Sarah
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J'aimais trop l'Irlande. C'était vraiment un pays magnifique et j'étais triste de la quitter avant d'avoir pu bien la visiter, mais en même temps, Bob se mariait et j'étais tellement contente de pouvoir y assister. Je ne l'avais pas revu depuis un moment et je devais bien avouer qu'il me manquait. Il avait décidé avec sa fiancée de se marier dans un petit domaine dans le sud de la France. Chuck avait déjà visité cette région et il m'avait dit que à cette période de l'année, c'était vraiment splendide.
-Tu penses à quoi ? me lança Ray alors que nous étions en train de nous promener tous les deux.
-Je pense à notre voyage. La prochaine fois, on restera plus longtemps dans un seul pays, non ?
-Avec plaisir !
Il réajusta sa casquette sur sa tête et je fis de même avec mon chapeau. Depuis que j'avais fait mon compte instagram public, j'avais l'impression qu'on pouvait me scruter partout où j'allais. Ce compte faisait un vrai tabac, j'étais impressionnée. J'attrapai le bras de mon ami et j'essayai d'enregistrer tous les paysages pour en parler avec ma famille.
Nous croisâmes un groupe de jeunes et juste après être passé près d'eux, nous nous fîmes interpellés. Ray se retourna, un sourire sur les lèvres. Ils l'avaient reconnu évidemment et je les pris en photo tous ensemble. Il les salua une dernière fois et nous continuâmes notre balade.
-Je crois qu'on était vraiment destiné à se rencontrer toi et moi, me souffla mon ami. C'était une évidence.
-Je l'ai su tout de suite Raymund.
-Ta goule.
J'éclatais de rire et quand nous rentrâmes dans la maison, Chuck m'attrapa pour m'embrasser.
-Je suis certaine que tu étais inquiet, j'aurais dû te laisser un mot.
-Je me suis dit que tu étais avec Ray, tu ne craignais rien du tout. Prête pour la France ?
-Pour le mariage oui, pour rencontrer toute ta famille, un peu moins, je dois te l'avouer. J'ai peur qu'ils ne m'aiment pas.
-Mes cousins t'adorent déjà et pour le reste, ton charme va faire le reste.
Je n'en étais pas certaine mais Mary m'avait donné des conseils pour ne pas me faire mal voir auprès de la famille de Charles. Je l'embrassai sur la joue avant de refaire ma valise. J'avais des souvenirs de partout pour toute ma famille. J'avais même demandé à Brian d'en ramener avec lui. Thomas m'avait demandé de lui ramener un petit souvenir de tous les pays que j'avais visité et je lui avais trouvé un Leprechaun pour symboliser l'Irlande. Je m'assis sur ma valise pour la fermer au moment où Ray débarqua.Il eut un petit sourire et il m'aida à le refermer avant de la soulever.
-Elle fait combien de kilo ? Au moins une demie-toi.
-Va te faire...
Il éclata de rire avant que je termine ma phrase et je me contentais de le bousculer. Notre avion décollait dans deux heures et j'étais un peu en stress comme à chaque fois. L'aéroport n'était pas très loin et je fus contente une fois arrivée. Chuck me tenait près de lui et m'avait demandé de mettre mes lunettes de soleil et une casquette avant de sortir. C'était étrange comme procédé mais j'étais habituée désormais. Il y avait une petite foule de fan, retenu par des bodyguards et mon petit ami me prit encore un peu plus contre lui. Nous arrivâmes vers un petit salon réservé et Chuck souffla enfin.
-Tu es l'attraction principale ma chérie.
-Oh la ferme !
Je le poussai et je fis mine d'être fâchée. C'était l'un de nos jeux, mais visiblement, il n'avait pas envie de me susurrer des mots doux en français. Il s'assit à côté de Lily et moi, je me rapprochai d'Owen. Ce dernier m'attrapa par les hanches et me fit asseoir sur ses genoux.
-Tu vas rester en contact avec cette fille ? Jeanne ?
-Oui, j'ai pris son numéro cette fois. Elle a des choses à régler en France.
-Avec ce mec taré là ? Tu m'étonnes ! En tout cas, elle est vraiment charmante. Je l'aime vraiment beaucoup. Ça m'a fait plaisir de la rencontrer Owen. Elle est parfaite pour toi !
J'étais sincère, il avait un air ravi depuis qu'il l'avait retrouvé et ça lui allait bien.
-Je devrais en faire une chanson.
-Perfect est déjà pris comme titre, dis-je en me passant une main dans les cheveux.
-Je l'appellerai « Parisienne ».
-J'adore le titre. Je peux t'aider à l'écrire ?
-Pardon ?
Ray hoqueta et arriva vers nous comme une furie. Il me tira par le bras et je faillis en tomber par terre.
-Pas touche à ma muse. Pas question qu'elle écrive une chanson avec toi. Non mais ! J'ai déjà accepté qu'elle donne de son génie créatif à Chuck mais pas à toi.
Il fronça les sourcils et Owen eut un véritable sourire narquois. Il sortit son téléphone et montra à Ray une petite vidéo d'un petit poussin qui s'énerve. Ça lui ressemblait tellement que je commençais à rire. Ray me lâcha la main et bomba le torse.
-Je ne suis pas un pioupiou.
-Tu aurais l'air plus crédible si tu ne faisais pas 1m20.
Owen se leva et Ray dut lever la tête légèrement. Je trainais avec des géants.
-Je peux viser les couilles plus rapidement du coup.
Ray essaya de flanquer Owen au sol et je vis Chuck sortir des billets pour les donner à Keito. Je m'écartais un peu d'eux et quand Ray réussi à faire tomber son ami, Lily tendit la main pour récupérer la liasse de billet des garçons.
-Il faut toujours croire en David. Toujours.
Ray lui fit une révérence et l'heure de prendre l'avion arriva. C'était un petit avion privé et je me retrouvais juste à côté de Ray sur un canapé. Il avait un carnet bleu en main et je vis qu'il avait des textes raturés dedans.
-Tu es en train d'écrire une nouvelle chanson ?
-Exactement. Mais elle n'est pas pour le groupe, ajouta-t-il. C'est Carrie Underwood qui va la chanter.
-La chanteuse de country ?
-Absolument. Tu sais que j'adore ça écrire des chansons, plus que les autres gars du groupe. J'aimerai développer ça et c'est vrai que Carrie m'a contactée y'a deux jours pour qu'on essaye d'écrire ensemble. J'ai pas mal d'idées de paroles et de chanson. Je suis inspiré.
-Autant te le dire, si tu fais une collab avec Carrie Underwood sur un album, je sors mon chapeau de cowboy offert par Brian et je demande à Papa de m'acheter des bottes pour aller avec. Je serai en première ligne ! Je suis trop contente pour toi. Vraiment !!!
J'étais plus qu'enthousiaste et Ray me demanda sérieusement si j'avais un chapeau de cowboy. Je lui montrais quelques photos prises avec et il me fixa avec un petit sourire.
-J'adore ta tête avec ce chapeau. Tu es vraiment photogénique. On t'a contacté pour faire un shooting déjà ou pas du tout ?
-Pas encore non ! Et je n'accepterai pas de toute façon. Je veux devenir médecin, pas mannequin.
-Y'a tout de même des lettres en commun.
Je pouffais de rire et Ray me montra les paroles de ce qu'il écrivait. Il demanda à Chuck de lui prêter sa guitare et mon petit ami lui tendit sans dire un mot. Ray tenta de mettre en musique ses paroles et il me demandait ce que j'en pensais. J'avais peur qu'il dérange les autres mais ce n'était pas le cas. Ils continuaient à faire leurs affaires.
-Ça te dérange de chanter ce morceau pour voir ce que ça donne ?
-Je n'ai pas la voix de Carrie Underwood.
-T'inquiète pas, je veux juste avoir une idée de ce que ça pourrait donner.
-Ils vont se moquer de moi.
-Ils en ont rien à foutre, crois-moi. On le fait tout le temps. Dis-moi quand tu es prête.
J'attrapai ses nouvelles partitions, tandis qu'il attrapait une seconde feuille de partition, prêt à prendre des notes. Il avait un tel regard sincère que je commençais à chanter et je vis mon ami faire des modifications. J'étais concentrée sur sa chanson et il se joignit sur moi pour le refrain. Chuck se planta devant nous dans l'avion.
-Nouvelle chanson pour Carrie ?
-Oui.
-Les paroles sont cool mais je crois que c'est un chouïa lent. Tu permets ?
Il tendit la main et Ray lui redonna sa guitare. Mon petit ami l'enfila et se pencha sur la partition. Ray ferma les yeux tandis que Chuck jouait à différents rythmes. Ray hocha la tête tout comme ses amis.
-Exact. C'est mieux comme ça.
Il crayonna sur sa partition. Il continua de demander des conseils à Chuck et je finis par jeter un regard noir à mon petit ami.
-Je vous dérange peut-être Mademoiselle McAllister ?
-Oui, un peu. J'étais en train d'écrire une chanson pour Carrie Underwood et tu arrives avec ton talent. Je me sens minable maintenant.
Il s'agenouilla devant moi, attrapa ma main et l'embrassa.
-Mademoiselle, permettez-moi de vous présenter mes plus humbles excuses, je ne suis qu'un troubadour qui vit de son art. Je ne mettrais jamais en doute votre talent naturel pour la beauté, l'amour et pour le chant.
Il me fit un petit sourire tranquille en coin. Je m'approchai de lui pour lui faire un baiser et je déviais au dernier moment vers son oreille.
-Alors, chantez maintenant.
-Ah oui, toi tu cites carrément Jean de la Fontaine.
-Cultivé pour un troubadour.
-Que puis-je faire pour me faire pardonner cette affront, ma dame ?
-J'ai une petite idée, mais on attendra d'être seul pour que tu le fasses.
Owen et Keito commencèrent à mimer une fessée et je me mis à rire comme une tordue alors que Chuck leur lançait le carnet de Ray dessus.
-Je pensais plus à un massage du dos qu'à une fessée les gars. vous êtes complètement tarés !
Chuck me décala du canapé pour s'asseoir près de moi. Ray continuait à travailler sur ses chansons tandis que je somnolais sur l'épaule de mon petit ami. J'étais tellement bien avec eux. Chuck avait pris un livre en français et je tentais de comprendre de quoi il en retournait.
-Je comprends pas la moitié des mots.
-C'est du vieux français. Mon cousin m'a mis au défi de lire ça. Je comprends pas non plus certains mots, je te rassure.
