Jour 4 : cauchemar
Hervé sourit. Comment cela pouvait en être autrement, devant les représentants de leurs plus gros acheteur. Il sourit de conclure un autre marché avec eux, il sourit devant un verre de champagne. Il ne doit rien laisser paraître de son mal-être. Une poignet de main, quelque paroles échangées en anglais, quelques promesses de futurs lucratifs, Hervé sourit. Pourtant, il a encore rêver de cette créature la nuit dernière. Une ombre noire couvert d'yeux blancs, ne fixant que lui. Et encore cette nuit, il fut transpercé de part en part par ce monstre, ne le fixant que lui. Chaque transpercé lui faisait perdre des litres de sangs, qui venaient colorer son cauchemar monochrome. Chaque blessure lui faisait hurler à la mort de douleur, et ce monstre le regardait mourir ainsi.
Tous les soirs...
Il était là...
Hervé sourit. Ses antidépresseurs font encore effet, donc il sourit. Il ne doit pas penser à ce monstre, pas maintenant ! Il veut que cela se termine pour noyer ce contrat dans l'alcool. Serrer des mains, parler, sourire, tout en devient insupportable. Ses poings se crispent, il sent comme une présence derrière lui. Il se retourne : rien. Pourtant, il ne l'a pas imaginé, il l'a sentit son monstre, son cauchemar. Il le sent constamment dans son dos, tous ses sens sont en alerte. Il a beau tourner autour de lui, son ennemi est toujours au dos. Ces collègues le regardent faire, inquiet, amusé pour certain. Hervé voit soudain leurs yeux devenir blancs, leurs peaux se noircir. Son cauchemar... son cauchemar devient réalité. La sueur commence à tomber sur lui, ses muscles se contractent, son poil s'irise en chair de poule. On commence à l'approcher pour lui demander ce qui se passe, mais Hervé ne voit que ces choses s'approcher, multipliant ces yeux sur ces corps. Hervé recule, tous ces monstres s'approchent. Il sait qu'il n'a aucune chance, il atteint enfin la vitre ouverte pour rafraîchir des locaux surchauffer d'été. Hervé sent qu'ils vont attaquer, il ne veut pas souffrir, il préfère à toute vitesse enjamber la fenêtre, et sauter...
Ce jour-là, un cadre d'une grande société arme à feu venait de se donner la mort, tombant du 5ème étage des locaux de la société.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro