma mère.

J'interrompis mon mâchonnement de chips un instant et baissais les yeux sur le paquet à moitié vide puis détaillait un instant la chaise sur laquelle j'étais tranquillement assise. Merde. Je n'avais aucune raison de me plaindre sous la main pour contrer le reproche de ma génitrice. Tant pis, plan numéro deux :

- Je supervise, et puis cette table n'a que deux bout je vous rappel.

Elle leva les yeux au ciel avant de ce reconcentrer sur sa tache. Voilà ! Ça passe nickel c'te technique ! Et puis je n'allais pas abîmer mon superbe dos de jeune femme dans la fleur de l'âge quand même. Après tout, pour eux, une table de plus ou de moins à porter dans leur vies...

Ah ! Les choses se corsaient. Attention... Attention... Et...

Le hurlement de mon père traversa bien tout le quartier alors qu'il lâchait le meuble pour se rattraper et le dit meuble s'effondra, emportant ma mère dans sa chute. Sublime. Ma journée s'est égaillée. Rentrer une table de jardin c'est pas si facile qu'on le croit mine de rien !

Bon, ceci fait, revenons à mes périples si vous le voulez bien !
Ça faisait une semaine que ce félon d'Itachi avait quitté ma baraque en emportant mon premier baisé. Oui, bon, d'accord, le premier de la journée. Mon stage était enfin terminé, celui de tête d'endive aussi mais je ne lui avais pas adressé la parole depuis ma petite crise de la dernière fois. Du coup je ne savais pas si j'avais gagné le pari ou si j'étais destiné à subir un quelconque caprice de sa part avant de pouvoir m'amuser à mon tour. Nonobstant, mon subconscient s'évertuait à me faire une liste de tous les plans sadiques que pourrais appliquer Sasuke et me les diffusait la nuit venue. Je ne sais pas ce que je redoutais le plus, me trimbaler en costume de pingouin en pleins centre ville ou lui servir de table basse pour le week-end.
Pour accompagner cette première inquiétude, la soirée Uchiwa approchait aussi à grand pas, tout comme noël évidemment. Les rues de la ville était illuminé de décoration pimpante verte, rouge et blanche, de Monsieur obèses habillé en père Noël et payés à crier « Ohohoh » à chaque passant, d'arbres étouffé de guirlande. L'ambiance avait un arrière goût de vacances, de feu de cheminée et de bûche glacée. Je n'ai goutté que la bûche glacé je vous rassure...

Je n'étais pas insensible au charme de ses périodes festives et il fallait dire que malgré mes soucis du moment j'étais tentée par la bonne humeur locale. Même les effusions de Naruto ne m'irritaient plus autant que d'ordinaire. Je n'avais pas trouvée mes cadeaux mais de toute façon ça faisait bien longtemps que mes parents me demandais des idées pour leur emplettes, plus besoins de listes décorée de petit sapin à destination du Groenland pour moi. Triste réalité de l'âge adulte. Enfin, triste... au moins je savais pourquoi je ne trouverais jamais de chiot sous le sapin. Sous la douche je ne chantais plus les tubes du moment que la radio du réfectoire me fourrait dans la tête mais quelques chants de noël rythmés repris par ma mère à la cuisine. Les chaînes enfant de la télé avait repris du service et je m'émerveillais de toutes les nouveautés qu'étaient capable de produire les fabricants de jouets de nos jours. J'en venais même à devenir aigri et faire des comparaisons moisis et vieillottes devant mon écran... Vous savez, celles que nos parents ou grands parents nous sortent souvent : « A mon époque je n'avais pas ça et pourtant je m'amusais ! ». Voilà, ce Noël marquait une autre dure réalité... J'étais vieille. Le seul mécontent dans l'histoire semblait être mon compte en banque qui boudait depuis quelques jours.

Le portable de ma mère se mit à sonner, me tirant de mes pensés. Pourtant ma génitrice ne sembla pas réagir des masses.

- Maman... tu sonnes.
- Quoi ? Comment ça je sonne ?
- Ton portable, tu sais ce truc démoniaque dont tu retrouves parfaitement l'usage quand il s'agit de me harceler.
- Mince ! s'écria-t-elle en lâchant la table pour répondre à l'appel.

Et adieu Papa... Quel sublime travail d'équipe.

- Sakura vient m'aider !

Bon... je n'étais pas sans cœur quand même ! Il était juste au fond d'un bocal sur mon bureau...

J'abandonnais donc mes chips pour voler au secours de mon paternel et en quelques minutes la table fus bien abritée dans le garage. Prochaine séance de bidonnage : au printemps prochain.

- Ceci fait... Je vais devoir faire un saut au bureau, histoire de vérifier quelques plans. Tu m'accompagnes ? me demanda mon père.

Je le fixais un long moment d'un regard désabusé.

- Papa, fait toi une raison, ton bureau me hais. La dernière fois ta moquette s'est allié à ton étagère pour me faire trébuché et m'assommer avec les archives de l'année 2000. Et m'a tête peux te certifier que ce fut l'année où t'as boite a décroché le plus de contrat.
- C'était un simple accident Sakura... soupira-t-il
- Et la photocopieuse ?
- Mal branchée...
- La cafetière ? le siège de bureau ? La porte ? Ton agrafeuse !
- Oui, bon, d'accord, reste là ! concéda-t-il. C'est vrai que tu es plus en sécurité avec la tondeuse à gazon...

