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Chapitre 3

Un homme assez grand et imposant entre dans mon champ de vision. Il se tient de l'autre côté des terrifiants barreaux de fer qui se dressent devant moi.

Sa carrure est assez large, ce qui tasse légèrement sa silhouette élancée. Ses cheveux d'un châtain clair ont été coupés court. Cela lui donne un air de militaire. Simple et efficace. Pourtant, cela a le don de me faire grimacer. Les soldats qui ont attaqués ma famille arboraient exactement la même coupe ! Sa peau bronzée scintille telle une pierre précieuse.

Tout en lui forme un parfait contraste avec mon état actuel. Je passe lentement une main dans ma tignasse longue devenue grasse. Lorsque j'habitais à côté de la rivière, je pouvais les laver tous les jours, ce qui n'est plus le cas. Et j'ignore depuis combien de temps je me trouve piégée ici.

Le bruissement des feuilles, la danse des gouttes d'eau formant la surface aqueuse, le doux souffle du vent. Tout cela me manque horriblement. Pendant un court instant, je me retrouve plongée dans ce merveilleux univers, entourée des plumes blanches de ma chère colombe.

Cette dernière s'est éclipsée. Où peut-elle bien être ? Mon visage s'assombrit en pensant à mon amie. J'espère qu'elle se porte bien !

Mon cœur s'emballe et une nouvelle douleur parcourt mes membres. Face à cette sensation, il me faut quelques instants pour récupérer mon souffle. Puis, je relève les yeux vers l'homme qui esquisse toujours un sourire mesquin, me faisant frissonner de peur. Son regard est glacial et obscur, malgré le rictus qui semble hanter ses lèvres fines étonnamment bien dessinées. Tout en lui est raffiné et brutal à la fois. C'est exactement ainsi que je m'étais imaginée un loup-garou ! Je ne sais pas si cette découverte est rassurante ou non.

Il me fait un ridicule signe de la main, comme pour me demander d'approcher. Pourtant, têtue comme je suis, je refuse d'obéir et ne bouge pas d'un millimètre. Croit-il vraiment que je vais lui faire confiance après avoir été jetée dans des geôles ?!

Il est méprisant, chose que je ne supporte absolument pas ! Sa puissance est indéniable, ce qui me fait pester intérieurement. Je m'attendais au pire, mais rien ne m'avait préparée à réellement être faite prisonnière.

Soudain, il libère l'intégralité de son aura, me faisant part de l'immensité de son pouvoir. Mes poils sont hérissés malgré moi et mon corps entier se retrouve tétanisée par les visions d'horreur qui me traversent inlassablement l'esprit. Je ne peux rien face à cette présence surpuissante qui se tient en face de moi ! Comme tout loup-garou, il aime monter ce dont il est capable, il aime dominer et mépriser les autres.

Toutefois, je ne baisse pas la tête, je ne me soumets pas à mon adversaire. N'étant pas une louve, je peux casser la coquille de la soumission, même s'il m'est impossible de faire abstraction de son aura oppressante. Mes yeux s'ancrent dans les siens, me permettant de lui montrer mon indifférence.

Cependant, cela était une grossière erreur de ma part. Il peut percevoir mes réelles émotions à travers mon regard. Mon cœur s'emballe et mes membres tremblent horriblement, faisant part de mes sensations les plus intimes à mon agresseur. Un loup connaît le langage corporel mieux que n'importe quelle autre créature !

Il a une aura macabre et immense, une des plus puissantes que j'ai jamais ressenties. Cela dépasse tout ce qu'on m'avait raconté, tout ce que j'avais pu m'imaginer.

Il est l'Alpha ! C'est la seule explication plausible ! Cette puissance surnaturelle ne peut être détenue par un autre individu !

Je recule hâtivement, tandis qu'une lueur des plus dangereuses s'allume dans les yeux de l'homme en face de moi. Non. Ce n'est pas possible ! Je ne peux pas être en face de lui ! Il est le souverain, celui qui détient la terre sur laquelle j'ai toujours vécue ! Je suis prisonnière de l'homme que j'ai toujours fui !

Je ne cesse de reculer jusqu'à ce qu'un mur se dresse derrière mon dos. Et là, tout mon petit monde s'effondre si soudainement que je ne parviens nullement à en percevoir la fatalité. Tout me paraît d'un seul coup tellement vide et sombre.

J'aurais voulu me fondre dans la masse froide et dure qui me touche le dos, afin de disparaitre loin de cet endroit, de cet homme, de cette situation. Et cela à tout jamais ! Mes doigts s'enfoncent dans la couche gluante qui recouvre la pierre.

Je surprends mes mains à trembler et vois Sallye rejoindre depuis l'ouverture dans le mur. Je lui fais signe de s'éloigner, mais elle ignore mes instructions.

Elle se retrouve aussitôt plaquée contre la surface gluante du sol par une force invisible. Je ressens cette dernière, tout aussi immense qu'incontrôlable, qui se balade dans toute l'espace de la pièce comme si ce n'était rien.

Je jette un regard en coin en direction de l'Alpha avec une panique affolante au plus profond de mes yeux horriblement rougis.

J'aimerais tant m'élancer vers mon fidèle compagnon de voyage, mais n'y parviens pas. Ma peur est trop grande, trop indélébile, elle me tétanise instantanément.

Il va nous tuer ! Je le sais, je le sens !

— Alors comme ça, la petite prisonnière se pense autorisée à avoir des animaux de compagnie ? me dit l'homme.

L'ironie coule à plein flots de ses paroles. Elle est froide et tranchante, plus douloureuse que n'importe quelle lame, même chauffée à blanc.

