– Je m'étais habitué à mes séances de sexes nocturnes mon amour, j'ai même failli te réveiller ! 

– Tu ne peux pas savoir le bien que ça fait une nuit entière et complète, soufflai-je aux anges. 

Les deux jours suivants se déroulèrent idéalement, c'est au troisième jour que cela se compliqua. Actuellement au milieu de ma troisième semaine humaine de grossesse, soit presque six mois de grossesse accélérée, je fus secouée par de violentes douleurs dans le bas de l'estomac. Les pires douleurs ressenties jusqu'à présent. Bien sûr Logan se précipita aussitôt dans la chambre afin de m'ausculter. J'hurlai à m'en décrocher la mâchoire. 

– Jenny, ça va aller, calme toi. Prends des petites respirations et... 

Il se figea et Nick également. 

– Oh oh, s'exclama Logan. 

– Quoi ? baragouinai-je entre mes dents en essayant de contrôler cette atroce douleur.

 – Tu saignes, ce n'est pas bon signe Jenny. Les bébés ne sont pas encore assez forts pour que je procède à l'accouchement. 

Logan, me déshabilla entièrement et me transporta sur le lit médical qu'il avait installé la veille dans ma chambre. Il commençait à rassembler de nombreux accessoires médicaux pour préparer l'accouchement dans les meilleures conditions. Nick avait cessé de respirer, tout comme Logan d'ailleurs. Celui-ci enfila des gants en latex et exerça un toucher vaginal, qui me fit hurler de douleur. Logan échangea un regard lourd de sens avec Nick. 

– Logan, soigne-moi, je ne veux pas perdre mes bébés. 

– Tu perds trop de sang Jenny ! 

– Logan, je t'en prie, qu'est-ce que je peux faire ? demanda Nick paniqué. 

– Essaye de lui donner ton sang Nick ! 

Celui-ci me tendit aussitôt son bras et je n'hésitai pas une seconde. Je le mordis profondément en aspirant de grande quantité de sang. Nick haletait en s'agrippant au bord du lit. Mes douleurs se calmèrent instantanément mais Logan avait toujours la mine résignée 

– Elle fait une hémorragie, ton sang n'y fait rien Nick ! 

Celui-ci soupira en me caressant les cheveux. 

– Et alors Logan, qu'est-ce qu'on fait ? 

– Je n'ai pas le choix, je vais devoir procéder à l'accouchement, mais les risques pour les bébés sont très importants, moins de 15 % à vrai dire. 

– NON, hurlai-je. Logan il doit y avoir une autre solution, mes bébés ne sont pas assez forts.

 – Jenny, si on attend trop c'est toi qui risque d'y passer, tu perds beaucoup trop de sang, je suis désolé. 

Je caressai sans vraiment y réfléchir la pomme d'or de mon collier et un brouillard nous enveloppa pendant quelques microsecondes. Ma mère se matérialisa. 

– Oh mon sang, qu'est-ce que tu as ? Pourquoi tu saignes autant ? demanda-t-elle en repoussant Logan pour se placer en face de mon intimité. 

– Elle fait une hémorragie et on va devoir la faire accoucher précocement si on veut la sauver, mais pour les bébés il y a peu de chances de survie, résuma Logan. 

Nick avait l'air absent, désorienté complètement. Ma mère plaça sa main droite sur mon ventre et deux doigts de son autre main carrément dans mon intimité, m'arrachant un cri de surprise. 

– Qu'est-ce que vous faites ? demanda aussitôt Logan en amorçant un geste pour faire reculer ma mère. 

– Chut, murmura-t-elle en fermant les yeux. 

Ma douleur se réveilla à nouveau et j'atteignis le summum de la douleur. Nick se réveilla de sa transe. 

– Mais qu'est-ce que vous lui faites ? hurla-t-il en ne sachant pas trop quoi faire. 

– Je sauve tes enfants, imbécile de vampire, répliqua-t-elle sans ouvrir les yeux. 