Eh bien pour une fois qu'il reconnaissait l'antipathie qu'avais son lieu de travail pour mon humble personne... Par contre, je sentis nettement l'ironie dans le ton de sa voix.

- Elle m'adore ta tondeuse !
- Tu ne disais pas ça à ton dixième anniversaire, glissa-t-il
- On avait eu un léger différent... C'est tout...

Pas la peine d'attendre, vous ne saurez rien de plus sur cette macabre histoire. Mon père maugréa puis s'éloigna vers la maison tandis que ma mère s'approchait de moi. Oh oh... regard soucieux, lèvres pincées...ça sentait mauvais.

- Ma chérie, Tsunade veux nous parler, c'est important...
- Mais bon sang ! Pour la énième fois : ce n'est pas moi qui ai remplis l'aquarium d'eau physiologique ! Ce sont les stagiaires Aide soignant ! J'ai juste évité de faire acte de délation... Son poisson était hideux de toute façon.
- Il ne s'agit pas de ça...

Hmmm, j'étais pourtant sûre que personne ne m'avait vue remplacer les radios de cette peste de Kanade par celles du yorkshire de l'infirmière en chef.

❈❈❈

Étant enfant j'ai osé chanter la stupide chanson de Disney : Un jour mon prince viendra. J'avais huit ans. Ce sont des choses qui arrive et qui s'oublie au fils des années mais ça c'était sans compter un paternel envahissant.

- Qu'est ce qu'on est exactement entrain de regarder là ? demandais-je plutôt inquiète.
- Chuuut ! C'est à ce moment là !

A votre avis, combien de père digne de ce nom ose filmer leur progéniture dans les moments les plus gênants de leur vie ? Je peux vous en compter au moins un... le mien.

- Kizashi mais enfin qu'est ce que tu fais ? intervint soudain ma mère en surgissant dans le salon.

Il me torture, voilà ce qu'il fait !

- Je montre à Sakura de magnifiques souvenirs de son enfance innocente !
- Tu as une vidéo de moi à la fête du collège ! Pourquoi tu me montre cette horreur ?
- Mais tu avais l'air si mignonne, de croire si fort à tes rêve de petite fille... Et puis sur la vidéo de la fête de l'école, tu frappe ton camarade de classe, me rappela-t-il.

Oui, bon... C'est vrai qu'il y avait plus valorisant comme vidéo.

- C'était pas un camarade de classe, c'était Naruto ! Il avait tenté de piquer les prix des concours que l'on m'avait confiés ! Tu devrais être fière d'avoir une fille aussi responsable que moi !
- T'en parlera au cadavre de ton hamster au fond du jardin, je suis sûr qu'il sera d'accord avec toi...
- Comment oses-tu utiliser un épisode de ma vie aussi traumatisant ?
- Traumatisant ? T'a voulue voulu le disséquer comme dans le livre de biologie de ta tante !

Ah les joie de la curiosité enfantine...

- C'est vrai que t'était mignonne à cet âge là... souleva ma mère, les yeux rivés sur l'écran.
- Non mais tu vas pas t'y mettre aussi ? Et puis d'abord faut que je comprenne quoi là ? Que je dois régresser ?
- Ma chérie, un jour tu auras forcément envie de régresser... me rétorqua mon père.

Stop. Pause. Ça c'était il y a une semaine maintenant et vous voyez ces mots ? Retenez les bien, c'est ce que j'ai fait, et aujourd'hui alors que je fixais ardemment le bois du bureau de ma marraine, ils ne m'avaient jamais parut aussi sensé. J'entendais toujours la voix de ma mère, de Tsunade et celle de Shizune, mais je n'écoutais plus depuis bien longtemps. Je ne savais pas comment réagir, on ne m'avait jamais appris à aborder ce genre de situation. J'avais l'impression d'être un nouveau née découvrant la réalité brutal de la vie. C'était stupide comme image mais je ne voyais rien d'autre que ma naïveté, mon ignorance réduite à néant en une seconde.

- Sakura... comment tu te sens ? me demanda la grande chirurgienne.

Comment je me sens ? Est-ce que quelqu'un peu lui amener la palme des questions les plus stupides au monde ?

- Un poil ébranlée, j'avoue...

Bon, en un sens, il fallait bien que ça arrive un jour. Chacun ses merdes dans la vie, alors ça ou autre chose.

- Et... combien de temps ça prendra ? osais-je finalement demander.
- Ça varie beaucoup mais environs deux ans, me répondit Shizune.
- Et bien au moins je verrais du pays. Hein maman ?

Elle hocha lentement la tête plus pour me faire plaisir que par réel conviction. J'étais en plein cauchemar... Je crevais de trouille et si ça ne tenais qu'a moi je hurlerais comme une hystérique en courant comme une dératée dans tout l'hôpital. Mais il fallait tout de même que je garde une part de self-contrôle histoire de ne pas devenir folle. J'avais besoin d'air, j'avais besoin de voir des gens... mes gens.

