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J'écris une fanfiction

Coucou ! Petite partie assez spéciale aujourd'hui pour vous parler d'une fanfiction sur laquelle je travaille en ce moment...

Je suis à fond dans mon roman, oui, mais des idées se sont immiscées dans mon cerveau et hop ! j'ai eu envie de commencer une fanfiction Scooby-Doo Mystères Associés.

J'avais déjà en tête une fanfiction sur Miraculous et une autre sur Harry Potter ; la première est bien entamée au niveau de la construction de l'univers et du récit, mais ça reste quelque chose d'assez compliqué, et j'avais besoin de simplicité. J'avais envie de me lancer dans une fanfiction pour que j'écrive un peu plus et sans prise de tête, dans un univers qui me poserait moins de problèmes...

Et puis, j'ai reregardé la série Mystères Associés (elle est incroyable) et j'ai imaginé une fanfiction basée sur les personnages de Scooby-Doo que l'on aime tant ! Après un petit temps de réflexion, j'ai commencé à l'écrire et je suis plutôt satisfaite de mon prologue et de mon premier chapitre. Au final, ça va être un projet assez compliqué également car l'histoire est assez poussée et je veux bien travailler sur la psychologie des personnages, etc... Mais étrangement, elle me paraît plus accessible et elle me donne extrêmement envie.

Alors, c'est un peu le projet « à côté », celui sur lequel je travaille lorsque je ne suis pas sur mon roman. Et ça me fait du bien ! Je veux l'écrire entièrement avant de la poster (et je vous avoue que je ne l'imagine pas très longue, mais en même temps, je sais que j'ai tendance à m'emballer...) alors ne vous attendez pas à ce qu'elle sorte tout de suite !

Mais j'avais envie de vous en parler, et de savoir si ça vous tente, si vous connaissez cette série, etc... Pas d'inquiétude pour ceux qui ne l'ont pas vue cependant car je ne reprends pas vraiment l'histoire : je reprends les personnages mais tout commence en fait quand Fred, Daphné, Vera, Sammy et Scooby sont enfants et qu'ils se retrouvent séparés à la suite d'un événement tragique.

Les années vont passer et, comme par hasard, ils vont tous se trouver à Crystal Cove lorsqu'un nouveau mystère va faire son apparition ; alors ils vont devoir se parler à nouveau après tout ce temps, s'apprivoiser, enquêter sur leur passé, et sur cette affaire inquiétante !

Tout ce blabla pour quoi ? Parce que j'ai envie de vous partager ici le prologue et le premier chapitre. Ça fait beaucoup dans une partie, mais ce n'est pas grave, vous pouvez très bien stopper votre lecture si c'est trop long et reprendre plus tard 🤣😭

J'ai juste envie d'avoir des avis ; qui sait ? Peut-être que ça peut me motiver encore plus !

Dernière information : cette fanfiction s'appelle « Jusqu'au bout du mystère ».

(Sinon, je vous préviens tout de même que ce n'est pas parce que j'en parle ici que ça va sortir le mois prochain. Il est possible qu'elle ne sorte que dans plusieurs mois – je me connais, malheureusement –, mais j'ai aussi envie de me challenger et de me prouver que je peux être productive, alors peut-être que ça arrivera quand même rapidement – en résumé : je ne sais pas, je ne sais rien, mais je suis excitée par cette histoire donc je vous submerge aujourd'hui dans cette partie 🤣)

Bonne lecture !

PROLOGUE

Seule la lune perçait l’obscurité profonde de ses rayons argentés. Ils baignaient le bord de la falaise et les quelques silhouettes qui s’y tenaient dans une clarté brumeuse, une atmosphère mystérieuse qui semblait contenir bien des secrets. Entre les touffes d’herbe et les cailloux s’élevait une minuscule église en pierre, aussi grise que l’eau déchaînée qui s’écrasait en bas contre la roche. L’église, abîmée par le passage du temps, par les éléments déchaînés, montait vers le ciel comme pour pousser un cri, pour montrer que malgré sa fragilité, elle survivait, elle résistait.

Dans l’ombre de celle-ci, une scène agitée se déroulait, tel un spectacle trop rapide que personne ne suivait, entrecoupé de sanglots, de lumières aveuglantes, et de mots enveloppés de colère. Le véhicule du shérif se trouvait sur les lieux, accompagné d’une ambulance, pour sécuriser les lieux et apaiser les tensions.

