Dans l'ombre des secrets
Je respirais profondément, essayant de calmer les battements frénétiques de mon cœur. Les images du rêve refusaient de me quitter, gravées dans ma mémoire avec une précision presque cruelle. C’était comme si Tian était encore là, ses mains sur ma peau, son souffle contre mes lèvres. Je secouai la tête, chassant ces pensées envahissantes.
— "Ce n'était qu'un rêve, Xiao Hua. Un rêve stupide. Reprends-toi." Je marmonnai à voix basse, plus pour me convaincre que par réelle certitude.
Mais comment pouvais-je l'oublier ? Ses yeux brillants, son sourire espiègle... Tout semblait si réel. Et cette sensation, ce feu qui m'avait consumée dans le rêve, continuait de brûler en moi, même éveillée.
Je me redressai brusquement, mes cheveux en désordre tombant devant mon visage. Dehors, la lumière de l'aube commençait à filtrer à travers les rideaux de ma chambre, projetant une lueur douce sur les murs. Il fallait que je sorte, que je m’éloigne de tout ça, de cette chaleur étouffante.
Enfilant rapidement une tunique et un pantalon, je sortis discrètement de mes appartements pour éviter les regards curieux des gardes. Mes pieds nus glissèrent sur le sol froid du palais, mais je n'y prêtais aucune attention. Mon esprit était ailleurs, embourbé dans un mélange d’émotions que je ne savais pas comment gérer.
Je finis par atteindre le jardin impérial, un endroit que j’aimais pour son calme et sa solitude. L’air frais du matin caressa mon visage, me procurant un peu de répit. Je m’assis sur un banc de pierre, les mains croisées sur mes genoux, le regard perdu dans les fleurs qui s’épanouissaient autour de moi.
— "Qu'est-ce qui ne va pas chez moi..." murmurai-je, plus pour moi-même que pour chercher une réponse.
Mais je n'étais pas seule.
— "Tu parles toute seule maintenant ? Ça va, Xiao Hua ?"
Cette voix. Cette voix qui hantait mes rêves. Je me retournai brusquement et, bien sûr, il était là, Tian, dans toute sa splendeur. Vêtu d’une tunique simple, les cheveux encore légèrement en bataille, il avait ce sourire malicieux qui me faisait toujours bouillir intérieurement.
— "Tian ?" Je balbutiai, incapable de masquer ma surprise. "Qu'est-ce que tu fais ici à cette heure ?"
Il haussa les épaules, s’approchant nonchalamment.
— "Je pourrais te poser la même question. Tu es sortie si vite de ta chambre que j’ai cru que tu essayais de fuir quelque chose."
Je sentis mes joues s’enflammer, mais je détournai le regard, croisant les bras pour masquer ma nervosité.
— "Je... Je voulais juste prendre l’air. Rien de plus."
— "Oh, vraiment ?" Il s’assit à côté de moi, beaucoup trop près à mon goût, mais je n’eus pas la force de reculer. "Parce que, de mon point de vue, tu sembles plutôt agitée. Un mauvais rêve, peut-être ?"
Son ton était léger, mais je pouvais sentir son regard perçant, cherchant à lire en moi comme il savait si bien le faire.
— "Ce n’est pas tes affaires," grognai-je, essayant de garder une façade indifférente.
Il éclata de rire, et ce son envahit tout mon être, éveillant à nouveau ce trouble que je tentais désespérément de réprimer.
— "D’accord, d’accord, je ne vais pas insister. Mais tu sais, si jamais tu veux parler..."
Il laissa sa phrase en suspens, me fixant avec une intensité qui me fit frissonner. Mon cœur battait la chamade, et je me maudissais intérieurement pour ma faiblesse. Pourquoi fallait-il que ce soit lui ? Pourquoi fallait-il que mon cœur choisisse le seul homme qui savait exactement comment me faire perdre tous mes moyens ?
Je me levai brusquement, sentant que rester là plus longtemps serait ma perte.
— "Je vais rentrer. Il commence à faire froid," dis-je, évitant soigneusement son regard.
Mais avant que je ne puisse faire un pas de plus, il attrapa doucement mon poignet, m'arrêtant net.
— "Xiao Hua."
Son ton était plus sérieux cette fois, presque... doux. Je me retournai lentement, mes yeux croisant les siens, et je sentis une vague d’émotions m’envahir.
— "Quoi ?" murmurai-je, ma voix à peine audible.
— "Si jamais tu as besoin de moi, tu sais que je suis là, pas vrai ?"
Je restai figée, incapable de répondre. Son regard semblait sincère, presque vulnérable, et cela me déstabilisait encore plus que son sourire moqueur habituel.
Je retirai doucement mon poignet de son emprise, évitant de croiser son regard.
— "Je sais..." murmurai-je avant de tourner les talons et de m’éloigner rapidement, mon cœur battant toujours à un rythme effréné.
Mais à chaque pas que je faisais, je sentais son regard peser sur moi, comme s’il attendait quelque chose. Comme s’il savait. Et peut-être qu’il savait, au fond. Peut-être qu’il avait déjà compris ce que je m’efforçais encore de nier.
Je poussai un long soupir en atteignant ma chambre, me laissant tomber sur le lit, épuisée par cette rencontre. Tian était un mystère, et moi, j’étais incapable de l’ignorer.
Et à ce moment-là, une pensée s’imposa à moi avec une clarté troublante : il fallait que je lui avoue. Il fallait que je lui dise ce que je ressentais, même si cela devait tout changer.
Je m'arrêtai net devant ma porte, mon souffle court, mes pensées en pagaille. Une impulsion soudaine me saisit, une chaleur brûlante dans ma poitrine que je ne pouvais plus ignorer. Avant même de pouvoir réfléchir, mes jambes bougeaient déjà.
Je me retournai et courus à travers le jardin, laissant derrière moi toute hésitation. Les fleurs et les arbres défilaient autour de moi, mais je ne voyais qu'une chose : lui. Tian. Celui qui hantait mes rêves, celui qui savait exactement comment faire chavirer mon cœur.
Il était toujours là, debout près du banc, surpris de me voir revenir si vite. Son sourire malicieux s’effaça légèrement, remplacé par une expression d’étonnement.
— "Xiao Hua ?"
Je ne lui laissai pas le temps de dire autre chose. Arrivée à sa hauteur, je m'élançai et l'enlaçai fermement, mes bras enroulés autour de sa taille. Mon front se posa contre son torse, et je sentis la chaleur de son corps contre le mien, rassurante et troublante à la fois.
Il resta figé un instant, visiblement pris de court, avant que ses bras ne se referment doucement autour de moi.
— "Hua..." murmura-t-il, sa voix plus douce qu'un souffle.
Je fermai les yeux, profitant de cet instant où le monde semblait s’arrêter. Son odeur, un mélange de bois et de vent frais, m’enveloppa, et mes battements de cœur ralentirent légèrement, comme apaisés par sa présence.
— "Je suis désolée," murmurais-je contre lui, ma voix tremblante.
— "Désolée ? Pour quoi ?" demanda-t-il, ses mains effleurant mon dos avec une délicatesse inattendue.
Je pris une profonde inspiration, hésitant. Mon courage vacillait, mais je savais que je ne pouvais plus fuir. Pas après tout ça.
— "Pour avoir fui... Pour avoir été lâche. Pour ne pas t’avoir dit ce que je ressens."
Je sentis son corps se raidir légèrement sous mes mots, mais il ne dit rien. Je levai lentement les yeux vers lui, croisant son regard. Cette fois, il n'y avait plus de moquerie, plus d’espièglerie. Juste une intensité qui me fit frissonner.
— "Tian, je..." Je m’arrêtai, les mots coincés dans ma gorge.
— "Tu quoi ?" murmura-t-il, son visage s’approchant doucement du mien, comme s’il avait peur de briser ce moment.
Mon souffle se bloqua dans ma gorge. Je sentais l’intensité de son regard me transpercer, et tout en moi hurlait de lui dire, de tout lui avouer. Mais au dernier instant, le souvenir du rêve resurgit, et une vague de honte m’envahit. Je ne pouvais pas, pas comme ça, pas maintenant.