- Je peux y aller ? J'avais prévu de voir Tenten aujourd'hui...
- D'accord, mais ne rentre pas trop tard, il faut encore l'annoncer à ton père.

Je lui concédais un sourire qui se voulait rassurant mais qui ne dû ressembler qu'a une grimace informe et tendu. Je n'ai jamais été doué pour les sourire forcé, y'a qu'a voir mes photos de classe. Je suis sur que le photographe à brûlé la pellicule après le tirage tellement je lui faisais peur...

Je sortie du bâtiment sans tarder et pris une grande inspiration pour me gorger de l'air frais vivifiant de l'extérieur. Je me libérais de la tension qui régnait dans cette petite pièce où l'on m'avait annoncé le prochain gros tournant de ma vie. Tout ça n'avait aucun sens... Choisir entre mes projets d'avenirs et ma vie ici me paressait être la décision la plus difficile de mon existence.

Mon regard se tourna vers le ciel un instant... Je sais que le monsieur, là haut, je n'étais pas la dernière à le traiter de tout les noms, à le menacer comme une allumée à chacune de mes merdes, mais putain ce qu'on avait pu déconner tout les deux. Ça doit faire bizarre d'entendre ça, comme si Dieu était un pote... Eh bah franchement, moi, je le considérais comme tel, un pote cynique, qui aimait déconner. Mes malheurs étaient plutôt hilarants, comme le seau d'eau au dessus de la porte, vous savez ? Je me retrouvais toujours trempée, mais là, c'était différent, là ce n'était pas une blague... pas de seau, pas d'eau... Je n'avais pas envie de l'insulter, ni de le menacer. Le jeu était fini.

Je m'emparais de mon portable et appelais Tenten tandis que j'osais enfin m'engager dans la rue en direction du centre ville. J'avais la flemme de prendre le bus, un peu de marche me ferais le plus grand bien. Malheureusement pour moi et mes intentions, je tombais sur la messagerie de la brune, j'essayais donc avec Temari, puis Ino, Karin et enfin Hinata, sans succès. Je rangeais mon téléphone en soupirant. Je n'avais pas envie de voir Naruto et encore moins Sasuke. Il me fallait de la douceur et de la délicatesse féminine... Oui même Temari et Tenten étaient capable de délicatesse.

Je me décidais finalement à prendre le bus seule, sans défense, abandonné... Bon ! Mon temps Calimero est écoulé ! Merci d'avoir pleuré et à dans trente ans !

Oh putain ce que je haïssais être dans cet état ! Armé d'une puissante vague de détermination, j'attrapais mon portable et harcelais l'une de mes fidèles James bonde girl !

- Putain Sakura, t'as intérêt à avoir une super bonne raison de m'appeler !
- Temari cesse immédiatement de peloter Shikamaru et viens me rejoindre en ville !
- Ne me regarde pas comme ça, je n'ai rien dit à personne ! entendis-je soudainement en fond.

Oh mon dieu... Un moment de grand silence s'installa avant que je ne m'empresse d'intervenir.

- Bon, je ne veux même pas savoir ce qui se passe de votre côté ! Je vais appeler Tenten...
- Attend Sakura, c'est pas ce que tu crois ! tenta ma blonde.

Je raccrochais avant même d'en entendre plus. Les « C'est pas ce que tu crois » de Temari se traduisaient généralement par « C'est exactement ce que tu crois mais laisse moi juste une minute pour imaginer une façon d'exterminer Shikamaru avant d'avouer ». Bon... l'une de mes James Bond girl était hors service. J'appelais donc ma brune hystérique préféré une nouvelle fois, puis encore une, et encore une, et encore une, et...

- Sakura, savais-tu que le harcèlement était passible de trois ans d'emprisonnement et de quatre-vingt millions de yen d'amande, débita une voix grave que je ne connaissais que trop bien.

Je vous jure que si j'avais pas payé ce portable la peau de mon gigantesque fessier, je l'aurais tout bonnement lâché sur la route déserte de cette rue. Il se passait vraiment des trucs louche aujourd'hui...Que faisait, ô grand dieu, Itachi chez Tenten ? J'entendis le brun se plaindre et quelques exclamations autoritaires débitées par la douceâtre voix de ma comparse.

- Sakura c'est pas ce que tu crois ! Et ce n'est pas le « c'est pas ce que tu crois » de Temari...

Je déteste quand elle s'immisce dans ma tête comme ça !

- Non... Bien sûr que non...
- Il est juste venu nous aider pour le dossier de divorce ! s'indigna ma camarade.
- Mais j'ai rien dit ! me défendis-je. Bon, je te laisse avec le grand manitou du barreau et fait gaffe, il est vile... très vile.

Bon, et maintenant ?

❈❈❈

Je regardais longuement le doigt qui avait appuyé sur le bouton de cette maudite sonnette.

- Traitre... grognais-je.

Je n'avais pas remis les pieds chez les Uchiwa depuis la dernière fois, et l'attitude de Sasuke me restait toujours en travers de la gorge. J'avais longuement hésité avant de venir ici, mais ma situation actuelle réclamait la clarification de certaines choses. Alors j'avais pris le chemin du manoir avec la ferme intention d'arrêter tout ce cirque. Mais maintenant la tâche se révélait plus complexe... La porte s'ouvrit finalement sur mon hôte, et à cet instant, mon sang ne fit qu'un tour.