-Tu crois qu'ils vont m'aimer ? Tes cousins ?
-Ils t'aiment déjà, cara mia. Mes cousines ont hâte de te rencontrer surtout Apolline. Apparemment, elle a passé un peu de temps avec Brian et il ne lui a raconté que du bien de toi.
-Tu imagines si Brian sortait avec Apolline ?
-Ils iraient bien ensemble. Ils ont tous les deux un peu de mal à tomber vraiment amoureux d'une personne parce qu'ils ont beaucoup souffert tous les deux. Et une fois qu'ils se donnent, ils font des étincelles.
Je le fixai étonnée. Il avait beaucoup parlé à Brian pendant le week-end et je n'osais pas leur demander ni à l'un ni à l'autre ce qu'ils avaient fait alors que j'en mourrais d'envie.
-Tu crois qu'ils remarqueraient si on s'éclipsait dans les toilettes de l'avion ? murmurai-je à son encontre.
-Je pense qu'ils le remarqueraient mais qu'ils s'en foutraient. Et puis, pourquoi aller dans les toilettes alors qu'il y a un petit salon privé ?
Il se redressa doucement et m'attrapa sur son épaule sans crier gare. Je poussai un cri et je demandai à Owen de venir me libérer.
-Désolé Choupi, je peux pas intervenir quand un membre du groupe prend sa copine comme un homme de cro-magnon. J'aurais trop peur de prendre un coup de massue. Mais si tu te mets à crier, j'arrive en deux secondes.
Chuck m'emmena dans le petit salon privé et il m'embrassa contre la porte fermée.
-Ils vont croire qu'on va faire des cochonneries.
-On peut faire tout ce que tu veux.
Je lui sautai au cou et il me ramena vers la petite table.
-Alors, qu'est-ce que tu veux faire, California Girl ?
-Je veux t'embrasser et te tripoter. D'ailleurs, je trouve que tu es beaucoup trop habillé, tu devrais retirer ce T-shirt, il m'empêche de te mater comme j'en ai envie.
Il retira son haut et posa ma main sur son cœur.
-Tripote-moi autant que tu le veux, mais évite de me filer une érection. Owen m'a volé ma capote de secours ce con.
Un petit rictus se dessina sur mon visage.
-Je viens de trouver ta punition pour tout à l'heure.
-Vous êtes cruelle mademoiselle McAllister.
Je l'attrapai par sa ceinture pour l'approcher de moi et je l'embrassai vivement.
-Tu sais que tu m'as manqué pendant le road trip.Je trouve qu'on devrait filer à l'anglaise de temps en temps toi et moi.
-J'en serai ravi.
Je posai mon oreille contre son torse et je fermais les yeux pour écouter les battements de son coeur en train de s'affoler de notre proximité.
-Tu es plus musclé qu'avant !
-J'ai une pub dans pas longtemps, je me remets en forme. Et puis mes cousins prennent un malin plaisir à me montrer qu'ils sont mieux gaulés que moi.
Je me reculai pour le regarder.
-Mieux gaulé que... ça ? Je me suis plantée de cousin, je pense. Il a quel âge déjà Luc ? Et Pierre ?
Chuck pinça des lèvres et recula carrément en faisant sa diva.
-Tu envisages de faire un plan à trois avec mes cousins ?
-À quatre du coup, tu es le bienvenue.
-Tu me fumes ma chérie.
-C'est toi qui me fume, tu n'as pas l'air contre !
-J'ai pas spécialement envie de faire quoi que ce soit de sexuel avec un membre de ma famille, mais si tu veux coucher avec un de mes cousins, vas-y. Par contre, on ne couchera plus ensemble après ça. Et je ne pense pas que j'aurais envie d'avoir le moindre contact avec toi non plus.
-Heureusement que je n'ai envie de coucher qu'avec toi alors. Et puis, tu es le plus beau des cousins Grasset.
Charles écarquilla les yeux.
-Tu as stalké mes cousins sur les réseaux ?
-Évidemment, c'est un pré-requis dans toute relation, stalker tous les membres de la famille de l'autre. Arrête, tu n'as pas stalké les membres de ma famille ?
-J'ai pas eu besoin de le faire sur les réseaux sociaux, ils ont tous des pages wikipedia. J'ai d'ailleurs appris que ton oncle avait plaidé un dossier devant la Cour suprême ?
-Ne le lance jamais sur cette histoire, sinon, tu en auras pour un après-midi entier. Tu crois que tes cousins m'ont stalké ?
-Je te le confirme, ils m'ont d'ailleurs dit que tu étais beaucoup trop mignonne pour moi et que je devais plutôt sortir avec une fille chiante et froide au lieu d'une fille qui a l'air pétillante et chaleureuse.
Je me mis à rire et il m'embrassa sur la joue. Il attrapa son T-shirt, s'assit dans un fauteuil et se décala un peu pour me faire de la place.
-Pour tout à l'heure avec la chanson de Carrie, je...
-Chuck. C'était une blague. Ray était en train de galérer et il avait besoin de vous, d'un œil talentueux. Tu n'écris pas beaucoup de chanson mais tu as un talent. Celle que tu m'as écrite pour ma remise de diplôme, elle vibre encore dans mon âme. This Girl.
-Tu parles de cette chanson-ci ?
Il se remit à la chanter et mon cœur se mit à battre la chamade comme la première fois.
