Détresse
Nana me rejoignit aussitôt sans ma fille. Elle verrouilla la porte avant de me rejoindre près du miroir.
– Jenny, je ne sais pas comment t'aider dans ta douleur mais je veux vraiment que tu saches que je suis là. Ce ne sont pas des paroles en l'air. Ça fait une semaine que tu n'as pas pris soin de toi.
Elle boucha la baignoire et ouvrit l'eau. Puis, elle prit dans le placard de la salle de bain nos maillots de bain et m'en tendit un.
– Allez Jenny enfile-le !
Je m'exécutai sans un mot et Hélèna enfila le sien. Elle me prit le poignet et me dirigea jusqu'à la baignoire ou elle entra avec moi. Je m'assis en face d'elle et ferma les yeux. L'eau chaude me fit un bien fou.
– Merci Nana, d'être toujours là pour moi !
Les larmes me montèrent aux yeux à nouveau. Cela devenait une habitude maintenant.
– Jenny, si ça te fais du bien, vas-y pleure mais il va falloir que tu te reprennes en main et que tu t'alimentes à nouveau. Ne le laisse pas te briser toute ta vie. Il ne le fait pas exprès, ça ne doit pas être évident pour lui non plus
– Tu plaisantes ? Il la tenait par la taille, il souriait. Il a tout oublié, notre mariage, nos enfants, notre vie.
– Ce que je vais te dire va te faire mal Jenny, mais dis toi bien que lui est en vie même si sa mémoire a été altérée. David a perdu sa compagne et il ne la verra plus jamais. Toi il y a toujours un espoir que sa mémoire revienne tôt ou tard.
J'approuvai car je savais qu'elle avait raison.
– C'est dur Hélèna ! Je suis épuisée.
– Je sais, ça se voit et je te propose quelque chose. Tu vas prendre ton temps, te laver, t'habiller, te coiffer et ce soir on sort.
– Non Hélèna, je ne peux pas sortir, pas maintenant.
– Jenny je ne te laisse pas le choix. Il faut que tu te vides la tête, que tu vois autre chose que la chambre que tu partageais avec Nick. Ce soir je t'emmène danser avec Murielle, Marion, Benji, Dean, David Brad, Logan et moi. Gilles restera avec les enfants.
– Comment David fait-il ? C'est tellement dur !
– Il ne se laisse pas abattre, il essaye d'aller de l'avant. C'est ton ami alors aide-le aussi à aller mieux Jenny. Viens avec nous.
J'approuvai en soupirant et Hélèna resta à mes côtés tout au long de l'après-midi. Murielle prépara le repas et on passa à table vers 20h30. Pendant ce temps-là, Murielle, David et Marion allèrent chasser. Ils revinrent vers minuit tandis qu'avec les filles nous nous préparions dans la salle de bain. Hélèna prit un malin plaisir à me maquiller. Je m'habillai d'une robe noire à Murielle, assez moulante et enfila mes talons. Je quittai la salle de bains pour rejoindre ma chambre afin de vérifier que tout allait bien avec les enfants quand David me héla.
– Tu es ravissante Jenny.
Il s'approcha afin de n'être qu'à quelques centimètres de mon visage. Il était élégamment vêtu d'un jean noir et d'une chemise à manches courtes blanche. Ses cheveux étaient dressés en épis sur son crâne. Rien n'aurait pu laisser penser qu'un drame nous avaient touchés en plein cœur.
– On va essayer de passer à autre chose ensemble Jenny. On va se soutenir et continuer à avancer.
J'approuvai et il me fit un bref baiser sur le front avant de disposer. A une heure du matin Benji entra dans la chambre.
– On y va Jenny. Tu viendras avec moi et Hélèna.
Il me tendit la main, saisit celle d'Hélèna, prononça onérariam et on tourbillonna quelques micro secondes avant d'atterrir près d'un champ de canne à sucre à l'abri des regards indiscrets. Les autres arrivèrent à quelques secondes prêt. Puis on marcha dix bonnes minutes avant d'atteindre l'entrée de la boite de nuit. On passa la sécurité et la musique m'explosa aux oreilles. Hélèna et Murielle avaient l'air ravi de cette sortie. Pendant quelques secondes je songeai à rebrousser chemin, mais David me prit par la taille et m'entraîna au cœur de la boite de nuit. Il repéra des sièges libres au fond de celle-ci et on s'y dirigea. Dean et Marion ne prirent même pas la peine de s'assoir et allèrent directement rejoindre la piste de danse. Suivis de près par les autres me laissant seule avec David.
– Tu veux danser ? me proposa-t-il.
