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Chapitre 9

Bhohort avait encore poussé Idill dans ses retranchements. Mais il profita d'être séparé des femmes pour en savoir plus sur le guerrier. Il y avait des zones d'ombres dans sa propre vie, mais le plus jeune en avait lui aussi.

Il observa le jeune homme, essayant de parler malgré sa bouche pâteuse. Il passait constamment sa langue contre son palais pour terminer sa course sur sa lèvre supérieure.

Bhohort n'avait plus qu'une envie, lui attraper ce muscle qui ne faisait que le provoquer. Mais il se refréna à temps quand Idill put enfin parler. Celui ouvrit enfin les yeux et il fixa un point à l'horizon.

- Je suis né dans une famille aimante. Mon père était un grand alchimiste, ma mère, une douce femme, abandonna son poste de soigneur auprès de l'Alliance pour s'occuper exclusivement de moi. J'étais un enfant désiré.

Il s'arrêta quelques instant cherchant ses mots pour continuer.

- Quand je fus assez grand, mes parents entreprirent un long voyage à travers le royaume de l'Est, à la recherche d'artefact en tout genre. Mon père avait la passion pour les objets magiques. Du nord au sud, nous grappillâmes le moindre indice pour trouver des trésors. Un jour mes parents entendirent parler de l'autre continent, Kalimdor et de ses puissants artefacts. Nous avons laissé derrière nous notre foyer, pour aller sur cette nouvelle terre pleine de promesse. Là bas, nous fîmes connaissance avec les Elfes de la Nuit. A l'époque, ils ne faisaient pas encore parti de l'Alliance, mais ils nous ont accueilli les bras ouvertes. Nous avons séjourné quelques temps à Darnassus, avant d'aller à Auberdine. C'est dans ce petit village que j'ai fait connaissance de Doucenuit.

- Alors vous êtes des amis d'enfance en quelque sort ? demanda Bhohort

- Presque, Disons qu'elle m'a pris sous son aile, nous avons plus de 450 ans de différence elle et moi, même si elle est considérée comme très jeune auprès des siens...

- 450 ?! Elle est bien conservée, la vilaine...plaisanta Bhohort.

Idill donna un grand coup de coudre dans ses cotes, sans effet, puisqu'il était protégé par son armure. Le jeune poursuivit son histoire :

- Doucenuit donc... m'avait invité  à écouter les enseignements des Elfes de la nuit spécialisés dans certains domaines tel que la faune et la flore, la survie en milieu hostile, la pêche mais aussi la cuisine. Pendant ce temps, ma mère et mon père était à la recherche d'indice sur de vieux artefacts. Mon père fit une découverte sur un lieu appelé le Glaive du Maitre. Pour se rapprocher de ce lieu, nous sommes descendus jusqu'au bosquet des Ancien. Là bas, Onu, un Ancien du savoir, supplia mon père de ne pas s'approcher de cet endroit. Mais mon père n'en fit qu'à sa tête et passa outre les avertissements de l'Ancien. Il nous emmena, ma mère et moi, jusqu'au Glaive du maitre. Quand nous sommes arrivés sur place, Nous découvrîmes que des fouilles avaient été entamé, mais qu'elles avaient été également abandonné. Mes parents installèrent un petit campement, et commencèrent à travailler sur l'excavation du lieu. Après plusieurs jours de recherche, mon père trouva un très vieux grimoire. Et...

Bhohort sentit Idill défaillir. Il se métamorphosa en humain,  attrapa sa main, et monta sa température corporelle pour que celle ci soit supportable .

- J'ai l'impression que le drame n'est pas loin, dit il avec prudence.

Les larmes tombèrent sur leurs mains. Idill sanglotait en silence. Bhohort le surpris glisser ses doigts entre les siens. Il le laissa faire, presque heureux d'avoir un geste d'affection de la part du guerrier.

- J'ai... Ces images qui me reviennent parfois, où je vois mon père pris de folie, lisant ce grimoire maudit. Et ma mère s'opposant à lui, essayant de me protéger...

Plus Idill parlait, plus il serait ses  doigts contre la main de Bhohort.