À quelques pas de l’ambulance immaculée, quatre enfants se serraient, à la fois déroutés, secoués et choqués par les événements qui s’étaient enchaînés lorsqu’ils s’étaient rendus au bord de la falaise plus tôt dans la soirée.

Les larmes, qui avaient coulé, tapissaient encore les joues, les nez étaient rouges, les membres tremblaient de froid, de soulagement, mais leurs yeux brillaient d’un éclat vif, comme une flamme qu’il était impossible d’éteindre. Le plus grand était un garçon blond, ses vêtements autrefois impeccables tachés de terre et déchirés par les gravas, qui observait l’agitation avec un air de défi sur le visage. Il serrait la main de la fille aux cheveux roux à ses côtés, qui malgré ses mèches malmenées par le vent et le bras qu’elle portait en écharpe, semblait capable de faire ployer tous ceux qui se mettaient sur son passage. Les deux autres membres du groupe échangeaient un contact rassurant et plein de tendresse, la paume du premier sur l’épaule du deuxième, et par ce geste, ils exprimaient tout ce qu’ils ne pouvaient pas se dire. Une autre fille et un autre garçon, l’une avec son carré strict et ses lunettes à montures épaisses, et l’autre avec ses cheveux trop longs et emmêlés qui portait contre lui un chiot au poil ras dont les gémissements inquiets se faisaient avaler par le tumulte ambiant.

Autour d’eux, de multiples ombres se croisaient, se succédaient, se tournaient vers eux, articulaient des paroles volatiles que personne ne saisissait. Les lumières rouge et bleu les aveuglaient, le vent les mordait, la fatigue pesait sur leurs frêles épaules. Ils se repassaient le film des heures qui s’étaient écoulées sans réaliser ce qu’ils avaient vécu, ils revoyaient les traits tirés de leurs parents et leur expression de stupeur qui n’avait pas quitté leur visage depuis qu’ils avaient accouru près de la petite église de Crystal Cove.

Ces quatre enfants n’étaient plus sûrs de rien, et même s’ils essayaient de montrer le contraire, ils devaient avouer qu’ils étaient terrifiés, épuisés, et complètement perdus.

Mais Fred, Daphné, Vera et Sammy savaient tout de même une chose.

Ils savaient qu’ils n’allaient plus jamais se revoir.

Mystères Associés, c’était fini.


*

CHAPITRE UN : FRED

Fred Jones était parfait.

C'était ce qu'on lui avait toujours appris à être, c'était la conduite qu'on lui avait dictée, c'était sa personnalité, et c'était ce qu'il avait besoin d'être.

Son père était le maire de Crystal Cove, un homme important, avec une réputation qui le précédait, un homme aimé ou détesté, qui avait fait de la ville ce qu'elle était aujourd'hui, alors il devait marcher dans ses pas, briller lui aussi par sa prestance, ses actions, son éloquence, et surtout, être à la hauteur pour pouvoir reprendre le flambeau.

Du plus loin qu'il se souvienne, son père l'avait toujours éduqué strictement. Il avait formé son fils à son image, avait donné le meilleur de lui-même, pour que le nom des Jones reste dans les annales, et pour que les habitants de Crystal Cove n'oublient jamais pour qui ils allaient devoir voter aux prochaines élections.

Fred sortit de ses pensées lorsqu'il acheva de boutonner sa chemise. Ses gestes étaient sûrs, machinaux, et rapides, comme à son habitude. Mais ce matin-là, Fred s'était laissé aller à ses divagations, alors il n'avait pas été aussi efficace que les autres jours.

L'immense horloge de métal accrochée au mur lui rappelait vicieusement qu'il était en retard de quelques secondes, par le cliquetis désagréable et répété de la trotteuse, petite aiguille insignifiante mais tellement envahissante, qui dictait chacune de ses actions.

Il passa sa cravate autour de son cou avec habileté, jeta un dernier coup d'œil dans le miroir, et s'élança hors de sa chambre d'un pas vif.

Il était bien décidé à arriver à l'heure.

Son regard ne s'attarda pas sur les murs blancs et froids qui se succédaient jusqu'à la porte en bois brut. Il connaissait les couloirs par cœur. Il connaissait le manoir Jones par cœur.

Et il savait que son père aimait quand tout se passait comme il le désirait.

Alors à neuf heures pile, comme convenu, il toqua trois coups, et pénétra dans le bureau d'une pression sur la poignée dorée.