– Pas maintenant mais vas-y toi, je vous rejoindrais dans quelques minutes.
Il acquiesça et rejoignit le groupe sur la piste. Je me levai aussitôt et m'avança vers le bar. Avec nos tickets d'entrées nous avions droit à une boisson. Je me faufilai afin d'accéder au plus près pour passer ma commande. Un homme très musclé se pavanait derrière le bar le sourire accroché aux lèvres pour servir toutes les commandes. Il se pencha vers moi afin d'entendre ma commande par dessus le brouhaha.
– Que puis-je vous servir ?
– Un coca s'il vous plait.
– Vous êtes sure ? Une si charmante demoiselle devrait avoir un cocktail digne de ce nom. Je vous propose un punch planteur, c'est juste du rhum et des fruits.
– Pourquoi pas, lui répondis-je en souriant.
Il ne me lâchait pas des yeux et ce fut plaisant d'être ainsi désirée. Il me remit mon cocktail avec un sourire ravageur. Je pouffai et fis demi-tour pour rejoindre les assises du fond quand un homme dégoulinant de sueur m'enlaça la taille fermement. Je me dégageai rapidement et accéléra le pas jusqu'au fauteuil. L'homme changea de direction et regagna la piste de danse. Je sirotai ainsi mon punch tranquillement pendant de longues minutes. Hélèna et Murielle se déhanchaient sur la piste de danse le sourire aux lèvres. A plusieurs reprises elles me firent signe de les rejoindre mais je refusai. J'étais étonnée de voir avec quelle grâce David se déhanchait. Deux jeunes filles le collèrent volontairement et je souris bêtement en le voyant les recaler. Un jeune homme s'affala à mes côtés en chantant sur la musique en cours.
– Bonjour charmante demoiselle. Pourquoi tu ne danses pas ?
– Je ne sais pas danser et puis je n'en ai pas très envie.
– Pourquoi venir en discothèque alors ?
– J'ai été forcée d'accompagner mes amis.
– Ah, je peux t'offrir un autre verre ? lâcha-t-il en voyant que le mien était vide.
J'hésitai un instant et approuva d'un signe de tête.
– Je reviens de suite charmante demoiselle.
Je l'observai s'éloigner dans la foule avant de reporter mon attention sur David. Celui-ci me fixait et me rejoignit aussitôt.
– C'était qui ? me demanda-t-il de but en blanc.
– Je ne sais pas mais il m'a proposé un verre que j'ai accepté.
– Dans ton état tu ne devrais pas boire, surtout que tu t'es déjà enfilée un punch !
– David, s'il te plait ! Ça me fait du bien et leurs punchs sont exquis. Tu devrais goûter !
Puis devant son haussement de sourcil je compris ma bêtise. Il ne pouvait rien avaler à part du sang !
– Comme tu voudras, je te laisse car ton jeune homme revient.
– Tu peux rester tu sais, c'est juste quelqu'un qui m'offre un verre c'est tout.
Il me sourit mais s'éclipsa quand même.
– Je te laisse seule cinq minutes et tu te fais déjà draguer ? lança l'homme avec deux verres dans ses mains.
Il en posa un devant moi et s'assit à mes côtés.
– C'est un de mes amis, il s'appelle David.
Celui-ci approuva en sirotant une gorgée de punch.
– Tu t'appelles comment ?
– Jenny, Jenny Wall.
Un nœud se forma dans mon estomac à cette idée. Non je n'étais plus officiellement Jenny Wall. Si Nick demandait le divorce je serai à nouveau Melle Clins. Ma détresse dut se lire sur mon visage car l'homme posa une de ses mains sur ma cuisse.
– Ça ne va pas ?
Je dégageai sa main avec le plus de délicatesse possible avant de répondre.
– Si tout va bien. Et toi c'est quoi ton nom ?
– Moi c'est Grégory Paquiry. La discothèque appartient à mon père.
Mes yeux s'écarquillèrent de surprise.
– Oh la chance. Tu as donc un accès illimité au bar ?
Il s'esclaffa.
– Oui en effet mais je ne suis pas un grand buveur. Surtout en présence d'une aussi belle femme.
Je rougis.
– Tu as quelqu'un dans ta vie ? me demanda-t-il.
– C'est compliqué.
Je luttai contre moi même car je sentais les larmes me monter aux yeux.
– Parlons d'autres choses. Alors tu fais quoi dans la vie ? Tu travailles avec ton père ?
– Oh non, je suis chauffeur de bus.
Je bus de longues gorgées du punch et le terminai en quelques autres gorgée.
– Si tu veux j'ai un bar privé à l'étage pour les amis si ça t'intéresse. Ce sera un peu moins bruyant qu'ici.
