Été

Chapitre n°17 : « Souvenirs sous un ciel étoilé »

Burn et Gazel n'avaient jamais compris pourquoi Hiroto et Ryuuji regardaient les étoiles. Ils essayèrent, une nuit, en volant le livre sur les constellations d'Hiroto. Mais ils avaient vite oublié ces étoiles pour se plonger dans des souvenirs communs... (Chapitre basé sur le couple Burn/Gazel + HiroMido. Présence de flash back en italique).

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Haruya et Fuusuke n'avait jamais réellement compris pourquoi Hiroto et Ryuuji se posaient dans l'herbe du jardin du Sun Garden les nuits où le ciel était clair et sans nuages. Ils avaient eu du mal à comprendre cette envie soudaine de rester dehors à contempler les étoiles. Et ils avaient du mal à comprendre ce qui les fascinait tant.

Mais ils le comprirent bien vite lorsqu'ils décidèrent de s'y mettre.

∴

Août était le mois où les étoiles étaient les plus belles. Il faisait beau, bon et la chaleur de la journée persistait pour permettre aux orphelins de s'atteler à leurs petites lubies.

Pour Hiroto et Ryuuji, c'était les étoiles.

Alors les deux amoureux prenaient des sacs de couchage qu'ils allongeaient dans l'herbe, assez loin du bâtiment mais pas trop non plus, également assez loin des arbres qui bordaient le terrain pour qu'ils ne les gênent pas.

Et ils s'enroulaient dedans, côte à côte, en se prenant la main.

Ils observaient ce ciel nocturne qui les passionnait tant. Il était rempli de points lumineux, la plupart étaient bien sûr des étoiles. Leur couleur et leur luminosité variaient et certains semblaient vaciller. Les deux garçons avaient appris, dans des livres qu'ils avaient acheté, que si les étoiles scintillaient, c'était parce que leur lumière traversait l'atmosphère, où il y avait des turbulences qui la faisait trembler.

Cependant, certains de ces points brillants dans le ciel étaient en réalité des planètes. Il était assez facile de faire la distinction entre les planètes et les étoiles car les planètes ne scintillaient pas. Ils pouvaient donc apercevoir Vénus, voire même Mars.

Lorsqu'il faisait très noir, ils pouvaient voir cette grande bande blanchâtre qui traversait le ciel, le disque de la Voie lactée. C'était là aussi qu'ils apercevaient des petits grains de poussière cosmique qui se consumaient en entrant dans l'atmosphère, autrement appelé les étoiles filantes. Et bien sûr, ils s'amusaient à faire des vœux.

Cette voûte céleste remplie de si nombreux mystères leur rappelait la période de l'Aliea Gakuen. Aussi, ils partaient en grande discussion sur leur passé et leurs souvenirs communs...

- Reize !

Le jeune homme sursauta et se retourna vers la voix sévère qui l'avait appelé. Des cheveux roux relevés en une coiffure sophistiquée. Gran.

- Comment as-tu pu déchoir comme ça ? Je te pensais plus fort.

Le dénommé Reize commença à trembler. Il n'avait jamais voulu décevoir le capitaine de Gaïa. Son cœur sombra dans un abîme sans fond lorsqu'il croisa les yeux de Gran, avec cette lueur de douleur.

- Gran, je t'en supplie ! Ne les laisse pas m'éloigner d'ici ! J'ai échoué mais je saurais me racheter !

Les hommes qui le maintenaient à terre appuyèrent plus férocement sur ses bras. La douleur se fit ressentir dans tout son corps. Et les larmes qu'il tentait tant bien que mal de retenir s'échouèrent contre ses vêtements.

- Gran ! S'il-te-plaît...

Reize essayait de maintenir le regard avec le capitaine de Gaïa - enfin ! Que disait-il, plutôt de la future Genesis - mais le roux détourna finalement les yeux.

Les hommes qui le maintenaient à terre le relevèrent et l'éloignèrent. Reize savait qu'il n'allait plus revoir Gran, et cela redoubla ses larmes.

- Gran ! Gran ! Ne les laisse pas me faire ça ! GRAN !

