21. Je l'aime tellement.
Je collais mon oreille à la paroi rocheuse très froide pour entendre ce qu'il se passait de l'autre côté. Evidemment, je savais très bien que je ne pouvais rien entendre, le mur était en pierre et beaucoup trop épais, mais j'essayai quand même, au cas où.
J'entendis soudainement le mécanisme de ma porte métallique. Je me retournai et m'approchai doucement. La porte s'ouvrit, Armelle se tenait devant moi.
Il fallait que j'agisse. Il fallait que je m'enfuisse. C'était LE moment pour NOUS sortir de là.
Elle s'approcha de moi, une purée d'une couleur inconnue dans sa main. Elle venait m'apporter à manger. Certes, j'avais faim, mais là n'était pas ma priorité.
- Je viens t'apporter de la nourriture, je ne voudrais pas que tu meurs de faim, sourit-elle.
Je ne lui répondis pas. Elle posa l'assiette au sol. Lorsqu'elle fut baissée et dos courbé, je lui donnai un énorme coup sur la tête. Elle tomba au sol mais ne fit pas inconsciente. Je n'aimais pas la violence, mais dans ces cas-là, il le fallait.
Je lui redonnai un coup de pied dans son ventre, afin de l'immobiliser. Elle gémissait, se tordant au sol. Je courus à l'extérieur de la pièce et refermai la porte derrière moi. Elle était désormais enfermée à son tour dans cette pièce sombre et froide. Je courus au bout du couloir auquel se trouvait une seconde porte, là où devait se trouver Lucas.
J'essayai de trouver le bon mécanisme pour ouvrir cette fichue porte. J'essayai de tourner la poignée, négatif. Je donnai des coups de poing sur la porte métallique.
- LUCAAAAS !! LUCAAAS !! criai-je.
Je n'eus aucune réponse. Il ne devait sûrement pas m'entendre. J'appuyais partout sur la porte, essayant de l'ouvrir, comme dans les films d'action.
Au bout de quelques secondes, la porte fit un énorme bruit, signe de son ouverture. La porte s'ouvrit doucement.. trop doucement à mon goût.
Un nuage de poussière envahit tout autour de l'entrée de la pièce, ce qui m'aveugla légèrement. Dans la pièce, j'aperçus une silhouette, je ne reconnus pas Lucas tout de suite.
Je courus dans la pièce, tenant mon gilet devant mon nez et ma bouche, tout en toussant comme un asthmatique. Une fois à l'intérieur, j'aperçus Lucas. Lucas. Il était là. Il était vivant. Il était devant moi.
- LUUUUCAAAAS !! hurlai-je en le serrant le plus fort possible dans mes bras.
- MAATHHEEEOO !! J'AI EU TELLEMENT PEUR ! s'écria-t-il, me serrant aussi fort que je le serrais.
Je pleurais. Je pleurais de joie. Il me tenait dans ses bras, lui, mon amoureux. J'étais si heureux à ce moment là, le savoir bien, en bonne santé, vivant.
- Faut qu'on sorte d'ici ! Vite ! fis-je, lui prenant la main et courant vers la sortie.
Nous sortîmes de la pièce puis montâmes les escaliers qui menaient à la chambre d'Armelle. Je clanchai la poignée de la porte puis sortis. Je voyais enfin la lumière du jour, la luminosité des rayons du soleil qui passaient par la fenêtre de la chambre d'Armelle. J'eus mal aux yeux, et je dus attendre quelques secondes avant qu'ils ne s'habituent à la forte luminosité qui régnait là-haut.
- Vite, vite ! s'écria Lucas, impatient de sortir.
Je sortis de l'armoire. La pièce avait légèrement changé par rapport à la dernière fois que j'étais venu. Le lit était fait et tout était propre. Nous sortîmes de la chambre d'Armelle, main dans la main. Nous courûmes tout le long couloir. Des adolescents nous regardaient, interrogateur. Nous arrivâmes à notre chambre puis y entrâmes. La porte était déjà ouverte.
- Aaaah ! hurla Hector, sursautant dès qu'il vit la porte s'ouvrir brusquement.
Nous refermâmes la porte derrière nous. Lucas lâcha ma main et alla prendre sa valise avant de l'ouvrir.
- Lucas ?! s'écria Hector, l'apercevant. - Il se retourna vers moi - Tu l'as retrouvé ? Mais, où vous étiez ? On vous cherchait partout !
- Il faut qu'on sorte d'ici ! m'écriai-je.
- Mathéo, fais ta valise ! On ne reste pas dans cet internat ! m'ordonna Lucas, me lançant ma valise vide.
- Mais qu'est-ce qu'il se passe ?! demanda Hector, chamboulé.
- Il se passe qu'Armelle nous a séquestré ! Et que ça ne m'étonnerait pas qu'elle refasse quelque chose contre nous, finis-je, sortant mes affaires de l'armoire et les mettant dans ma valise.
- Séquestré ?! Mais, pourquoi aurait-elle fait ça ? questionna-t-il, perdu.
- Laisse tomber, elle n'est pas normale, ajouta Lucas.
Je finis de mettre la totalité de mes vêtements et de tous mes accessoires dans ma valise puis la posai dans le coin de la pièce.
Lucas se leva après avoir fini lui aussi sa valise. Il s'avança vers moi.
- Désolé.. s'excusa-t-il.
- Désolé de quoi ? demandai-je.
- De tout ça..
- C'est pas ta faute, Lu..
Je ne pus finir ma phrase que ses lèvres se plaquèrent aux miennes. Il m'embrassa passionnément. J'entourai mes bras autour de son cou et approfondis le baiser. Il m'avait tellement manqué, lui, ses lèvres, son odeur, ses mots doux, sa façon d'être, mon bonheur.
Il se décolla de moi puis pris sa valise.
- Plus vite on part, moins on prend de risque, dit-il, faisant rouler sa valise en direction de l'entrée de la chambre.
- Vous ne pouvez pas partir comme ça ! s'exclama Hector.
- Pourquoi ? demandai-je. Nous sommes TOUS en danger avec elle, vous devriez tous faire pareil ! répondis-je.
- Et, comment vous comptez raconter ça à vos parents, au directeur, aux filles ? interrogea-t-il.
- Tu leurs annonceras.. S'il te plaît.. suppliai-je, faisant la moue.
Il soupira avant d'accepter.
- Meeeerci !
Je le pris dans mes bras, ce qui fit ronchonner Lucas, légèrement jaloux.
- T'auras des câlins toi aussi, lançai-je à Lucas.
Il sourit.
Nous fîmes la bise à Hector puis ouvrit la porte. Lucas sortit le premier dans le couloir. J'allais franchir la porte quand j'entendis des hurlements à l'extrémité du couloir. J'aperçus Lucas se retournait et être bouche bée devant ce qu'il voyait.
Je voulus aller voir ce qu'il se passait, mais au moment où j'allais sortir de ma chambre, Lucas se fit projeter au fond du couloir tout en lâchant un cri étouffé. J'entendis son dos claquer violemment contre le mur à l'extrémité du couloir, qui devait se trouver à une dizaine de mètres.
Armelle apparut devant la porte de notre chambre qui était restée ouverte.
- Alors comme ça, on essaie de devancer la maîtresse ? - Elle regarda Hector - Tu tiens à lui ? Ce serait tellement dommage que ton entourage souffre de ta faute, non ? demanda-t-elle, sarcastique.
Elle dirigea sa main en direction de Hector. La paume de sa main était en direction du blond. Le poing d'Armelle se ferma et Hector hurla de douleur, mettant sa main sur son cœur. Il suffoquait.
- Arrête ! hurlai-je.
- Regarde bien Mathéo, regarde bien comment il souffre, car tout le monde sera dans son état, et également toi.
[VOICI LE CHAPITRE 21. J'espère que la fin vous plaît.. :/ Désormais, la fiction prend une toute autre tournure.. :) A votre avis, que va faire Armelle ? Quel sera sa vengeance ? Que va-t-il arriver aux personnages principaux ? Laissez vos avis et impressions en commentaire ! J'vous aime ! Bonne lecture.. ;)]
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