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6. Un dimanche chez l'ogre (partie 1)

Lorsqu'il émergea de son sommeil, la première pensée de Barne fut qu'il n'était pas chez lui. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas dormi ailleurs que dans son appartement qu'il en fut étonné. C'était un rayon du soleil qui l'avait éveillé, et cela aussi était surprenant pour lui qui, d'ordinaire, n'obéissait qu'aux injonctions de son réveil. Seulement, les vieux volets de la maison de Zarfolk n'offraient qu'une opacité toute relative.

Barne se retourna et constata qu'il était seul. Pourtant, il s'était endormi aux côtés de Pod : la maison de Zarfolk était certes très grande, mais il n'y avait pas assez de chambres pour que chacun dorme dans son propre lit. L'idée de partager son lit avec un gnome qui était encore un parfait inconnu quelques heures plus tôt l'aurait scandalisé, en temps normal... mais il s'était couché épuisé et le lit était particulièrement immense – sans doute taillé pour un ogre –, aussi était-il passé outre.

Il se leva, enfila la robe de chambre bien trop large que Zarfolk lui avait prêtée, et descendit les escaliers grinçants qui menaient au rez-de-chaussée. Il trouva Milia et Amélise qui prenaient leur petit déjeuner à la cuisine.

— Bonjour ! fit Milia d'un air jovial.

— Bien dormi ? renchérit Amélise en scrutant le visage de Barne. La nuit a porté conseil ?

Barne tira la troisième et dernière chaise de la cuisine et s'assit à la table ronde sur laquelle reposaient tasses, assiettes, brioches et autres pots de confiture.

— Plutôt bien dormi, oui, dit-il en évitant soigneusement de répondre à la seconde question. Je suis le dernier debout ?

— Non, répondit Milia, Carmalière dort encore. Une boule de feu, ça épuise, je crois. Pod est dans le salon, il regarde la télé.

— Zarfolk est dans le jardin, termina Amélise, il s'occupe de son potager.

— Un vrai petit dimanche matin de rêve, bucolique et familial, ironisa Barne.

— Exactement, dit Amélise avec un grand sourire. Tu veux un thé ? Une tisane ? Ou un café, peut-être ? On a du...

— Du déca, oui, je sais. Tu m'as proposé exactement la même chose quand je suis passé à la FNT lundi soir. C'est ta façon de saluer ?

— Dis-donc, tu vas pas commencer à me gonfler dès le matin, toi ! répliqua Amélise. Si tu t'es levé du mauvais pied, tu peux retourner te coucher. La question est quand même simple : qu'est-ce que tu bois ?

— Je vais prendre un café, grommela Barne qui n'aimait pas non plus se faire enguirlander dès le matin.

Amélise lui tendit la cafetière. Il attrapa une tasse et la remplit.

— Confiture d'abricots, dit Milia en poussant un petit pot de verre dans sa direction. Du jardin.

Qu'est-ce qu'ils ont tous, se demande Barne, avec leurs produits du jardin ? C'est une mode ou quoi ? Est-ce que c'est de ma faute, moi, si j'habite dans un T2 au deuxième étage ? Est-ce que je dois culpabiliser de ne pas faire pousser du basilic sur le rebord de ma fenêtre ?

Sa mauvaise humeur fut rapidement dissipée par la chaleur du très bon café et par la confiture d'abricot dont il devait bien reconnaître qu'elle était excellente. Ce matin-là lui semblait bien plus sympathique que ceux qu'il passait en général chez lui. Ses relations avec Milia et Amélise n'étaient sans doute pas les meilleures du monde, mais il était indubitablement plus agréable de déjeuner avec elles qu'avec son idiot de miroir enchanté.

— Alors, fit Barne, quel est le programme de la journée ?

— C'est plutôt moi qui devrais te poser cette question, répondit Amélise sans le quitter des yeux.

Il s'en voulut de lui avoir avoué qu'il songeait à se rendre à la police. C'était la fatigue qui avait parlé. Peut-être aussi le simple fait de vouloir se confier à quelqu'un, de vider son sac. Il le regrettait quelque peu, avec le recul.

