10. Loup-Garous
Le hurlement déchire la nuit. L'adrénaline me donne des ailes et je cours si vite que mes pieds touchent à peines le sol. Mes poumons demandent de l'air, mes jambes réclament le repos, mon coeur crie de souffrance. Mais je continue de courir. Toujours plus loin. Toujours plus vite. Les bruits de leurs pattes frappants le sol se rapprochent. Un couinement de peur m'échappe alors que je me prend le pieds dans une ronce. Je m'étale si violemment que je dois serré la mâchoire pour ne pas hurler de douleur. Mon bras tout entier est écorcher, mais je n'y fais pas attention. Constatant que je ne pourrais plus aller loin en courant, je monte à l'arbre le plus proche. Je me perche sur la branche la plus haute possible, pouvant supporter mon poids. Appuyer contre le tronc, je retiens ma respiration alors que mes poumons ont désespérément besoin d'air.
Le plus gros de la meute passe à côté du tronc mais deux loups s'arrêtent pour se reposer. L'un des deux, le gris, se laisse tomber au sol en couinant. La voix d'un jeune homme s'élève dans l'air.
- Je leur avais dit que l'approcher sous forme lupine la ferait fuir.
- M'en parle pas. On est censé la protéger, et on l'a perdu. On va dire quoi à la déesse?
- Aîe aîe. Son divin frère va entrer dans une colère noire s'il ne peut pas la voir.
Ils... parlent? Je reste bouche bée et les fixes sans retenue. Mon oeil capte un éclat de lumière rouge vif. Il me faut un demi-quart de seconde pour me rendre compte qu'il s'agit du goutte de sang, et qu'elle file droit vers eux. Je me mord la lèvre quand elle s'écrase sur le museau du loup roux. Je ferme les yeux en attendant qu'il appelle ses amis. Pourtant, le silence continue. J'ouvre un oeil, espérant qu'ils sont partis les chercher. Que je puisse m'enfuir tant qu'ils sont absents.
Pourtant, ils sont toujours là. Le roux me fixe de ses grands yeux d'une étonnante couleur rouge. L'autre est toujours couché, soupirant. Il lève les yeux vers son compagnon avant de les lever vers moi d'un air lasse.
- Tiens, tu es là?
- Non c'est un fantôme! Répond le roux à ma place. Arrête de faire l'abrutis Stev'.
- C'est bon Max', respire.
Le loup gris à de grand yeux violets. Son corps se déforme pour laisser place à un jeune homme aux épaules larges et au corps sculpté. Il ne porte qu'un pantalon en toile, il est torse et pieds nus. Je n'aurais pas été dans une telle situation d'angoisse, j'aurais été gênée. Il attrape la branche la plus basse et monte rapidement. Il se perche à mon niveau, sur une branche un peu plus grosse. Son ami monte derrière moi, un peu plus haut.
- Bon, premièrement je vais m'excuser. On ne voulait pas te faire peur. La déesse de la Lune nous as demander de te retrouver et de t'amener à elle.
- Euh... Je... Pourquoi?
- Elle veut te rencontrer. On était censé gagner ta confiance. On leur disait de t'approcher sous notre forme humaine, mais ils ne m'ont pas écouter. Ils ont préféré jouer sur la beauté des loups. Beauté qui effraye les humains.
- Vous seriez rassuré si un prédateur s'approchait de vous en nombre?
- Certes. Ris le fameux Stev'. Je m'appelle Steven. Et toi?
- Vous me pourchassiez sans savoir qui j'étais.
- Touché. Ricane Max'. Moi c'est Maxime. Enchanté.
- Tout le plaisir est pour moi. Je répond sur un ton sarcastique. Alors quoi? Qu'est-ce qui va se passer maintenant?
- Tu veux bien nous accompagner?
- Dans un village plein de loup? Je vais me faire bouffer.
- Ben non idiote on sera là!
- Redescends d'un ton le rouquie, je ne t'ai pas agressé moi.
- Le "rouquie"? Tu te moque de ma couleur? Il demande avec tellement de sérieux que Stev' et moi éclatons de rire malgré nous.
- Un rouquie c'est un jeune impertinent. Explique le gris.
- Oh.... Laisse échapper le plus jeune en rougissant.
- C'est mon petit frère. Il explique en voyant mon regard passer de l'un à l'autre. C'est le petit dernier donc, comme je suis l'aîné, je le prend en charge.
- Allons discuter de ça à la maison, plutôt que perché dans un arbre.
- J'aime bien cet arbre. Dis-je en pâlissant.
- Il faut désinfecter ta plaie.
