Jour 9 : papillon de nuit
J'arrive enfin dans le sud de la France. Le soleil, la lavande en fleur, les cigales,... une semaine de détente m'attend enfin. J'ai loué une chambre dans un gîte un peu perdu dans la pampa provençale, je constate que je suis le seul à y avoir réserver une chambre. Pourtant, ce sont les vacances d'été, et ce genre d'hôtellerie est très prisé. Je commence à douter d'avoir fait le bon choix. Après m'être fait remettre les clés par une petite vieille, gérante du gîte, je prend possession des lieux. La chambre est plutôt coquette, aucun défaut de plomberie ou de nuisibles, franchement, je ne comprends pas pourquoi je suis le seul dans ce gîte. On m'a même préparé une bombe aérosol contre les insectes, au cas où, à moins que la zone est riche en bestioles rampantes et volantes, ce qui expliquerait la désertification d'un si beau lieu. Le gîte est entre petit bois discret et lac artificiel, un bassin creusé pour son minerais, et remplie une fois le gisement épuisé. Je pourrais m'y baigner à l'occasion, après m'être renseigné sur la potentielle dangerosité du site. Ces vacances seront bien...
Le soir venu, je descends prendre la collation du soir. Étant seul au gîte, la gérante a donc fait un repas pour une personne, c'est à dire moi. Je mange un bœuf bourguignon fait maison, agrémenté de pomme de terre frite, un régale. Pourtant, le faite que le gîte fasse fuir les personnes m'étonne encore. Le cadre est pourtant idyllique, je mange dehors sur une table massive en bois brute, les chaises sont confortable, le calme y est omniprésent, seul les dizaines de lampes ultraviolettes et autres attrapes-insectes me fait penser que j'aurai un petit soucis d'insectes. Quelques papillons de nuits viennent fleureter près des lampes, et se font piéger. D'autres viennent sentir près de mon assiette, mais elle tâtent de mes mains qui s'agitent. Après le dessert, toujours succulent, je débarrasse et je vais me promener un peu. La lune en quartier éclaire partiellement le lac calme. Seuls quelques oiseaux hydrophiles créent quelques vagues sur l'eau. Le feuillage crépite dans le bois, signe de quelques vies animales... les papillons de nuits viennent de plus en plus sur moi, je regrette de ne pas avoir pris l'aérosol. Ils sont de telles nombres que je dois rentrer au gîte.
Je constate alors LE problème en rentrant : le gîte est couvert de papillon, des milliers, des centaines de milliers même. Les papillons ne me font pas de mal, mais Je commence à paniquer par leurs présences importantes. Je me précipite vers la porte d'entrée, l'ouvre et la referme aussitôt. Quelques dizaines de papillons en ont profité pour s'infiltrer dans la maison. Je les chasse par des gesticulations des bras, mais je suis surtout submergé par leurs nombres. Je rentre tout de suite dans ma chambre, et je constate que malgré qu'elle soit fermé , les papillons sont une centaine à l'intérieur. Je m'accapare de la bombe et j'asperge tout le monde. Mais plus j'en tue, plus elle vienne de partout, dans tous les interstices possibles. Ma bombe se révèle inefficace vu leurs nombres, et se retrouve asséché de son produit. Les papillons commence alors à m'attaquer, à se poser sur moi, à vouloir rentrer par tous les orifices de mon corps. Je commence à suffoquer, je suis recroqueviller sur moi, je succombe par tous ce poids, par des millions d'insectes qui volent sur moi, qui courent sur moi, qui me lèchent, qui me grattent, et leurs bruits, leurs bruits insupportables...
Le lendemain, la gérante voit son dernier pensionnaire partir sur les chapeaux de roue. Elle soupire. Encore un client qui n'accepte pas, qui ne comprend pas... encore un qui part à cause de ces amis, qui voulait juste lui dire "bonjour
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro