Un amour sous tension
Après toutes bonne nouvelle vient la mauvaise .
La guerre, à peine évitée, revenait en force. Tout semblait se précipiter autour de moi, et je me sentais comme un simple pion dans un jeu d'échecs plus grand que tout ce que j’avais jamais connu. En quelques semaines seulement, le royaume se retrouvait au bord du chaos, et moi, je me voyais forcée d’accepter une alliance avec l’héritier du royaume ennemi. Un mariage forcé, celui qui marquerait l’avenir de tout un empire. Le prix de la paix. Le prix que l’on demandait à un héritier d’un empire en guerre.
Je savais que cette décision, bien que tragique, était nécessaire. Mon père, furieux, le soulignait à chaque regard, mais il ne pouvait m’empêcher de faire ce qui était attendu de moi. Un jour, il accepterait que je sois capable de porter ce fardeau, d’endosser mes responsabilités sans faillir, tout en assumant qui je suis.
Mais ce soir-là, après avoir pris ma décision, je me laissai envahir par une houle de tristesse et de colère. C’était trop, trop tôt. Je n’étais pas prête. Ce mariage allait briser tout ce que j'avais bâti, tout ce que j'avais ressenti jusque-là. Il allait me forcer à oublier ce que j’avais, ce que je vivais, ce que je ressentais avec Tian.
Je n'avais pas envie de penser à tout ça. Ni à l’alliance ni à la guerre. Alors, je m’enfermai dans mes appartements et commençai à boire. Un verre après l'autre. Pour oublier, pour fuir. Les images floues dansaient autour de moi, et mes pensées s’embrouillaient.
— Xiao Hua, tu es complètement ivre, me dit une voix familière, douce et inquiète.
Je levai les yeux et vis Tian. Il se tenait dans l'ombre de la pièce, observant chaque mouvement que je faisais.
— Tu n’as rien à dire, Tian, répondis-je d’une voix pâteuse, essayant de garder une contenance. Je fais ce que je veux.
Il s’avança doucement, me fixant comme s’il savait exactement ce qui me rongeait. Il s'assit à côté de moi, et j'eus l'impression qu'il comprenait tout sans que je n'aie à dire un mot.
— Je suis là, Xiao, murmura-t-il en prenant ma main. Tu n’as pas à porter ça seule.
Je détournai les yeux, un soupir échappant de mes lèvres. Puis, dans un éclair de lucidité, je me levai d’un coup, le tirant avec moi.
— Viens, Tian, on va à notre endroit secret. J’ai besoin de... de tout oublier ce soir, compris ?
Il hésita un instant, mais la lueur de détermination dans mes yeux le fit céder. Et, sans un mot de plus, il me suivit.
Nous arrivâmes dans ce lieu qui n’appartenait qu’à nous deux, un coin tranquille, à l’écart des regards. Là, tout semblait plus simple, plus pur. Là, il n’y avait que Tian et moi.
Je le regardai, mes pensées encore floues par l’alcool, mais mes émotions bien réelles. Je me sentais vulnérable, plus que jamais. Ce n’était pas que la guerre qui me faisait peur. C’était tout ce que j’allais perdre. Ce mariage, cette vie que je n’avais pas choisie, et tout ce que j’aurais à sacrifier.
Tian s'approcha, et je l'attrapai par le col, l’attirant vers moi. Il n’eut pas le temps de protester. Nos lèvres se frôlèrent, et je le sentis se tendre sous l'intensité de mon désir. Ce désir que j'avais caché pendant des semaines, des mois, mais qui explosait maintenant, incontrôlable.
— Tu sais à quel point tu me fais chier, Tian ? dis-je, les mots sortant avant que je ne puisse les arrêter, ma voix tremblante d’alcool et de frustration. Mais bordel, je n’arrive pas à me passer de toi. Pas maintenant. Pas ici.
Il me fixa, surpris par ma franchise, mais son sourire en coin montrait qu'il ne s’attendait pas à moins de ma part.
— C’est ça que tu veux, Xiao ? Me dire que je te fais chier juste pour mieux me prouver que tu m’aimes ? demanda-t-il, son ton taquin cachant un profond fond de tendresse.
Je ris, mais c’était un rire nerveux. Il se pencha vers moi et me caressa doucement le visage.
— Dis-moi ce que tu veux vraiment, murmura-t-il, sa voix basse et chaude.
Je le poussai doucement, un sourire taquin dans les yeux malgré la tension qui m'envahissait.
— Tu sais, en ce moment, je suis vraiment débordée, avec toute cette histoire de mariage et les cérémonies pour le bébé… Je n’ai même pas eu le temps de respirer, Tian. Alors tu vois, ça m’énerve ! Mais toi, toi, tu me rends folle. Tout le temps.
Je m’approchai de lui à nouveau, mes lèvres effleurant les siennes dans une caresse fugace avant que je ne le repousse un peu.
— Et tu sais quoi ? Je suis fatiguée de faire semblant. Je veux te dire que tu comptes pour moi. Que peu importe ce qui arrive, même si je suis obligée de me marier à ce prince pour sauver le royaume, ce soir, c’est toi que je veux, Tian.
Je me jetai contre lui, l'embrassant avec une passion dévorante. Là, dans ce coin perdu, loin des obligations et des guerres à venir, nous nous laissions aller à ce que nous ressentions, sans aucune retenue.
Il se dégage de mon étrainte et dit en haletant .
__ Eh ! Je pas faire ça à une femme ivre ! Ça se fait pas !
__ Tu m'aimes non ? Lui lançais je
__ Biensûr que oui ! Assura-t-il
__ Eh bien c'est la femme ivre qui te le demandes !
Tian me regarda, ses yeux brillants d'une lueur indéfinissable, et pour un instant, il sembla hésiter. Mais à la suite de mes mots, il se rapprocha lentement, un sourire amusé sur les lèvres.