- J'étais trop jeune pour faire quoi que ce soit... Ma mère retarda les attaques de mon père comme elle le put, mais mon père avait trouvé une dague dans ses investigations, une dague corrompue, qu'il planta plusieurs fois dans le corps de ma mère. Elle s'écroula sous mes yeux et j'étais à la merci de sa folie... Alors qu'il allait m'enfoncer la lame en mon sein, une flèche fut décoché et alla se loger en pleine tête. Hélas, et ce malgré la flèche,  mon père eut un dernier geste à mon encontre. Sa main dérapa sur mon torse et m'infligea la fameuse blessure que vous avez vu, avant de tomber sur moi, mort.

Bhohort ne disait plus rien. Il regretta presque d'avoir insister pour avoir le fin mot de cette histoire.  Idill se mit à rire de démence avant de reprendre :

- Trois jours,  j'étais resté dans le coma trois jours. Et quand je me suis réveillé enfin, allongé dans un lit à Darnassus, les elfes m'annoncèrent que j'étais orphelin mais qu'en plus j'étais atteint d'une malédiction .

- Je suis désolé, vraiment.

Bhohort était sincère. Il ne s'était pas imaginé qu'Idill avait perdu ses parents si brutalement. Encore moins qu'il portait lui aussi une malédiction.

- Vous n'y pouvez rien monsieur Bhohort, vous le savez maintenant pourquoi ma blessure n'est pas soignable. La lame corrompue m'a infligé plus de dégâts qu'une simple dague. De temps en temps la douleur revient à la charge. Et... lors de cet attaque, l'affliction de mon entaille s'est réveillée subitement face à cette ombre étrange. J'ai pris sur moi, je ne voulais pas vous inquiéter.

- Idill, pourquoi ne pas en avoir parler plutôt?

- Nous avons tous des croix à porter, vous avez les vôtres, j'ai les miennes...

Le chevalier fit la moue, pendant que le guerrier se remettait doucement de son histoire. De blême, il commença à reprendre des couleurs au niveau du visage.

Bhohort stoppa l'animal subitement.

- Mais qu'est-ce que vous faites? Pourquoi arrêtez vous notre monture?

Bhohort effleura le visage d'Idill, qui frissonnait sous la légère caresse. Il lui attrapa le menton, le tournant vers son visage, et admira les yeux verts encore embrumés de larmes.

- Tu es très courageux,  lâcha le chevalier

- Je ne sais pas, je ne pense pas face à vous, monsieur... murmura le guerrier.

Bhohort hésita quelques secondes. Des grognements de sa goule dans son esprit, lui polluaient ses pensées. Il essaya de la chasser de sa tête, suppliant d'arrêter son manège face à la découverte d'un lieu. Quand cette dernière stoppa enfin, il put revenir à l'instant présent.

- Je suis sincère. Tu as survécu à un terrible drame. J'étais loin d'imaginer une telle chose te concernant, répondit Bhohort.

Puis il craqua, il se pencha vers les lèvres fines du guerrier, prêt à lui donner un vrai baiser. A quelques centimètres l'un de l'autre, Idill ferma les yeux, presque apeuré par la suite des événements. Bhohort sentait son souffle chaud et saccadé. Il profita de ce moment exquis, où se mêlait tension, désir, et peur, quand soudain, Doucenuit cria dans leur direction :

- Nous avons trouvé quelque chose à l'avant, venez!

Bhohort leva les yeux vers la voleuse, qui de loin, semblait être satisfaite de les avoir interrompus. Il pestait dans sa barbiche, libéra le menton d'Idill, puis se releva afin de faire avancer leur monture.

Le guerrier ouvrit les yeux, surpris de la reprise de la marche de leur monture.

- Ton elfe est prête à tout pour nous séparer, grogna le chevalier.

Idill ne répondit pas. Il préféra tourner la tête vers son amie qui effectuait de grands gestes à leurs attentions.

- De votre point de vue, elle est peut être un obstacle, mais pour moi, elle est ma gardienne...

- Elle n'était pas obligée de nous interrompre. Je le savais d'avance qu'elles avaient trouvé quelque chose. Je suis connecté avec ma goule. Elle est à l'avant. Elle m'a averti.

Il entendit alors un petit rire étouffé, puis deux émeraude l'épier. Bhohort soupira, et préféra effacer de sa mémoire la tentative avortée d'un baiser sincère pour son petit guerrier.


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