Chapitre 22.2
Je rentrai à nouveau dans la salle commune, plus détendue. Ça m'avait fait un bien fou de me confier à Jackson. Lorsque je lui avais fait part du plan de Jase, mon ami n'avait pas eu l'air surpris. Bien qu'il se demandait pourquoi je ne l'en avais pas informé plus tôt. Nous en avions alors discuté à voix basse, nous assurant que personne ne pouvait nous entendre, jetant des coups d'œil maladroits aux alentours. Jackson était d'accord avec nous et semblait prêt à tenter le coup. Il m'avait alors informé que la clé, en réalité constituée de nano-puces contenant le virus et reprenant le signal permettant de contacter le Conseil InterGalactique, était enfin opérationnelle d'après Grace et qu'il suffisait qu'elle la dérobe subtilement. Personne ne s'en rendra compte. Et quand ils s'en apercevront, nous serons déjà loin.
Je soufflai de soulagement. Notre plan allait se dérouler comme sur des roulettes. Du moins, je l'espérais. Et si les choses tournaient mal, je savais que Kaden nous rattraperait à temps. Le matin, quand ils se réveilleront, ils s'apercevront de notre départ et se lanceront à notre poursuite. J'en étais persuadée. Et je comptais même là-dessus. Ils formeraient notre équipe de secours. Car si les choses étaient amenées à mal tourner, ils seraient là pour nous protéger.
Je m'assis sur le fauteuil et me perdis dans mes pensées. Je m'amusais à faire voler distraitement des objets par la pensée lorsqu'une vague de chaleur m'apaisa. Deux bras forts et musclés m'entourèrent et Kaden posa sa tête dans mon cou, humant mon odeur et me faisant frissonner.
« Tu es partie pendant un petit bout de temps avec ton frère, puis avec Jackson, me murmura-t-il doucement, sa voix caressant mon esprit. »
« Jaloux, lui demandai-je ? »
Il rit doucement.
« De ton frère ? Et de Jackson ? Ô grand jamais, non ! »
Je m'esclaffai à mon tour et l'invitai à s'asseoir près de moi. Il contourna le fauteuil, s'assit derrière moi et je calai ma tête sur son torse musclé, appréciant son contact. Je fermai les yeux et profitai de sa présence qui m'apaisait, oubliant tout le reste. Nous étions là, entourés de mes amis, mais j'avais l'impression que nous étions seuls au monde. Lui et moi, ici et maintenant, dans les bras l'un de l'autre. Un sentiment immense d'amour enveloppa ma poitrine. Je l'aimais, je ne pouvais le nier.
Parfois, j'avais envie que tout s'arrête : cette guerre, ces histoires de vies à sauver et d'Univers à contacter... Parfois, j'avais envie de vivre une vie normale. Du moins, aussi normale que possible au vu de nos capacités extraterrestres. Nous serions juste lui et moi, dans une belle maison, avec un beau jardin, à apprécier la vie et le temps passé ensemble. Je souris tristement. Si seulement ma vie pouvait être moins compliquée... Mais si elle l'avait été, je n'aurais jamais rencontré Kaden. Comme quoi, le soleil se cachait toujours derrière les nuages...
Kaden resserra son étreinte autour de moi et m'embrassa tendrement le front, caressant doucement mon dos qui était encore sensible suite à l'apparition de ma nouvelle Marque. Je me retournai, lui faisant face, et le détaillai, marquant chacun de ses traits durs et délicats à la fois dans ma mémoire. Après tout, c'était peut-être la dernière fois que je le voyais. Je n'avais pas l'intention de mourir, loin de là. J'allais tout faire pour me battre. Mais je devais me parer à cette éventualité : celle de tout perdre, Kaden y compris.