Face à lui, installé dans son fauteuil de cuir, le maire Jones tenait de multiples documents entre ses mains, qu'il fixait avec concentration, les sourcils froncés, les yeux plissés. Son visage s'illumina lorsqu'il aperçut son fils dans l'embrasure.

— Ah, Fred ! Tu es à l'heure, c'est parfait !

Il reposa ses papiers pour reporter son attention sur Fred, qui referma la porte avant de s'asseoir de l'autre côté du bureau.

— Comme tu le sais, je voulais te voir ce matin, en raison des prochaines élections qui se profilent.

Fred opina et se redressa un peu plus. Il se montrait toujours attentif, et fier, le menton haut et le dos droit. Il n'avait pas le droit à l'erreur, et il savait que son père jugeait chacun de ses gestes. Même si ceux-ci étaient devenus automatiques avec les années, Fred ne pouvait s'empêcher de rester vigilant. Il avait eu tort de se laisser accaparer par ses pensées lorsqu'il se préparait – il avait failli arriver en retard, et il allait se reprocher cet égarement longtemps. Mais il était vrai qu'il lui était impossible de ne pas penser à ce que son père ne cessait de lui répéter : les prochaines élections approchaient et il voulait être réélu.

— Tout va bien sûr se passer comme prévu. Et je pense pouvoir facilement récolter toutes les voix, étant donné que je n'ai qu'un seul et unique adversaire, heureusement inconnu de la population et très peu charismatique, comparé à moi et mon charme naturel...

Fred esquissa un sourire. Il était évident que son père avait toutes les chances de gagner. Robert Devalls, l'autre candidat, ne lui arrivait pas à la cheville, et il n'était pas déjà le maire qui avait amélioré Crystal Cove et qui s'était battu pour développer le tourisme et les activités en tous genres. Il n'était pas déjà connu et apprécié.

— Il y a cette soirée que j'organise pour fêter l'avènement de ces élections mais aussi pour célébrer la fin de mon mandat – même si nous savons tous les deux qu'il va se poursuivre, bien entendu –, et je peux t'informer que chaque détail a été réglé et que tout est prêt pour la fin de la semaine.

Il ponctua son discours de grands gestes de la main et de sourires éclatants qui témoignaient de sa confiance et de sa haute estime de lui-même. Il ne passait jamais inaperçu, il attirait la foule par son tempérament nonchalant et décontracté, mais toujours sérieux et calme. Avec ses lunettes à montures épaisses, ses cheveux noirs coiffés en arrière, et ses costumes impeccables, il était l'homme politique par excellence qui rassurait la population et proposait des idées innovantes ; un modèle, un exemple, une source d'inspiration.

Fred n'avait pas oublié cette soirée. Elle aurait lieu dans la salle de spectacle de la ville, pour tous les habitants, avec un buffet gargantuesque, un concert renversant, et l'apparition publique des deux candidats au poste de maire. Le père de Fred profitait de cette occasion pour se placer une nouvelle fois en pleine lumière, une manière de montrer sa générosité en offrant à tous une fête gratuite et inoubliable, et sa grandeur d'âme en apparaissant aux côtés de Robert Devalls comme un concurrent poli et respectueux pour lequel il importait peu de gagner ou non.

Ce n'était pas exactement la vérité, Fred le savait parfaitement, mais dans ce monde, il fallait préserver les apparences, il fallait mentir, il fallait s'attirer la sympathie des hommes, des femmes, des enfants – il fallait être le meilleur, quel qu'en soit le prix.

— J'ai reçu un message ce matin du groupe qui va se produire sur scène vendredi. Son bus est bien arrivé à Crystal Cove et il faudrait aller s'entretenir avec lui pour être sûr que tout est au point. Nous n'avons pas le droit à l'erreur, ajouta-t-il en crispant la mâchoire pendant une seconde.

L'instant d'après, il avait retrouvé son flegme, et poursuivait ses explications tout en remettant de l'ordre dans les papiers qui jonchaient son bureau.

— Je n'ai pas le temps de faire ça moi-même... Alors j'aimerais que tu y ailles. Pour vérifier que tout est OK, que nous sommes bien d'accord sur l'heure de la prestation, la présence du groupe à la soirée pour signer des autographes... Tu vois ce que je veux dire ?

Fred acquiesça. Ce ne devrait pas être si compliqué... Il échangerait quelques mots avec l'agent du groupe et repartirait aussi rapidement qu'il était arrivé. Une mission accomplie à la perfection.