Reize disparut derrière une porte qui se referma sur lui. Il hurlait à s'en rompre les cordes vocales. Il pleurait sans pouvoir s'arrêter. Son cœur se brisa en des milliers de morceaux. Gran ne l'avait pas retenu, ne les avait pas empêché de l'emmener. Il n'avait même pas daigné croiser une dernière fois son regard.

Quand il rouvrit les yeux, des larmes coulaient sur les joues de Ryuuji. Mais elles furent vite essuyer par des mains douces et des baisers. Un sourire se fit doucement sur ses lèvres.

- Tu sais je m'en suis toujours voulu pour ça... Chuchota Hiroto.

Il posa son front contre celui du vert. Et les deux profitèrent du doux sentiment d'amour qui les étreignait.

Ryuuji et Hiroto avaient vécu de longues heures ensemble à l'Aliea Gakuen. Dans les premiers temps, Ryuuji avait accompli avec brio toutes les étapes que leur père avait préparées. Mais lorsque Raimon les avait battus, Ryuuji s'était vu être enfermé dans un endroit, sans Hiroto. Cela avait été dur. Aucun de ses camarades n'avait pu comprendre la douleur qu'il avait ressentie. Cette douleur d'avoir déçu, de n'avoir pas accompli ce pour quoi il était né.

Et puis l'Aliea Gakuen avait succombé. Et il avait retrouvé Hiroto. Il l'avait réellement retrouvé, le vrai Hiroto et non pas Gran. Il avait retrouvé celui pour qui il était tombé amoureux.

Car Ryuuji avait compris très tôt qu'il était amoureux du roux. Mais il n'aurait jamais pu savoir que quelques mois plus tard, cela aurait été réciproque.

Et pourtant, ils se retrouvaient là. Ensemble. Et plus heureux que jamais.

∴

Haruya et Fuusuke les avaient observés de loin, de la fenêtre de leur chambre. Ils avaient vu qu'ils vivaient quelque chose d'intense. Alors ils avaient voulu les copier.

Un soir, que Ryuuji et Hiroto partageait avec le reste du groupe, Haruya et Fuusuke avaient pris des sacs de couchage qu'ils avaient allongés dans l'herbe, au même endroit que l'avaient fait Hiroto et Ryuuji.

Les deux garçons avaient volé le livre sur les constellations de Hiroto et, après s'être enroulés dans leur sac de couchage respectif, ils commencèrent à les chercher.

- Je devine que c'est le Bélier, dit le roux en pointant les étoiles et traçant ce qu'il pensait être le Bélier dans le livre.

- Tu es sûr ? Je ne vois que des étoiles, des étoiles et encore des étoiles.

- Rah, c'est ennuyant ! Comment Hiroto et Ryuuji ne se lassent-ils pas ?

Haruya souffla grandement avant de refermer le livre d'un coup sec tandis que Fuusuke observait toujours le ciel à la recherche de ce que pouvait tant fasciner leurs deux amis. Et puis, soudainement, il vit une étoile filante. Il se releva en position assise en pointant la voûte céleste du doigt.

- Tu as vu ?!

Haruya tourna sa tête vers son compagnon puis vers le ciel.

- Quoi donc ?

- Bah l'étoile filante ! Attends, laisse-moi faire un vœu.

Fuusuke ferma les yeux et pria intérieurement les cieux de passer sa vie entière avec Haruya.

- T'as vu une étoile filante ?!

Fuusuke hocha la tête et rouvrit les yeux pour les plonger dans ceux de son duo. Haruya l'observait en souriant.

- Tu as fait quoi comme vœu ?

Fuusuke roula des yeux mais sourit à son tour.

- Hé, ça se dit pas ça.

Le blanc tira la langue au rouge et se rallongea tranquillement dans son sac.

- Oh allez, je suis sûr que ça me concerne en plus.

Haruya se tourna sur le côté et posa son menton dans sa main en observant l'albinos. Celui-ci tourna sa tête vers l'autre si vite que cela le grilla aux yeux du rouge qui ricana.

- J'en étais sûr !

Fuusuke gonfla les joues et détourna le regard.

- Tu n'en sauras pas plus de toute manière.