Ses lèvres douces effleurèrent les miennes en une caresse délicate, me ramenant à la réalité. Je laissai échapper un petit gémissement, appréciant le contact de ses lèvres charnues sur les miennes et l'empêchai de rompre notre baiser. J'avais besoin de le toucher. À nouveau, cette pensée me surprit, mais je la mis de côté, profitant de l'instant présent. Je passai mes mains dans ses cheveux soyeux tandis que les siennes descendirent vers ma taille. Nous nous séparâmes, juste un instant, pour reprendre notre souffle, haletants. Kaden colla son front au mien et me regarda intensément. Une vague de chaleur me frappa. Il ne m'avait jamais regardée ainsi. Ses iris brillaient d'un éclat émeraude et le contour de son corps commençait à scintiller lui aussi. Je rougis, mais fus incapable de détourner le regard. Il était magnifique, ainsi. Son aura était tellement belle que j'avais envie de m'y rouler dedans. Tout en lui m'attirait. Il était unique, fantastique. Sa puissance, son aura... Elle ne m'avait jamais blessée, ni intimidée. Elle m'avait toujours attirée, comme si lui et moi étions faits pour nous rencontrer.
Je l'embrassai à nouveau, avide de sensations, de lui. Plus rien autour n'existait. Je hoquetai de surprise en remarquant que les contours de son corps étaient en train de disparaître. Je me détachai de lui, impressionnée. J'étais obnubilée par sa beauté. Il prit sa vraie forme et j'oubliai tout. Je ne prêtai pas attention aux personnes présentes dans la pièce, qui nous regardaient, le sourire aux lèvres pour quelques-uns, des émotions contradictoires passant dans le regard des autres. Je touchai les contours de son corps qui ne ressemblaient maintenant qu'à une forme verte et brillante. Il n'avait plus rien à voir avec l'humain qui se tenait plus tôt devant moi. Je ne distinguais plus ses bras, ses jambes, son corps. Il ressemblait à une aura d'énergie crépitante. Je ne savais pas où le toucher, ni comment. Je me laissai juste guider par mon instinct et appréciai son contact électrisant. Je me délectai de son toucher et de l'intensité de notre lien. Fermant les yeux, je m'agrippai à son corps bouillonnant d'énergie. Cette force qui émanait de lui... C'était ma drogue. J'étais incapable de m'en séparer.
« Impressionnant, n'est-ce pas ? »
Je ris et hochai la tête, ignorant son air crâneur. Même s'il cherchait à se vanter de sa puissance et de sa beauté, je ne pouvais qu'acquiescer. Il était magnifique, fort, unique. Je n'avais jamais vu plus belle chose sur Terre.
Son rire résonna dans ma tête lorsqu'il intercepta mes pensées. Je souris. Il n'était pas capable de parler lorsqu'il se trouvait sous sa forme originelle, mais je m'en moquais. J'aimais la douce caresse qu'était sa voix rauque sur mon esprit.
« Je ne me lasserai jamais de te voir ainsi, sous ta vraie forme, susurrai-je par télépathie, émerveillée. »
Il sourit.
« Même si tu ressembles littéralement à une grosse boule verte. »
Je sentis son corps se tendre et j'explosai de rire.
« Tu viens vraiment de me comparer à grosse boule verte ? »
Je ris encore, attirant le regard des autres qui avaient fini par retourner à leurs activités, nous laissant un tant soit peu d'intimité. Je jurai voir Kaden me fusiller du regard à travers son aura luminescente. Je caressai ce que j'estimais être son visage et il se détendit, marmonnant au passage qu'il n'était pas une grosse boule verte.
« Si, tu es une grosse boule verte, dis-je pour le taquiner. »
Je le sentis frissonner.
« Tu sais que, en réalité, j'ai une forme humanoïde. Que, si tu ne distingues pas mes bras ou mes jambes, c'est parce que mon aura brouille ses traits.
— Mmh... Peut-être, finis-je par avouer à voix haute. Mais, pour moi, tu restes une grosse boule verte. »
— Emmerdeuse, marmonna Kaden dans mon esprit. »
Je ris.
« Hey, Kaden, intervint une voix déplaisante. Tu pourrais arrêter d'impressionner ta copine, maintenant ? On ne voit plus rien ici. Baisse la lumière, tu veux ? Tu nous aveugles, cria David. »
Je ris d'autant plus. Jamais je n'aurais imaginé vivre une scène aussi étrange que plaisante.