— Bien sûr. J'y vais de ce pas, répondit-il.

Il quitta son siège après avoir reçu l'approbation de son père, et retourna dans sa chambre pour enfiler une veste. Le printemps ne s'était pas encore complètement installé, l'air était encore frais, mais Fred ne broncha pas lorsqu'il poussa les immenses portes du manoir, traversa le chemin de pierre, et s'engagea dans la rue.

Crystal Cove n'était pas totalement réveillée. Quelques passants flânaient, d'autres faisaient déjà leurs achats dans les multiples boutiques qui bordaient les trottoirs, mais tout était calme, plongé dans une sérénité apaisante que Fred savourait toujours lors de ses sorties matinales. Il aimait cette ambiance. Les discussions discrètes, le ronronnement des automobiles, le chant des oiseaux. Crystal Cove lui apparaissait comme un petit paradis, une ville connue pour ses légendes, ses trésors, et ses fantômes, une ville qui captivait les touristes et laissait une trace chez tous ceux qui la visitait.

Fred plongea une main dans la poche de son pantalon et en sortit une petite plaquette grise. Il détacha une pilule et l'avala sans réfléchir avant de remettre les médicaments à leur place.

Cette prise régulière de ces cachets blancs faisait aussi partie de sa routine, une action solidement ancrée, aussi naturelle que respirer. Il avait commencé lorsque son père le lui avait ordonné à cause des terribles cauchemars qui le réveillaient toutes les nuits dans son enfance. Toujours les mêmes, des images vagues, sombres ; il se voyait sur une falaise, entouré de silhouettes indiscernables, face à des créatures terrifiantes qui s'approchaient de lui en hurlant. Parfois, il tombait et s'écrasait sur les rochers en contrebas, ou alors il s'enfuyait mais sa course ne cessait jamais et il fuyait éternellement dans un labyrinthe de roches, sans pouvoir s'échapper de cette spirale infernale.

Les mots de son père résonnaient encore aujourd'hui dans son esprit. Il fallait se débarrasser de ces cauchemars et de leurs conséquences – crises de panique, paranoïa, angoisses, anxiété – et pour cela, il fallait prendre deux pilules, une le matin et une le soir. Fred n'avait que de vagues souvenirs de cette époque. C'était son père qui lui avait expliqué que cette décision était bénéfique pour lui, et comme il avait confiance en lui, il n'avait jamais remis en question ses paroles. Encore aujourd'hui, il savait au fond de lui que l'enfant qu'il avait été avait souffert en raison de ces terreurs nocturnes, et jamais il n'oublierait de prendre son traitement.

Fred marcha d'un bon pas jusqu'à la salle de concert de la ville. Le bâtiment s'élevait vers le ciel comme une gigantesque arène, surmonté d'innombrables projecteurs que l'on imaginait facilement projeter une lumière vive sur les spectateurs qui se presseraient devant la salle en un mélange de cris d'excitation et de bonheur.

Fred fronça les sourcils à cette pensée. Heureusement qu'il n'allait pas devoir se mêler à cette foule – c'était typiquement tout ce qu'il détestait : l'agitation, les personnes incontrôlables, les situations bruyantes.

Il pénétra dans le premier hall qui débouchait sur trois portes différentes : celle de la salle de concert, avec ses multiples gradins et sa scène gigantesque, celle de la salle secondaire, vide, qui pouvait accueillir des événements en tous genres, dans laquelle un grand buffet serait proposé lors de la soirée du maire, et enfin, celle qui menait à un interminable couloir, accès aux équipements nécessaires, aux appareils électroniques, aux loges, mais aussi à la cour extérieure qui recevait les véhicules de tournée des artistes.

Ce fut la direction que prit Fred, dans l'optique de rejoindre le bus des Hex Girls, le groupe que son père avait choisi de convier à Crystal Cove. Il devait avouer qu'il s'y connaissait peu en musique et que le nom des Hex Girls n'avait jamais atteint ses oreilles jusqu'au jour où son géniteur lui avait appris l'existence de ces chanteuses. Si ses souvenirs étaient exacts, elles étaient quatre, quatre jeunes femmes fantasques, déjantées, rock'n'roll, aux tenues vestimentaires peu conventionnelles et originales, qui interprétaient leurs propres chansons, entre pop et rock, et qui jouissaient d'une renommée mondiale.