-Tu pourrais me l'enregistrer ?
Il attrapa son téléphone et partagea un fichier avec moi.
-Tu l'as déjà fait ? Tu es le meilleur mec du monde !!
J'appuyai mes lèvres sur les siennes en un smack retentissant. Je continuai à l'embrasser et à le tripoter jusqu'à notre arrivée dans son pays paternel. Chuck avait loué sa propre voiture pour notre séjour et il m'entraina avant que les gardes du corps ne puissent faire quoi que ce soit. Il démarra sur les chapeaux de roue. Il faisait un temps superbe et nous arrivâmes devant une petite propriété absolument magnifique. C'était un cliché de la France et ça me plaisait énormément.
-C'est vraiment top canon ici.
-J'espère bien. Regarde qui....
Il n'avait pas besoin de continuer à parler. Bob était devant nous. Il m'ouvrit les bras et je m'y précipitais. Il me souleva et me fit un peu tourner.
-Tu as grandi petite et tu as tellement bronzé ! C'était comment votre road trip avec Ray ?
-C'était vraiment extraordinaire ! Tu es prêt pour le grand jour ?
-J'ai hâte à un point ! Plus que deux jours et je serai devenu un homme honorable après ça.
Il salua Chuck, puis les garçons qui venaient d'arriver derrière nous. Sa fiancée était une beauté à couper le souffle et elle respirait la gentillesse. Ils avaient accepté que nous restions avec eux et leur famille dans ce petit hôtel privé qui allait servir à la réception par la suite. Chuck et moi avions une chambre absolument divine. Il y avait même des fleurs champêtres dans un vase.
-J'aime la France si tous les endroits ressemblent à ça.
Chuck m'attrapa dans ses bras et nous regardâmes la vue qui se profilait devant nous. De la verdure à perte de vue. Tout le monde s'activait dans le jardin pour les préparatifs.
-J'ai un cadeau pour toi...
Chuck m'arracha à cette vue et il ouvrit l'une de ses valises pour en sortir un paquet enrubanné.
-T'es fou Chuck.
-Je suis fou de toi et je me suis dit que tu aimerais.... Ouvre-le.
Je défis le paquet et je vis une robe magnifique dans un ton pastel vert clair d'un grand couturier dedans.
-C'est pour moi ?
-Tu veux l'essayer ?
Je me déshabillai immédiatement, ne gardant que ma culotte.. Elle était longue, fluide et le tissus était tellement doux que j'en frissonnai. Chuck me demanda de tourner.
-Elle est un chouia trop grande au niveau de tes hanches. Je vais demander à la couturière de venir la reprendre. Tu l'aimes ?
-Je suis amoureuse de cette robe. Elle sera vraiment parfaite pour la cérémonie. Bien mieux que celle que j'ai prévu.
Je le scrutai alors qu'un sourire enfantin se dessinait sur son beau visage.
-Mary t'a aidé à choisir pas vrai ? J'ai vu une robe comme celle-ci y'a trois semaines et je l'ai montrée à ma belle-mère.
-Je lui ai demandé de me donner un avis sur mon costume pour le mariage et je voulais qu'on soit assorti. Elle m'a balancé le lien de la robe que tu voulais au détour de la conversation en me demandant d'essayer de te convaincre de te la prendre parce que tu hésitais et que tu serais parfaite dedans.
Ma belle-mère était folle mais elle savait pertinemment comment manipuler les hommes. Je demandais à Chuck de m'aider à l'enlever pour ne pas l'abimer et je l'attirai sur le lit.
-Je peux te demander un truc ? demandai-je alors qu'il m'embrassait les seins.
-Bien sûr.
-Quand je serai plus grande, enfin plus âgée, précisai-je en entendant un petit rire de sa part, est-ce que tu accepteras de devenir mon mari ?
-Tu me demandes en mariage cara mia ?
-Pas nécessairement, je me demandais juste.
La tête de Chuck arriva de mon côté et il me força à le regarder.
-Dans l'état actuel des choses, vu l'amour que j'ai pour toi, non seulement j'accepterai de devenir ton mari, mais je mettrais une clause dans le contrat de mariage pour que notre mariage dure même au delà de notre mort.
-Qui te fait croire que je veux aller en enfer avec toi ?
-Parce qu'en enfer, on a des cookies. Et des chats. Et Netfix.
-Tu m'as convaincu à cookies. Maintenant, arrête de parler de bouffe et envoie-nous au septième cercle de l'enfer, Lucifer.
Nous étions encore dans les draps quand Ray débarqua sans frapper. Il était torse nu avec un maillot de bain. Il partit vers ma valise et l'ouvrit sans demander de permission.
-Y'a une piscine sur la propriété.
Ray agita mon bikini et me le lança dessus.
-Tu as deux minutes pour me rejoindre.
-Mais tu te prends pour qui petite bi... commença Chuck en se redressant.
-Heureusement que tu as ta copine avec toi, sinon, je t'aurais montré que ma petite bite n'a rien à envier à la tienne. Deux minutes bella.
Il quitta la chambre alors que Chuck grognait dans sa langue maternelle. Il était tellement vulgaire que je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il disait. Je m'habillai et je rejoignis Ray dans le couloir.
-Tu as même pris une douche ?
-Bah oui, on revient quand même d'un voyage en avion.
Il leva les yeux au ciel et nous nous rendîmes dans la piscine pour jouer avec les garçons. Bob était là et j'avais voulu me mettre dans son équipe. J'avais compris assez rapidement que le bodyguard des garçons n'était pas que ça pour eux. C'était leur ami, c'était un peu leur grand-frère. Il n'avait pas sa langue dans sa poche et il n'hésitait clairement pas à les envoyer bouler. Je finis par sortir de la piscine et je me rapprochais de la fiancée de Bob qui avait coupé son téléphone pour goûter à un peu de tranquillité.
-J'adore ton instagram ! Celui que tu as commencé pendant le début de votre voyage !
-Oh merci beaucoup ! C'est vraiment gentil; On s'est dit avec ma copine que ça pourrait être un bon moyen de garder une preuve de notre voyage.
-Je trouve ça vraiment super. Robbie m'avait dit que tu étais une fille géniale !
Robbie. J'avais oublié que Bob était le surnom de mon ami. Je lui posais des questions sur le rencontre.
-Je lui ai sauvé la vie en fait.
-Ah bon ?
Je me redressai et elle se mit à rire.
-Il y a deux ans... j'étais dans un bar avec des amies et il a avalé de travers une cacahuète. Il a essayé de se faire une manoeuvre pour la dégager mais il n'y arrivait pas. Je suis arrivée derrière lui et il a repris sa respiration. Ensuite... on a bu. Beaucoup trop bu. Je me suis réveillée chez lui et je me suis enfuie avant qu'il ne se réveille. C'était pas dans mes habitudes tu vois.
-Tu lui avais laissé ton numéro ?
-Pas du tout. J'ai vraiment flippé et j'ai filé à l'anglaise !
Nous hurlâmes de rire et les garçons s'arrêtèrent pour nous regarder un instant et ils reprirent leur jeu.
-Je n'ai plus eu de nouvelles pendant des mois et honnêtement, je l'avais un peu oublié. Enfin, pas vraiment, je ne pense pas qu'on puisse oublier ce genre d'hommes.
Elle eut un petit sourire amusé.
-Toujours est-il que l'an dernier, pour l'anniversaire de ma cousine de 14 ans, je lui ai proposé une soirée juste toutes les deux entre filles. Elle m'a trainée vers un concert des Atlas Wild Child et... ne me demande pas comment, je me suis retrouvée face à lui. Je me suis sentie comme une idiote mais il m'a juste souri hyper gentiment. Tu vois ce petit sourire en coin ? Il nous a fait entrer en coulisse et ma cousine a passé la meilleure soirée de sa vie. Du coup, je lui ai donné mon numéro, c'était la moindre des choses je crois et nous voilà ! Et toi ça s'est passé comment avec ton Chuck ?
-Ma belle-mère est rédactrice de magazine et... elle a fait une interview avec Ray. On a sympathisé et j'ai rencontré Chuck comme ça. Le soir de leur concert, j'étais saoule. C 'était en gros ma première cuite et... J'ai frappé à sa porte d'hôtel et je lui ai sauté au cou. Enfin, c'est ce qu'il m'a raconté, parce que j'en ai eu des flashes. Je me suis endormie comme une masse sur son lit et on a dormi ensemble. Et puis... disons que lui et moi on a pas arrêté de se chercher, de se repousser, surtout à cause de moi. J'ai pas forcément été très stable et c'est effrayant, tu ne trouves pas ? De donner son coeur à un autre être humain ?
-Mais quand on le fait, on se sent libérée. Quand Robbie m'a demandé en mariage, j'ai juste su que c'était la chose à faire. Et puis, regarde comme il est beau. Je t'autorise à baver sur le corps de mon fiancé.
Nous abaissâmes nos lunettes de soleil en même temps alors que Bob sortait de la piscine tel un James Bond. Il passa une main dans ses cheveux et arriva vers nous.
-Arrêtez de mater.
-J'ai l'autorisation pour le faire, parce que tu es seras à moi dans quelques jours.
-Et moi j'ai le droit de le faire parce ta fiancée m'en a donné l'autorisation.
-Je me sens un peu comme un morceau de viande.
-Mais non, si je t'avais demandé de te retourner pour mater tes fesses musclées là.. je ne dis pas.
Il se retourna et banda ses muscles sous le rire de sa fiancée. Je lui laissai ma place pour sauter dans la piscine rejoindre mes amis. J'avais hâte d'être à la cérémonie et de voir leur amour si touchant.
Le matin de la cérémonie, j'enfilai la robe offerte par Chuck et j'eus le droit de profiter de la coiffeuse de la mariée comme les demoiselles d'honneur présentes. Marissa était stressée comme tout et ses soeurs étaient hilares de la voir dans cet état. Elles avaient déjà ouvert la bouteille de champagne pour faire des mimosas. Elles m'en proposèrent mais je déclinais gentiment. Je finis par le laisser et je rejoignis mon propre cavalier en bas des marches. Charles était adossé à la rampe alors que les garçons riaient. Mon petit ami avait prévu un habit assorti à ma robe.Je reconnus sa mère dans sa façon de se tenir droit, plein d'élégance. Il avait même prévu un petit mouchoir dans sa pochette de veste. Nos amis avaient d'ailleurs tous pris des costumes dans des tons crèmes et pastels.
-Tu es magnifique Choupi, fit Owen en me voyant descendre les escaliers.