« Et puis, si tu continues ainsi, David va vouloir s'y mettre aussi, nous prévint Carly, le regard pétillant, une moue malicieuse sur le visage. »
Kaden reprit alors sa forme humaine et sa main chaude, presque brûlante, attrapa la mienne. Mes yeux mirent quelque temps à s'habituer de nouveau à la lumière ambiante. Mon regard croisa le sien et l'intensité que j'y lus me surprit.
« On y va ? »
C'était plus une affirmation qu'une question. Je hochai la tête et souhaitai une bonne nuit à tout le monde. Jackson, qui était dans un coin en train de nous observer depuis tout à l'heure, m'adressa un petit signe de tête entendu. Son geste était clair : les autres étaient au courant et prêts. Je le remerciai du regard et lui souris timidement, honteuse de faire étalage de mon bonheur devant lui alors que son cœur était brisé.
Une fois sorti de la pièce, Kaden me souleva du sol avec une facilité déconcertante et courut. La sensation que je ressentis, à cet instant, était indescriptible. J'avais l'impression qu'il se téléportait vu la vitesse à laquelle il bougeait. Le vent caressait mon visage et je fermai les yeux, en proie à l'adrénaline. Kaden battait des records de vitesse aujourd'hui. Il n'avait jamais couru aussi vite.
Nos rires résonnèrent dans toute la ville, sombre et silencieuse, l'illuminant quelque peu. Kaden se mouvait à une vitesse folle, laissant des petites particules crépitant d'énergie derrière lui, comme une traînée verte. Je m'accrochai fermement et posai ma tête sur son épaule, me laissant bercer à son contact. N'ayant pas la force de parler, je m'adressai à lui directement à travers notre lien, d'humeur taquine :
« Tu sais, commençai-je, tu ne veux pas l'admettre, mais tu ressembles vraiment à une boule disco entièrement verte. Tu te devrais te regarder dans un miroir, un jour. »
Je souris en l'entendant grogner, appréciant la façon dont ce son se répercutait en moi. Il s'arrêta enfin devant la porte de notre chambre et me déposa délicatement sur le sol, me tenant fermement et scrutant mon visage pour y détecter le moindre signe de malaise. Je m'accrochai à ses épaules, ses mains soutenant ma taille et fermai les yeux, me concentrant sur mes sensations. J'avais besoin d'un peu de temps pour me remettre de cette course folle. Une fois que je fus sûre et certaine de bien tenir sur mes deux jambes, j'ouvris les yeux, croisant son regard hypnotisant qui se radoucit aussitôt, voyant que j'étais indemne. Il était si prévenant. Cela me fit fondre instantanément, même si je voulais lui rappeler que je n'étais pas en sucre. J'étais une Chasseuse redoutable. Croisée à un extraterrestre qui plus est. J'allais m'en remettre.
Il ouvrit finalement la porte et nous entrâmes dans l'immense pièce qui nous servait de chambre depuis un petit temps maintenant. Je me jetai sur le lit moelleux et confortable, épuisée. Kaden ôta son t-shirt, nonchalamment. J'écarquillai les yeux. Il faisait ça avec une aisance déconcertante. Je rougis de plus belle, mais ne pus empêcher mon regard de glisser sur son torse avant de descendre plus bas. Je mordis involontairement ma lèvre inférieure, avant de détourner les yeux, honteuse. Une fraction de seconde plus tard, mon nez touchait le torse ferme et musclé de Kaden.
« Tu apprécies ce que tu vois, chaton ? murmura-t-il au creux de mon oreille, m'arrachant un frisson.
— Je... C'est que... Tu... »
Je fermai les yeux et soupirai avant de rire nerveusement. Depuis quand un garçon était-il capable de me faire perdre mes mots ? Kaden releva ma tête en attrapant mon menton de ses doigts délicats et m'embrassa doucement. Je me collai contre son torse chaud et ferme, appréciant son contact.
« Au fait, commençai-je, quand tu m'as sauvée des Globalts, je me souviens d'avoir vu ton corps. Il n'y avait pas d'aura pour brouiller tout ça.