Je hoche la tête et descends de l'arbre. Ca promet. Ils se transforment en loup mais changent de taille. Le loup en face de moi fais maintenant ma taille, au garrot. Voir un peu plus. Il s'allonge pour que je puisse lui monter dessus. En fait, il est confortable. Je me couche dans son pelage doux pour éviter les bourrasques de vent quand il se met à courir. Nous arrivons vite à une grande clairière sur laquelle est monté un magnifique bâtiment fait entièrement en marbre. Ca, avant que ca crame...
Les jeunes hommes me tirent à travers la foule qui s'active devant. Je vois avec fascination des enfants joués, des femmes discutés en portant des paniers, des hommes rigoler en teintant ce qui semble être de la laine ou des personnes âgées qui la filent en écoutant cette harmonieuse cacophonie. Par curiosité, je m'arrête devant un étalage de robe toutes plus sublimes les unes que les autres. À cause de moi, Steven est stoppé net dans son avancé, alors il revient vers moi, me tenant toujours la main. Je finis par la lâcher pour toucher avec admiration le tissus qui s'étend devant moi. Toutes les couleurs s'y trouvent. Du bleu au noir en passant par le rouge, le vert, le jaune et le violet. Je ne sais plus où donner de la tête et la femme en face de moi rie.
- Première visite?
- Oui, répond Steven à ma place.
- Je peux parler toute seule. Je proteste.
- Steven, n'embête pas notre invitée d'honneur.
- Vous vous connaissez?
- Je te présente ma soeur aînée.
- Enchantée. Je souris.
- Moi de même. En voilà une qui est polie. Tu ne veux pas épouser Steven?
- Quoi? Je rougis. Pour... pourquoi?
-Toutes les jeunes filles du villages se le battent mais elles ne sont pas éduquées, et sont incultes au possible. Elles ne sont bonnes qu'à faire les potiches. J'ai peur pour les générations à venir.
- Tu m'étonne. Je dis en lui rendant son sourire mi-figue mi-raisin. Nous aussi, c'est la même. Plus aucune fille n'est capable de tenir une conversation intelligente de nos jours. Mais c'est pareils chez les garçons. Tout dans les muscles et les hormones, et rien dans la caboche. C'est vraiment épuisant parfois.
- Je suis totalement d'accord. Les mâles sont encore un peu épargné ici, mais il y en a qui ne sont vraiment pas des lumières.
- Préservez ceux qui savent encore réfléchir alors.
- Dites, vous savez que nous sommes là? Intervient Maxime.
- Oui, et? S'étonne la soeur aînée.
- On vous entends.
- C'est normal. T'as un appareil auditif, il est fait pour ca. C'est tout ce que tu as à dire?
- On ne parlait pas de vous, si ça peut vous rassurer. Rigole la femme.
- Après si tu te sens concerné par nos propos...
- Répète.
- Et en plus il est sourd.
- Je ne l'aime pas. Dit il avant de se fondre dans la foule.
Un rire éclatant nous fait nous retourner vers Steven, qui est en train de taper le sol de la main tellement il rigole. Je jette un regard ahuris à sa soeur, qui me le rend.
- On peux savoir pourquoi tu te marre tête d'anchois? Je demande.
- Tête d'anchois? Il relève en se redressant.
- Ah! Enfin t'as finis de nous détruire les oreilles. Pourquoi tu ris comme une baleine? Ca va pas non? Tu m'as fait peur. Tu veux que je meurs c'est ça? Ben fallait le dire tout de...
- Ah non pas elle Steven. Pour une fois qu'une fille veux bien discuter avec moi de vrais -problèmes, tu la laisse en vie.
- Ca veut dire quoi ça? Demande Steven, en inclinant la tête sur le coté.
Je ne me rend compte que maintenant qu'il a des oreilles de loups. Je trouve ça trop mignon. Avec ses yeux violets pétillants, je comprend les louves!
- Que je suis malpolie. Reprend la vendeuse, me tirant de mes pensées. Je ne me suis pas présenté. Je suis Lana.
- Enchanté.
Je la détaille un peu plus. Elle a de longs cheveux ébènes et des yeux violets. Elle est magnifique, et visiblement enceinte, même si ce n'est pas depuis longtemps apparement.
- Les yeux violets... c'est commun ici?
- Non, pas vraiment. Disons que... nous sommes privilégier.