— Je ne vais rien faire d'idiot, dit-il finalement et il sentit Amélise se détendre.

— Je ne sais pas de quoi vous parlez, dit Milia, mais c'est bien que tu décides de ne rien faire d'idiot. Ça compensera pour ce que tu _dis_ d'idiot, ajouta-t-elle avec un sourire moqueur.

— Je me suis déjà excusé pour mon attaque sur les instit', grogna Barne.

— Allez, ça va, je te taquine, répondit-elle en riant. Tu fais partie de la bande, maintenant, non ?

Barne ne put s'empêcher de sourire à son tour. Il n'aurait pu leur avouer – ni même se l'avouer à lui-même – mais s'il y avait une chose qu'il ne regrettait pas dans son périple, c'était d'avoir rencontré ses compagnons de route. Même s'il n'était pas toujours d'accord avec eux, même s'ils se prenaient parfois le bec, il avait la sensation plaisante d'appartenir à quelque chose. À quelque chose qui avait du sens, quelque chose de plus grand que lui-même, lui qui se noyait chaque jour un peu plus dans la morosité de son « boulot à la con ».

— Hé ! Venez voir ! appela soudain la voix de Pod depuis le salon.

Après avoir échangé des regards incrédules, Milia, Amélise et Barne se levèrent, leurs cafés à la main, et rejoignirent le jeune gnome qui était assis sur un des grands canapés à moitié éventrés du salon. La télévision était allumée, et on y voyait un présentateur de JT déballer son texte d'une voix monocorde, le regard fixé sur la caméra.

— On parle de nous, expliqua Pod.

— _L'attaque qui, je le rappelle, a causé la mort de deux employés de la Bibliothèque Nationale des Prud'Orques, a été menée par un groupuscule terroriste infiltré au sein de la FNT._

— Groupuscule terroriste ?! s'exclama Barne.

— Les enfoirés ! appuya Amélise.

— _Et nous revoyons tout de suite les avis de recherche des suspects, identifiés grâce aux caméras de sécurité de la Bibliothèque._

Le visage du présentateur fut remplacé par quatre avis de recherche indiquant les noms et photographies d'identité de Carmalière, Amélise, Milia et Barne.

— _Les quatre terroristes, originaires de la petite ville de Quantar, sont activement recherchés depuis hier. Ils auraient pris en otage un employé de la Bibliothèque, Pod Faro, dont nous sommes actuellement sans nouvelle._

— Pour le coup, remarqua Barne, ils ont à moitié raison...

— Sans blague ! lança Milia au gnome. T'es un otage, toi, maintenant ?

— C'est pas passé loin, répondit-il en lui faisant un clin d'œil.

— _Nous avons en duplex Soriame Palor, le président de la Fédération Nationale des Travailleurs. Soriame Palor, bonjour._

— _Bonjour._

— _Alors aujourd'hui, la question que se posent tous les téléspectateurs, j'en suis certain, c'est : étiez-vous au courant de ce projet d'attentat ? Je rappelle que trois des quatre terroristes sont des membres actifs de la FNT._

— _Je voudrais tout d'abord rappeler que jusqu'à preuve du contraire, ces quatre personnes sont présumées innocentes. De plus, je connais personnellement Carmalière, qui préside l'antenne locale de la FNT de Quantar et que j'ai rencontrée à plusieurs reprises. C'est une personne intègre et parfaitement équilibrée. Je ne l'imagine pas aller jeter des boules de feu dans des bâtiments publics pour le plaisir._

— _Tout de même_, insista le présentateur, _on parle de deux morts parmi les employés et des dégâts matériels considérables. Est-ce qu'aujourd'hui vous condamnez cette attaque ?_

— _Je n'ai rien à condamner tant que l'enquête est en cours_, répliqua Soriame Palor. _Il y a beaucoup de zones d'ombres et dans le doute, je fais confiance aux membres de la FNT. Pour commencer, il faudrait m'expliquer comment un magicien, une elfe et une fée ont pu accéder à la Bibliothèque sans se faire refouler à l'entrée ! Tout le monde sait que seuls les inertes y sont admis._

— _Soriame Palor, pardon, mais là, vous caricaturez. La Bibliothèque Nationale des Prud'Orques est un bâtiment public ouvert à tous et..._

— _Je vous en prie, ne jouons pas aux ingénus. C'est un secret de polichinelle que les orques refusent l'accès aux êtres magiques. Sauf que cette violence-ci, vous n'en parlez jamais !_

Le présentateur et le président de la FNT se lancèrent dans une joute verbale de plus en plus confuse, se coupant la parole régulièrement et prononçant chaque phrase un peu plus fort que la précédente.

— Ce brave Palor, commenta Carmalière qui avait rejoint le groupe. Il soutiendrait ses amis jusqu'à la mort...

— Vous avez tout entendu ? lui demanda Barne. Nous sommes un _groupuscule terroriste_ !

— Oui. Il n'y a rien de surprenant dans cette rhétorique. Utiliser le vocabulaire du terrorisme leur permet de justifier une riposte parfaitement disproportionnée à notre encontre. Des syndicalistes qui répliquent à des tirs de balle par un sort offensif, ça se défend ; alors que des terroristes qui vont sciemment incendier une Bibliothèque, ça se flingue sans sommation et ça ne fait même pas de vague.

— Mais c'est dégueulasse !

— Bienvenue dans la guerre des classes.

— _Je persiste_, poursuivait Soriame Palor dans le poste de télévision, _si la culpabilité de mes camarades de la FNT est si indiscutable, qu'on nous montre les images des caméras de sécurité. En attendant, pour ma part, ils sont innocents._

— _Merci, Soriame Palor_, dit le journaliste pour conclure l'interview. _Pas de condamnation formelle de votre part, donc, on l'a compris. Retrouvons maintenant notre envoyée spéciale, Galaa Min, qui s'est rendue au bureau du directeur de la BNPO, Ruf Torkan._

Sur l'écran apparurent deux nouveaux visages : celui d'une jeune journaliste humaine et celui, large et anguleux, d'un orque habillé d'un costume qui valait probablement deux mois du salaire de Barne. L'orque avait le crâne dégarni et des cheveux grisonnants sur les côtés. Il avait cette expression à la fois féroce et imposante qui était typique des orques hauts placés.

— _Écoutez_, dit-il d'un ton glacial, _je voudrais d'abord revenir sur cette accusation scandaleuse de Monsieur Palor à notre égard. Je trouve bien malvenu de clamer que la Bibliothèque Nationale des Prud'Orques pratique une discrimination envers les êtres magiques alors même que ce sont précisément des êtres magiques qui y ont perpétré un attentat hier ! La preuve, s'il en était besoin, qu'ils avaient pu entrer sans difficulté. Étant donnés les événements qui ont suivi, on peut d'ailleurs légitimement se poser la question de savoir si ce laxisme vis-à-vis des êtres magiques ne devrait pas justement être corrigé._

— _On entend votre émotion, Monsieur Torkan_, commenta la jeune Galaa. _Quel est aujourd'hui le ressenti des employés de la Bibliothèque ? On imagine qu'il faudra pas mal de temps pour effacer le traumatisme._

— Le traumatisme ! s'écria Barne. Ils nous ont tiré dessus !

— Chut, fit Milia qui voulait écouter la suite.

— _Bien sûr. La perte de deux estimés agents de sécurité va laisser des traces. On a bien entendu accordé plusieurs jours de repos à certains de nos employés les plus proches des victimes..._

— Grand prince... murmura Carmalière.