- Sakura ? Qu'est ce que tu...

Il n'eu pas le temps de terminer sa phrase que ma main racheta toute ses fautes en lui octroyant une sublime baffe d'une force que je ne pensais même pas posséder. Et je n'avais franchement aucune idée de pourquoi je venais de gifler Sasuke mais je crois que finalement j'écouterais mon cerveau plus souvent.

Il me fixa un long moment hébété par mon geste et me laissa entrer chez lui sans réagir. Bon, la situation était totalement étrange. Il referma la porte derrière moi et attendis silencieusement que j'entame la conversation. Je me retournais vers lui pour le fixer d'un regard qui se voulue assuré sans vraiment l'être.

- T'es pas bête Sasuke, t'es le plus perspicace de tout les gens de la bande avec Shikamaru mais t'es aussi franchement le plus con. Encore plus con que Sai d'ailleurs. J'aime bien notre guérilla tu sais, je me sens moi-même, je me sens bien quand je peux te clouer le bec et que tu m'en renvois en pleine tronche, je me sens vivre. Mais je sais que ça pourra pas durer éternellement. Alors je fais n'importe quoi, je test pour savoir qu'elle genre de relation me conviendra le mieux avec toi, mais y'en a pas. Y'a que celle là.

Mesdames et messieurs, mon cerveau se permet des envolés lyrique ! Si quelqu'un peu me dire comment le stopper avant qu'il ne bousille m'a vie entière ce serait gentil...

- Le plan, c'était pour t'éloigner de moi. Que tu comprennes que je ne rentrerais pas dans ton jeu, et puis j'ai commencé à pensé que ce n'était peu être pas un jeu. C'était avant que tu me renvois notre pari à la figure. Un pas en avant, un en arrière, c'est comme ça quand j'essaye de te cerné, et ça m'épuise... Et est-ce que tu peux m'arrêter avant que je ne dise une connerie plus grosse que mes cuisses, au lieu de me fixer comme un merlu ?!
- Oh non... continue, c'est très intéressant... souffla-t-il.

Évidemment, qu'est ce que j'étais encore allé m'imaginer à croire qu'il me sortirait de ma mouise phénoménale ? Faut que j'arrête de prendre ces médocs...

- Je t'en pris Sasuke ! Tout ce que j'aimerais savoir c'est à quel Saint me vouer sans crainte ! Je n'y comprends plus rien ! Est-ce que je peux te faire confiance ? Est-ce que je dois tout croire ? Elle est où la limite entre nos provocations et ce que l'on veut vraiment ?
- Moi ce que j'aimerais savoir, c'est pourquoi tu es là, au beau milieu de mon salon, à me parler de nous avec autant d'ardeur.

Heu... Que dire ? Ah oui, c'est bien le moment d'être en pannes de répartie tien ! Fallait que mon système se tape un bug de l'an 2000 pile à ce moment là ! On est en 2014 connard ! Réveil !

- Tu réfléchis trop Sakura, et moi aussi. Peut-être que finalement, entre nous trois, c'est Naruto qui a raison...

Naruto ? Qu'est-ce qu'il avait dit de sensé Naruto ? Attention, je ne dis pas que mon meilleur ami ne dit que des conneries, mais généralement je me rappel très bien ses moments de bon sens, ça me permet de ne pas me pendre de désespoir à la fin de l'année scolaire... ou au début même.

Lorsque Sasuke s'approcha de moi, je surpris mon esprit à quelques incartades troublantes que j'aurais préférer garder pour mes rêves, histoire de ne pas culpabiliser d'y avoir songé. Mais force était de constaté que je ne maîtrisais plus rien. Même plus un poil n'aurait su répondre à mes ordres. J'étais fichu. Ses doigts soulevèrent doucement mon menton et alors que je me trouvais toujours incapable de réagir, il posa ses lèvres sur les miennes, légèrement, juste un instant, le temps d'un contact perturbant. Puis nos regards s'affrontèrent à nouveau.

- Qu'est-ce que tu viens de faire ?
- Un test. Tu m'a laissé faire, pas de réactions violente... J'en déduis que tu en avais envie.

Le sang monta d'un coup à mes pommettes, les colorants à m'en faire mal, tandis que m'a caboche devenait le pathétique théâtre d'un chaos innommable.

- C'est n'importe quoi ! Je n'ai pas repoussé Itachi et ça ne veux pourtant pas dire que...

Youps ! Boulet time Mesdames et Messieurs !

- Quoi ? réagi-t-il en fronçant les sourcils tandis que ses pupilles s'assombrissaient.

Oh misère... J'en appel à toute la volonté céleste ou même terrestre, sortez moi de là !

- Je suis rentrée !

Mais non ! Pas comme ça !

Le regard noir de Sasuke se verrouilla sur son aîné.

- Qu'est-ce que t'as fait avec Sakura ?

Son ainé se pointa du doigt d'un air interrogateur. Houlala...Les carotte sont cuites, brûlées, carbonisées, carrément calcinées !