— Au lac, quand je t'ai sauvée et que j'ai créé notre lien, je m'étais transformé. J'avais pris ma forme réelle, m'expliqua-t-il en caressant mes bras nus, me faisant frissonner de plus belle. Mais je n'avais pas besoin d'activer mon aura ou mes pouvoirs pour tuer ces idiots de Globalts. Donc tu m'as vu tel que je suis vraiment. »
Je fermai les yeux, complètement obnubilée par la sensation de ses mains sur ma peau. J'étais incapable de penser. Je crois que mon cerveau avait décidé de prendre des vacances bien méritées.
« Et quand nous avons... Enfin, tu vois.
— Quand nous avons quoi, Lili ? me demanda-t-il en souriant, voyant très bien de quoi je voulais parler.
— La première fois que nous avons... »
Je le sentis sourire contre moi.
« Oui, dit-il en coupant court à ma question hasardeuse. Cette nuit-là, la première passée avec toi, j'ai perdu le contrôle et je n'ai pas vraiment fait attention. C'est certain que je me suis transformé, te laissant pour la première fois toucher ma véritable forme. Et c'est possible que mon aura se soit activée ainsi que mes pouvoirs. Il faut dire que c'est difficile de rester concentré lorsqu'on est avec toi, surtout dans ces moments-là. »
Il attrapa ma lèvre inférieure et la mordilla doucement.
« Ma vraie forme, c'est moi, dit-il en désignant son torse, mais avec une peau verte. Quand j'active mon aura pour une raison ou une autre, je ressemble à une boule disco verte, si tu veux le voir comme ça. Mais en dessous de cette aura lumineuse, je reste moi. Je reste Kaden, l'humanoïde sexy, dit-il en haussant les sourcils plusieurs fois. »
Sa dernière remarque me fit rire. Je souris et l'enlaçai, collant ma joue à son torse brûlant. Je me sentais bien avec lui.
Sans que je comprenne comment, je me retrouvai assise à califourchon sur lui. La moitié de nos vêtements jonchait le sol et il m'embrassait avidement, ses mains douces parcourant mon corps, son contact m'électrisant. Il se redressa et posa sa tête sur le haut de ma poitrine pour reprendre son souffle. Je caressai lentement ses épaules, son dos et me laissai aller contre lui, avide de son contact. Il releva la tête et me regarda, les yeux pétillants.
« J'aimerais savoir pourquoi tu as été aussi distante aujourd'hui, Lili. »
Je me crispai, Kaden venant de briser la magie du moment, et je laissai échapper un râle, frustrée. Je tentai de me dégager de son étreinte pour prendre de la distance, mais il raffermit sa prise sur ma taille, m'empêchant de bouger. Mes tentatives pour m'esquiver étaient vaines. Je le fusillai du regard et il en fit de même. J'étais tellement en colère que même ses cheveux en bataille et sa voix rauque sexy ne me firent ni chaud ni froid.
« Lili, je suis sérieux, dit-il en me fixant de ses yeux entièrement noirs. Je ne veux pas que tu fasses de conneries. »
Il pesa ses derniers mots. Frissonnante, je me dégageai de son emprise et me dirigeai vers la salle de bain, le laissant assis sur le lit, seulement vêtu de son caleçon. Un mélange de peur, de honte et d'appréhension monta en moi. Je ne voulais pas lui en parler. Mais... c'était Kaden. Je ne pouvais pas lui faire subir ça non plus. Je me figeai, à mi-chemin entre le lit et la salle de bain.
Kaden se leva en l'espace d'une seconde et me plaqua contre le mur en pierre, me laissant échapper un gémissement. Son corps puissant m'empêcha de m'échapper et ses mains tinrent fermement les miennes au-dessus de ma tête. J'étais captive. Je le poussai avec mes hanches et lui donnai des coups de pied, mais rien n'y fit. Malgré mes mains liées, je tentai de lui envoyer une onde d'énergie pour qu'il recule un peu et que je puisse me libérer. Mais ses mains puissantes encerclaient les miennes, m'en empêchant, et ses yeux étaient toujours aussi noirs que la nuit. Je vis l'énergie quitter mon avant-bras, laissant un halo vert autour de moi. Mais au lieu de le frapper en pleine poitrine, la vague d'énergie pénétra directement dans son torse, sans lui provoquer la moindre douleur. J'écarquillai les yeux, surprise.
