TW !! si vous êtes sensibles, lisez pas 💗

i looked at you and i see nothing

dis, tu te rappelles quand on dansait tout les deux le soir sur des chansons des années 90
tes mains s'approchaient de mon corps (cœur) pour faire naître un sourire sur mes lèvres
elles s'approchaient pour me faire danser et non pas pour frapper mon visage.

dis, tu te rappelles quand tu me faisais découvrir des musiques,
et que je te faisais découvrir les miennes.
maintenant, tu danses avec elle sur les miennes,
et je pleure sur les tiennes.

dis, tu te rappelles quand je dormais à côté de toi,
ma tête sur ton torse et que je me disais qu'avec toi, rien ne pourrais m'arriver et que j'étais en sécurité de tout les hommes qui pourraient me faire du mal.
pourtant, maintenant, c'est vers eux que je cours dès que tu t'énerves un peu trop.

dis, tu te rappelles quand on marchait dans la rue la nuit, tout les deux.
parfois, j'y retourne, même heure, mêmes routes mais seule.
des fois, j'aimerais partir un peu plus loin que la veille, pour que je te manque.
peut-être que ça te fera réaliser à quel point je suis précieuse pour toi ?
à moins que je ne le sois juste pas et tu sais quoi ? ça ne m'étonnerait pas.

dis, tu te rappelles quand tu me taquinais ?
tu me disais des blagues pas drôles à longueur de journée, je faisais genre que ça me faisait pas rire mais j'aimais bien ça.
j'aurais préféré que tu ne remplaces pas ça par des insultes, ça fait un peu mal.

dis, tu te rappelles quand tu me répétais à longueur de journée que j'étais la plus jolie fille à tes yeux ?
maintenant, c'est des vieux ou des garçons qui veulent jouer avec moi qui me le disent. et je m'en contente.
parce que je me dis « quand papa me le disait, il était sincère ».
à moins que tu ne le sois pas ?
de toute façon, maintenant c'est elle la
plus jolie fille à tes yeux.

dis, tu te rappelles quand on avait vu ce film sur les pères absents et que tu m'avais dit que tu serais toujours là pour moi ?
je te croyais sur parole et j'étais tellement heureuse parce que je savais que c'était rare. en fait, t'es toujours là, tu pars jamais vraiment et c'est ça le problème. parce que je te laisse revenir à chaque fois. t'es mon papa, après tout.

dis, tu te rappelles quand tu disais que je te ressemblais ?
ah oui, je te ressemble pour sûr. même colère, même empathie même cerveau, même cœur, même sourire, même démarche.
la seule différence entre toi et moi, c'est que je sais aimer.
je sais aimer et tu sais quoi ? c'est grâce à toi. tu m'as appris comment mal aimer, j'ai juste pas reproduis.

dis, tu te rappelles quand tu étais tout mon monde ? j'étais tellement naïve, tellement innocente,
et je donnerais tout pour l'être à nouveau.