Dans son esprit ne gisaient plus que des vestiges du visage de ces femmes, qu'il avait aperçu furtivement lorsqu'il avait dû accrocher des affiches dans la ville, sur demande de son père. Il revoyait vaguement quatre coupes de cheveux différentes, des traits expressifs et charmants, mais rien de très précis. De toute manière, se souvenir d'elles ne faisait pas partie de ses objectifs. Il était seulement présent en tant que passerelle entre le groupe de musique et le maire, et Fred ne quittait jamais le rôle qu'on lui attribuait.

La cour se dévoila après quelques secondes de marche. Sol bétonné, plantes grimpantes, large espace pour positionner plusieurs véhicules, ensemble de canapés en rotin pour que les artistes se reposent, dans un coin. Une zone aménagée et agréable, dans l'optique d'attirer les musiciens, les chanteurs, les prestidigitateurs – n'importe qui, tant qu'il faisait venir les spectateurs et les touristes.

Fred se sentit presque écrasé par la présence imposante du bus des Hex Girls qui s'étendait dans toute sa longueur. À l'intérieur, il devinait sans peine des chambres, une salle d'eau, sûrement même une salle de répétition ; tout ce qui était nécessaire pour le bien-être des artistes et leur confort durant leur tournée intense et épuisante.

Il n'avait aucune idée de ce à quoi ressemblait l'agent des Hex Girls. Il ne connaissait même pas le nom de celui-ci ni celui des autres personnes qui étaient responsables de leur carrière. Mais Fred ne baissait jamais les bras à la première difficulté.

Il s'aventura dans la cour à la recherche de celui ou celle qui pourrait le guider et lui fournir les renseignements dont il avait besoin. Seulement, aucun homme ni aucune femme ne se présenta à lui. Il eut la présence d'esprit de se dire que le personnel se trouvait probablement à l'intérieur de la salle de concert, mais avant d'y retourner, son attention fut accaparée par une voix qui provenait du bus. Intrigué malgré lui, il s'en approcha, et à quelques mètres de la porte, se figea. La voix était presque un murmure. Mélodieuse, sublime, envoûtante, elle s'envolait jusqu'à ses tympans qui savouraient la chanson interprétée par la jeune femme au talent considérable.

Fred cligna des paupières pour se reprendre. Il n'était pas ici pour écouter en avant-première le concert. Oui, la musique lui plaisait, oui, il aurait pu rester derrière cette porte jusqu'à la fin de la chanson – une réflexion aussi surprenante qu'agréable –, mais non, il ne pouvait pas. Il avait des obligations.

Fred esquissa un mouvement pour rebrousser chemin au moment où la musique explosa dans l'habitacle, en écho avec la voix qui s'éleva avec puissance, comme pour renverser le monde entier. Fred reconnut les notes d'une guitare électrique, sentit son cœur s'emballer face à cette performance extraordinaire, son pied battre le rythme contre le sol, ses yeux pétiller. C'était grandiose, magique, dépaysant.

Fred n'avait jamais entendu une telle chanson. Il n'avait d'ailleurs jamais vraiment écouté de musique, débordé qu'il était par ses cours particuliers, ses allers-retours dans Crystal Cove, les missions que lui donnait son père... Et c'était là, aujourd'hui, après tant d'années, qu'il découvrait à quel point c'était une expérience indescriptible.

Il resta quelques secondes – ou quelques minutes – immobile, fasciné, émerveillé, transporté comme jamais il ne l'avait été. Ses paupières se fermèrent, sa poitrine se souleva, il se laissa bercer. C'était plus fort que lui. La musique...

Puis, tout s'arrêta. La chanson se termina, les dernières notes s'évaporèrent. Fred eut la sensation qu'une vague glacée s'abattait sur lui. Il sortit de sa transe, secoua chacun de ses membres comme pour s'assurer qu'il était de nouveau plongé dans la réalité. C'en était presque douloureux.

Ses pensées se remirent en ordre, il retrouva son sang-froid, les souvenirs de la bouffée de chaleur qui avait empli sa poitrine s'estompèrent.

Il redevenait Fred Jones, le jeune homme qui ne se laissait pas déstabiliser par une simple petite chanson et qui faisait ce que son père lui demandait. Le jeune homme qui ne se laissait pas distraire et qui avançait tout droit.

Il se remit en marche avec pour objectif d'enfin trouver quelqu'un qui pourrait s'entretenir avec lui. Il voulait en finir rapidement et rentrer chez lui. Rien de plus, rien de moins.

— Excusez-moi ?

La question le troubla à peine. Il se retourna poliment, légèrement intrigué, même s'il devinait facilement qui se trouvait derrière lui. Ce devait être la chanteuse qu'il avait entendue, une des membres des Hex Girls, qui s'était extirpée du bus pour prendre l'air et qui était tombée sur lui – un inconnu qui n'avait aucun droit de se trouver ici, selon elle.

Ce qu'il aperçut en premier, ce fut son immense queue de cheval rousse qui surmontait son crâne et descendait jusque dans son dos. Il s'entreprit de la détailler, s'attarda d'abord sur ses vêtements, étonnamment simples, composés d'une jupe noire et d'un tee-shirt de la même couleur, une tenue agrémentée de plusieurs bijoux, et de bottines cloutées ; puis sur son visage qui accapara bien vite toute son attention. Il croisa son regard, et ce fut comme si le sol se dérobait sous ses pieds. Il faillit laisser échapper une exclamation de surprise, soudainement submergé par une sensation étrange au creux de son estomac.

La jeune femme avait des traits séduisants, mis en valeur par une légère touche de maquillage, un visage presque pâle, sublimé par ses yeux soulignés d'un épais trait noir, des yeux que Fred ne put s'empêcher de contempler.

Ces deux pupilles sombres qui le dévisageaient le clouèrent sur place. Il se sentait hypnotisé, attiré comme un papillon vers la lumière, désorienté par tout ce qu'il lui sembla percevoir au sein de ce regard expressif.

Mais il était sûr d'une chose.

Aussi improbable que cela puisse paraître, il avait l'impression d'avoir déjà plongé dans ces iris déterminés et envoûtants, d'avoir déjà rencontré cette jeune femme – et non pas parce qu'il avait visionné un jour l'enregistrement d'un des concerts des Hex Girls, puisque cela ne lui était jamais arrivé.

Fred recula de quelques pas, tenta d'analyser le comportement de la femme face à lui, dans le but de se raccrocher à quelque chose et d'éviter les émotions contradictoires et indéfinissables qui l'envahissaient.

Se concentrer sur son environnement. Respirer. Se contrôler. Rester maître de lui-même.

Son interlocutrice lui sembla aussi déboussolée que lui. Elle paraissait méfiante, les lèvres pincées, les sourcils froncés, le corps légèrement éloigné du sien.

— Je peux vous aider ? demanda-t-elle d'un ton sec, presque impatient.

Fred ne savait pas depuis combien de temps il l'observait. Mais il était évident qu'il devait réagir, lui répondre, expliquer la raison de sa présence.

Puis soudainement, brutalement, il comprit. Il détailla une énième fois chacun de ses traits, accepta la sensation singulière qui lui brûlait la poitrine. Oui, il connaissait cette femme. Oui, elle lui était familière. Mais pas parce qu'elle était une chanteuse célèbre dans le monde entier.

Il ouvrit la bouche mais aucun mot n'en sortit. Un trop-plein d'émotions le submergea, une avalanche de souvenirs flous s'écrasa dans son esprit.

Et enfin, le nom remonta à la surface. Étranger et familier à la fois. Si limpide. Évident. Plein de sens.

Daphné Blake.

*

Voilà ! Si vous êtes arrivés au bout, eh bien, bravo ! Parce que c'est long, quand même xD J'espère que ça vous a plu ! C'est un premier jet, je le précise, il y a pas mal de choses à revoir, je pense, mais ça vous donne en avant-première le style et l'ambiance de cette fanfiction.

Vous n'imaginez même pas touuut ce que j'ai prévu xD Il y aura du drame, de l'amour, du suspense, des clins d'œil à la série, des moments sombres... Je me suis éclatée à créer cette histoire dans ma tête, alors j'espère que vous prendrez autant de plaisir à la lire !

C'est tout pour moi ! Désolée pour cette partie extrêmement longue, mais j'avais envie de partager ça avec vous, et si vous êtes encore là, c'est sûrement que ça vous a plu, alors je suis très heureuse !

Parlons alors des fanfictions si vous voulez ! Est-ce que vous en écrivez ? Est-ce que vous en lisez ? Si oui, vous pouvez me faire des recommandations !

(Et allez regarder Scooby-Doo, c'est trop bien, même si ça part loin à la fin (dans Mystères Associés). Je ne vis que pour Daphné et LES HEX GIRLS d'ailleurs).

À bientôt !

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