Haruya tira le sac de son blanc – qui râla – plus près du sien et rapprocha son visage du sien. Fuusuke piqua un fard – il n'avait décidément pas l'habitude que son amoureux fasse ce genre de geste envers lui. Et Haruya déposa ses lèvres sur les siennes. Toujours les mêmes sensations que lors de leur premier baiser se ressentaient dans leur corps. Si bien que, lorsque Haruya s'éloigna, Fuusuke le rapprocha immédiatement avec sa main sur sa nuque pour l'embrasser de nouveau.

- Moi aussi j'aurais fait un vœu te concernant, chuchota le rouge alors qu'ils rompirent leur baiser.

Fuusuke sourit, et Haruya se blottit contre lui.

- Ces sacs sont merdiques par contre.

Fuusuke ricana et ouvrit la fermeture éclaire de son sac en intimant au rouge de faire de même pour qu'ils se rapprochent encore plus. Et enfin dans les bras l'un de l'autre, ils profitèrent de ce silence apaisant et de la présence de l'autre. Puis, c'est en observant le ciel une nouvelle fois avec son petit-ami dans ses bras que Fuusuke comprit. Il comprit pourquoi, en été, Hiroto et Ryuuji passaient la plupart de leur nuit dehors à observer les étoiles. En fait, ce n'était pas la voûte céleste qui les intéressait le plus – même si, Fuusuke ne pouvait le nier, c'était apaisant de l'observer – mais c'était la présence de l'un et l'autre ensemble, sans que rien ne puisse les déranger. En comprenant cela, Fuusuke resserra Haruya contre lui qui grogna doucement.

- Tu sais...

- Mmh ?

- C'est pas le ciel qui les fascine tant.

Haruya releva le visage vers son compagnon qui détourna les yeux de la voûte céleste pour les plonger dans les siens. Ils semblaient briller d'une lueur de compréhension.

- C'est le moment avec l'autre qui les intéresse.

Les paroles du blanc firent doucement leur chemin vers le cerveau du rouge qui comprit lui aussi. Il sourit et se blottit à nouveau contre Fuusuke.

- Tu as sûrement raison.

Fuusuke regarda à nouveau le ciel en souriant. Ils avaient beau être des adversaires lors de la période de l'Aliea Gakuen, le blanc ne pourrait jamais leur montrer tout ce qu'ils avaient fait pour eux, et même pour leur couple. De leur passé commun à ce moment présent, en passant par leur baiser révélateur de la patinoire qui avait permis au duo de feu et de glace de se mettre ensemble, Hiroto et Ryuuji avaient été leur modèle, leur point d'ancrage.

- Dis... chuchota Fuusuke.

Un léger grognement lui répondit. Cela lui suffit à comprendre que Haruya ne s'était pas encore endormi.

- Tu te souviens de nous deux à l'Aliea Gakuen lorsqu'on a créé Chaos ?

Fuusuke sentit le sourire de Haruya contre son cou, ce qui le fit sourire également. Il n'y avait qu'eux deux pour comprendre l'importance que ce souvenir avait pour l'un comme pour l'autre...

Il était tombé.

Il n'avait pas réussi.

Et il avait déchu.

Gran l'avait expulsé.

Leur père avait retiré son équipe de la liste pour devenir Genesis.

Et il se retrouvait seul.

Ses compagnons s'étaient eux aussi enfermés dans leur chambre, ne sortant que pour se nourrir. Il les avait croisé, certaines fois, mais chacun d'eux n'avait plus de raison d'être, alors ils se voyaient sans se voir, se saluaient sans envie, les yeux vides de vie.

Et puis un soir, il était venu dans sa chambre, en larmes. C'était la première fois que Gazel le voyait, si... détruit. Et c'était ce qui avait fait renaître son cœur tombé bien bas.

- Gazel...

Il l'avait fait entré dans sa chambre, et l'avait déposé sur son lit et l'avait pris dans ses bras le temps qu'il se calme. Son cœur avait battu la chamade pendant de longues minutes jusqu'à ce que Burn relève les yeux vers lui.

- Gran est devenu Genesis.

Une rancœur énorme naquit dans son cœur et une colère gronda doucement. Gran n'avait pas le droit. Ils avaient tous les deux fait le maximum pour monter leur équipe aussi haut que l'était Gaïa. Mais Gran était le préféré de leur père et, Gazel et Burn l'avaient su dès le départ qu'ils n'avaient qu'une infime chance de devenir Genesis.