Chuck releva les yeux et je vis ses yeux brillants. Il me tendit la main et sa chaleur me fit du bien. Il posa ses lèvres sur ma tempe.
-Parfaite.
-Rapprochez vous je fais une photo de vous, vous êtes trop beaux.
Ils prirent la pose comme des divas et m'entrainèrent avec eux pour un selfie. Keito attrapa mon téléphone.
-Mets cette photo-ci sur insta parce que j'ai vraiment un bon profil dessus.
Je les pris en photo tous ensemble et nous nous rendîmes à la cérémonie. Elle était privée mais en arrivant, je vis tout de même des photographes à l'entrée de l'église.
-Ne fais pas attention à eux, fit Owen.
Il sauta de la voiture et m'aida à sortir. Il fit un signe vers la multitude de fan et me tendit son bras pour que je rentre dans l'église avec lui. Elle était magnifique, ancienne et fraiche durant cette journée d'été qui s'annonçait chaude. Nous avions une place de choix et je me retrouvais entre Ray et Chuck. L'église était toute fleurie et je reconnaissais la douceur de la fiancée de Bob dedans. L'odeur de la glycine embaumait l'air. Bob arriva, il avait l'air un peu stressé mais il me fit un clin d'œil amusé. J'aimais le moment où la mariée arrivait dans l'église. Elle était vraiment magnifique dans sa robe d'un blanc virginal. Elle avait un voile délicat sur la tête. Je me surpris à jeter un coup d'œil à Bob. Je le vis essuyer une discrète larme et lorsque sa future épouse arriva à ses côtés, il lui embrassa la joue doucement. Je le vis lui murmurer quelque chose et elle rosit.
Que dire de cette cérémonie si ce n'était qu'elle était absolument merveilleuse. Je ne pus m'empêcher de verser quelques larmes et Chuck me tendit son mouchoir. Je comprenais mieux pourquoi il l'avait pris. Juste avant la communion Chuck et Clive se levèrent et se rendirent près du piano présent dans l'église. Ils allaient interpréter un morceau de musique. You Raise me up. Je posai ma tête sur l'épaule de Ray. C'était vraiment magnifique, leurs deux voix se mêlaient à la perfection. Ils l'avaient fait avec humilité et avec toute leur âme. Quand Chuck revint à sa place, je me penchais vers lui.
-Tu aurais pu me prévenir de mettre du waterproof. C'était magique.
-C'était pour Bob. Je ferais n'importe quoi pour lui.
Ma main serra la sienne. J'avais la certitude qu'un jour, ce serait moi qui serait là, devant tous mes amis pour mon mariage. Il y avait un tel amour entre les mariés que j'en étais toute retournée. C'était réjouissant de voir de véritables âmes soeurs ensemble. Leur cérémonie était douce, à leur image. Leur échange de voeu était sincère et vraiment très pur. Je ne pouvais empêcher un sourire de franchir mes lèvres surtout quand le petit enfant de la famille de Bob apporta les anneaux sur un petit coussin. Le petit garçon courut dans les bras de son père, garçon d'honneur de mon ami.
À la sortie de l'église, Ray me tendit son bras pour que nous sortions ensemble. Nous avions des paniers en osier rempli de pétales de belles fleurs. Lorsque les mariés arrivèrent, ils passèrent sous une nuée de fleurs pour rejoindre une calèche.
-Ray ?
-Oui, promis, le jour de ton mariage, tu auras une calèche.
-Tu lis dans mes pensées.
Je l'embrassai sur la joue et nous nous rendîmes vers la voiture pour nous rendre à la réception. Bob arriva vers nous et il attrapa Chuck et Clive dans ses bras.
-C'était vraiment génial. Merci. Marissa adore cette chanson. Elle risque de vouloir vous taper, vous avez failli lui faire couler son maquillage.
-C'était le but.
-Je pensais que le véritable but c'était que Clive se trouve enfin une copine parmi les demoiselles d'honneur, ironisa Bob.
Clive se mit à rire et lui demanda par la suite de lui présenter l'une des demoiselles d'honneur.
-Laquelle ?
Alors que les deux repartaient dans leur coin, je me fourrais dans les bras de Chuck.
-Merci d'être là avec moi. Je t'aime Charles, ajoutai-je en français.
-Moi aussi je t'aime.
Les garçons avaient prévu d'animer une partie de la réception et les entendre chanter c'était... divin. La danse du couple était prévue aux dernières lueurs du jour. C'était si romantique et si beau. Le cameraman du mariage allait avoir des images vraiment splendide, surtout que Bob dansait vraiment bien. J'avais déjà pu tester cela lors de mon bal de promo mais là... la dernière fois que j'avais vu autant de grâce dans une danse, c'était mon père et sa femme. Chuck m'entoura de ses bras et embrassa mon épaule.
-Viens avec moi.
Il me fit reculer dans la foule qui s'amassait pour voir le couple danser et nous nous éloignâmes tous les deux, loin des invités. Nous nous enfonçâmes dans la propriété, à dépasser les arbres. Nous arrivâmes en limite de propriété et il poussa une porte en bois. Nous nous retrouvâmes dans un champs de tournesol. Elles n'étaient pas encore refermées.
-La nature est vraiment belle. Merci de m'avoir montré ça.