Ma douleur augmentait toujours en m'arrachant d'horribles hurlements. Ma mère tremblait, elle posa ses lèvres sur mon ventre et une partie des douleurs s'apaisa aussitôt. Elle retira ensuite les doigts de sa main gauche de mon intimité en douceur et remplaça ses doigts par ses lèvres. J'étais terrorisée, ma propre mère était en train de déposer ses lèvres sur mon sexe. Elle se redressa, les lèvres couvertes de sang et d'un revers de main essuya sa bouche. Mes douleurs s'envolèrent à la seconde même où elle eut retirée ses lèvres. 

– Ça va mieux mon sang ? me demanda-t-elle aussitôt.

J'acquiesçai et Logan, se précipita vers moi pour m'ausculter. 

– Nick, tu veux bien lancer un sort pour enlever tout le sang, afin que je voie un peu plus clair.

 – Remota sanguis, murmura-t-il afin, de faire disparaître tout le sang que j'avais perdu. 

– Incroyable, souffla Logan. Vous avez réussi à arrêter l'hémorragie, comment avez-vous fait ? demanda-t-il à ma mère. 

– Je suis une dryade et c'est ma fille ! 

Nick se précipita dans les bras de ma mère pour la remercier. Elle n'esquissa pas le moindre geste. 

– Vampire, tu voudrais bien me lâcher, je dois partir ! 

– Maman, c'est Nick et merci pour mes bébés. 

– Je t'en prie mon sang, fais attention à toi et tu devrais éviter les gros efforts maintenant. 

– Maman, reste un peu avec moi. 

– Je ne peux pas, mon sang, je te mettrais en danger toi et tes vampires. 

Elle m'embrassa sur le front et embrassa à nouveau mon ventre. Puis elle se tourna vers Nick et Logan. Elle saisit la paire de ciseaux qui se trouvait sur le plateau près de l'armoire et s'entailla le bras. J'hurlai en ne comprenant pas ce qu'elle faisait, puis elle s'avança vers Nick et lui tendit son bras. Nick cessa de respirer à nouveau en la dévisageant bêtement. 

– Bois mon sang vampire, tu pourras ainsi me contacter en touchant son collier si elle est inconsciente ou autre. Nick me jeta un regard incertain.

– Bois ! ordonna ma mère. 

Nick approcha alors ses lèvres du bras de ma mère hésitant et il avala son sang en tremblant. 

– C'est bon, vampire, tu peux me lâcher ! 

Nick eut un mal fou à relâcher le bras de ma mère mais il s'exécuta quand même. 

Il haletait et s'assit sur le lit pour contrôler sa soif.

 – Prenez soin de ma chair et de mon sang, clama-t-elle avant de disparaître dans un souffle. 

– Stupéfiant ! s'écria Logan. Au fait, Nick, va chasser ça va te calmer ! 

Celui-ci secoua la tête de droite à gauche, mais je voyais bien qu'il faisait des efforts surhumains pour se contrôler. Le fait d'avoir goûté du sang le mettait à rude épreuve. 

– Nick chéri, va chasser. Logan va rester avec moi. 

Il me dévisagea quelques secondes et quitta la pièce rapidement. 

– Oh, Jenny ta mère est incroyable, je n'ai jamais vu ça ! 

– Logan, tu veux bien m'aider à m'habiller et à regagner mon lit s'il te plaît ? 

– Bien sûr sœurette. 

Il saisit dans l'armoire une robe à bretelle rouge, une culotte et un soutien-gorge rouge également. Il m'aida à m'habiller et me déposa en douceur sur le lit. 

– Tu permets que je vérifie ta température et ta tension artérielle ? 

J'hochai le menton, trop fatiguée pour répondre. Une fois les vérifications faites, il quitta la chambre d'un pas souple et je m'assoupis. La soirée était bien entamée quand Nick réapparut, le visage beaucoup moins pâle. 

– Ça va ma Jenny chérie ? me demanda-t-il en me rejoignant au lit.

– Superbement bien mon cœur. Tu as bien chassé ? 

– Il y a eu un carambolage sur Saint-Joseph, et deux morts, c'est parfait. 

Je déglutis. 

– En fait, parlons d'autres choses, mon ange. 

Il pouffa. 

– Je suis vraiment désolé d'avoir dû te laisser chérie, mais je n'ai jamais goûté un sang aussi délicieux que celui de ta mère. 

Il frissonnait en me disant cela. 

– J'aimerais un jour pouvoir goûter ton sang ma Jenny chérie. 

