5. Tombe/Cercueil
Continuons sur les notes joyeuses! X)
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Je suis devant. Devant une boîte en bois massif. Devant un grand trou de 6 mètres de profondeur. Un trou d'un mètre de largeur pour deux de longueur. Devant ce qui va garder ce que la vie m'as enlevé.
Son état s'est détérioré si vite. D'abord elle s'est mis à grossir. Beaucoup. Elle ne pouvait plus marcher. Puis elle a commencé à avoir des problèmes au coeur, au foie et aux jambes. Ses cheveux tombaient alors que ses rendez-vous médicaux se multipliaient.
Elle avait des aides ménagères et des infirmières à domiciles. L'hôpital à quand même fini par la garder. Son état s'améliorait. Elle s'éteignait petit à petit. Et un soir, j'ai trouvé ma mère en pleure. Elle s'énervait et le sol était jonché de bouts de verre. Elle venait d'exploser deux verres et une assiette. Mon petit frère hurlait, effrayé, dans les bras de ma soeur qui sanglotait en silence. Mon père n'était pas encore entrer, j'était remonter avec lui.
C'était le chaos dans la maison. Mais il n'était rien comparé à celui qui s'était déclenché dans ma tête. Elle nous avait gardé, mes soeurs et moi, durant notre scolarité en primaire. Pendant un certaine période de mes premières années de collège aussi, avant que mes soeurs ne changent d'école.
J'ai juste hocher la tête, quand on me l'a annoncer. Je n'ai pas pleurer. Je n'ai pas crier. J'ai simplement hocher la tête. J'ai pris mon frère et je suis partie dans la chambre. Je l'ai calmer. Et la soirée s'est passer ainsi. Personne n'a mangé. Juste mon père, mais il a juste grignoter. Ma mère, calme, est venue prendre le relai, et je suis aller me coucher.
Le lendemain, au lycée, je n'ai pas décroché un mot, si ce n'est pour les politesses. J'ai mis du temps à répondre aux professeurs, quand j'étais interroger. Je n'avais pas confiance en ma voix. Pourtant, il fallait que je parle. Alors, j'ai répondu. D'une voix serré, tremblante, écorchée, mais j'ai répondu. J'ai prétexté à un chat dans la gorge, au regard étonné de mes camarades.
N'ayant pas la force de trouver des sujets de conversation, le repas s'est passé en silence. Je ne mangeais pas au self, étant mercredi. Je m'achetais un simple sandwich dont je ne savourais même pas le goût. Je ne pleurait toujours pas. Je n'avais pas encore réaliser. L'après-midi est passé rapidement, sans que je ne sois interroger. Je n'étais pas très présente en cours, regardant les évènement comme si ce n'était pas moi qui les vivait. Les filles semblaient comprendre, car elles ne m'ont rien demander.
Après les cours, comme tous les mercredi soir, je suis aller chez elle. Ayant les clés, je n'ai pas sonné. J'ai ouvert la porte de l'appartement. Je crois que c'est là que je me suis réellement rendu compte qu'elle était partie. L'appartement était silencieux, vide. Les fenêtres étaient fermé, alors qu'il faisait bon à l'extérieur. La télé était éteinte. J'ai fermé la porte derrière moi et je me suis appuyé dessus. Une larme à rouler. Puis une deuxième. Suivit d'une bonne vingtaine d'autres. Mais pas un seul bruit. Pas un seul sanglot. Pas un seul tressautement des lèvres. En pleurant, je suis aller ouvrir les fenêtres. Toutes, mêmes celles des chambres. J'ai fait la vaisselle, j'ai passé le balai et la serpillère. J'ai ranger son coin de table et passer un coup d'éponge sur le reste. J'ai épousseter le coussin du chat et jeter les vieilles croquettes. La litière avait disparu, mais pas les gamelles.
Quelqu'un à frapper avant que la porte ne s'ouvre. J'ai essuyé mes larmes en vitesse. La personne qui est entré, c'était sa fille, Nathalie. Elle avait l'air abattue. Elle était juste venue chercher les croquettes et les gamelles du chat. Je venais juste de les laver. Elle ne s'est pas attardé.
Mon téléphone à sonner peu après. J'ai décroché et mis sur haut-parleur. C'était Coralie, elle voulait que je vienne avec les autres au Bordeaux. J'ai hésité mais j'ai fini par accepter. J'ai laisser mon sac dans l'appartement, avec mes deux pulls et je suis partie, fermant à clés derrière moi. J'ai remonté le boulevard. Je les ai trouvé au soleil sur la terrasse. Il y avait un mix des premiers et deuxièmes années. Je me suis assis dos au soleil. Malgré le chagrin, ils ont réussis à me faire sourire. Aucun ne m'as demander pourquoi mes yeux étaient gonflés. C'est pour ça que je les adore.
Au final, nous y sommes restés de 16h30 à 19h40. Nous avons finis par nous séparés, et je suis retourné à l'appartement. J'ai passer le balai dans les deux chambres et j'ai fermé les fenêtres. J'ai attendu patiemment que ma mère m'appelle, comme elle finissait à 20h. Ca n'à pas tarder. J'ai tout refermé, et je suis descendue. Ma mère avait le moral à zéro et le trajet s'est passé en silence.
Depuis, toutes les journées se ressembles. Jusqu'à aujourd'hui. Nous sommes dimanche. Et nous sommes à son enterrement. Je ne pleure pas. Ma mère et mes soeurs s'assèchent à côté de moi. Moi, je ne pleure pas. Je ne parle pas. Je ne crie pas. Je regarde. Je la vois descendre dans ce trou, qui nous arrachera à jamais.
Je n'ai jamais eu peur de la mort. Je ne lui en veux pas. Tout ce qui vit doit mourir un jour. Là où il y a la lumière, il y a les ténèbres. Là où il y a un cercueil, il y a un corps. Le trou est refermé, en même temps que le couvercle sur mes émotions. Je sens mes épaules se détendres. Si je dois souffrir, alors je préfère ne rien ressentir.
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