-Je voulais aussi te faire une promesse. Je ne te laisserai pas tomber et je ne veux pas que tu aies peur de rencontrer ma famille. On est vraiment pas méchant et ils ont tous hâte de t'avoir avec eux.
-J'ai juste peur de rencontrer tes grands-parents. J'aimerai que ton arrière Grand-Mère m'apprécie. Tu l'aimes tellement que... j'aimerais qu'elle nous approuve.
-Elle va t'adorer, je ne me fais aucun souci. Sarah...
Il approcha ses lèvres des miennes, mu d'un désir profond que je ressentais dans chaque fibre de mon être.
-J'ai chanté beaucoup de chanson d'amour sans vraiment les ressentir, alors.. merci à toi de me faire ressentir ça. Je t'aime tellement.
-Est-ce que tu m'aimes suffisamment pour t'enfuir en pleine nuit d'un mariage ?
-Carrément.
Il me tendit son bras et nous partîmes nous balader tous le deux. Quand nous revinmes à la fête, Clive était en train de d'embrasser une des demoiselles d'honneur, Keito et Owen chantaient une ballade, et Ray dansait avec la mariée. Bob, lui était avec sa propre mère. Lily se rapprocha de nous et me vola à mon cavalier pour danser avec moi.
-J'ai été approchée par mon agence pour toi.
-Pardon ?
-Ils aimeraient te signer en tant que mannequin. Je leur ai dit de se démerder. Tu risques d'avoir une proposition dans pas longtemps.
-Cette blague.
-J'ai essayé de leur faire comprendre mais ils sont têtus. Ils veulent découvrir la prochaine Cara et ils pensent que c'est toi apparemment.
-Chuck ! Tu peux nous prendre en photo toutes les deux ! C'est pour mon compte Instagram.
Mon petit ami s'en donna à coeur joie. Lily était vraiment hilare. J'étais en train de danser avec Chuck quand Bob lui tapota sur le bras pour danser avec moi.
-Merci d'être venu de Los Angeles. Ça me fait vraiment plaisir. Ces gars sont plus que mon job, ce sont un peu mes petits frères et toi tu es un peu comme ma petite soeur. Alors ça me fait vraiment plaisir de t'avoir avec nous.
Il m'embrassa sur le front et nous finîmes notre danse. J'étais fatiguée, mais je me rapprochai de Ray, le coeur un peu battant. J'avais bu un peu de champagne et je m'assis à côté de lui
-Est-ce que tu connais un bon studio d'enregistrement du côté de Boston ?
Ray se redressa.
-Tu veux enregistrer une démo ? hoqueta-t-il. Pour quel label ? Tu as déjà tes chansons ? Tu veux que je t'aiguillonne sur un bon producteur, j'en connais un paquet qui adorerait travailler avec toi et...
-Tout doux. Je ne veux pas faire une carrière dans la musique. En fait, je pensais à l'anniversaire de ma rencontre avec Chuck... l'an dernier, il m'a fait un cadeau et j'aimerais enregistrer une chanson pour lui.
Il était très ému, je pouvais le voir à son visage.
-Je pourrais t'aider à l'écrire si tu veux. Et oui, je connais les meilleurs studios. Je leur passerai un coup de fil. Il va adorer. Il m'a dit qu'il ne trouvait rien de plus beau que de t'entendre chanter, tu sais ?
-Je ne chante pas comme une pro. Je fais des erreurs.
-Ce n'est pas l'important. Y'a qu'une seule Whitney Houston, tu sais. Tu chantes pour faire plaisir à ceux qui t'entourent. C'est ça qui est beau. On.. s'en fout de quelques notes loupées et ta voix... quand tu chantes, j'ai l'impression d'entendre ma mère quand elle le fait. C'est réconfortant. J'adorerai t'aider à enregistrer une chanson pour l'un des gars les plus estimables que je connais. Je ne lui dirai rien en plus de ça. Tu me le rappelleras à la rentrée.
Je posai ma tête sur lui. Je retirai mes chaussures à talons et je soupirai de joie. J'avais envie de danser jusqu'au bout de la nuit. Cela ne se fit pas puisque je finis par presque m'endormir sur Chuck alors que nous étions pelotonnés l'un contre l'autre. Les mariés venaient de partir de la fête et il ne restait que d'irréductibles gaulois comme dirait mon petit ami.. Chuck me souleva comme une princesse et m'emmena dans notre chambre. Il avait même récupéré mes chaussures. Il me retira ma robe et m'enfila l'un de ses T-shirts. Je me fourrais contre lui et je me réveillais tard le lendemain. Chuck était déjà lavé et était assis dans un fauteuil près du balcon. Il regardait au dehors, les yeux dans le vague. Il avait un carnet en main.
-Coucou beauté, lâchai-je.
Il sursauta et me fit un grand sourire. Il s'approcha de moi pour m'embrasser.
-C'est toi la beauté dans cette pièce. Tu as bien dormi ?
-Oui... il est quelle heure ? 12h ?? mais ! Tu aurais dû me réveiller.
-Oh que non. Tu étais vraiment paisible. J'ai pas réussi à dormir longtemps, je t'envie.
Je m'étirai et je filai sous la douche. En revenant dans la chambre, je remarquais que Chuck était au téléphone.
-Oui Grand-Mère, on sera là dans deux jours... oui bien sûr qu'on peut passer prendre Thelma, y'a aucun souci. Oui, moi aussi je t'aime.