« Tu penses sérieusement que tu peux utiliser tes pouvoirs contre moi ? gronda-t-il. Toi et moi sommes de la même nature, ton énergie est la mienne. Là, tu viens juste d'attiser ma colère. C'est quoi ton problème ? Pourquoi tu réagis comme ça ? »
Ma colère s'estompa et je pus lire la tristesse et le désarroi dans son magnifique regard. Je me détendis et sentis les larmes me monter aux yeux. Quand j'étais contrariée, je laissais toujours la colère prendre le dessus pour masquer mon trouble. Mais ici, je n'y arrivais plus. Pas face à Kaden. J'étais incapable de lui mentir.
« Lili, j'ai le droit de savoir. Depuis ta discussion avec Jase, tu es distante. Tu as complètement fermé ton esprit et je vois bien que tu essaies en permanence de détourner mon attention de ce qu'il se passe réellement là-dedans, dit-il en tapotant mon front de son index. Alors, dis-moi. »
Je restai muette et fermai les yeux, en proie à une lutte intérieure. Je devais trouver quelque chose, une excuse. Mais quoi ? Rien que l'idée de lui mentir me faisait mal... Face à mon silence, Kaden s'énerva. Je vis nettement sa peau devenir vert émeraude. Rapidement, les contours de son corps s'estompèrent peu à peu et la panique me gagna. Une aura verte incandescente entoura son corps.
Je fermai les yeux et une larme coula doucement sur ma joue. Cela sembla le ramener à la réalité car sa prise sur mes mains se desserra et il me porta délicatement sur le lit tout en me gardant fermement dans ses bras. Kaden reprit sa forme humaine et ses yeux trahissaient une profonde tristesse. Je m'accrochai désespérément à lui, ses muscles se tendant sous mes doigts. Je frissonnai et me rappelai que je ne portais qu'une simple culotte. Kaden m'entoura de ses bras et sa chaleur intense m'étouffa.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? me demanda-t-il d'une voix douce et inquiète que je ne lui connaissais pas. »
Son ton rempli de tristesse me brisa le cœur. Je ne pouvais pas lui faire ça... Je ne pouvais pas partir. Je fermai les yeux, fort, et soupirai un grand coup. Je devais aller au bout de mes idées. C'était le seul moyen d'éviter des morts inutiles. Je me détendis, heureuse qu'il attende que je sois prête à me confier à lui. J'appréciai aussi le fait qu'il ne force pas mes pensées, attendant simplement que je lui avoue ce qui me triturait l'esprit. Il me respectait. Il avait confiance en moi. Et moi, je m'apprêtais à lui mentir.
« Parle-moi Lili, murmura-t-il contre ma bouche, complètement désemparé.
— Je... »
Sa main caressa mes cheveux et mon dos nu. Je devais inventer quelque chose, vite.
« J'ai peur, avouai-je, sincèrement. Je ne veux pas que toutes ces personnes meurent. Ce n'est pas leur combat, Kaden. »
Ses yeux se firent plus doux. Je relevai la tête et le regardai fixement. Les larmes dévalaient mes joues mais je m'en moquais. Je pris une profonde inspiration. En lui dévoilant une partie de la vérité, je ne lui mentais pas.
« Les personnes qui partiront avec nous sont conscientes des risques et sont prêtes à les prendre, me rassura-t-il de sa voix douce, caressant ma peau nue. Elles veulent partir d'ici, Lili. Elles veulent retrouver leur famille, leur maison, leur planète. C'est leur combat. C'est notre combat, ajouta-t-il après avoir pris une profonde respiration. »
J'acquiesçai. Il n'avait pas tort. Mais je ne pouvais pas me résoudre à laisser ces gens mourir.
« Promets-moi que tu ne feras rien d'idiot, Lili. Promets-le-moi. »
Je soupirai et fermai les yeux. Il me mettait au pied du mur. J'inspirai difficilement. C'était peut-être le mensonge que je regretterais le plus de toute ma vie. Mais je le regardai dans les yeux et l'embrassai délicatement.
« Je te le promets. »
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Et voici la fin du 22ème chapitre. L'histoire de Lili et Jase touche bientôt à sa fin et les choses vont rapidement se corser.
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Publié le 04 septembre 2018 / Modifié le 18 février 2024
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