Hello les Wonder Girls !

Aujourd'hui on se retrouve pour une nouvelle partie un peu plus sérieuse que d'habitude, malgré le fait qu'elle se trouve dans "Wonder et Compagnie"

Alors je ne serai pas très longue cette fois-ci.

J'espère que vous et vos proches allez-bien en ces temps douteux et que personne n'est atteint du corona virus.

J'écris aujourd'hui pour vous conseiller un livre que j'ai découvert hier en cours d'allemand, comme quoi les cours d'allemand ne sont pas si inutiles !

Bizarre vous allez me dire, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous faire lire en allemand ^^

Mais en ce moment nous sommes sur des thèmes féministes, avec la place de la femme dans la société, et il s'avère que c'est un sujet qui me tiens très à cœur comme vous avez pu le constater.

Afin de vous introduire l'œuvre que je vais présenter, je vous conseille de regarder deux vidéos youtube qui vous en diront certainement plus et vous comprendrez de quoi il s'agit.

Malheureusement, les vidéos sont en anglais, mais je pense qu'elles sont assez compréhensibles, et si besoin, n'hésitez pas à me demander une traduction dans les commentaires !

https://youtu.be/p4OyCNctKXg

https://youtu.be/3JnhQX4IsYQ

Maintenant que vous avez vu les vidéos, je peux vous présenter le livre "Good Night Stories for Rebel Girls" en français "Histoires du soir pour filles Rebelles".

C'est vraiment une œuvre que je vous conseille très vivement d'acheter (lorsque le corona ne sera plus d'actualité), tout simplement parce que je trouve que le concept est très novateur.

Contrairement aux auteures, je ne pense pas qu'il faille totalement éradiquer les contes Disney, parce que ce sont des contes adaptés à un public très jeune. Ces jeunes filles ou ces jeunes garçons qui les regardent n'ont pas encore pris conscience de la réalité du monde, ils sont bien trop jeunes pour cela. Je pense que les qualités véhiculées à travers des princesses comme Belle, etc, sont des qualités qui inspirent les jeunes filles : être gentille, être altruiste, être charitable, etc.

Il ne faut pas oublier que les contes originels ne sont pas aussi niais, et ne sont pas destinés à un aussi jeune public. Prenons l'exemple de Blanche Neige des Frères Grimms, publié dans le recueil Contes d'enfants et du foyer en 1812.

-> (ce qui suit ne vient pas de moi, mais est extrait de curioctopus)

Le conte de fée écrit par les frères Grimm remonte à 1857, et le dessin animé reprend de nombreux éléments : la mère de Blanche-Neige disparaît prématurément dans les deux histoires et le père de l'enfant décide de prendre une autre femme pour assurer à sa fille une figure maternelle. La nouvelle reine, cependant, se révèle être méchante, vaniteuse et coléreuse, surtout quand le miroir parlant lui révèle que la plus belle du royaume n'a plus son nom, mais celui de Blanche-Neige. Aveuglée par l'envie, elle ordonne à un chasseur de tuer la jeune fille et de lui fournir le foie et le cœur comme preuve de son meurtre. Attendri par la bonté de la jeune fille, l'homme trompe la reine en lui apportant les organes d'un sanglier et libère Blanche-Neige dans les bois.

À ce stade, tant dans le film que dans l'édition de 1857 du conte de fée des frères Grimm, Blanche-Neige rencontre les sept nains et se faufile dans leur maison à la recherche d'un abri. Une atmosphère d'amitié, de sympathie et de collaboration s'installe et tout semble couler sereinement, jusqu'à ce que le Miroir nomme à nouveau la jeune fille à la reine, qui découvre ainsi la tromperie du chasseur.

La reine décide d'éliminer Blanche-Neige elle-même : par rapport au film, dans lequel la femme se déguise en vieille vendeuse et donne à la jeune femme la pomme empoisonnée, en 1857 la reine fait deux autres tentatives : la première fois en serrant une courroie autour de la taille de la jeune fille jusqu'à lui causer un évanouissement, la seconde en lui offrant un peigne à cheveux empoisonné. Ce n'est qu'après deux échecs consécutifs que la femme décide d'essayer avec le fruit empoisonné.

Après avoir mangé la pomme, dans le livre comme dans le film, Blanche Neige tombe dans un état de mort apparente au cours duquel elle est placée dans un cercueil de cristal dans les bois. Dans le livre, avant le baiser attendu entre le Prince et Blanche-Neige, un fait très étrange se produit : le garçon ordonne à son serviteur de porter le cercueil dans son château, afin qu'il puisse observer le visage blanc de Blanche-Neige le jour et la nuit. Le serviteur trébuche dans la racine d'un arbre, laissant tomber le cercueil dans un ravin qui roule et secoue la jeune fille jusqu'à ce qu'elle crache la bouchée empoisonnée. Blanche Neige se réveille, les deux tombent amoureux et organisent le mariage, auquel la méchante reine est également invitée.

