Jour 21 : fantôme
Où suis-je ? Je n'ai subitement plus aucun souvenir, je ne sais plus qui je suis, où je suis, j'ai juste l'impression d'être ... mort ? C'est possible ? Je regarde tout autour de moi, ce décor m'est familier. Je reconnais cette gare devant moi, les voyageurs descendre les marches qui mene au tunnel qui donne accès au différents quais, ces passants qui maintenant se sont regrouper autour de moi, à bonne distance. Certains sont habillés chaudement, et pourtant, je ne trouve pas qu'il fasse froid. J'ai même l'impression paradoxalement d'être nu et dans une douce chaleur. Et pourtant, quelques flocons de neiges tombent, et ... me traverse ? Je suis donc un fantôme ? Ce que je suis n'est qu'une âme ? Je regarde à mes pieds, et effectivement, je vois un corps étendu sur la chaussé, un corps humain touché plusieurs fois au thorax par des balles. Ce corps, c'est MON corps. Je suis donc bien mort et je vis de manière fantomatique...
Personne n'est à moins de 5m de moi, je suis seul ici. Mon sang a crée une grande auréole rouge, que la neige agrandit et éclaircie. Je n'ai plus rien a faire ici mais... je ne peux pas détacher mes pieds des pieds de mon corps, je suis bloqué par mon propre corps. J'essaye de m'extirper... rien à faire, je suis bloqué. Pendant ce temps, les passants s'arrêtent, viennent voir, ou même prennent vidéos ou photos du spectacle, comme si c'était la première chose à faire. La police arrive enfin, 4 policiers descendent des voitures pour disperser la foule tandis que deux autres déroulait une bande plastique pour délimiter la zone. Puis les ambulances arrivent une fois les badauds dégagés. Deus infirmiers descendent de la fourgonnette de l'ambulance, et se précipite sur moi. Je ne les entends pas, je n'ai plus aucun sens à par la vue, l'un d'entre eux tâte mon pouls et commence à s'exciter. Je ne sais pas ce qui se passe, une effervescence s'était crée d'un coup juste après qu'il m'est... je suis encore vivant, c'est ça ? J'ai la confirmation, ils ont sortis un respirateur pour m'intuber de l'air.
L'un des infirmiers vient avec un défibrillateur, et commence à le brancher sur ma poitrine. Au bout d'un moment, mon corps se soulève sous l'effet de l'impulsion électrique, et j'ai l'impression d'un malaise. Une deuxième fois, une troisièmes fois, toujours ce malaise à l'impulsion, mais rien d'autre. Le premier infirmier me fait respirer tandis que le second surveille mes constantes qui sont actuellement inexistantes. Mais, soudain, je tombe. J'ai l'impression de vivre une chute au ralenti, où chaque impulsion remettait le temps normal. Je rejoins peu à peu mon corps, je ne peux voir que le ciel nuageux, qui faisait pleuvoir sa neige blanche et pure sur mon visage. J'ai de plus en plus mal, mes sens reviennent peu à peu quand ma vision se trouble. Le blanc de la neige fait place au noir des ténèbres, et une dernière impulsions me fait ramener à mon corps totalement...
Où suis-je ? À... l'hôpital ? Je ne me souviens de rien... si, le mec... il m'a tiré dessus pour prendre mon sac... j'ai mal de partout... j'appuie sur le bouton de mon lit pour appeler quelqu'un, et pendant que j'attends, j'ai la drôle de sensation d'avoir échapper de peu à ma mort. Je regarde alors instinctivement mes pieds, sans savoir pourquoi.
Peut-être que j'aurai dû mourir ce soir là
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