Je baissai les yeux, incapable de soutenir le sien, puis murmurai :
— "Je… Je ne peux pas te le dire tout de suite."
Il recula légèrement, intrigué, mais sans une once de colère ou d’impatience. Juste cette douceur constante qui, paradoxalement, me faisait perdre mes moyens.
— "Pourquoi ?" demanda-t-il, sa voix calme, presque un murmure.
Je serrai les poings, sentant mes doigts trembler légèrement.
— "Parce que ce n’est pas le bon moment," dis-je enfin, relevant lentement la tête pour le regarder. "Mais si tu m’aimes vraiment… si tu tiens à moi…"
Il fronça légèrement les sourcils, attendant la suite avec une intensité qui me fit frissonner.
— "Alors regarde-moi dans les yeux," continuai-je, ma voix tremblante mais ferme. "Parce que les yeux… les yeux ne mentent jamais. Tu sauras ce que je ressens si tu prends la peine de chercher."
Son expression changea. Le sourire taquin qu’il arborait habituellement s’effaça, remplacé par un sérieux que je n’avais encore jamais vu. Il resta silencieux un instant, puis, doucement, il s’approcha de moi, ses yeux plongeant dans les miens.
— "Les yeux ne mentent jamais, hein ?" murmura-t-il, un sourire léger mais sincère naissant sur ses lèvres.
Je ne bougeai pas, me tenant là, vulnérable sous son regard. C’était comme si, à cet instant précis, il lisait tout en moi : mes doutes, mes craintes, mais aussi cette vérité que je n’arrivais pas encore à formuler.
— "C’est ça que tu veux, Xiao Hua ?" demanda-t-il doucement. "Que je lise en toi ?"
J’acquiesçai silencieusement, incapable de prononcer un mot de plus, ma gorge nouée par l’émotion.
Il laissa échapper un soupir presque imperceptible, puis hocha la tête.
— "Alors, je vais regarder," dit-il, sa voix grave et posée. "Mais sache une chose…"
Il s’avança encore un peu, si près que je pouvais sentir la chaleur de son souffle sur ma peau, et mon cœur battait à tout rompre.
— "Peu importe ce que je vois dans tes yeux, je saurai attendre. Mais un jour, Xiao Hua, je veux l’entendre. Je veux entendre ces mots sortir de ta bouche, parce qu’ils auront encore plus de valeur quand tu seras prête."
Il recula doucement, son regard toujours ancré dans le mien, un sourire tendre étirant ses lèvres.
Je restai là, figée, le cœur en feu, les jambes tremblantes, incapable de dire quoi que ce soit. Mais alors qu’il s’éloignait lentement, une étrange chaleur emplit ma poitrine. Ce n’était pas encore un moment de victoire, mais quelque chose en moi savait qu’un jour, ce serait le cas.
Alors qu’il s’éloignait, son regard encore chargé de promesses silencieuses, une impulsion me saisit.
— "Tian…" l’appelai-je, ma voix douce, tremblante, presque un murmure.
Il s’arrêta net, se retournant vers moi, les sourcils légèrement froncés, intrigué. Ma façon de prononcer son nom, pleine d’une tendresse que je ne parvenais plus à dissimuler, semblait l’avoir désarmé. Je voyais dans ses yeux qu’il hésitait, qu’il lisait entre mes silences et mes mots inachevés.
Il s’approcha lentement, ses pas mesurés, comme s’il avait peur de m’effrayer. Quand il arriva à ma hauteur, son regard plongea dans le mien, et tout mon corps se mit à trembler. Je n’avais rien à dire, mais tout à montrer.
— "Xiao Hua…" murmura-t-il, d’une voix rauque, presque inquiète.
Avant que je ne puisse réfléchir davantage, il posa ses mains sur mes épaules et, dans un geste infiniment tendre, m’attira contre lui. Mon souffle se bloqua une nouvelle fois, et je sentis son étreinte m’envelopper, chaude et protectrice. Mon cœur battait si fort que j’étais certaine qu’il pouvait l’entendre.
Puis, doucement, il se pencha, son front effleurant le mien.
— "Je crois que je sais," murmura-t-il.
Et avant que je ne puisse répondre, il réduisit le peu de distance qu’il restait entre nous. Ses lèvres trouvèrent les miennes avec une délicatesse qui me coupa le souffle. Ce n’était pas un baiser pressé, ni un baiser volé, mais un moment suspendu, chargé de tous les non-dits que nous avions accumulés.
Je sentis mes mains se poser contre son torse, hésitantes, mais il ne recula pas. Au contraire, il m’enlaça plus fermement, comme pour me convaincre que ce n’était pas un rêve, que ce moment était bien réel.
Les secondes s’étirèrent, et je me laissai aller, incapable de résister à l’intensité de l’instant. Nos craintes, nos doutes semblaient fondre dans cette étreinte, remplacés par une chaleur si vive qu’elle semblait irréelle.
Quand il s’écarta enfin, juste assez pour plonger son regard dans le mien, je vis dans ses yeux une lueur de certitude.
— "Tu n’as pas besoin de parler," dit-il doucement. "Je sais. Et je suis là, Xiao Hua, quoi qu’il arrive."
Mon cœur s’emballa encore plus, et, incapable de répondre, je laissai mes mains glisser jusqu’à ses bras, m’accrochant à lui comme si je ne voulais jamais qu’il me lâche. À cet instant précis, je compris une chose : je n’avais plus besoin de mots. Parce que, dans ses bras, tout était clair.
Alors que nous étions encore enveloppés dans la chaleur de ce moment, un bruit au loin vint briser la bulle qui nous entourait.
— "Princesse Xiao Hua ! Où êtes-vous ?"
C’était les voix des domestiques du palais, résonnant à travers les arbres. Ils s’approchaient, et je sentis une vague de panique monter en moi.
Tian me lâcha doucement, mais il ne recula pas complètement. Son regard restait fixé sur le mien, et un sourire amusé étira ses lèvres.
— "On dirait qu’on va se faire attraper," murmura-t-il, son ton empreint de malice.
Je laissai échapper un petit rire nerveux, incapable de cacher ma propre confusion.
— "Ils vont sûrement me faire tout un discours sur mes escapades nocturnes," dis-je en roulant des yeux.
— "Je m’en doute," répondit-il en s’éloignant légèrement. Mais avant que je puisse bouger, il défit sa cape d’un geste fluide et la plaça délicatement sur mes épaules.
Je levai les yeux vers lui, surprise, alors qu’il ajustait le tissu autour de moi avec une attention presque exagérée.
— "Je ne voudrais pas que tu attrapes froid," dit-il simplement, son sourire s’adoucissant.
Je baissai la tête, cachant le rouge qui me montait aux joues. La chaleur de la cape, combinée à la sienne encore présente sur mes lèvres, me fit frissonner, mais pas à cause du froid.
Les voix des domestiques se rapprochaient, et je savais qu’il était temps de partir. Pourtant, je n’arrivais pas à bouger, pas à m’éloigner de lui. Tian, comme s’il lisait dans mes pensées, posa doucement une main sur mon épaule.
— "On se reverra bientôt," murmura-t-il, son regard brillant d’une assurance qui me faisait toujours vaciller.
Je hochai la tête, incapable de répondre, avant de m’éloigner à contrecœur. Alors que je me dirigeais vers les voix qui m’appelaient, je me retournai une dernière fois. Tian était toujours là, dans l’ombre des arbres, un sourire énigmatique sur le visage.
Nos regards se croisèrent, et un échange silencieux se fit entre nous. Ce moment volé resterait à jamais gravé en moi. Je serrai la cape contre mes épaules et continuai mon chemin, prête à affronter les remontrances, mais avec un sourire que je n’arrivais pas à effacer.
Alors que j'émergeais de la forêt, les domestiques se précipitèrent vers moi, le soulagement et la contrariété mêlés sur leurs visages.
— "Princesse Xiao Hua ! Enfin, où étiez-vous ? Nous avons cherché partout !" s’écria l’un d’eux, essoufflé.
Un autre ajouta, les mains sur les hanches :
— "Vous savez bien qu’il est dangereux de se promener seule la nuit, surtout en dehors du palais. Et si quelque chose vous était arrivé ?"
Je levai les yeux au ciel, me préparant à subir un flot de remontrances, mais avant qu’ils ne puissent continuer, une voix grave et autoritaire retentit derrière eux.
— "Laissez-moi m’en charger."
Je me figeai instantanément. Mon père, l’Empereur Li Shuang, se tenait là, imposant comme toujours, les bras croisés, son regard perçant fixé sur moi. Les domestiques s’inclinèrent respectueusement et s’écartèrent.
— "Xiao Hua," dit-il d’une voix calme, mais ferme, "veux-tu bien m’expliquer ce que tu fais dehors à une heure pareille ?"
Je déglutis, sentant mon cœur battre un peu trop vite. Malgré son ton mesuré, je pouvais percevoir la légère note de reproche dans sa voix.
— "Je… je voulais juste prendre un peu d’air," répondis-je, tentant de paraître détachée, bien que je savais que ce serait inutile face à lui.
Il me scruta un instant, silencieux, et je sentis un frisson me parcourir. Puis son regard glissa sur mes épaules, et son expression changea subtilement.
— "Qu’est-ce que c’est que ça ?" demanda-t-il en désignant la cape.
Je serrai instinctivement le tissu autour de moi, comme si cela pouvait le cacher davantage.
— "C’est… rien, juste une cape," balbutiai-je, tentant de paraître naturelle.
Son sourcil se haussa légèrement, et je savais que l’interrogatoire venait de commencer.
— "Une cape ?" répéta-t-il, son ton devenant plus curieux. "Et d’où vient-elle, cette cape ?"
Je sentis la chaleur monter à mes joues, mais je tentai de garder mon calme.
— "Oh, elle… appartenait à quelqu’un que j’ai croisé. Il faisait froid, et…"
— "Quelqu’un ?" coupa-t-il, son regard s’assombrissant légèrement. "Qui, exactement ?"
Je me mordis la lèvre, cherchant désespérément une réponse crédible.
— "Un… un garde du palais," improvisai-je. "Il a vu que j’étais dehors et a insisté pour que je ne prenne pas froid."
Mon père me fixa longuement, comme s’il pesait le pour et le contre de mon explication. Je savais qu’il n’était pas dupe, mais je priais intérieurement pour qu’il décide de ne pas creuser davantage.
— "Un garde, dis-tu," murmura-t-il, comme pour lui-même. "Et quel garde exactement ?"
Je me sentis piégée. Mon esprit tournait à toute vitesse, mais aucune réponse ne me venait. Heureusement, l’un des domestiques intervint timidement.
— "Votre Majesté, peut-être serait-il préférable que la princesse retourne se reposer pour ce soir. Elle semble déjà fatiguée."
Li Shuang hésita, son regard perçant toujours rivé sur moi. Finalement, il acquiesça lentement, mais son ton restait ferme.
— "Très bien. Mais ne crois pas que cette conversation est terminée, Xiao Hua. Nous en reparlerons demain."
Je hochai la tête rapidement, soulagée qu’il ne pousse pas plus loin pour le moment. Alors qu’il se tournait pour partir, son regard revint une dernière fois sur la cape.
— "Et assure-toi de rendre cette cape à… ton fameux garde."
Je déglutis, répondant par un faible "oui, papa," avant de m’éclipser rapidement vers mes appartements.
Une fois seule, je me laissai tomber sur le lit, serrant la cape contre moi. Mon cœur battait encore à tout rompre, et je ne pouvais m’empêcher de penser au sourire de Tian et à la chaleur de ses bras. Mais en même temps, l’idée que mon père puisse découvrir la vérité m’effrayait.
— "Quelle nuit," murmurai-je pour moi-même, fermant les yeux.
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