- Tu l'as embrassé ? s'insurgea Sasuke.
- Aaah... Oui !

Ça c'était du Itachi dans toute sa splendeur : clair, net et concis.

- Mais pourquoi ?
- Mais est-ce que je te demande pourquoi tu mets du Ketchup sur tes frites moi ?

Hein... ? Pourquoi je suis associé à une habitude alimentaire ? Si je suis reléguée au rang de frite au Ketchup y'avait des questions à se poser. Les deux hurluberlus commencèrent à s'affronter tandis que je tentais de m'éclipser, mais c'était sans compter ce traître d'Itachi qui me retint par la capuche de mon blouson sans pour autant dévier de sa conversation animé. D'accord, je reste, mais c'est bien parce que c'est eux... Et qu'il a une sacré poigne aussi.

- Je ne vois pas pourquoi ce serait chasse gardée ! Elle est célibataire que je sache et t'es pas son agent de probation !

Ah... un point pour le maître de la justice.

- Elle a à peine dix-huit ans Itachi ! Et bientôt tu va flirter au collège ?

Wowowo ! Ça faisait longtemps qu'on ne m'avait plus foutu mon jeune âge en pleine face ! Ça y'est... je me sentais jeune. Misère...

- C'est l'argument le plus débile que je n'ai jamais entendu ! Elle fait ado pré pubère peut-être ?
- T'as pas des filles de ton âge à aller harceler ?
- Et toi tu peux pas t'occuper de ce qui te regarde ?

Oh seigneur mais c'est pas vrai ! Faites quelques chose ! Je tentais à nouveau de fuir sitôt ramener par la prise du frère aîné. Bon... Un jour il faudrait franchement que je pense à découvrir la raison qui me pousse à me fourrer dans des situations pareilles.

- Mais faut peut-être que j'attende la permission du grand Sasuke ! J'ai vingt-deux ans mon gars, je mène ma vie comme je l'entends et je ne vais pas faire passer un entretien à chaque fille pour savoir si monsieur sera d'accord !
- T'emballe qui tu veux, j'en ai rien à foutre mais pas dans mon cercle d'ami !
- Oh arrête ! J'ai flirté avec Tenten pendant deux ans sans que tu ne me fasses le moindre reproche !
- Tu ne peux pas comparer ma relation avec Sakura avec celle que j'entretiens avec Tenten !
- Je ne vois absolument pas le rapport Sasuke ! Tu es juste un dominant ultra possessif !
- Oh pitié ! Tu ne supporte pas qu'elle puisse être plus proche de moi que de toi ! En plus d'être possessif, t'as un égo monstrueux !
- Mon égo n'as strictement rien avoir là dedans ! T'es d'une mauvaise fois aberrante ! Tu la veux ? Eh bah tien ! rétorqua-t-il en me poussant vers son frère.

Non mais eh ! Je suis pas un ballon de basket ! Oh putain ça va chier ! J'attrapais un livre posé sur la commode et l'envoya valsé contre le crâne d'Itachi qui avait déjà tourné les talons. Le brun se retourna vers moi dans une exclamation de douleur, médusé.

- Non mais vous avez finit votre scène ? Et moi alors ? J'ai peut-être mon mot à dire non ? Je me contre fou que Sasuke soit possessif et que tu revendique ton autonomie ! Je ne suis pas votre lapins en pluche ! Vous êtes complètement stupide tout les deux et y'en a pas un pour relever l'autre ! Vous me faite chier, je vais chez Naruto !

Et je sortis en claquant la porte. Non mais... Et pourquoi mes entrevus avec Sasuke se terminaient toujours en dispute en ce moment ?

❈❈❈

J'enfonçais une nouvelle fois ma cuillère dans le pot de glace fraîchement acheté sur le chemin du retour, les yeux rivé sur l'écran devant moi.

- Heu... Sakura ... Tu compte jouer la fille largué longtemps ?

Ouais. C'était une rupture, une putain de rupture entre moi et les conneries des deux zouaves. Je ne répondis même pas à Naruto, me contentant de hausser le son de la télé. Je l'entendis soupirer avant que la sonnette de l'entrée ne retentisse. Ni une ni deux je lâchais mon pot de glace et, la bouche toujours pleine, me précipitait entre Naruto et la porte.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? me demanda-t-il.

Je dû avaler ma bouchée d'un coup et grimaçais sous le coup de la douleur crânienne qu'elle engendra.

- N'ouvre pas cette porte, à tous les coups c'est Sasuke !
- Ou c'est peut-être aussi Hinata que j'ai invité à venir cet après-midi... me rappela-t-il, blasé.

Merde. Ça compliquait mes pronostiques... Plonger dans ma réflexion je ne vis pas tout de suite Naruto me contourner pour ouvrir la porte. Je tentais de l'arrêter dans un geste désespéré mais totalement inutile puisque la porte s'entrouvrait déjà... sur le délicat visage d'Hinata. Ouf !

- Je peux ouvrir complètement ma porte maintenant ?
- Ouvre ! Ouvre ! approuvais-je ravis de revoir la jeune femme.