Les joues commençaient à me chauffer et la tête légèrement à tourbillonner avec l'alcool.
– Je te suis !
« Mais qu'est ce qui me prenait ? » songeais-je.
Il me tendit la main et je me levais pour la prendre et le suivre ainsi à l'étage. On traversa une grosse porte en bois avant d'arriver sur un escalier. Il m'invita à passer devant lui et je m'exécutai. Un homme de la sécurité salua Grégory et se décala pour me laisser accéder à une seconde porte. Un immense bar se trouvait en face de moi ou quelques privilégiés étaient rassemblés. Grégory m'invita à prendre place à ses côtés sur l'un des tabourets du bar. Il commanda deux cosmopolitans, et je grimaçai devant l'immense verre servi.
– Tes amis ne vont pas te chercher ?
– Oh si, mais bon j'irai les voir tout à l'heure.
Il sourit et passa à nouveau une main sur ma cuisse mais devant ma gêne il l'enleva aussitôt. On discuta ainsi pendant de longues minutes où j'enchaînai les verres gratuits. Je riais bêtement à tout ce qu'il me disait. C'était la première fois que je buvais autant et j'étais complètement saoul. Il me prit la main et je répondis à la pression de ses doigts en descendant du tabouret.
– Ça te dirais d'aller prendre un peu l'air dehors ? Il fait chaud ici.
J'approuvai, ça ne pouvait pas me faire de mal. Il me fit passer par un autre escalier que celui emprunté pour monter. L'escalier nous amena directement dehors ou l'air frais me fit frissonner. Grégory passa aussitôt ses bras autour de mes épaules avant de se retourner en face de moi, son visage à quelques centimètres du mien. Une de ses mains caressa mon visage pendant que l'autre descendait le long de ma colonne vertébrale.
– Non arrête, je ne peux pas je suis désolée.
Il ne tient pas compte de ma remarque et apposa ses lèvres dans mon cou.
– Grégory s'il te plaît, arrête !
La tête me tournait et je ne savais plus trop quel argument lancer. Sa main droite commença à caresser mon sein. Je le repoussai fermement et lui tourna le dos pour m'éloigner afin de rejoindre les autres. Il me saisit par le poignet et me plaqua brutalement contre le mur.
– Tu crois que tous ses verres étaient gratuits ? Tu crois quoi ? Tu me dois ton corps ce serait que le juste retour des choses.
J'essayai de me dégager en vain et la panique commença à me gagner. Dans une tentative désespérée, j'appelai David en espérant qu'il m'entende malgré l'éloignement et la musique. La tête me tournait dangereusement. Grégory me fit taire en m'embrassant avant de faire glisser sa main entre mes cuisses. Je me débattis et un homme s'interposa alors que ma vision se flouta.
– Enlève tes sales pattes de ma sœur, espèce de pervers !
« Sa sœur ? » songeai-je.
C'est à ce moment que je vis que c'était Benji.
– Et tu feras quoi si je refuse ?
Benji s'approcha et me saisit fermement par la taille en repoussant brutalement Grégory.
– Hé mec sérieux, tu crois que tu peux venir dans ma boite et faire ce qui te plaît connard ?
– Je n'en ai rien à foutre de ta boite, tu laisses ma sœur tranquille et tu dégages.
Je repoussai Benji et vomis contre le mur. Quand je me retournai David, Dean, Marion, Murielle, Hélèna, Logan et Brad étaient là. Logan se précipita vers moi pour voir comment j'allais. David en revanche s'avança vers Grégory mais Brad le saisit le poignet.
– Allez on rentre, David laisse tomber il n'en vaut pas la peine !
Grégory avait dû sentir qu'il ne ferait pas le poids car il s'éclipsa en proférant des menaces.
– Oh mais Jenny qu'est ce qui s'est passé ? me demanda Mumu et Hélèna d'une même voix.
– J'ai trop bu et il a commencé à me caresser. Mais tout va bien Benji est arrivé à temps. On peut rentrer maintenant ?
Benji me saisit par la taille et prit la main d'Hélèna avant que le tourbillon nous emportent. Une fois à la grotte, je me dirigeai sans un mot vers la salle de bain pour me débarbouiller et David me suivit.
– Jenny, je suis désolé, je pensais bien faire en te laissant profiter avec lui. Je ne pensais pas qu'il aurait essayé d'abuser de toi ! Et puis je t'avais bien dit d'arrêter de boire, me serina-t-il.
