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Chapitre 3

WALTER

~ Mercredi 14 Décembre ~

     Bien que mon accueil ait été glacial, qu'il ait tiré une tête de six pieds de long lorsque je lui ai fourni la liste des tâches à faire et qu'il lâche toujours un discret soupir lorsque je lui fais une remarque, mon nouvel employé semble tenter le tout pour le tout afin de se rattraper. Il essaye toujours d'écouter la moindre de mes directives ce qui est autant agaçant que satisfaisant. Je lui ai interdit de m'aider en cuisine, ne comptant que sur mes talents culinaires pour nourrir mes clients. Hors de question de surprendre les gens avec un goût différent. Je ne sais pas comment cuisine Shay et je n'ai pas envie de le découvrir. Malgré ma mauvaise humeur, il est plutôt arrangeant. Il se lève toujours de bonne heure, comme indiqué dans son contrat, fait les tâches sans rechigner, et m'a même proposé d'arranger la plomberie d'une des chambres ce qui m'évite des frais supplémentaires. À mon grand dam, il est efficace.

     — Walter ?

     Je tourne la tête vers la droite, une tasse de café près de mes lèvres. Marion me sourit en entrant dans la cuisine. D'un signe de tête, je la salue. J'ai toujours mis un point d'honneur à offrir une ambiance chaleureuse et familiale envers mes clients afin qu'ils se sentent à leur aise.

     — Avez-vous besoin de mon aide ? demandé-je.

     — Avec mon mari, nous nous demandions s'il était possible de vous emprunter votre four quelques minutes.

     — Pas de problème. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, servez-vous dans les placards ou le frigo. Et n'hésitez pas à noter les aliments manquants pour que j'aille les acheter.

     — Oh merci, mais pas besoin d'aller aussi loin.

     Je souris par habitude et quitte la pièce pour trouver un peu de calme. Je profite du temps que je me suis dégagé grâce au travail de Shay. En toute honnêteté, je n'ai même pas à me plaindre de la façon dont il fait son job même si je lâche quelques remarques ici et là. Il est minutieux et accepte chacune de mes critiques en serrant les fesses. Je ne peux même pas me plaindre de lui et je ne sais si ça m'agace ou si j'en ressens une certaine fierté du fait de ne pas avoir choisi quelqu'un d'inutile.

     — Ah, Walter !

     Shay se présente devant moi, s'interposant sur la route menant à la porte de mon bureau. Il tient une bannette de linge sale dans ses mains veinées par l'effort. Je trouve ça assez séduisant bien que ce ne soit pas ma première pensée quand je le vois. Avec objectivité : Yasmine n'avait pas tort. Shay est un casse-croûte ambulant, mais je suis au régime.

     — Qu'y a-t-il ?

     — J'ai voulu faire la lessive, mais il n'y a plus de produit. Je pourrais sans doute en racheter, mais je voulais...

     — Pas la peine, j'en ai dans la réserve, le coupé-je d'un signe de main.

     J'engloutis la fin de mon café que je dépose sur un petit buffet, puis lui fais signe. Il ne grogne même pas et, pour ne pas l'encombrer, je lui conseille de déposer son fardeau près d'un mur, histoire de ne pas boucher le passage. Je m'enfonce dans la buanderie et ouvre la porte du fond. Je me poste près du chambranle et le laisse passer devant moi d'un signe du menton.

     — Derrière l'étagère, il y a toujours du rab. Quand tu n'en as vraiment plus, marques-le sur la fiche devant la porte. J'irais en ville pour faire les courses.

     Shay hoche la tête et se penche pour récupérer un bidon. Mes yeux tombent immédiatement sur sa croupe, mes dents happent ma lèvre inférieure. Il a un cul à damner ! Ah la jeunesse... Je n'ai que quarante-trois ans, mais mes abdominaux disparaissent sous une petite couche de graisse. C'est ça d'avoir toujours du monde à la maison ! Malgré tout, je tente d'équilibrer les repas, pour Cody dans le but qu'il dispose d'une alimentation saine. De mon côté, je ne fais plus de sport... contrairement à Shay qui semble s'entretenir régulièrement.

     Lorsqu'il se retourne, il surprend mon regard et on se fixe longuement sans rien dire. Je ne suis pas du genre à me détourner, pris en flagrant délit. S'il est gêné pour une simple observation, tant pis ! Ce mec ne sait pas apprécier la flatterie. Quand ses lèvres s'étirent à droite, révélant sa fossette, et que ses yeux pétillent de malice, je sais que je l'amuse. Mon intérêt lui plaît et il réplique en me dévisageant de la tête aux pieds. Si lentement que j'en frissonne presque.

     D'un raclement de gorge, je tourne les talons et quitte la pièce. Trop de temps s'est écoulé depuis qu'aucun homme n'ait retenu mon attention, sinon comment pourrais-je avoir la simple idée de le trouver alléchant ?

     « L'amour n'est pas toujours suffisant »

     Ces mots résonnent dans ma tête, assombrissent mon moral. Lorsque le souffle de Shay atterrit contre ma nuque, je me rends compte que je suis planté dans le couloir. Je me raidis, sur le qui-vive. Son ton suave est presque trop joueur alors qu'il est censé travailler.

     — Tu bloques un peu le passage...