Puis dans l'ombre de la cage d'escalier, derrière la brune, se dessina la haute stature de notre meilleur ami commun.

- Ferme ! Ferme ! m'écriais-je en me jetant contre la porte.

Trop tard. Sieur Uchiwa n'eu qu'à la repousser, évitant à Hinata de se la prendre en pleine face mais assommant Naruto au passage. La douce brunette se précipita au côté de son jules tandis que Sasuke entrait dans l'appartement tout en fixant ma pauvre personne d'un regard que je n'aimais que trop peu.

- Sakura, il faut qu'on parle.
- Je peux regarder la fin de ma série avant ?

❈❈❈

La porte de la chambre claqua derrière nous, nous isolant du reste de l'appartement.

J'en déduis que non.

Je dû donc faire face au brun dont le regard désabusé traduisait toute la fatigue qu'il pouvait ressentir quand à cette situation pathétique.

- Est-ce que l'on peux enfin terminer notre conversation ?
- Suite au prochain épisode ? proposais-je en me retournant vers la sortie.

Mais sa main bloqua la porte. C'est ça le problème quand on à un différent avec un mec musclé. Un soupir de résignation passa mes lèvres et après un instant de silence gênant je décidais de détourner la conversation.

- Rassure-moi... Itachi est toujours en vie ?
- Il a parié que tu serais finalement rentrée chez toi, il te connait bien mal. Qu'est ce que tu cherches Sakura ?

Ah oui... J'avais oublie que la technique de l'esquive ne marchait pas sur lui. Bon, tant pis. N'y a t'il pas quelque chose dans cette pièce qui me permettrait de mettre fin à mes jours sans souffrance.

- Pourquoi faut-il toujours que tu fuis les choses ? ajouta-t-il.
- Parce que je n'aime pas les complications ?

Il soupira d'agacement. Oui, je sais, moi aussi je m'agace souvent...

- Il n'y a que toi pour les rendre compliquée !
- Faux ! Il y a aussi le Tout Puissant, et j'ai l'impression qu'il s'éclate bien !
- Arrête de faire l'idiote Sakura ! Pourquoi tu ne m'embrasserais pas plutôt ?

Je le fixais un instant avec perplexité.

- Bah pourquoi je t'embraserais ?
- Parce qu'on a pas tout notre temps.

Et là, sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, quelque chose s'immisça doucement dans ma poitrine. Quelque chose de familier, une peur, cette peur que j'avais ressentit ce matin, alors que je voyais ma vie tranquille partir à volo.

- Ton amitié, celle de Naruto, celle des autres, je sais que je la reverrais au retour. Elle ne se fissurera pas, elle survivrait à une guerre nucléaire s'il fallait. Mais partir sur un autre genre de relation... ça change tout. Tu ne m'attendras pas. Mois non plus. Et je déteste ressentir cette peur à l'idée de te perdre, d'une certaine manière...

Il resta un long moment à me contempler silencieux, surprit par ma réponse. Je dois dire que je l'étais aussi. J'avais osé. J'avais tout dis. Presque tout dit.

- Pourquoi je devrais t'attendre ? Et ton retour de quoi ?

Ah oui... J'avais oublié que j'étais seule dans cette histoire. Bon, changement de technique.

- Tu as réussi ton stage ?
- Oui...
- Moi aussi. On a tout les deux remporté le pari, alors, selon le marché, je peux te demander quelque chose, n'importe quoi... éludais-je.

Après une après-midi à oublier, je m'apprêtais à retourner la première carte d'une longue série. Mais ça c'était sans compter la porte qui me propulsa à terre avant même que Sasuke ne puisse intercepter ma chute.

- Pardon Sakura... marmonna Naruto en grimaçant. Sasuke ! Y'a un gros problème !

Lui je vais finir par lui faire bouffer ses cheveux pour l'empailler vivant... Foi d'Haruno.

❈❈❈

Plantant dans la cuisine de l'Uzumaki, nous eûmes la grande joie de découvrir Kiba en pleine conversation avec Hinata. Un monceau de sac de fringues trônait sur la chaise à ses côtés et je notais qu'il s'agissait d'enseignes exclusivement féminine... Quelqu'un m'explique ? Le brun releva la tête vers nous et un sourire franc et amusé pris possession de ses lèvres.

- Hey Sasuke ! Sakura ! Qu'est-ce que vous faisiez... ?
- Où est Akamaru ? Tu l'as livré en offrande au dieu du shopping ? éludais-je en jetant un œil circonspect sur l'amas d'achat.
- Je n'ai pas pu l'emmener... grogna le brun visiblement irrité.

Sasuke souffla d'agacement avant de darder un regard énervé sur le blond de la bande.

- Naruto, tu veux me faire croire que c'est Kiba ton gros problème ?
- Non... C'est ça.

Nous nous retournâmes vers le salon pour aviser la personne qui sortait de la salle de bain et que notre ami pointait d'un doigt accusateur.

- J'ai un prénom... grogna la nouvelle arrivante.

Je ne connaissais pas cette personne, mais Naruto avait l'air de la craindre comme la peste bubonique et au vu du visage de Sasuke, la jeune femme brune, qui se tenait désormais devant moi, ne devais pas s'attendre à de joyeuses retrouvailles.