Il prit un gant de toilette sous la vasque, le mouilla et me rejoignit devant le miroir. La tête me tournait toujours et la présence de David me fit du bien. Il passa précautionneusement le gant sur mon cou et mon visage, enlevant ainsi mon maquillage. David me bloqua avec ses hanches contre la vasque afin que je ne m'écroule pas. Sentir son corps si près du mien m'émoustilla. Je passai une main tremblante sur son torse en me rapprochant de lui au maximum. Il me fixait pris entre deux cœurs. Rester en sachant ce qui risquait de se produire ou partir. Il plongea une main dans mes cheveux et mes lèvres trouvèrent les siennes. Son baiser était réconfortant bien qu'il ne remplacerait jamais ceux de Nick.
« Pourquoi étais-je encore en train de penser à Nick alors que j'embrassais David ? » songeai-je.
Je resserrai mon étreinte avec David en sentant ses lèvres sur mon cou. Il me saisit par les hanches et m'installa sur le bord du lavabo sans rompre nos baisers. Mes jambes s'écartèrent automatiquement pour le laisser approcher au plus près de mon intimité. Sa respiration s'accéléra puis il recula et quitta la pièce précipitamment. Je me sentais rejetée une nouvelle fois. Je terminai tant bien que mal ma toilette et rejoignirent ma chambre aussitôt. Mes petits dormaient profondément et je restai les admirer pendant quelques secondes avant de m'allonger sur mon lit frustrée. Au bout de longues minutes à observer le plafond, je m'endormis. Quelques heures plus tard je me réveillai en sursaut à cause des pleurs d'Enzo. Je me précipitai sur le berceau et pris mon fils dans mes bras pour le réconforter.
– Trésor calme toi maman est là. Tout va bien se passer.
J'inhalais son odeur, l'odeur que dégageait Nick et je regardai mon fils droit dans les yeux.
– Je suis prête à vivre sans ton père Enzo, je le ferai pour toi et ta sœur. Vous méritez le meilleur.
Puis je regagnai le salon avec Enzo en laissant Jessica dormir. David était assit dans le salon en regardant la télévision. Avec ce qui s'était passé hier soir je ne savais pas comment réagir. Je m'installai donc à ses côtés sans un mot. Hélèna nous rejoignit quelques secondes plus tard.
– Ah Jenny je pourrais te parler en privé s'il te plait ?
Je me levai et m'apprêtai à aller emmener Enzo à un Wall mais David m'interpella.
– Jenny je peux le prendre si tu veux ?
J'approuvai et lui déposai mon fils sur les genoux avant de rejoindre Hélèna à l'entrée de la grotte. On marcha sans un mot jusqu'à l'étang ou elle s'assit, ce que je fis aussi.
– Qu'est-ce qui ne va pas Nana ?
Elle ne répondit pas immédiatement.
– J'ai peur d'être enceinte !
– Waouh et t'en es sure ? Et c'est une bonne ou une mauvaise chose ?
J'étais perdue là.
– Non je ne suis pas sure Jenny. Mais avec tous les événements qui sont arrivés, j'ai oublié de prendre ma pilule pendant plusieurs jours. J'ai peur que Benji croie que je l'ai fait exprès si jamais je suis bien enceinte.
– Il n'est pas au courant pour tes oublis de pilules ?
– Non je n'ai pas pu lui dire car j'ai peur qu'il me quitte. Il avait été très clair pour les enfants, à savoir pas dans l'immédiat.
– Je pense que tu ne devrais pas le laisser dans l'ignorance. Il risque de le prendre encore plus mal sinon.
– Mais je ne suis pas sure d'être réellement enceinte !
– Justement vous pouvez partager ça à deux et faire les examens ensemble. Parle-lui Hélèna franchement c'est le mieux qu'il y ait à faire !
Elle approuva.
– Tu veux que j'aille lui dire de te rejoindre ici ?
Sa respiration s'accéléra et elle hocha la tête. Je la serrais un bon moment dans mes bras avant de rejoindre la grotte pour dire à Benji de la rejoindre. Ce dernier me mitrailla de questions avant de daigner la rejoindre, mais je ne dis rien. C'était à Nana de le lui annoncer. David était toujours dans le salon mais sans mon fils.
– Murielle l'a kidnappé, ce n'est pas ma faute annonça David en levant les mains.
Je le rejoignis dans le fauteuil et posa ma tête sur ses épaules. On resta de longues minutes ainsi sans un mot. Hélèna franchit la porte avec Benji. Elle me fit un bref clin d'œil et regagna sa chambre avec celui-ci.
« Ces deux là étaient vraiment fait pour être ensemble », songeai-je, avec un petit pincement au cœur en pensant à Nick.