Les yeux des deux garçons se retrouvèrent et se retinrent. Et tous deux comprirent qu'ils avaient la même rage en eux. Rage qu'ils devaient utiliser communément pour vaincre Gran et pour lui montrer qu'ils étaient aussi puissants que son préféré.

- Unissons nos forces.

La voix sûre de Burn avait résonné comme une renaissance aux oreilles de Gazel. En son sein, son palpitant reprit en vitesse tant l'adrénaline coulait dans ses veines. Gazel hocha la tête.

- Créons Néo-Genesis.

Et Chaos était né.

En rouvrant les yeux, Fuusuke se retrouvait dans son sac de couchage, sur l'herbe du jardin du Sun Garden, avec Haruya blotti contre lui. La création de Chaos avait permis aux deux capitaines de se rapprocher bien plus qu'ils ne l'étaient, unissant leur force pour un même objectif. Il avait été difficile de choisir qui des deux équipes allaient être choisi pour composer cette nouvelle équipe. Fuusuke se souvenait des longues heures de débat entre le rouge et lui dans sa petite chambre à l'académie. Et puis il se souvenait de la joie d'avoir trouvé un accord, de l'annonce aux futurs joueurs Chaotiques...

L'air entrait doucement dans la chambre à cause de la tempête qui soufflait au dehors. Les fenêtres n'étaient pas isolées, si bien qu'ils avaient dû se regrouper tous les deux dans une grosse couette que Gazel cachait sous son lit. Ils avaient enfin trouvé un accord, et ils pouvaient enfin penser à la nuit qu'ils allaient bientôt passer.

- Si je récapitule, de la Diamond Dust on prend Clear, Gokka, Droll et Rhionne. Et de Prominence, on prend Grent, Baller, Bonba, Heat et Nepper.

Gazel hocha la tête. Même s'il avait voulu prendre plus de joueurs de son équipe, l'idée venait au départ de Burn. Alors il avait acquiescé et n'avait rien dit car il voulait retrouver rapidement son lit. Il avait aussi accepté que Burn soit le capitaine de cette nouvelle équipe. Gazel savait faire des concessions.

- Demain on annonce ça sur le terrain de la Diamond vu qu'il n'est plus utilisé et que personne n'ira penser y faire un tour.

Gazel hocha une dernière fois la tête avant de se relever en position assise. Il regarda l'heure sur son réveil : 4:36. Sa nuit allait être courte. Mais surtout, Burn ne pouvait retourner dans sa chambre au risque de se faire intercepter par quelqu'un. Les entraînements de la nouvelle Genesis commençaient généralement vers cinq heures. Et les joueurs devaient passer par le même couloir que ceux de la Diamond et de Prominence pour rejoindre le terrain. Burn allait forcément les croiser. Gazel se frotta les yeux et bailla.

- Je vais te laisser dormir. On se donne rendez-vous à quinze heures. Père ne sera pas présent à l'académie de l'après-midi.

Burn commença à se relever mais il fut retenu par Gazel qui lui attrapa le bras.

- Tu vas pas partir à cette heure-ci, tu vas les croiser.

Burn observa le réveil et hocha les épaules.

- Je vais pas passer ma nuit ici.

Gazel tira sur son bras et Burn se rassit sur le lit.

- Dis pas de conneries, tu as moins de chance de te faire punir si tu restes que si tu pars.

Gazel souleva la couette et, après un soupir de Burn, ce dernier revint sous les draps.

Au matin, Gazel s'était réveillé plus tôt que Burn et il avait passé de longues minutes à l'observer. Le carmin semblait apaisé et surtout il était mignon comme tout. Cela faisait remonter des souvenirs de leur enfance. Et il avait souri, chose qu'il n'avait pas faite depuis des mois.

Cependant, au moment où Burn commença à se réveiller, Gazel se leva et disparut de la chambre. Le rouge avait ouvert les yeux dans un lit vide de vie, vide de celui qui l'avait pourtant apaisé et permis de passer une nuit sans les cauchemars qui le suivaient depuis des semaines.

...et de leurs entraînements ardus...

Le ballon n'atteint pas ses pieds mais sortit hors du terrain. Et il jura. Nepper avait mal fait sa passe, ou alors c'était lui qui n'arrivait pas à suivre.

Gazel se courba et s'appuya sur ses genoux en soufflant. Il ferma les yeux pour inspirer et expirer. Il ne devait pas fléchir, pas maintenant alors qu'ils étaient enfin sur le point de montrer à Gran et à leur père qu'ils étaient les plus forts.

- Gazel !

Il se releva alors que Burn s'approchait de lui en courant.

- Reprends-toi, tu as loupé toutes les passes.

Gazel hocha la tête et se détourna. Il essuya son front et remit une mèche en place.

- J'ai besoin d'une pause.

Il ne pouvait pas avouer que son corps perdait en endurance depuis qu'il ne suivait plus l'entraînement intensif de leur père et la présence, même minime, de la pierre.

Gazel s'éloigna alors et retrouva les vestiaires dans lesquels il s'effondra contre le mur. Il n'arrivait plus à respirer correctement, et la sueur perlait sur son front. Il reprit une respiration décente avant de se relever difficilement pour s'approcher des lavabos afin de s'asperger le visage d'eau fraiche.

- Tu ne t'es pas entraîné depuis combien de temps ?

Il sursauta face à cette voix qu'il connaissait tant. Il se releva et observa Burn, à l'entrée des vestiaires, dans le miroir. Gazel grimaça et ne répondit pas.

- Arrête de faire semblant, je sais que ça va pas.

Gazel haussa les épaules.

- Et alors ?

Burn secoua la tête et soupira.

- J'ai mis fin à l'entraînement. Bois un coup et rejoins-moi. On va s'entraîner à deux.

Un rire jaune franchit les lèvres de Gazel, et qui arrêta net Burn.

- A quoi bon ? Je suis faible.

Une colère sourde gronda dans le corps de Burn. Ils avaient réussi tant de choses, Gazel ne pouvait pas abandonner maintenant. Dans un élan soudain, le carmin se dirigea en grandes enjambées vers le blanc et le retourna aussi brutalement pour le regarder dans les yeux. Choqué, Gazel ne réagit pas sur le coup mais lorsque le lavabo se cogna contre son dos, il explosa.

- Mais ça va pas ?

- Tu n'es pas faible, c'est clair ?!

Burn avait haussé la voix, ce qui lui arrivait que lorsqu'il était en colère. Et dans ces cas-là, il valait mieux se faire petit. Et, habituellement pour le duo de feu et de glace, c'était à celui qui hausserait le plus haut la voix. Mais aujourd'hui, Gazel ne répondit pas.

- C'est de la manipulation mentale qu'a fait père sur nous, donc non tu n'es pas faible bien au contraire. Et nous allons le montrer à tous avec Chaos. Alors arrête de dire des putains de conneries Gazel.

Les yeux de Burn lançaient des éclairs. Et, au lieu de s'énerver comme il le faisait d'habitude, Gazel s'apaisa. Il ne l'avouerait certainement jamais mais ce que venait de faire Burn le touchait.

- Et nous allons leur montrer que le feu et la glace peuvent tout vaincre.

Burn et Gazel sourirent.

Ils avaient un objectif commun à réaliser. Gazel ne devait pas l'oublier.

La nuit était bien avancée maintenant. Fuusuke avait dénombré plusieurs étoiles filantes, pour lesquelles il avait fait le même vœu. Et il avait aussi senti le souffle chaud de Haruya devenir plus lent et plus profond. Le rouge s'était endormi. Alors, apaisé, Fuusuke le resserra contre lui et ferma doucement les yeux pour s'endormir, ensemble.

∴

De la fenêtre de leur chambre, Hiroto et Ryuuji les avait observés tout le long de la soirée. Et puis, au moment où le duo de feu et de glace commença à s'endormir, le rouge et le vert se regardèrent en souriant et se blottirent l'un contre l'autre.

Leur passé commun à tous les quatre les avait rapproché. Mais il était indéniable qu'il avait fait plus que ça et que leur avenir serait tout autant partagé.