     D'un regard, je l'avertis de se taire, puis disparais comme si j'avais le feu aux fesses. Je n'ai pas besoin de distraction, ma vie est déjà bien remplie.

     — Papa ! s'écrit Cody en me sautant dans les bras.

     Aussitôt, une vague de bonheur m'assaille. La raideur dans mes épaules disparaît, mon fils a le don de me faire oublier chacun de mes problèmes. Je remets de l'ordre dans ses cheveux alors qu'il serre ma taille. Son nez est rouge, il porte encore son gros manteau. Ma sœur lui a enlevé ses chaussures et je l'en remercie mentalement, je n'ai aucune envie de refaire le ménage cette après-midi.

     — Comment c'était ? demandé-je.

     Mes matinées sont chargées, je n'ai donc pas le temps de jouer avec Cody. Shelby adore son neveu et me rend toujours service quand elle le peut. En passant vers neuf heures, elle a proposé à Cody de participer aux ateliers de noël. Fièrement, il me présente sa boule à neige où des bonhommes cubiques censés nous représenter se prélassent sur un monticule de neige artificielle. Il la secoue et je souris en étouffant la sensation de tristesse qui me saisit.

     — On peut la mettre sur la cheminée ?

     — Oui, mon cœur. C'est vraiment beau.

     Son sourire tendre étire le mien. Ses bras s'enroulent autour de mon cou alors que je le réceptionne dans les miens. D'une main, je caresse ses cheveux en respirant son odeur comme si j'avais peur de le voir disparaître. Je finis par le relâcher pour qu'il puisse s'aventurer dans le salon. Puis Shelby me sourit et on s'étreint.

     — Il n'a pas été trop pénible ? demandé-je.

     — Tu rigoles ? Ton fils est un ange. Comment s'est passée ta matinée ?

     — Plus facile que d'habitude.

     — Alors j'avais raison d'insister pour que tu embauches ce beau gosse, sourit-elle malicieusement.

     — Ce n'était pas lui en particulier, grogné-je en la repoussant.

     Elle rigole et salue les retraités de la chambre trois qui sortent manger un bout dans un restaurant du coin. Elle se penche et, dans un chuchotis, rétorque :

     — Soyons honnêtes deux minutes... Il est atrocement hot.

     — Dois-je te rappeler que tu es mariée ?

     — Ce n'est pas encore interdit de regarder ! Tu as vu ses fesses ? Mamma mia... Je rêverais d'avoir les mêmes.

     Je secoue la tête de gauche à droite tout en levant les yeux au ciel. Shelby raconte tout et n'importe quoi. Elle est parfaite telle qu'elle est, avec ses formes généreuses et son sourire affectueux. Elle peut parfois être envahissante, mais c'est une femme qui a le cœur sur la main.

     — Tu restes déjeuner ? lui demandé-je pour changer de sujet.

     — Non, refuse-t-elle avec un sourire. Jett m'attend. Et on te remercie pour les tartelettes. Tu es un amour.

     — Je sais.

     Elle roule des yeux et me tape le torse amicalement. Cody revient l'embrasser, puis m'attrape la taille en silence. Il a toujours été très câlin. Je soupçonne qu'il se souvient du départ de Tyler, qu'il ressent le besoin d'être rassuré par ma présente d'autant plus que je suis toujours attelé quelque part. Coupable d'avoir cru que cet homme était le bon, je lui caresse tendrement les cheveux comme si cela pouvait effacer ma faute. Cody n'avait que trois ans quand Tyler a décidé de lever les voiles. Et s'il ne se souvient pas de mon ex, son subconscient semble l'avoir gardé en mémoire.

     — Je me demande pourquoi tu n'es pas encore casé, souffle-t-elle.

     Je fronce les sourcils en la dévisageant. Elle sait que je ne veux plus personne dans ma vie. Tyler a été un sale con, rien de plus. Il s'est engagé pour ensuite faire machine arrière, et personne ne m'avait prévenu qu'il pouvait être aussi lâche. Que sa décision me ferait aussi mal.

     — Peut-être parce qu'il passe son temps à râler, intervient Shay en débarquant derrière nous.

     Je le foudroie du regard quand il aborde un sourire arrogant. Shelby, par contre, trouve sa réponse amusante et glousse même. Je lui donne un coup de coude pour la faire taire.

     — Ne t'inquiète pas, râler augmenterait l'espérance de vie à ce qu'il paraît..., sourit ma sœur.

Mes yeux fixent le plafond. Agacé de ses remarques quant à mon air grognon, je lui avais sorti cette réplique dans l'espoir qu'elle me lâche la grappe. Erreur fatale : elle ne cesse de la remettre sur le tapis quand elle le peut.

     — Devrait-on lui dire que c'est faux ?

     — Laisse-le encore un peu s'illusionner.

     Je déteste la complicité qu'ils sont en train de nouer. D'un grognement, j'empresse Shelby de rejoindre son mari. Elle rouspète en se rhabillant précipitamment, puis rétorque :

     — Un vrai rabat-joie.

     — Et c'est moi qui écope de ses sautes d'humeurs, sourit Shay en nous suivant.

     Mes yeux le mitraillent, je pousse ma sœur à l'extérieur. Il ne manquerait plus qu'ils deviennent amis ! Une catastrophe...

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