— _... et nous avons ouvert une cellule psychologique pour les autres. Au-delà de la portée dramatique de l'événement, c'est le fondement même de notre démocratie qui est attaqué lorsqu'on s'en prend à un édifice public ! Qui plus est à une bibliothèque !_

— _Justement_, reprit Galaa, _parlons un peu de cette attaque. Que cherchaient ces terroristes à travers cet attentat ? Aviez-vous reçu des menaces auparavant ?_

— _L'institution des Prud'Orques, en tant que garante de la justice du travail, est constamment l'objet de menace de la part de groupuscules syndicalistes crypto-terroristes. Nous avons visiblement affaire à une organisation elfo-gauchiste dont le but assumé est de mettre le monde du travail à feu et à sang : cette attaque odieuse en est la preuve et elle ne sera pas oubliée. Je trouve par ailleurs très révélateur que Monsieur Palor refuse de la condamner, ce qui en dit long sur l'éthique des membres de la FNT en général. J'espère qu'il serait capable d'assumer ses propos devant les familles des deux agents de sécurité qui ont péri dans ce..._

— Très bien, fit Carmalière, ça suffit.

— J'éteins ? demanda Pod.

— S'il te plaît, oui.

— On a mauvaise conscience ? railla Barne. Pas envie de voir l'interview des familles éplorées des deux gobelins que vous avez tués ?

— Mon cher Barne, tu serais sympathique d'arrêter tes provocations idiotes. Tu sais aussi bien que moi que nous étions en légitime défense. Est-ce que ça me rend pour autant heureuse d'avoir tué deux êtres vivants probablement bien plus intègres que leurs salopards de chefs ? Bien sûr que non. Ces deux morts me hanteront chaque jour de ma vie. Je n'ai pas besoin de voir leurs femmes et leurs enfants pleurer pour cela. En huit siècles de lutte, je peux t'assurer que j'ai déjà eu du sang sur les mains, et parfois un sang bien moins facile à assumer que celui de ces deux gobelins.

— Si vous cherchez à attirer ma compassion en m'avouant que vous êtes un meurtrier de masse, vous m'avez mal cerné, Carmalière.

— Je ne cherche rien du tout. J'aimerais juste que tu cesses de décharger ta mauvaise conscience – oui, la tienne ! – sur moi. Parce que si je n'avais pas tué ces deux gobelins, _nous_ aurions des tombes à nos noms aujourd'hui. Considérés comme des terroristes abattus pendant une tentative d'attentat et sans aucune chance de laver notre honneur, puisque nous serions morts.

Barne soutint le regard sévère de la magicienne. En vérité, il ne savait pas exactement pourquoi il continuait à attaquer Carmalière alors qu'il était à peu près d'accord avec iel sur la situation... Peut-être était-ce sa façon de sembler si désinvolte face à la mort, surtout face à celles des autres, qui mettait Barne mal à l'aise.

— Ça se défend, finit-il par dire. Vous pensez sincèrement que nous avons une chance de « laver notre honneur » ?

— En tout cas, nous avons tout intérêt à essayer. Si ce n'est pour l'honneur, au moins pour l'aspect légal de la chose : je n'ai pas plus envie que toi de passer le reste de mes jours en prison.

— Ça m'a l'air quand même mal parti, fit sombrement Amélise. L'intégralité des grands médias se range du côté des orques, sans grande surprise. L'opinion suivra. Qui écoutera une bande de syndicalistes un peu... _borderline_ sur les lois ? Sans aller jusqu'au meurtre, nous avons tous un passif, ici. Ajoutons à cela l'image passablement dégradée des syndicats auprès de la population...

— On n'écoutera sans doute pas une bande de syndicalistes excités, argumenta Carmalière, comme tu le dis. Par contre, une compagnie de héros victorieux brandissant l'Épée des Serfs...

— Oh ce n'est pas vrai, s'exclama Barne, vous n'allez pas recommencer avec ce foutu bout de métal ?