Je conjure mes pouvoirs, tentant de geler les jambes de mon geôlier. Ma magie ne répond pas présente, mon organisme reste silencieux. La panique s'empare de moi, alors que je poursuis les tentatives.

Je me sens inutile, lessivée. Pourquoi est-ce que je parviens à rien ?

Sally pousse un petit croissement de douleur, ce qui me fait aussitôt revenir à la dure réalité.

— Laissez-la tranquille ! crié-je de toutes mes forces.

Je me mets en mouvement et m'élance en direction de ma chère et seule amie, mon seul soutien dans la vie. J'agis à une vitesse fulgurante dont je suis, moi-même, extrêmement surprise.

Je garde continuellement cet Alpha cruel et insensible à l'œil. Je décerne sans aucune difficulté du dégoût sur son visage. Je suis une mage, un être sale et inutile. La magie que je possède est celle qu'il a éradiquée. Quelque part, je pense lui rappeler que son plan n'a peut-être pas si bien marché que ça.

Je sais parfaitement bien qu'Il n'aime pas ce qu'il voit et tant mieux car il n'aura jamais aucune obéissance ni collaboration de ma part ! Si seulement c'est ce qu'il recherche bien sûr. Car ses motivations me sont encore et toujours inconnues, même s'il n'est pas compliqué d'en deviner la nature.

— Crois-tu vraiment que je vais prendre des ordres de quelqu'un comme toi ? répond mon ennemi.

Je tente de détacher Sally du sol, mais la force invisible ne cesse de l'agripper. Tout à coup, son petit corps duveteux s'évapore pour ne laisser que ses déchirants appels au secours lui.

Je hurle de pleins poumons jusqu'à en avoir mal. J'ai mal ? Oui, c'est la première fois que je réalise que cette sensation m'a atteinte dès mon réveil. Elle se propage dans mon corps entier censé être immunisé contre sa morsure.

Chaque parcelle de ma peau me brûle, alors que des larmes glacées roulent sur mes joues. Le goût métallique d'hémoglobine envahit peu à peu mes papilles, me laissant complètement perplexe. Je me suis mordue jusqu'au sang.

Je viens tout juste de perdre ce qui m'est le plus cher au monde ! Le seul être qu'il me restait dans ce combat contre l'injustice de ce royaume.

— Libère-la ! vociféré-je en serrant les poings.

Soudain, je sens une main m'attraper le menton avec une brutalité terrifiante. Des ongles s'enfoncent dans ma chair.

Je résiste de toutes les forces qu'il me restent, sachant pertinemment que c'est à lui, ce meurtrier insensible, qu'appartiennent les doigts qui encadrent à présent le bas de mon visage.

— Ce truc n'est pas mort juste... éloigné. Si tu collabores, il ne lui arrivera rien.

À ces mots je relève la tête vers mon interlocuteur, un espoir au plus profond des mes yeux fatigués. Je me dois de sauver Sally ! Elle en aurait fait de même pour moi.

Il me sourit méchamment, me faisant grogner intérieurement. Il a réussi à deviner mon point faible et n'hésitera pas à l'utiliser contre moi. Moi qui croyais toujours être futée, suis à présent surplombée par cet être ignoble homme auquel tant de sujets obéissent aveuglement.

Maintenant, il peut me contrôler sans que je ne puisse rien y redire, sinon c'est la mort assurée pour ma petite boule de plumes adorée !

C'est un chantage malin. Toutefois, il vient de me dévoiler qu'il a besoin de moi, qu'il souhaite que je collabore avec lui. La mort peut attendre encore un peu.

J'encre alors mon regard dans le sien, tachant de ne pas oublier la moindre parcelle de son expression de triomphe. J'analyse son comportement, tout en tentant de dénicher des failles.

— J'écoute.

Ma voix est remplie d'assurance, bien qu'il me dépasse de quelques dizaines de centimètres.

Je ne suis pas du genre à me soumettre facilement, je ne l'ai jamais fait et je ne le ferai surtout pas pour les beaux yeux de ce monstre. Au contraire !

Il enlève aussitôt ses doigts de ma mâchoire, donnant un petit coup dedans pour que je recule. Le fait que je lui ai donné un semblant d'ordre semble le déranger.

— Je pense qu'il te faut passer encore un peu de temps seule. finit-il par dire.

Je plisse les yeux, méfiante. Il n'apprécie pas le ton sur lequel je lui ai parlé. S'il croit que rester seule va me faire changer d'attitude, il a tort !

Une sensation de douleur me traverse de nouveau dans un pic strident et je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils face à ce phénomène.

— Profite bien de ta belle cellule anti-magie. Elle te videra peu à peu de tes pouvoirs jusqu'à les réduire à néant.

Il émet un petit rire sadique qui semble aussitôt ramper le long des murs humides de la cellule pour venir jusqu'à moi.

— Le seul moyen d'échapper à ce sort est d'en sortir. Et pour cela il nous faudra collaborer. finit-il par dire.

Une collaboration ? Plutôt une soumission ! Pas question que je l'épaule dans son petit jeu de guerre.

Il franchit la porte de la cellule, avant de la refermer à clé.

— Nous nous reparlerons demain.

Il commence à siffler en s'éloignant.

— Non merci. Je passe mon tour. répliqué-je.

Il ne s'arrête pas, il ne se retourne pas. Il m'ignore tout simplement.

Je serre les poings. J'attends avec envie le lever de soleil pendant lequel il suppliera ma communauté défunte de lui pardonner. Son empire s'écroulera alors.

En attendant, il me faut trouver un moyen de sortir de cet enfer avant que ma magie ne soit complètement absorbée !

Car si je reste ici, il est inévitable que je souffre...

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