Je me retourne en voyant le regard furtif qu'elle lance à Steven. Malgré le sourire éclatant qu'il m'offre, j'ai pu capter le regard sévère destiné à Lana. Je ne relève pas, mais je retiens. Nous nous baladons lentement à travers la foule. J'ai vraiment l'impression d'être à ma place ici. Ce qui est étonnant, vu que je ne vois aucun humain. La présence de Steven à côté moi me semble tellement naturelle. Je découvre des fruits, des tissus et même de la vaisselle, que je ne connaissais pas. Tout est fait dans des tons vifs et joyeux. Peu de noirs, peu de blanc. D'après Steven, le noir et le blanc sont réservés aux membres de l'Ordre Religieux du village. Je trouve leur culture fascinante. Je m'attendais à voir des os d'animaux un peu partout, mais pas du tout. Seuls quelques étals en vendent. Et encore, ils ont peu de clients. J'ai rencontré les sept frères de Steve, et ses quatre soeurs. En remontant de Maxime à Steven, j'ai parler à Mickael, Tom, Split et Splat (les jumeaux), Dennys et Kai. En partant de Lana, qui est la première, il y a Melna, juste avant Steven, Jade et Violette. Toutes très gentilles. Par contre, il n'y a que Lana et Steven qui ont les yeux violets. J'ai rencontré leurs parents, qui ont tous les deux les yeux rouges.
J'ai aussi découvert que la légende comme quoi les Loup-garous sont possessifs est... un euphémisme. Je ne sais pas si ce n'est que lui, mais aucun des frères de Steven n'a pu m'approcher pour autre chose que me serrer la main. Il n'y a que quand c'est moi qui ai pris l'initiative que je pouvais les toucher. Alors pour le faire râler, j'ai câliner Max. Bon, c'était une mauvaise cible. Max est devenu tout rouge et m'a crier dessus qu'il n'était pas une peluche. Pendant mon écoute attentive et étonné sur sa théorie que les humains sont en manque d'affection mais ont trop de fierté pour le dire, Steven à éclaté de rire et nous avons dû sortir pour continuer de discuter tranquillement. Max prend vite la mouche, mais il a beaucoup d'esprits.
Après une altercation... plutôt violente entre deux loups, que le chef du village à dû séparés, Steven ne m'a pas lâcher. Il m'avait attrapé la main pour me tirer hors de portée d'un des loups, me collant contre lui le temps de reculer hors de danger. Et heureusement qu'il a ces réflexes parce que le loup n'est pas passé loin de moi. Il ne m'a plus lâché la main de l'après-midi. Ca ne me dérange pas. J'ai la sensation que c'est... normale.
Dès que le ciel se teinte d'orange, Steven me conduit dans un bâtiment reculer, où une vieille femme m'attends. Il me sourit pour me rassurer et passe une main dans mon dos pour m'encourager à avancer. La vieille femme me prend la main sans un bruit et lui fais signe de rester dehors. Je jette un dernier regard vers lui avant d'entrer. La maison est petit et ronde. Tout au fond se trouve une cheminée. À gauche le salon et la cuisine, à droite la chambre et salle d'eau. Rien d'extraordinaire mais c'est mignon. C'est apaisant. Elle me fait asseoir au centre, sur un tapis. Elle lance une poudre dans le feu.
Après une explosion colorée, le feu prend une ampleur impressionnante. Des formes se découpent et apparaissent devant moi une jeune fille avec une queue de loup et de très longs cheveux. Elle est nue. Je ne suis pas pudique envers les filles alors ça ne me dérange pas.
- Salut! Je suis la déesse Louve, Sylna. Enchanté.
- Ce n'est pas l'idée que je me faisais d'une déesse. Paraît que vous avez un frère, lui aussi il est cul-nu?
- Quoi? Ah non! J'incarne la liberté et la nature profonde des loups, c'est pourquoi j'ai cette tenue. Elle te gêne? Pas de problème.
Elle fait un geste de la main et une robe qui semble être faite de lin l'entoure et se noue autour d'elle. Elle me sourit de toutes ses dents et, sans que je m'y attende, vient s'asseoir en tailleur devant moi.
- Euh... Vous pouvez faire ça? Le tapis ne va pas prendre feu?
- Quoi? Ah non! En fait, la poudre qu'elle à jeter est une poudre d'étoile contenant mon essence. Et je réagis au feu. À l'inverse; mon frère réagit à l'eau. Ca nous avertit juste qu'il est temps de venir, c'est tout.
- D'accord.
- Pose moi tes questions.
- Pourquoi moi?
- Tu n'es pas totalement une loup-garou mais tu n'es pas totalement humaine non plus. Donc tu semblait être le meilleure choix. Je me désespère de l'idiotie des filles de ce village.
- Comment ça, je ne suis pas Humaine?