– Vas-y goûte le, mais ne mords pas car je ne veux pas devenir vampire pour l'instant. Prête-moi les ciseaux, je vais essayer de te faire goûter. 

– Non, mon amour, je ne supporterai pas te faire mal, laisse tomber. 

– Nick, je veux savoir si j'ai bon goût ! 

– Mais je suis intimement persuadé que tu as bon goût, je suis prêt à le parier. 

– Nick, goûte-le ! 

– Comment ? 

Je me levai en souriant, je saisis la boite à couture dans l'armoire, j'en retirai une petite aiguille et je me piquai l'index avec une grimace. Une belle goutte de sang perla à l'extrémité de mon doigt et je m'approchai de Nick en tendant mon doigt. Il soupira devant ma stupidité, mais il saisit quand même mon doigt pour goûter. Je sursautai car j'avais l'impression qu'il allait le croquer. Il aspira fortement en fermant les yeux puis il soupira. 

– Quoi ? Il n'est pas aussi bon que celui de ma mère ? demandai-je vexée. 

– Oh, tu te trompes, ton sang est un grand cru millésimé très rare. 

– Pourquoi tu as soupiré alors ? 

– Parce qu'il n'y avait plus de sang qui coulait par ta mini plaie, j'en aurais bien pris un peu plus. 

– Si tu es sage, je t'en ferais goûter une petite goutte chaque soir avant d'aller au lit ? Ça te va ? 

– Tu es sérieuse ? Tu ferais ça ? 

Il rayonnait. 

– Bien sûr mon cœur, si ça peut te faire plaisir. 

Il se rua alors sur moi et on fit l'amour comme des bêtes. (Sans jeu de mots). Je passai une nouvelle nuit complète sans réveil brutal. Du moins jusqu'au petit matin, car c'est bien une dispute qui me sortit de mon profond sommeil. Je tendis l'oreille pour essayer d'entendre le motif ou les concernés. Je reconnus la voix de Nick et de Gilles. Je me redressai aussitôt du lit, je m'habillai en vitesse et je quittai la chambre pour aller voir la raison de leur dispute. Mais je reçus comme un électrochoc. J'étais dans le couloir, je n'étais pas encore arrivée au salon où avait lieu la dispute, quand Gilles lança : 

– Tu aimes Maria, que tu l'avoues ou pas ! Alors débrouille toi, je ne veux pas qu'elle revienne ici c'est clair ? J'ai une fille et une compagne Nick ! 

Nick dut sentir ma présence, car il n'ajouta rien et vint directement me rejoindre au couloir. 

– Jenny chérie, tu as bien dormi ? 

– C'est quoi cette histoire avec Maria ? Et pourquoi vous vous disputiez ? 

– Pour rien Jenny, tu veux un petit déjeuner ? me demanda-t-il en écourtant le sujet épineux. 

– Pour rien ? gronda Gilles en nous rejoignant dans le couloir. 

Nick se figea en grondant. 

– Je vais t'expliquer Jenny ce qui se passe ! 

– Non ! gronda Nick en toisant son frère méchamment. 

– Nick, je veux bien que tu ailles me préparer un petit déjeuner s'il te plaît. Je veux parler avec ton frère. 

– Jenny, tu devrais... commença-t-il. 

– Nick ça suffit ! 

Il tourna alors les talons, furieux, pour rejoindre la cuisine. 

– Gilles, tu veux bien qu'on discute dans la chambre, il faut que je m'assoie, lançai-je en grimaçant. 

Il me souleva instantanément du sol pour me prendre dans ses bras et il se dirigea vers sa propre chambre. Murielle et Nelly étaient sur le lit. Gilles me déposa délicatement aux côtés de Murielle. 

– Coucou Jenny, alors tu tiens le coup ? 

J'approuvai en souriant, un sourire crispé je l'avoue, car j'étais impatiente d'entendre ce qu'avait à dire Gilles. 

– Jenny, Maria est revenue cette nuit car elle a changé d'avis, elle souhaite partir pour la Nouvelle Orléans la semaine prochaine. Et elle exige d'avoir Nick à ses côtés sous peine de réduire notre famille à néant. 

– Oh non, soufflai-je, mais je risque d'accoucher la semaine prochaine Gilles ! 

