Jour 16 : malédiction
Extrait du carnet de bord relatant de l'expédition égyptienne de Kast-èt
Entrée du journal de bord, expédition Kast-èt, 16 octobre 1893
Enfin, enfin, je l'ai enfin trouvé ce tombeau ! Depuis le temps que je le cherchais, des mois à creuser ici et là grâce aux locaux pour une bouchée de pain, j'ai enfin trouvé cette fichu tombe. À moi la gloire, le professeur Tonlay sera inscrit dans les livres d'histoires comme étant le découvreur du septuaire du pharaon Kast-èt ! J'ai demandé au ouvrier de partir plus tôt aujourd'hui, j'ai demandé aussi à ce que la reine soit informé par télégramme de tout cela. Toute la gloire retombera sur la grande Angleterre grâce à moi ! J'ai aussi fait une commande de champagnes, et le temps qu'elles arrivent, j'aurai déjà tout fini. Mais ce 16 novembre est un grand jour, comme celui de demain, et les jours qui vont suivre. Je suis heureux !
Entrée du journal de bord, expédition Kast-èt, 17 octobre 1893
Nous avons déblayé le restant de sable, et fait les aménagement nécessaire. J'ai aussi reçu un message de félicitation de la famille royale. Je vais pouvoir l'encadrer sur mon mur quand je rentrerais, avec quelques souvenirs en prime. J'ai découvert ce tombeau, j'ai le droit d'en garder un peu pour moi, cela se comprend...
Entrée du journal de bord, expédition Kast-èt, 20 octobre 1893
L'ouverture de la chambre fut logiquement compliqué, mais nous y sommes parvenu. Après un ultime coup de pioche sur l'énorme disque de pierre qui obstruait l'entrée, l'air nauséabond d'une pièce mystérieuse et enfermé depuis des siècles. Le noir est omniprésent, je brule une troche, et je m'avance dans une première pièce. Elle est vide, mais remplis de hiéroglyphes. Je dois ressortir mon grimoire sur ce langage...
Entrée du journal de bord, expédition Kast-èt, 24 octobre 1893
L'inspection de la pièce n'a encore rien donné, je m'efforce à traduire ces hiéroglyphes. Mais aujourd'hui, j'ai une mauvaise surprise qui a même commencé hier. Je crois qu'on a visité ma tente, et aujourd'hui, tous les ouvriers sont partis. En allant voir leur chef, je me suis aperçu que l'un d'entre eux n'avait effectivement fouillé ma tente, et aperçu mes premières traductions. C'est incroyable comment ce peuple peut avoir peur de malédictions écrites sur des murs. Ils devraient être fier de voir leurs trésors pouvoir rayonner le monde dans tous les musées d'Europe et D'Amérique. Je serais plus prudent la prochaine fois avec mes affaires, je dois aussi recruter d'autres égyptiens moins curieux...
Entrée du journal de bord, expédition Kast-èt, 28 octobre 1893
J'ai enfin tous traduit, cela aurait été plus rapide si je n'avais pas dû recruter d'autres locaux pour les menus travaux. Maintenant, je garde sous clé mes objets, et j'ai demandé à la police locale de me prêter l'un de ces gardes. Je note ici la traduction :
"Ici repose pour maintenant et l'éternité le grand pharaon Kast-èt, sous la protection d'Horus. D'entre les morts et durant sa vie d'au delà, il surveillera les voleurs de sa sépulture, et leurs montrera sa colère. Les uns après les autres, ils mourront dans leurs cauchemars, sans excuse ni pardon."
C'est vrai que la traduction peut donner des frissons, mais ce ne sont que des mots, et puis, un mort ne peut rien faire. Tout peut s'expliquer par la science, non par les croyances populaires et les religions. Cela montre juste que ce pharaon avait peur que l'on pique ces affaires, mais moi, les personnes qui ont peur, je passe outre. Demain, je ferais une fouille approfondit de la salle...
Entrée du journal de bord, expédition Kast-èt, 29 octobre 1893
Je l'ai enfin trouvé ! Je me doutai qu'il y avait une salle autre que celle à l'entrée, il fallait juste que je surveille chaque jointure, et enfin j'ai trouvé un trou. La rumeur s'est déjà répandu dans le camps, et il a fallut que je négocie avec ces imbéciles cupides pour qu'ils puissent démolir le mur. Il est plus facile à faire tomber que la porte en pierre, en moins d'une heure, la dernière pierre est tombé. Une odeur nauséabonde s'est alors répandu doucement, qui commence à prendre la gorge. Les ouvriers commencent à crier à l'agonie, de crier de peur. Ils s'enfuirent tous, me laissant seul avec ma torche. Qu'ils partent, j'ai l'habitude des fumées des usines à charbons de Londres, cette fumette ne me fera rien. Je m'engouffre dans l'étroit passage, pour découvrir la merveille de ma vie : de l'or, des statues, des ornements, un carrosse même... et le plus important, le sarcophage, majestueux, impressionnant. Si je le pouvais, je ne voudrais même pas l'ouvrir. Je commence déjà l'étiquetage de chaque objet, et j'en ai informé la famille royale de mes découvertes. J'aurai un autre télégramme à mettre au mur...
Entrée du journal de bord, expédition Kast-èt, 30 octobre 1893
Je me suis couché hier avec une migraine, je pensais que c'était lié à mon travail tardif dans l'antichambre. Je me suis réveillé nauséeux comme je ne l'ai jamais été, la tête me fait un mal de chien, j'ai du mal à écrire ces quelques lignes. Le chef du village est venu me hurler dessus, tout aussi mal en point que moi, et apparement, tout le campement est dans cette état. Il me demande instamment de partir d'ici, et de ne plus revenir, pour conjurer la malédiction.
Entrée du journal de bord, expédition Kast-èt, 31 octobre 1893
Les symptômes s'aggravent...
Je n'arrive pas à réfléchir à autre chose...
Tout le monde est parti du campement...
Il ne reste que moi...
Je ne peux pas resté...
J'ai envoyé un télégramme...
Je dois quitter l'Égypte...
Entrée du journal de bord, expédition Kast-èt, 04 février 1894
Voici les derniers mots que je mettrai sur ce carnet de bord. Je viens juste d'émerger de 3 mois de sommeil, la mystérieuse maladie a faillit m'attraper. En faite, tous les membres de l'expédition qui était mêlé à la trouvaille du tombeau sont tombés malades, les personnes étrangères étaient les plus affectés. Je pense que je suis trop vieux maintenant, j'ai consacré ma vie à Kast-èt, et voilà que je me suis fait affaiblir par quelques paroles sur un mur. Je suivrais les conseils du chef, je ne remettrai plus les pieds en Égypte. Je retournerai à Oxford dès que possible,je n'ai pas perdu été déshonoré par la famille royale, je peux guérir la tête haute. On m'a rapporté des nouvelles du tombeau, et au final, une grande tempête de sable avait tout enseveli, peut-être pour l'éternité...
Surtout pour l'éternité...
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