- Sakura, je te présente ma demi-sœur, Lola, marmonna Kiba.

La dite Lola me jaugea de la tête au pied d'un regard calculateur.

- Tu sais que c'est plus à la mode la teinture rose ?

Bah vas-dire ça au grand maître de l'univers, j'y suis pour rien moi. La seul fois où j'ai essayée de me les teindre j'ai faillit rejoindre ma grand-mère en m'asphyxiant avec l'ammoniaque.

- Mon coiffeur est un fan de Fluttershy et le tien ? rétorquais-je au vue de ses pointes rougis.
- Un restant de ma crise identitaire, je trouvais que c'était pas trop mal, m'informa-elle simplement en haussant les
épaules. Alors les garçons, on a enfin lâché les hochets ? railla-t-elle finalement à l'intention de Sasuke et Naruto.
- Ouais, je préfère les leviers de l'abatoire, t'a peut-être de la matière première à me refiler ? se défendit le blond.
- C'est pas du cheval qui faut que tu bouffe, tête de nœud, c'est du poisson pour ta cervelle de moineau.
- Bof ! De toute façon doit plus y'avoir grand-chose à gratter sur ta carne...

Waouw... Sortez les biftons, on ouvre les paris ! Ça va saigner ! Personnellement je n'avais jamais vu Naruto aussi cynique, c'était juste terrifiant. Je me penchais discrètement vers Sasuke qui semblait étrangement stoïque face à cette scène pour le moins incongrue.

- Ils parlent de quoi exactement ?

Le brun n'eut même pas le temps de me répondre que je me retrouvais à deux centimètres d'un écran de portable, face à la photo d'un canasson noir. Ça y'est, mon strabisme est ressuscité.

- Spiral, hongre pur-sang anglais de huit ans, n'est-il pas magnifique ? Dis-le qu'il est magnifique ! insista-t-elle en me dardant de ses yeux bleus menaçant.

J'éloignais doucement le mobile de mon visage.

- Sublime...

J'échangeais un regard perplexe avec Sasuke. Cette fille était encore plus dérangée que Kin. Faudrait que je lui dise à l'occasion.

- Lola, et si nous allions faire quelques courses ? Hein ? Tu m'aideras à porter les sacs ! intervint Hinata.

Notre éternelle sauveuse ! Je vous jure que cette fille est un véritable don du ciel ! A mon avis quand Dieu à vu notre bande de décérébré, il a eu un peu pitié et à créé la brunette. Histoire aussi qu'on ne déclenche pas l'apocalypse aussi. Enfin, notre amie tira la demi-sœur de Kiba hors de l'appartement sous ses grognements protestataires, laissant enfin l'appart dans le calme.

- Qu'est ce que c'est au juste ? Le pendant féminin de Scrudge ? demandais-je encore sous le choc de la rencontre.
- C'est la fille que mon père à eu avec sa première femme... Elle a dix-neuf ans.
- Mais Hana en a vingt-trois...

L'Inuzuka me lança un regard appuyé qui voulue tout dire. Oh...

- Du coup, tu t'imagine bien que les relations entre elle et ma famille sont tendus. Enfin c'est pas comme-ci elle s'entendait avec sa mère non plus... Le seul être qui a le droit à toute son affection et sa sympathie c'est sa carne.
- Avec Naruto on pensait qu'elle se destinait à une grande carrière de Grinch professionnelle mais finalement elle à choisi la branche vétérinaire... alors on plaint tout les animaux que l'on croise, ajouta Sasuke.

Eh beh... Même après des années mes amis réussissaient à me sortir des lapins de leur chapeau.

❈❈❈

Vous savez, parfois j'ai tout de même l'impression d'être dans une série humoristique américaine. En fait, j'entendais presque les rires du publique dans ma tête. Et surtout à cet instant précis d'ailleurs.

- Non, Ino.
- Non, confirma-t-elle.

Je me contorsionnais pour ôter l'immonde robe verte qui me boudinait et qui devait forcément donner des allures de Sirène à ma meilleure amie. Elle sortie alors de sa penderie une autre robe, noir, sobre mais pourvue d'un décolleté que je n'aurais jamais osé porter, même après deux bouteilles de vodka.

Ce week-end avait lieu la fameuse fête caritative de fin d'année organisée par Mikoto et Fugaku Uchiwa. Ça y'est ? Ça vous revient ? Parce que moi, elle hante jusqu'à mes nuits depuis deux semaines, pour tout vous dire.

- T'es difficile ! Et puis t'aurais franchement pu faire légèrement attention à ton alimentation en prévision !
- J'ai arrêté de mettre du gruyère dans mes pâtes !

Ino me fixa d'un regard réprobateur.

- Oui, bon d'accord j'aurais carrément dû arrêter les pâtes... Mais c'est pas ma faute ! Les légumes ça met plus de temps à cuire !
- Tu sais ce qui met plus de temps à cuire ? Ta graisse !
- Ça va... T'as pas une robe qui moule pas les cuisses plutôt ?

