Prologue
– Valentin attrape ! hurla le garçon qui venait de lancer un frisbee.
L'interpellé se précipita derrière et le rattrapa quelques dizaines de mètres plus loin.
– Jolie lancé, dit-il à son ami. Mais tu aurais pu faire mieux, regarde comment font les pros !
Il prit une grande inspiration puis il lança l'engin qui sous une bourrasque s'envola une centaine de mètre au dessus du sol avant de ratterrir brusquement. L'autre jeune homme, du nom de Tom, éclata de rire.
– C'est comme ça que ton tir est mieux que le mien ?!
– Ce n'est pas juste, toi tu n'as pas eu de vent.
– Attend, laisse moi ressayé. Je vais te montrer notre différence de niveau.
Tom récupéra l'objet, prit à son tour un instant de réflexion avant de lancer l'engin qui valsa sur une centaine de mètres avant de toucher à nouveau le sol.
– Tu vois que ce n'est pas si difficile. Même avec le vent, je vais plus loin que toi !
Valentin, l'air triste et déçu, se mit par terre et commença à pleurnicher :
– Ce n'est pas juste ! Moi aussi, je voulais que mon frisbee aille loin !
Le garçon devait avoir à peine sept ans, il avait les cheveux châtains, les yeux d'un bleu diamant et des petites faussetés apparaissaient lorsqu'il souriait. Tom, quant à lui, avait les cheveux or, les yeux aussi verts que l'émeraude et il portait toujours son sweat à capuche violet, son préféré.
– Bon. Vas-y, réessaye un coup, lui dit Tom en lui tendant l'objet.
Un sourie fendit le visage de Valentin avant qu'il ne récupère le jouet. Il prit à nouveau une grande inspiration avant de lancer le frisbee de toutes ses forces. L'engin s'envola à une allure folle. Il parcourut une distance hallucinante avant d'entrer en plein dans la fenêtre d'une vieille bâtisse abandonné.
– Nan... Valentin, tu abuses ! Tu me soules ! C'était mon cadeau d'anniversaire ! s'exclama Tom énervé. Il commença à pleurer.
– Je vais aller te le récupère si tu veux ! Je te jure que je ne l'ai pas fait exprès.
– T'as intérêt à me le rendre sinon t'es plus mon ami !
Valentin prit son courage à deux mains et descendit la rue déserte jusqu'à l'entrée de la maison abandonné. Enfin... On pouvait plus prendre ça pour un manoir que pour une maison. De plus, certaines légendes dans la petite ville couraient comme quoi l'ancien propriétaires des lieux, qui était mort tragiquement, hanté encore l'endroit et qu'il ne fallait absolument pas le réveiller. Cependant, les deux garçons ne connaissaient pas ces histoires-là.
Valentin, face à la porte du manoir, fut pris d'un frisson de panique. Mais bon, il se devait de pénétrer les lieux pour sauvegarder son amitié avec Tom.
Il ouvrit dont la porte et pénétra directement dans un hall aux allures, froides, gotiques et sombres. Valentin fut pris d'un mouvement de panique. Il s'agenouilla par terre et du mettre quelques instants avant de se reprendre de cet effroi.
– Allez, je dois le faire. Je ne dois pas avoir peur, murmura-t-il à lui-même.
Dans ce hall, un grand escalier, lui aussi d'un ton glaçant, se dressait pour mener aux étages supérieurs.
Le garçon s'avança et commença son ascension. Mais alors qu'il venait tout juste d'atteindre le premier palier, il entendit la porte du manoir, qu'il n'avait pas fermé, se claquer dans un énorme vacarme. Ce n'est que le vent, pensa t'il pour se rassurer. Il n'y avait pas de raison qu'il panique. Il fallait juste qu'il récupère le frisbee de son ami et qu'il quitte cette maison au plus vite. Rien ne devrait lui arrivait durant ce cours laps de temps. Mais son instinct n'était pas de son avis. Il lui hurlait de quitter les lieux.
Valentin, malgré sa torpeur, parvint à atteindre la pièce où le frisbee était censé être tombé. Mais il ne trouva rien, rien de chez rien ! Il avait beau cherché, il n'y avait aucune trace de l'objet de son ami. Soudain, alors qu'il était dos à la porte, une voix s'exclama derrière lui :
– Ne cherche plus Valou ! Je l'ai trouvé !
Le garçon sursauta de terreur et se retourna brusquement. Il se retrouva face à une femme qui tenait dans sa main le fameux frisbee. Elle portait de hauts talons noirs, un blouson en cuir d'une couleur encre et un jean dans le même ton que le reste de ses vêtements. Valentin la reconnut immédiatement, c'était sa cousine. La plus grande de toutes. Elle avait vingt-et-un ans et était en premier année de son master de géographie.
Valentin fut pris d'un immense soulagement que sa cousine est retrouvée le frisbee. Il était aussi content qu'elle soit la. Cependant, une question tournait dans sa tête. Sa cousine était normalement en cours, qu'est-ce qu'elle faisait là, à lui tendre l'objet de son ami dont elle ne devait même pas être au courant qu'ils l'avaient perdu.
– Allez ! Viens dans mes bras mon Valou.
Le garçon la fixa droit dans les yeux. Il voulait suivre l'ordre mais il avait un mauvais pressentiment, son instinct lui criait qu'il était en danger.
– Non ! s'exclama-t-il. Tu n'es pas ma cousine ! Je ne sais pas qui tu es mais n'approche pas !
– Mais non... Arrête de dire des bêtises ! Et viens plutôt saluer ta cousine !
– Tu n'es pas censé être là ! Et comment sais-tu que je cherchais le frisbee ?
– Tu es bien perspicace mon ami ! Mais je vais devoir arrête de jouer ! Viens saluer ta cousine !
Le ton n'était plus du tout sympathique. Valentin l'avait ressenti, il devait fuir. Il se précipita au fond de la pièce près de la fenêtre. Il n'avait aucune issus de secours. Il ne savait même pas ce que cette créature lui voulait.
– Tu oses faire ta canaille et manquer de respect à ta cousine !
– Tu ne sais même pas comment elle s'appelle ! Alors ferme là !
La femme se tut quelques minutes avant qu'elle ne ricane puis elle cracha :
– Tu es plus intelligent que je ne le pensais. Les enfants de votre temps ont bien évolué !
Valentin hurla de terreur ! Il n'avait aucune échappatoire même pas une fenêtre de sortie ou même un moyen de rebrousser chemin.
– Cette peur ! ...continue ! Aller donne-moi faim. Depuis trop longtemps que je n'ai pas mangé ni même gouté à la chair humaine !
Le cœur de Valentin s'arrêta un instant de terreur. Il allait mourir, il le savait. Des mains de cette créature, il ne reviendrait jamais ! Sa décision fut prise en un instant. Il ne voulait pas mourir des mains de cette chose. Il se leva d'un bond et se précipita sur la vitre cassé en fermant les yeux.
Alors qu'il pensait ressentir le choc de son corps s'écrasant sur le bitume de la rue, un souffle chaud vint lui titiller les narines. Il rouvrit les yeux et se retrouva nez à nez au visage de sa cousine qui lui souriait glacialement.
– Oh que tu es malin ! Mais je ne vais pas te laisser partir pour si peu. Le jeu est fini et l'heure du festin a sonné !
Et son visage se déforma pour laisser place à une énorme gueule dont des rangés de dents bien aiguisés la décorait. Valentin n'eut pas le temps de pousser un ultime son que la créature lui avait déjà déchiré la tête de son corps. Elle la récupéra et s'enfonça dans un coin de son antre pour la dévorait savoureusement.
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