— Tu es dangereuse quand tu es ivre, Xiao Hua, dit-il, ses mains effleurant doucement mes bras, son souffle chaud contre ma peau.
Je le regardai, un sourire en coin, malgré l’alcool qui floutait mes pensées.
— C’est toi qui me provoques, Tian, répondis-je avec malice, me redressant légèrement pour m'approcher de lui. Tu sais très bien ce que je veux.
Son regard se fit plus intense, et il posa une main sur mon visage, son pouce caressant doucement mes lèvres.
— Et que veux-tu, exactement ? demanda-t-il d’une voix basse, presque un chuchotement.
Je pris une profonde inspiration, mes mains glissant jusqu’à son torse nu. La chaleur entre nous était palpable, presque électrisante. Il m’avait dit qu’il m’aimait, et ce soir-là, dans ce coin isolé, il n’y avait rien d’autre que nous, la guerre, les obligations et la réalité lointaines.
Je me penchai vers lui, l’embrassant avec une tendresse nouvelle, presque surprenante, malgré la passion qui brûlait toujours dans mes veines. Ses lèvres se firent plus pressantes, plus exigeantes, et je me laissai emporter, oubliant tout ce qui n’était pas nous. Les dernières bribes de sobriété se dissipèrent dans l’air chaud de cette nuit.
— Xiao... murmura-t-il contre ma bouche, sa main se faufilant dans mes cheveux. Tu es tout ce que je veux. Mais est-ce vraiment ce que tu veux, toi aussi ?
Je l’observai un instant, mes yeux mi-clos, presque hypnotisée par le bruit de nos respirations entrecoupées. Il y avait une sincérité dans sa voix qui me toucha. La guerre, les responsabilités, les attentes… tout cela semblait irréel dans cet instant suspendu. Et je voulais plus, je voulais lui, là, maintenant.
— Je te veux, Tian, dis-je simplement, mes mains se glissant sur son dos, l’attirant encore plus près de moi.
Il répondit par un sourire satisfait, mais aussi un peu plus tendre, presque protecteur. Pourtant, la passion ne s’éteignait pas. Il me caressa doucement, ses gestes devenant plus assurés, comme si nous avions traversé une frontière, un point de non-retour. Ce n'était plus juste le désir, c’était un besoin de se retrouver, de s’affirmer l’un à l’autre.
Il m’attira plus fort contre lui, me faisant glisser contre le sol de terre et de fleurs, et, là, dans cet endroit magique, tout semblait possible. La guerre pouvait attendre. Les alliances, les promesses, tout cela s’effaçait pour laisser place à ce que nous partagions.
Je me laissais aller complètement, n’ayant plus de réserve. C’était une folie douce, un abandon total. Je me redressai pour l’embrasser plus intensément, mes mains glissant sur ses muscles, m'accrochant à lui comme si je n'avaus jamais voulu le lâcher .
Tian répondit à chacuns de mes baisers avec une intensité plus ardente que la mienne .
Il s'arrêta un moment entre deux baisers pour me murmurer :
- Tu me rends fou .... Xiao ... Je ne veux rien de plus ...
Je le regardai dans les yeux, son souffle chaud effleurant ma peau, et je sentis chaque fibre de mon être vibrer sous ses mots. Ses mains, fermes et pleines de désir, caressaient ma peau avec une telle passion que mes pensées se dissipèrent, emportées par le tourbillon de ce moment. Je n'avais plus de retenue, plus de limites. Je me laissais aller, m'abandonnant à lui entièrement.
— Je ne veux rien de plus non plus, murmurai-je, ma voix rauque de désir, avant de me coller contre lui, l’embrassant une nouvelle fois, plus furieusement, plus intensément, comme si ce baiser pouvait effacer tout le reste.
Tian gémit à peine contre mes lèvres, et il me rendit chaque geste avec une telle ardeur que je me sentais perdre tout contrôle. Ses mains explorèrent mon corps, brûlantes, avides, et je frissonnai sous chaque caresse, chaque effleurement de sa peau contre la mienne.
— Xiao, je suis à toi, souffla-t-il entre deux baisers, comme s’il cherchait à me donner tout ce qu’il avait, tout ce qu’il était.
Je me perdis dans la chaleur de son corps, dans la profondeur de ses baisers, et je savais que, pour cet instant, tout ce qui comptait c’était lui et moi. Plus rien ne pouvait nous séparer, plus rien ne comptait.
Mes mains glissèrent dans ses cheveux, le tirant doucement vers moi, l’attirant encore plus près, comme si je voulais fusionner avec lui, effacer toutes les frontières entre nous. Il répondit immédiatement, enserrant ma taille de ses bras musclés, et je le sentis frémir sous mes doigts.
— Ne t’arrête pas, Tian… murmurai-je, les mots s’échappant de mes lèvres comme une supplique, une prière. Ne t’arrête jamais...
Tian me serra contre lui, ses lèvres frôlant mon cou, et je laissai échapper un soupir de plaisir. Chaque mouvement, chaque geste était un défi, un appel au plaisir, et nous étions pris dans cette danse, cette folie douce, qui ne demandait qu’à s’intensifier. Je n’avais jamais ressenti quelque chose d’aussi intense, d’aussi irréel.
Et dans cet instant suspendu, tout disparut. Le monde autour de nous n’existait plus. Il n’y avait plus que nous, nous deux, perdus dans notre propre réalité, unis dans une passion sans fin.
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