chapitre 5 convalescence
Les brumes matinales sur Nageperle était un plaisir que Maitre Mohen adorait par dessus tout. Le moment où il pouvait cueillir au petit matin, la rosée nécessaire pour certaines préparations de ses potions. Mais hélas pour lui, cela faisait sept jour qu'il n'était pas sorti de la chambre du fiévreux.
Encore une journée qui se levait sans qu'il puisse faire quoi que se soit. Il avait dit qu'il veillerait sur ce jeune homme, ayant toute confiance dans ses mixtures qu'il lui prescrivait. Mais hélas les humains ne semblaient pas avoir la même constitution que les Jinyu. Et l'infection de ce petit guerrier lui donnait du fils à retordre.
Shin-aï avait insisté auprès de lui pour qu'il le prenne en charge tout du long de sa guérison, il avait alors accepté, avec regrets maintenant. Si l'homme ne se réveillerait aujourd'hui, toute sa réserve de plante bienfaisantes et de champignons aux vertus improbables allaient manquer d'ici peu. Et Maitre Mohen n'aurait plus rien pour soigner les habitants de la ville.
Il le regarda dormir d'un sommeil plus que profond. La fièvre était enfin descendu mais le jeune roux ne se réveillait pas, à son grand désespoir.
Alors qu'il s'était levé pour embaumer la pièce d'une diffusion de plante aidant à la guérison, il entendit gémir le guerrier. Il se précipita sur lui pour voir ce qu'il en était.
Le jeune homme semblait se débattre avec ses draps. Un cauchemar ? Une douleur ? Mohen n'en savait. Il prit le parti de lui parler.
- Il ne faut pas que vous vous agitez ainsi. Vous allez vous rendre encore plus malade.
Deux perles vertes apparurent dans la pénombre de la chambre. Enfin le jeune malade se réveillait. Clignant des paupières, sûrement pour supporter la lumière du matin qui pointait son bout de rayon.
Il se releva avec difficulté et ne semblait point écouter les conseils avisés du vieux Jinyu .
- Qu'est-ce que je viens de dire... ne vous agitez pas ainsi. Vous êtes faible et désorienté.
- Où est Bhohort ?
Furent ses premiers mots. Même pas un merci pour les soins prodigués.
- Si vous parlez de cet individu dont la patience n'est pas sa vertu, il est en mission...
Le jeune Idill cligna des yeux encore plus rapidement, avant de réaliser les mots du maître.
- Où ?? Je dois le rejoindre je suis son partenaire...
Il descendit bien trop vite du lit, et s'arrêta d'un seul coup. Il se tint la tête et gémit quelques mots incompréhensibles.
Alors le vieux maître Mohen le repoussa dans sur son lit.
- Vous êtes têtu, reposez vous ... vous sortez à peine d'une infection qui m'a causé du souci pour vous, et vous, vous ne pensez qu'à rejoindre ce... loup.
- worgen. C'est un worgen, il est doué d'une intelligence, c'est un humain. Ne le comparez pas comme une bête. Ou un monstre...
Le silence retomba après le mots d'Idill.
- Je n'ai jamais parlé de monstre, nous avons bien vu qu'il tenait à vous, simplement la patience n'est pas sa première vertu.
Idill regarda le vieux maître préparant une mixture puis se mit à glousser. Il est vrai que Bhohort n'était pas quelqu'un de très patient, mais il avait d'autres qualités à ses yeux.
D'un coup une coupe se présenta devant lui.
- Buvez ceci , et reposez vous. Je préviendrai votre chef de votre état de santé. Il viendra vous voir, sûrement pour vous expliquer.
A contre cœur Idill but la mixture, puis se laissa tomber dans le lit. Il soupira en regardant de sa petite fenêtre le paysage de la Pandarie.
Le rythme des bambous se courbant sous le vent le tranquillisa, puis sans se rendre compte, il glissa de nouveau dans un sommeil profond.
C'est le bruit de pas qui le réveilla quelques heures plus tard. Encore dans le flou, il cru voir son compagnon worgen.
- Bhohort ?
- Bhohort est encore en mission, répondit une voix plus tranché
Idill se révéla et vit celui qui a présent veillait sur lui.
- Amiral ! Je... se précipita le guerrier
- Tout va bien champion, ne nous formalisons pas, vous m'avez sauvez la vie, et bien failli perdre la vôtre. Le vieux maître m'a prévenu de votre état amélioré. Et je suis venu.
- Le maître ?
- le vieux Jinyu qui vous a soigné
- je vois... combien de temps suis je dans cet état ?
- 8 jours, on peut dire que vous nous avez causé des soucis...
Idill abaissa la voix pour demander alors :
- Depuis combien de temps est il en mission ?
L'amiral se lissa la moustache en signe de réflexion.
- Quatre jours. Sans nouvelle. Mais sa mission était importante et urgente. Si nous avions du attendre votre réveil, les choses se seraient encore plus compliquées. Votre compagnon d'arme reviendra sûrement. Vous, en attendant j'ai une mission à vous confier, de la plus haute importance.
- Comment cela ?
- Il semblerait que vous ayez parmi ces hommes poissons une certaine côte. Il faut nous en servir à notre avantage. Parlez avec eux, construisez une relation de confiance, ainsi nous pourrions peut-être en tirer partie plus tard, quand nous aurons besoin d'hommes sur le terrain.
Idill ne répondit point à l'ordre de mission. Mais il fit un amer constat. A chaque que l'Alliance, tout comme la Horde, alliait un nouveau peuple dans ses rangs, ces derniers étaient souvent pris pour de la chair à canon. Les jinyu ne feront pas exception.
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