- Oh, tu ne sais pas? N'en veux pas à ta mère, elle n'est pas au courant. Personne ne l'es en fait, sauf ton grand-père, celui avec lequel tu jouais. Lui aussi c'est un Loup-garou.
- Wowowowowh! Attendez! Quoi? D-D'où j'ai du sang de Loup-Garou? On aurait pas pu me le dire avant? Je déteste les surprises! C'est quoi ce foutage de gueule?
- Comme d'habitude ma chère soeur, aucun tact. Soupire une voix masculine dans mon dos.
Je sursaute et me retourne violemment. Un homme qui ressemble à Steven, tout en étant différent approche. Je plisse les yeux. Il a des yeux violets aussi, des cheveux gris... Tiens, d'ailleurs Lana est la seule à avoir les cheveux noir et Steven à les avoir gris. Tous les autres les ont roux, avec des yeux rouges. Prise d'un doute, je me tourne vers Sylna. Elle a de longs cheveux noirs et des yeux violets également.
- Ok prochaine questions, quels sont vos liens avec Steven et Lana?
- Ce sont nos enfants. Lâche Sylna.
- QUOI?
- Enfin... Oui et non, rectifie le dieu en donnant un coup de pied dans le genoux de sa soeur. Dès sa naissance, leur mère était stérile. Et elle à implorer durant deux années entières que nous lui accordions des enfants. Nous nous sommes donc approchés d'elle et nous avons accepté à condition que le premier garçon me ressemble et que la première fille ressemble à Sylna.
- Mais... Vous êtes le dieu de la stérilité? Je demande, faisant éclater de rire Sylna et sourire le dieu.
- Non. Je suis le dieu de la sagesse et de l'immortalité.
- Immortalité? Les Loup-Garou sont immortels?
- Encore une fois, oui et non. Ils peuvent mourir de vieillesse mais pas d'un autre moyen.
- Ben j'espère qu'il n'y a pas de discrimination. Je grogne. Qu'est-ce que vous attendez de moi?
- Voilà ce qui se passe; nous avons fait un pacte avec un autre dieu. Et il faut que nos... Comment on appelle ça?
- Je ne sais pas! Dit Sylna en haussant les épaules. Mais en gros, Steven ou Lana, qui ont du sang divin dans les veines, doivent épouser et avoir un enfant avec un humain.
Du sang humain doit couler dans les veines de notre descendance.
- Pourquoi?
- C'est une autre histoire. On te demande juste, pour l'instant, d'apprendre à connaître Steven. On ne te forcera pas.
- Je ne vous promet rien. Je soupire. Mais j'accepte de tenter le coup. À une condition.
- Laquelle?
- Que moi je l'aime, c'est une chose. Si lui ne m'aime pas en retour par contre, l'accord est caduc. Je refuse de prendre part à un plan visant à le marier de force avec une personne qu'il n'aime pas.
- Condition accordée. Sourit le dieu après un regard entendu avec Sylna.
- Et moi, c'est Tysain.
- Enchanté. Je souris.
- Maintenant, nous devons parler à Steven, tu pourrais sortir s'il te plaît?
- Bien.
Je me lève et sort. La vieille femme annonce qu'elle l'appellera et referme la porte. Je sursaute en l'entendant. Elle à une voix douce mais un peu éraillé. Je m'attendais à quelque chose de plus... mythique? Je secoue la tête pour me remettre les idées en place et cherche Steven du regard. Je contourne la maison et découvre que celle-ci est au bord d'une falaise. Steven est assis là, une jambe dans le vide, l'autre replié sous son menton. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens rassuré, j'ai cru qu'il était partit sans moi. Je vais m'asseoir à côté de lui.
- Alors?
- Alors beaucoup de choses. Je viens d'apprendre que je suis à moitié Loup-Garou.
- C'est dérangeant?
- Non mais j'aurai aimé le savoir plus tôt. Là je ne sais même pas quels sont vos coutumes les plus élémentaire, votre langage, votre hiérarchie, et plus important encore, je ne sais même pas si je suis capable de me métamorphoser.
- Je pourrais t'apprendre. Sauf pour la métamorphose.
- Pourquoi?
- Les premières fois, on est nus quand on revient sous notre forme humanoïde. Tu demandera à Lana de t'aider. Elle t'adore, je suis sûre qu'elle acceptera. Tiens, elle m'a apporté ça pour toi d'ailleurs. Ne m'en veut pas, j'en ai pris un.
Il me tend une boîte de sandwich. Étonnamment, la boite est en plastique. Je la prend et l'ouvre.
- C'est du mouton.
- Du mouton?
- Tu ne sais pas ce que c'est?