Contrairement au film, l'édition de 1857 décrit la fin de la reine, qui est forcée de porter des chaussures de fer brûlant sur le feu et de danser jusqu'à s'évanouir. Dans une autre version, la femme est expulsée du royaume et abandonnée dans une prison dans la forêt.

***

Vous voyez donc qu'à l'origine l'histoire est bien moins rose que celle des Disney. Et encore, il y a plusieurs versions de l'histoire dont certaines sont pires que ce que je vous ai présenté précédemment.

D'ailleurs si vous voulez en savoir plus sur les véritables contes Disney, je vous conseille l'ouvrage de Bruno Bettelheim La psychanalyse des contes de fées.

C'était la petite parenthèse avant de reprendre le sujet principal.

Je disais donc qu'il ne faut pas complètement éradiquer ce type de contes qui ont bercé notre enfance. Je trouve que c'est une bonne chose d'avoir des films d'animation pour enfants un peu niais. Parce que si on part de ce principe là, même les séries pour jeunes ados ne sont pas vraiment à conseiller. Lorsqu'on prend des séries comme Violetta, on voit encore que le sujet principal tourne autour des garçons, des triangles amoureux, etc. Certes ce n'est pas le fond principal qui est la chanson, mais si on enlève tout le côté "quel garçon choisir pour me sentir mieux dans ma peau", on enlève quasiment toute l'histoire. On peut associer cela aux intrigues du Prince Charmant qu'on retrouve dans les contes, tout comme les intrigues de séries pour adultes d'ailleurs. L'amour et la dimension du couple sont très utilisés de nos jours, et ce n'est pas une mauvaise chose en soi.

Ce qui me dérange plus, outre le fait qu'il y ait un prince charmant, c'est le fait qu'on ne montre pas assez de femmes fortes et indépendantes dans ce type de contes. Une femme a tout à fait le droit d'avoir un prince charmant, je suis féministe et je ne suis pas contre l'amour, au contraire (bon là je suis célibataire, mais si jamais je trouve un copain je ne vais pas m'opposer à une relation). Mais avoir un prince charmant ne signifie pas dépendre de ce prince charmant. Là est toute la différence. La majorité des filles dans les contes dépendent du prince charmant en quelque sorte.

La belle au bois dormant a besoin du baiser du prince pour se réveiller, blanche-neige a besoin du prince pour enlever la pomme, et j'en passe.

Ce qu'il faudrait, c'est mettre en scène un conte, où certes la princesse trouve son bonheur, mais est d'abord une femme forte indépendante et accomplie. Et ça, c'est la chose qui me manque dans les contes. On veut voir plus de princesses prendre réellement leur destin en main, proclamer haut et fort leur indépendance, se débrouiller seules, puis ensuite trouver l'amour ci besoin, car celui-ci n'est pas obligatoire. Un dessin animé pour enfant dure peut-être une heure. Il est clair qu'en une heure, la princesse n'est pas obligée de trouver un prince. On veut voir des princesses avec des profils plus diversifiés et réalistes, on veut voir une princesse voilée, une princesse lesbienne, parce qu'il faut inculquer aux enfants dès leur plus jeune âge que tout ceci est normal, que ça fait parti de la vie et qu'il n'y a pas de quoi avoir peur.

Parce que je le répète, la haine vient de l'ignorance ou de la peur. Les gens intelligents ne haïssent pas, ils essayent de comprendre et exposent leur avis et leur théories à travers des débats objectifs. Là où les gens qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, se contentent de réciter et répéter sans réfléchir, des choses qu'on leur a bassiné, avec des arguments qui ne tiennent pas la route.

Mais bref, revenons aux princesses. Ce qui est bien, c'est que de nos jours, nous avons déjà fait un pas nouveau. Nous avons une princesse noire (Tiana dans la princesse et la grenouille), une princesse  asiatique (Mulan dans Mulan), une princesse rebelle et avec une apparence peu commune aux princesses (Mérida dans Rebelle), une princesse qui s'émancipe (Pocahontas dans Pocahontas) En bref, nous avons des axes d'amélioration. Mais ce n'est pas encore assez, c'est pourquoi le projet révolutionnaire de Elena Favilli et Francesca Cavallo, est à soutenir.

Plus de 100 femmes qui ont changé le monde à leur manière à découvrir. Des femmes réelles, des femmes fortes, qui n'ont pas attendu un prince charmant pour les sauver. Des illustrations exceptionnelles, et surtout un girl power qui se doit d'être applaudi. Je vous conseille très fortement de participer à leur projet, que je compte bien soutenir personnellement. Nous avons besoin de nous rappeler toutes ces femmes si différentes pour trouver le courage de nous aussi accomplir de grandes choses. Car n'oubliez pas, vous êtes des Wonder Girls, ce qui signifie que peut-être un jour, c'est vous qui figurez dans un de ces livres...

Et voilà les Wonder Girls, j'espère que cette partie improvisée vous a plu, en tout cas moi j'ai pris un grand plaisir à écrire tout ceci !

On se retrouve bientôt avec une partie psycho qui est en préparation ! Beaucoup de contenu arrive les filles, préparez-vous !

Xoxo

Claudewritter