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Chapitre 13

WALTER

~ Jeudi 22 Décembre ~

     Dans les allées de la grande surface, je pousse le caddie rempli de courses, les yeux braqués sur ma liste préalablement écrite ce matin même. Noël est un événement très festif dans ma maison d'hôte. Le repas est interminable et je reçois régulièrement de nombreux éloges - de quoi me mettre la pression chaque année qui suit.  Le déballage des cadeaux est une autre des traditions qui enchantent les pensionnaires. J'ai tout autant hâte d'y être que j'appréhende cet instant.

     — J'ai réservé les dindes auprès du boucher, indique Jett qui s'arrête devant mon caddie pour y déposer plusieurs sachets de haricots surgelés.

     — Super, merci.

     — Il te faut quoi d'autres ?

     — Hmm..., je contemple la liste des ingrédients qu'il me faudra pour préparer une bûche de noël. Il faut encore que j'aille acheter la farine, les œufs, le sucre, le beurre, le chocolat et... tout ça. Tu peux me prendre des toasts et du saumon pour l'entrée ? Je vais également faire des verrines...

     — Walter, t'as pas l'impression de te surestimer ? commente Jett en haussant les sourcils, les lèvres pincées.

     Je secoue la tête, l'écoutant à peine. Je suis déjà en train d'établir un planning mental afin d'être certain que tout soit prêt à temps.

     — Non, non. Tu peux aussi prendre des œufs de caille ? Oh ! Je vais acheter des escargots, j'ai entendu dire que c'était pas mal. Et puisqu'on a des français...

     Jett ouvre la bouche, mais se refuse à argumenter. Dans un soupir, il s'éclipse et je pousse le caddie vers les rayons qui m'intéressent pour le remplir tout en laissant Cody babiller, assis sur le petit siège prévu à cet effet. Il joue avec son lapin en peluche avant de le serrer entre ses bras. J'esquisse un sourire attendri, puis m'agenouille pour choisir la farine la plus adéquate.

     Quelques rayons plus tard, Cody pointe du doigt une étagère au-dessus de ma tête tout en me faisant les yeux doux.

     — Papa...

     — Ah non, Cody. Pas de supplication.

     Il fait la moue - il sait que je ne peux pas résister - et joint ses deux mains devant lui tout en battant l'air de ses pieds. Ses beaux yeux verts d'eau me supplient de lui faire plaisir. C'est pire lorsqu'il répète :

     — S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît !

     — Cody..., soupiré-je.

     — Papa d'amour que j'aime.

     J'éclate de rire. J'hallucine ! Shelby a sûrement dû lui souffler ces mots. J'imagine sans mal sa tante lui apprendre tout un tas de trucs pour me faire tourner en bourrique. Je secoue la tête, vaincu, et récupère le sachet de marshmallow alors qu'il pousse un cri de joie en l'attrapant.

     — Merciiiiiii !

     — Oui, oui, mais je te préviens, on ne le mange pas avant Noël.

     — Ouiiiii !

     Sa joie n'a pas de prix. Je caresse sa joue de bébé et décide de bifurquer pour quitter ce rayon, histoire qu'il ne perce pas un trou dans mon portefeuille à coup de sourires irrésistibles. Je bute contre une jambe et m'excuse aussitôt avant de perdre la parole quand mon regard percute celui d'un homme que je ne connais que trop bien. Mon cœur loupe un battement avant de battre une mesure lente, presque dangereuse.

     Tyler se tient devant moi, tout aussi surpris. Il n'est pas étonnant de le croiser en ville. Elle est si petite que nous nous sommes déjà aperçus à plusieurs coins de rues, à l'autre bout d'un trottoir ou de loin, en prenant toujours soin de s'éviter consciencieusement. Depuis notre séparation, nous n'avons eu aucune occasion de nous retrouver en face à face, prêt à engager la conversation. Et j'aurais tout donné pour que cela perdure.

     — Papa !

     Aussitôt, les yeux de mon ex-conjoint se posent sur la crapule qui tire sur mon pull. Mon coeur se serre douloureusement, je tente de garder mes émotions sous clés. Pourtant, j'ai l'impression de suffoquer. L'expression de Tyler est indéchiffrable. Il redécouvre Cody sans pour autant laisser une seule de ses émotions filtrer.

     — Pipi, insiste Cody en battant l'air de ses pieds, commençant à chouiner sur son siège.

     — Oui, oui..., marmonné-je en attrapant sa petite main. Deux secondes.

     Je n'arrive pas à quitter Tyler du regard. Je le dévisage comme si cette inspection pouvait panser les blessures qu'il a laissé sur mon cœur. Je sais que c'est une tentative vouée à l'échec, malgré tout, je persiste. Parce que tout n'a pas été entièrement mauvais.