Elle fit mine de réfléchir puis sont regard s'illumina. Je n'aimais pas beaucoup ça d'ordinaire mais pour le coup je priais pour que cet éclair de génie soit dû à une bonne nouvelle. La jeune femme repartie farfouiller dans son armoire et je crus un instant qu'elle allait carrément monter dedans. A croire qu'elle cherchait le costume Maya l'abeille que sa mère lui avait confectionné pour la khermesse du primaire. Elle s'extirpa enfin du meuble échevelée mais tenant en main un bout de tissus particulièrement informe qu'elle déplia rapidement, évacuant un léger nuage de poussière.

- Je savais que je l'avais gardée ! C'est la robe que j'ai portée pour mon récital de flûte traversière il y a deux ans. Par contre, je doute que le bustier tienne sur ta poitrine trésors... Je vais essayer d'arranger ça.
- T'as fait de la flûte traversière ?
- Tu le répètes à quiconque et c'est toi qui passe sous la machine à coudre. Pigé ?

Pigé. Elle traversa la pièce en trottinant pour s'asseoir devant l'énorme appareil qu'elle avait ressortie du grenier exprès pour l'occasion. Son bureau était devenue un fourbie innommable mêlant chutes de tissus, rouleaux entiers, boutons, dentelles et autres ustensiles de couture. Ino adorait retaper ses robes pour de grande occasion, y ajouter quelques perles, changer les manches... et lorsqu'on lui demandait pourquoi elle n'avait pas choisi la voix de la haute couture, elle répondait tout simplement que son travail ressemblait à du vomi de gobelin comparer au candidat des écoles de stylisme. Moi, son vomi de gobelin me convenait parfaitement.

Avec doigté et tout en m'expliquant chacune de ses manœuvres, elle assembla le bustier à une simple pièce d'un tissus qu'elle nomma Gorgonzola je crois... ou un truc du genre. Elle arrangea quelque peu les larges bretelles pour les affiner dans un effet qu'elle qualifia de « drapé ». Bon... soit. Moi tant qu'elle ne me descendait pas au cheville...

Je la laissais déblatérer, m'affalant sur son lit pour lire les quelques articles étranges de la presse à scandale. Puis après une heure de travail, elle me tendit la robe que je devrais porter toute une soirée, devant énormément de gens trop friqués. Je lâchais donc le magazine people dont l'horoscope me destinait à un mois de chance, de bonne nouvelle et d'opulence financière – d'ailleurs j'entendais mon portefeuille au font de mon sac crier à la diffamation - et m'emparais du vêtement pour l'enfiler. Et oui je squatte la chambre de ma meilleure amie en simple culotte, on s'en fout, de toute façon ma pudeur ne craignait plus Ino depuis bien longtemps.

Je me tournais et me retournais devant le miroir de l'armoire faisant voleter la jupe fluide du vêtement. Elle ne boudinait pas mes cuisses ni mes fesses, c'était parfait. Par contre mon regard s'attarda sur l'encolure de la robe puis remonta sur le visage radieux de la créatrice.

- T'as pas pu t'en empêcher... marmonnais-je.
- Ce n'est qu'une petite ouverture décolleté, ça fait très classe ! J'te le jure ! Ce serait du gâchis de couvrir tout ça, tu a une poitrine magnifique. Et puis il mettra en valeur le magnifique bijou que tu as toujours rêvé de porter...

Un point pour elle. Ino m'avais offert un pendentif en argent et pierre de malachite pour mon seizième anniversaire. Elle l'avait trouvé sur l'étale d'un marché de Bali lors d'un voyage avec ses parents. Il ne valait pas bien cher chez le bijoutier, mais à mes yeux, il était inestimable.

- Hinata te prêtera une paire d'escarpins puisque les tiens n'ont pas survécu à notre dernière soirée.
- En même temps je les avais acheté pour un quignon de pain, je ne m'attendais pas à des Louboutin...
- Le jour où tu te paye des Louboutin Sakura, je te fais interner... et je te les pique.

Je lui rendis son sourire amusé. Elle me connaissait décidément trop bien, s'en était flippant. Alors elle devait bien se douter, que quelque chose clochait, mais Ino avait toujours préféré remonter le moral des gens sans trop s'immiscer dans leur problème. Elle avait peur de savoir.

- Je promets de ne pas t'arracher le cuire chevelu avec ta coiffure, m'indiqua-t-elle finalement après m'avoir longtemps observée.
- On n'a jamais parlé de coiffure !

Elle leva les yeux au ciel et je grimaçais, quoi que je dise, rien ne suffirais, elle ne me laisserait certainement pas le choix.

- Aller, dit-le maintenant !
- Ino... Tu es la meilleure.

Un sublime sourire victorieux étira ses lèvres tandis que ses yeux pétillaient de fierté. Elle était vraiment la meilleure.

________

Petit tournant scénaristique qui nous entraîne du coup sûr la dernière ligne droite de cette histoire. Enfin pour la première partie tout du moins ;)
J'espère que ça vous plaît toujours, merci pour tout, que ce soit vos supers messages, vos votes ou vos lectures, tout simplement...
Tant que cette fiction trouve son publique, même minime, et l'impact d'au moins un sourire, moi je suis contente 😁

Des bisous et à demain pour la suite !
Lia

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