– Je le sais bien Jenny, et crois-moi, ce que je vais te demander est égoïste, mais tu dois convaincre Nick de partir avec elle la semaine prochaine. Même s'il ne sera probablement pas là pour ton accouchement, Logan et nous même serons tous présent pour t'aider. Jenny, je tiens énormément à ma fille, à Murielle et à ma famille. Je ne veux pas prendre le risque de les perdre.

 J'étais tétanisée à l'idée de devoir accoucher sans mon mari à mes côtés. 

– Je hais cette Maria ! grondai-je perdue dans mes réflexions. Au fait, repris-je, pourquoi tout à l'heure tu as dit à Nick, qu'il l'aimait ? 

Gilles eut un sourire d'excuse. 

– Advertus vox, murmura-t-il afin d'isoler la pièce, des ouïes indiscrètes. Si je lui ai dit ça, c'est pour le provoquer Jenny, pour qu'il nous prouve qu'il t'aime en partant la semaine prochaine. Sinon elle nous sacrifiera tous. 

– Mais tu penses réellement qu'il l'aime encore ? 

– Il ne l'a jamais aimé Jenny, c'était purement sexuel. Rassure-toi, Nick t'aime d'un amour démesuré. 

– Et connais-tu Calleigh ? 

Il sourit. 

– Oh oui, une vraie bombe ! lâcha Gilles en souriant. 

Murielle le fusilla du regard et il se ressaisit aussitôt. 

– Mais pas aussi belle que toi mon ange, souffla-t-il à Murielle. 

– Pourquoi se sont-ils séparés ? 

– Parce que Nick l'a trompé avec Maria. 

Je grimaçai, jamais Nick ne m'avait dit ça. 

– Tu penses qu'il l'aime encore ? 

– Je ne pense pas. Quand tu es apparue dans sa vie, Calleigh n'est devenue qu'un souvenir du passé. Jenny, ne doute pas de son amour pour toi, je te jure qu'il t'aime sincèrement. Et puis il ne t'aurait pas épousé s'il ne tenait pas à toi intensément. 

– Où habite Maria ? Et comment fait-on pour aller chez elle ? 

Il écarquilla les yeux. 

– Jenny, qu'est-ce que tu comptes faire ? 

– Je vais aller lui parler ! 

– Non, non, non, hors de question. Cette fille n'a aucune estime pour la vie humaine. 

– Gilles où habite-t-elle ? insistai-je. 

– Au cœur du cirque de Mafate, l'un des endroits, les plus inaccessibles et les plus isolés de l'île. 

– Gilles conduis-moi là-bas, je t'en prie. 

– Je ne peux pas faire ça Jenny, tu es ma sœur à présent et je tiens à toi. Je ne peux pas t'envoyer en ayant conscience des dangers que tu risques. 

– Je partirai avec David, je ne pense pas qu'il refuserait. 

– Jenny, c'est trop risqué ! 

– Je ne veux pas accoucher sans Nick ! Alors j'irai lui parler. S'il te plaît essaye d'occuper Nick le temps que je parle du projet à David et qu'on planifie notre escapade. Et quand je partirai, ne lui dit rien. 

– Jenny, souffla Murielle, ça ne va pas la tête ? Je ne peux pas te laisser aller là-bas. 

– Murielle, je pense que tu es la mieux placée ici, pour savoir que j'ai besoin de Nick à mon accouchement. 

Son visage se dégonfla comme un vieux pneu. 

– Dans ce cas je t'accompagne Jenny, déclara-t-elle. 

– Non, gronda Gilles en attrapant la main de sa chérie.

– Gilles, toi tu dois faire en sorte d'occuper Nick, pour qu'il ne nous voit pas sortir. C'est pour nous que je fais ça trésor et pour ma meilleure amie. Gilles je n'aurais jamais supporté l'idée d'accoucher sans toi à mes côtés, donc je comprends Jenny. 

– Bébé, j'irai avec elle alors, toi tu restes ici avec Nelly, et tu t'occupes de Nick. 

– Non, le seul qui serait capable de tenir Nick à distance c'est toi, alors tu t'occuperas de lui et de ma princesse. Je vais chercher David, pour qu'on mette au point notre escapade immédiatement. 