     — Je..., il se racle la gorge et me montre son panier, je fais les courses.

     — Moi aussi.

     Putain, c'est tellement évident ! Je ne peux pas trouver autre chose ?! songé-je, dépité. Cody se rend alors compte de sa présence et se dévisse le cou dans sa direction. Mes lèvres se pincent, l'anxiété fait battre plus rapidement mon palpitant. J'ai peur qu'il le reconnaisse, mais mon garçon se contente de dire :

     — Oh, bonjour monsieur ! Mon papa, eh bah, il m'a acheté des mash... marlow ?

     — Marshmallow, corrigeons-nous en même temps.

     — Ouais, des mashralow, répète mon fils avec enthousiasme.

      Son sourire me détend un peu, mais celui de Tyler me met dans une rage folle. Il fixe Cody, avec une tendresse évidente, alors qu'il n'en a aucun droit. Sa main se pose négligemment sur le bord du caddie, il y jette un coup d'oeil et me demande :

     — Tu organises encore noël à ta maison d'hôte ? J'ai l'impression que tu as beaucoup de clients cette année.

     — Comme tous les ans, répondé-je sèchement.

     Il ouvre la bouche, bute contre mon regard froid, et la referme lentement. Sa langue humecte ses lèvres, il soupire et détourne les yeux durant quelques secondes.

     — Walter, je sais que tu m'en veux mais...

     — Je n'ai pas besoin ni envie de t'écouter. Les conneries que débite ta bouche me paraissent toujours aussi ridicules. Ce n'est qu'une coïncidence. Faisons comme si on ne s'était jamais vu.

     — Un gros mot ! s'offusque Cody en me pointant du doigt. Un euro, un euro !

     Tyler souffle, exaspéré, et tente d'en placer une. Je le sais, il a ce besoin constant de justifier chacun de ses actes. Comme si une erreur possédant des "circonstances atténuantes" pouvait être excusée d'un simple claquement de doigts. Mais je ne te pardonnerais sans doute jamais, alors économise ta salive.

     — On vit dans la même ville, il faudra bien qu'on discute à un moment.

     — Je n'ai rien à te dire, répliqué-je durement.

     — Al...

     — J'ai trouvé ça Walter, intervint Jett en débarquant sur ma droite. Ils ont...

     Il s'arrête en apercevant Tyler. Un silence de mort s'abat sur notre trio et comme si Cody sentait le malaise, il se met de nouveau à tirer sur mon haut tout en chouinant. Je saute sur l'occasion, prétexte de devoir accompagner mon fils aux toilettes, et déguerpis sans demander mon reste. 

     Je n'attends même pas Jett, je ne lui demande même pas de me suivre. Je fuis, tout simplement. Sans me retourner, sans attendre, parce qu'il n'y a déjà plus rien à rattraper. Arrivé au sanitaire, je dépose Cody sur le sol et le laisse se rendre au w.c., comme un grand. Face au miroir qui décore le mur, je prends une profonde inspiration avant d'expirer dans l'espoir d'apaiser la tension qui bande chacun de mes muscles. Ma mâchoire se crispe de colère, mes yeux s'assombrissent. Je les ferme. Je dois me calmer.

     — Walter.

     J'ouvre les paupières pour contempler la mine inquiète du mari de ma sœur. Aussitôt, je me redresse, chasse le moindre signe qui pourrait attiser la pitié chez cet homme, et plaque un sourire si faux qu'il me paraît familier.

     — Ça va.

     — Si tu...

     — Ça va, je te dis. As-tu tout récupéré ? Il ne me reste que quelques ingrédients et j'aimerais rentrer tôt afin de préparer le dîner. Je n'ai aucune confiance en Shay. Il serait sûrement capable de faire flamber ma cuisine.

     Je lâche un petit rire alors qu'il me dévisage à la recherche d'un indice sur mon état. Il finit par rentrer dans mon jeu. Ses lèvres s'étirent légèrement et il réplique :

     — Tu n'en sais rien, je suis même certain qu'il n'a pas eu le droit de poser un pied derrière tes fourneaux.

     — Touché, sourié-je.

     — Fini ! s'exclame Cody en sortant des toilettes en tenant la poignée, sur la pointe des pieds.

     Sans attendre, je l'attrape pour qu'il se lave les mains et dans le miroir, je capte le regard inquiet de Jett. Pour sûr, d'ici la fin de journée, Shelby sera au courant.




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C'est bientôt Noël alors Cody s'est fait un plaisir d'envoyer une liste au Père Noël 🥰 Je vous la laisse en bonus 😘

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