- Si évidemment. Mais dans un sandwich? Je n'avais jamais vu ça. Chez nous, le mouton est une viande raffinée, qui ne dévoile réellement tout son potentiel qu'entre les mains de fins chefs cuisiniers, au coeurs de plats élaborés. Evidemment, nous pouvons en acheter en supermarché, mais ce n'est pas du même niveau.
À ma plus grande surprise, Steve, éclate de rire. Je ne peux m'empêcher de sourire. Il finit par arrêter de rire et je me rend compte qu'il est vachement prêt quand même. Même dans la pénombre de la nuit, je peux apercevoir ses yeux violets. Ils me happent comme une toile d'araignée retient un petit insecte.
- Tu aime la cuisine non?
- Euh... Oui... Je balbutie, prise au dépourvue de sentir son souffle sur mon visage. Comment... ?
- Tes yeux brillent quand tu parle de quelque chose que tu aimes. J'espère qu'ils s'illuminent autant quand tu parle de moi.
Je souris, retenant un rire. Je suis joueuse, il va me suivre?
- Tu aimerais? Je chuchote.
- À ton avis? Demande-t-il alors que ses lèvres sont à quelques centimètres des miennes.
Bon, d'accord. Tout le reste est oublié. Tout ce qui compte actuellement, ce sont les yeux fascinants de Steven et ses lèvres à quelques centimètres des miennes. Oublié la présence des Dieux, de la vieille femme, du pacte passé et du mariage soit-disant arrangé.
Quand ses lèvres se posent enfin sur les miennes, c'est le feu d'artifice. Mon estomac fait des loopings et mon coeur d'en parlons pas. Il pose une main sur ma joue. Elle est chaude et rassurante. Je me rend compte qu'il fait froid d'un coup. Je frissonne et il me prend dans ses bras musclés. Je fais glisser mes mains le long de ses bras et vas le placer de part et d'autres de sa gorge avant d'en redescendre une sur le torse et d'aller caresser ses cheveux de l'autre. D'un mouvement, il me fait passer sur ses genoux et je me retrouve en califourchon, les pieds dans vide. C'est grisant.
Nous nous séparons par manque d'air mais il n'attend pas et descend une ligne de baisé brûlant le long de ma mâchoire, puis de mon cou avant d'attaquer la courbe de mon épaule. Il s'arrête et enfouit le nez dans ma chevelure. Honnêtement, ça m'arrange. Mes mains tremblent légèrement. Assez pour qu'il le remarquent vu que je sens un sourire contre mon cou.
- Tu es nerveuse?
- Euh... Je...
- Moi aussi. Murmure-t-il. J'ai entendu votre conversation avec les dieux. Je m'étais juré de ne pas me laisser influencer par les dieux. Que si tu me voulais, il faudrait que tu te batte.
- Et?
- Et quand tu t'es mis à parler du mouton, toutes mes barrières ont fondus. J'ai passé mon après-midi à te regarder, et nous avons très bonne mémoire. Je devinais les courbes de ton sourire, j'entendais le plaisir dans ta voix et, surtout, j'ai vue tes yeux. Plus profonds que la mer mais plus brillants qu'une étoile. Je pas réussis à résister.
- Ca m'arrange bien. Dit-je en rigolant.
- C'est à dire?
- Tu es beau, bien bâtit, tu as de l'esprit, tu es drôle, tu as une famille géniale... Que demande le peuple? Moi qui n'ai jamais été remarqué par personne, je m'attendais à encore une relation ou tu me verrais comme une amie et où je souffrirais de mes sentiments.
- Tu les as depuis longtemps?
- Quelque chose a remuer en moi quand tu t'es transformé toute à l'heure, mais je n'ai pas réussis à savoir quoi. Et en fait, j'ai compris quand tu m'as écarter du combat. J'étais bien avec toi, mais être contre toi c'était tout un monde. Une explosion de sentiment à l'intérieur et une chaleur réconfortante et protectrice à l'extérieur.
- Et tu ne m'a rien dit?
- Je n'aurai pas pu te regarder en face si tu m'avais recaler. J'aurai eu honte de moi.
- Ah ben voilà Problème réglé. S'exclame la voix familière de Sylna alors que Steven ouvrait la bouche pour parler.
Sylna et Tysain se tapent dans la main avant de disparaitres. Nous nous regardons avant de rire.
FIIIIIN!!
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ENFIN! J'ai quand même mis 10 jours a le faire ce foutu texte. Bon, il fait 8 pages. J'espère que vous avez aimer et vous savez quoi:
JE SUIS EN VACAAAAAAAAAAAANCES!!!!!
Donc je pourrais rattraper mon retard.
Ciao les louveteaux!
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