Et elle quitta la pièce, avant de réapparaître aussitôt avec David. Celui-ci fronça les sourcils en nous voyant tous réunis. 

– David, il faut qu'on parle, c'est urgent ! Je dois me rendre chez Maria, l'ex de Nick. Et j'aimerais savoir si tu accepterais de m'accompagner avec Murielle ? 

– Oui, mais pour faire quoi ? 

– Oh, vous n'aurais rien à faire, je veux juste discuter avec Maria. 

– Ce n'est pas sans risque, précisa Gilles toujours renfrogné.

 – Ok, je t'accompagne Jenny, et on est sensé partir quand ? 

– Euh... aujourd'hui, bredouillai-je. 

David et Murielle acquiescèrent. 

– Un sorcier doit vous accompagner. Comment vous allez faire pour rejoindre leur repère ? 

C'est vrai que pour le coup, c'était une colle. 

– Je viens avec vous, décréta alors Gilles. 

– Non, tu restes avec Nelly, et tu distrais Nick. 

– Qui d'autre pourrait vous accompagner alors ? 

– Le plus doué en sorcellerie, c'est mon frère. Mais je ne suis pas certaine qu'Hélèna, lui laisse prendre ce risque. Gilles il faut que tu l'appelles discrètement. 

Celui-ci s'exécuta aussitôt, et Benji arriva dans la chambre avec Hélèna. 

– Qu'est ce qui se passe ici ? demanda-t-il aussitôt.

– Je dois parler à Maria, David et Murielle veulent bien m'accompagner mais il nous faut un sorcier dans nos rangs pour nous transporter jusqu'à son repère. Et je sais que tu es le plus doué.

 – Jenny, tu ne vas pas te jeter dans la gueule du loup ? s'exprima Hélèna avec de gros yeux. 

– Je tiens à vous tous, et j'ai besoin de Nick à mes côtés pour mon accouchement. Je n'ai donc pas le choix. 

– Nick est-il au courant de ce que vous manigancez ? 

– Non, soufflèrent plusieurs voix en même temps. 

– Et comment vous comptez faire pour l'éloigner de Jenny ? 

– Je trouverais bien un moyen, grommela Gilles en serrant sa fille dans ses bras. 

– Je viens aussi, déclara Hélèna. 

– Non, riposta Benji immédiatement. Nana, tu dois rester là. D'une part, Nick n'est pas bête, s'il manque la moitié de la maison, il va se poser de sérieuses questions et d'autres part, si on arrive chez Les Del Castillo en nombre, ils risquent de nous attaquer sans même écouter ce que Jenny a à leur dire. 

– Mais je ne pourrais pas supporter de vous savoir tous là-bas Benji ! 

– Nana tu es la seule autre personne avec moi à être dans la confidence, alors tous les deux on va tenir Nick à l'écart et trouver un stratagème pour leur laisser la voix libre. 

Elle approuva, un peu réticente quand même. 

– Bon alors comment on s'organise ? demanda-t-elle en regardant Gilles. 

– Il faut qu'on l'éloigne d'ici tous d'abord.

 – Je devrais aller prendre mon petit déjeuner en sa compagnie, comme ça il sera moins soupçonneux, et ensuite Gilles et Nana vous devez entrer en action pour l'emmener quelque part. Vous n'avez qu'à l'emmener en ville ou je ne sais pas où ! Tiens pourquoi vous ne lui diriez pas, d'aller acheter un cadeau pour moi, pour qu'il me prouve qu'il m'aime. Vous l'accompagnez et vous traînez exprès pour le retarder ! 

– Oui ce n'est pas mal l'idée du cadeau, mais le souci c'est qu'il y a quelques minutes je l'ai accusé d'aimer Maria, alors il va se douter qu'il se trame quelque chose de louche. 

– C'est là que moi j'entre en scène. D'abord Gilles tu dois lui présenter des excuses et ensuite, je le persuade d'aller en ville avec nous pour faire une surprise à Jenny. 

Benji et Gilles approuvèrent. 

– De toute façon, on n'a pas le choix, il faut que je parle à cette fille. 

– Très bien, alors va déjeuner avec lui, nous on peaufine l'escapade. 

J'approuvai et me dirigea vers la sortie. Nick était appuyé à l'entrée de la chambre.