Je vous mets ma mini-rédaction en français, ça m'a fait rire XD me jugez pas, j'ai eu littéralement  45 minutes...

Love <33

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Cher Journal,

Je t'écris ces mots alors que je viens de rentrer du tennis. Enfin, je crois.

A vrai dire, je n'ai pas vraiment conscience de mes actions ces derniers temps. Je sais juste que je t'écris car c'est la dernière échappatoire possible à mes pensées. Ces pages sont un exutoire.

Le dernier possible avant de sombrer.

Je n'en peux plus.

Supporter les brimades, les jugements ne sont rien à côté des yeux posés sur moi. Les regards déçus, les regards de haine et de jugement, je peux les ignorer, ce sont ceux de dégoût qui sont insupportables.

S'ils savaient combien je partage leurs sentiments.

Ne vous inquiétez pas. Moi aussi, je me dégoûte.

Tout allait bien, avant.

Je m'en souviens encore, quand je ferme les yeux.

Les cendres de sentiments perdus, qui ont volé en éclats le jour où ces messages ont été postés, partagés et vus par tous en quelques secondes.

Certaines fois, le soir, je m'imagine que je peux remonter le temps. Revenir à une époque plus heureuse, retrouver la joie de vivre qui animait mon cœur, aujourd'hui si désespérément vide.

Je m'accroche à cette chimère, avec l'impression que si je tends les bras, je pourrais la saisir.

Et puis je rouvre les yeux, et je prends conscience que rien ne sera plus pareil.

Et que c'est ma faute.

Alors je dois faire semblant. Comme projetée sur une scène, devant des millions de spectateurs, sans connaître un mot de mon texte. Telle une marionnette désarticulée, coupée de ses fils sans savoir quoi faire.

Alors je me lance, affirmant que tout va bien, le sourire aux lèvres, et je croise les doigts pour que personne ne remarque le trou béant dans ma poitrine.

Le paradoxe m'amuserait presque, au final. Je me vois vivre alors que je me sens morte.

Je ne sais plus vraiment quand ai-je commencé à t'écrire. Peut-être quand le besoin de me confier est devenu si pesant.

De toute manière, je vais devoir m'arrêter. Je sens des gouttes de pluie rouler sur mes joues. Elles vont détruire ces confessions.

Ce qui ne serait peut-être pas plus mal, au final.

Il faut que j'arrête.

Je dois continuer à me taire.

Je voyais les autres comme des personnes insignifiantes. Pour moi, elles ne me concernaient pas.

Je n'avais jamais imaginé qu'elles pourraient me détruire.

C'est décidé. J'arrête d'écrire. Je ne peux pas continuer à me confier.

Je vois de plus en plus d'eau tomber sur ces pages.

Tiens, c'est bizarre, il n'y a aucun nuage...