J'étais vraiment stressée, même si je ne voulais pas le montrer. Il m'avait demandé de ne pas avoir peur mais je savais au fond de moi que si je n'étais pas acceptée par sa famille, notre relation en pâtirait. Il les aimait tellement qu'il ne pourrait pas me choisir contre eux, tout comme j'aurais eu beaucoup de mal à choisir entre ma famille et lui.
Dans deux jours je serai fixée.
J'avais déjà tout prévu : ma coiffure, ma robe, mes chaussures. Je devais réussir à plaire aux aînés de la famille et aux plus jeunes. Chuck était-il comme moi quand il a rencontré ma famille ? Ma petite voix intérieure me soufflait qu'il avait dû être en PLS. Il ne montrait pas beaucoup ses sentiments, sauf avec moi et il ne voulait sûrement pas m'inquiéter. Je sus à qui je devais demander ça. À Keito et Owen, ses deux meilleurs amis. Je me rapprochais d'eux le lendemain dans l'hôtel que nous avions pris. Nous avions décidé de traverser la France en voiture et nous avions tous besoin de faire une halte.
-Les garçons, je peux vous déranger une minute ?
-Tu ne nous déranges jamais Choupi.
Je souris à Owen et je m'assis près d'eux dans la suite. Chuck était parti faire un tour avec Ray et Lily, me laissant seule avec ses amis.
-J'ai besoin d'une réponse franche. Chuck... il a flippé en rencontrant ma famille ou pas ? J'ai besoin de savoir si je suis la seule bizarre de notre couple.
-Il était mort de trouille. Il n'a pas dormi pendant les deux jours précédents. Il connaissait ta belle-mère mais... ouais il flippait pour ton père. Il est impressionnant quand même.
-Comment est sa famille ? Vous les connaissez ?
-Pas tout le monde. On connait sa famille américaine, pas trop la française à part ses cousins, commença Keito mais... aie confiance en lui.
-On le connait depuis des lustres et... il ne laissera personne mal te parler, ou se moquer de toi. Il ne l'accepterait jamais. Et puis... si tu aimes notre compagnie, tu aimeras celle de ses cousins. Ils sont comme nous.
C'était fou comme entendre ces mots de ses amis me rassuraient. Je devais mettre de côté mes doutes et juste vivre l'instant présent. Le lendemain, nous serions en Bretagne dans le fief de l'arrière Grand-Mère de Chuck. J'allais rencontrer sa famille et je me sentais sereine désormais.
J'allais être moi tout simplement. Je n'avais pas besoin d'être une autre. Je n'avais pas besoin d'être une image fantasmée de moi-même. Je devais être la fille dont Chuck était tombé amoureux. Je ne devais pas avoir peur de montrer l'amour que j'avais pour lui. Qui pourrait critiquer un amour aussi pur que le nôtre ? J'étais repartie dans ma chambre et je pris mon téléphone pour appeler mon père. Il me répondit en grognant, apparemment, j'étais en train de le réveiller.
-Papa ?
-T'es mourante ?
-Non.
-Pourquoi tu m'appelles dans ce cas, en pleine sieste post-opération hyper longue ?
-J'ai peur de faire une bourde devant la famille de Chuck et j'ai besoin d'un conseil.
Il ne répondit rien du tout et je crus qu'il m'avait muté pour mieux me se frapper la tête contre le mur.
-J'adore être la personne que tu appelles en cas de besoin. Je te dirai d'être gentille et honnête, d'être toi-même et tout ira bien. Oh, j'ai deux autres conseils : ne bois pas, tu risques d'être saoule et ne tripote pas Charles tout le temps. Il risquerait d'avoir du mal à se contrôler et ça le mettrait mal à l'aise.
Il me faisait rire et je sentais bien que c'était son but depuis le début. Dès qu'il entendit mon rire, il me rassura encore une fois et me demanda de refaire le point avec Mary pour les détails de « comment une fille doit se comporter avec sa belle-famille ».
-Ma chérie ? Tu me manques. Quand tu rentreras, je te serrerai tellement fort dans mes bras que tu voudras t'en échapper, comme lorsque tu avais cinq ans.
-Et moi je te serrerai tellement fort dans mes bras que tu sentiras les battements de mon cœur contre le tien. Ça me fait bien d'entendre ta voix... merci.
-Je vais me jeter des fleurs mais je t'ai vachement bien éduqué quand même, ça se passera bien et dans le pire des cas, tu as bien la carte de crédit de secours, non ? Tu peux rentrer quand tu veux.
Je fermais les yeux et je continuais à lui parler jusqu'à ce que Chuck arrive. Je raccrochai rapidement et je l'attirai vers moi.
-Je suis prête.
-C'était ce que je voulais entendre.
Il m'embrassa de nouveau. J'allais rencontrer la famille de Chuck et tout allait bien se passer... du moins, je l'espérais vraiment...
***
Coucou WTMLifers !
Je vous souhaite une belle, une grandiose, une merveilleuse année 2021 ! Je vous souhaite beaucoup de bonheur, de la réussite, de belles lectures également ! Puisse cette année être magique pour vous. Prenez soin de vous et des gens qui ont la chance d'être aimés par vous,
xoxo
M.
Ps : Toutes les bonnes choses ayant une fin, le prochain chapitre sera le dernier de ce tome 2.5 :)
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