— Eh bien si, mon très cher Barne, je compte bien recommencer autant de fois qu'il le faudra. Au-delà de l'intérêt général évident qu'il y a à se procurer cet objet, nous pourrions en profiter pour tirer notre épingle du jeu, si j'ose dire. Avec un peu de finesse et un certain art de la narration, l'incident de la Bibliothèque pourra être expliqué comme la première embûche d'une longue série de péripéties qui nous aura mené à dérober un objet légendaire des griffes des orques. Imagine seulement la chute brutale de l'image des orques – déjà pas fameuse – si les gens apprennent qu'ils cachaient jalousement ce symbole de la lutte contre l'oppression, et ce depuis des siècles !

— Là c'est sûr, fit Milia, songeuse, ça pourrait pas mal changer la donne dans l'opinion publique... redorer l'image des syndicats et saper une bonne fois pour toute l'autorité des orques. Oh, et nous éviter la taule dans la foulée. Que demander de plus ?

— Arrêter de se faire des illusions ? dit Barne. Vous avez tous la folie des grandeurs, ma parole ! Dans l'hypothèse où nous ne nous ferions pas tuer dans le processus, rien ne nous prouve que récupérer l'Épée nous assurerait une quelconque amnistie, comme par...

— Magie ? l'interrompit Carmalière. Mais c'est exactement ce que c'est : un objet magique. Ne sous-estime pas la puissance des légendes et des aventures dans l'imaginaire collectif : dans notre situation, nous devons nous accrocher à chaque espoir, à chaque opportunité. L'Épée des Serfs représente un espoir bien plus fort que ceux qui contrebalancent habituellement les situations difficiles. C'est même la plus formidable opportunité dont nous aurions pu rêver.

— Et vous savez comment la récupérer ? demanda soudain Pod qui n'avait jusqu'ici pas participé à la conversation.

Barne regarda le jeune gnome. Il était frappé par la flamme qui semblait s'être allumée dans le regard de Pod depuis que Carmalière avait mentionné l'Épée des Serfs, la veille. Comme si, derrière le visage impassible du petit stagiaire bien rangé, aux ordres, il y avait toujours eu un révolutionnaire qui sommeillait : une âme dormante et résignée qui n'attendait qu'une brèche, qu'une occasion pour basculer, pour se lancer à cor et à cri dans un mouvement de révolte.

Avec une certaine mélancolie, Barne songea que, si tout cela lui était arrivé quinze ou vingt ans plus tôt, lorsqu'il avait l'âge de Pod, il aurait sans doute réagi de la même manière. Lui aussi avait eu des rêves, des idéaux. Sans doute pas ceux de Carmalière, mais une volonté de changer les choses, d'améliorer la société... N'était-ce pas la motivation profonde de chaque jeune personne qui débute sa vie d'adulte ? Avant que le temps ne fasse son effet, que le poids des structures ne l'enchaîne, progressivement ; avant que les désillusions ne sapent sa volonté, petit à petit.

Il remarqua à peine lorsque Carmalière invita ses camarades à prendre place autour de la grande table de la salle à manger pour leur expliquer ce qu'il avait découvert en étudiant l'audit de sécurité de l'Épée des Serfs. Barne se sentait à une bifurcation dans le cours de sa vie. Il pouvait choisir de rester fidèle à lui-même : assumer ses actes dignement, se rendre à la justice et faire face aux conséquences. Ou faire le grand saut : suivre la compagnie dans cette aventure, peut-être la dernière. Trouver en lui un peu de l'ardeur du jeune Pod ; un peu de la folie d'Amélise, de l'entrain de Milia.

Sans savoir pourquoi, il se mit soudain à penser à Mélindel, son ex-femme. Qu'aurait-elle dit, si elle avait été à ses côtés ? Elle lui aurait conseillé de suivre Carmalière, bien sûr. Peut-être aurait-elle elle-même rejoint la compagnie, débordant de cet enthousiasme qui avait égayé les journées de Barne pendant de si longues années.

Il chassa cette pensée et se dirigea vers le jardin. Les autres, plongés dans une conversation animée, ne le remarquèrent pas. Il se dit qu'il était d'une humeur d'ogre et que, dans ce contexte, Zarfolk serait sans doute de meilleure compagnie pour lui.

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