Je voulais parler à David mais aucun son ne sortit de ma bouche. Je voulais m'excuser d'avoir été trop entreprenante hier avec lui mais bizarrement d'un autre côté je ne regrettais rien de ce qui s'était passé. Je quittai enfin le canapé pour aller déjeuner dans la cuisine. Nelly y était déjà installée. Ces derniers temps ses mots favoris étaient « maman con », si bien que ça énervait Murielle mais cela rendait Gilles hilare. Au déjeuner il y avait du chili con carne. Ce fut l'un de mes premiers vrais repas depuis l'embuscade américaine. J'aidai Murielle à tout ranger avant de regagner la chambre de Gilles pour récupérer mes enfants.
– Ils ont eu leur biberon, tu n'as plus qu'à les mettre à la sieste.
– Tu es un tonton en or, tu le sais au moins ?
Il pouffa.
– Merci pour tout et merci d'avoir gardé les enfants hier soir.
– Tu n'as pas à me remercier. Ils sont ma famille et je les adore.
Je lui souris et regagnai ma chambre avec les petits. Je les couchai et m'installai dans mon lit en espérant faire une petite sieste pour récupérer de ma nuit derrière. Je retirai mon jean et l'envoya valdinguer sur le sol avant de me réfugier sous ma couverture. Quelqu'un frappa doucement à la porte. C était David.
– Je peux entrer Jenny ?
J'approuvai et il s'allongea à mes côtés sur le lit.
« Pourquoi avais-je enlevé mon jean quelques secondes avant ? » songeai-je.
– Je crois qu'il faut qu'on parle !
J'acquiesçai.
– Je suis désolée David d'avoir été aussi entreprenante avec toi hier soir.
– Je savais que tu n'étais pas dans ton état normal c'est pour ça que je suis parti. Je ne voulais pas que tu te dises que j'ai profité de la situation.
Je me redressai.
– David, j'étais pleinement consciente de ce que je faisais.
– C'est vrai ? Malgré l'alcool ?
J'approuvai d'un hochement de tête avant de me rallonger. Il se tourna sur le côté pour être face à moi. Sa main se posa sur mes hanches et cette fois-ci c'est lui qui m'embrassa mais avec passion. Il repoussa ma couverture afin de se coller à moi et d'embrasser mon cou. Mon pouls s'accéléra précipitamment. Je le basculai sur le lit et le chevaucha tout en dégrafant sa chemise. Mes doigts glissèrent sur ses abdominaux et il me ramena sur lui pour m'embrasser. Ses doigts s'approchèrent dangereusement de mon intimité et je me crispai sur le lit.
– Oh David ! On ne devrait pas.
Pour seule réponse il grogna et continua ses attaques sur mon intimité. Je dégrafai son jean laissant apparaître son caleçon tendu à l'extrême. Je le basculai à nouveau sur le lit, enlevèrent son jean et son caleçon avant de déposer mes lèvres sur son sexe. Il bloqua alors sa respiration et fourra sa main dans mes cheveux. Il reprit les choses en main, m'enleva ma culotte et me pénétra aussitôt. J'étais en manque de sexe et David sut calmer le moindre de mes désirs avant de convulser en moi. Il m'embrassa aussitôt encore et encore avant de se détacher de moi et de s'allonger à mes côtés. Quoi de mieux que la détente post-coïtale ?
– David merci à toi, j'en avais vraiment besoin et je tiens à toi. Jamais je ne pourrais oublier Nick mais tu m'apportes un tel réconfort que je te remercie vraiment d'exister.
– A ton service ma belle !
Je lui souris et me blottis dans ses bras jusqu'à m'assoupir. A mon réveil David n'était plus dans mon lit et je me sentis fiévreuse. Je m'habillai et regagnai la salle de bain pour avaler du paracétamol. Murielle et Hélèna se précipitèrent vers moi.
– Petite coquine, alors on s'envoie en l'air comme ça ?
Je rougis comme une pivoine. Merde l'ouïe des vampires !
– Raconte-nous, raconte-nous ! s'extasia Helena.
David nous rejoignit et me prit la main.
– Laissez-la tranquille avec vos questions !
– Hey toi, ce n'est pas parce que tu t'es envoyé en l'air une fois avec ma meilleure amie que tu as un droit quelconque sur elle, plaisanta Murielle.
Je pouffai mais les filles n'insistèrent pas et vaquèrent à leur occupation.
– Merci soufflai-je à David
– Toute la maison ne fait que parler de ça ! Dommage que je ne suis pas un sorcier pour nous isoler, souffla-t-il en s'asseyant sur le canapé.
– Tu es toi et ça me va très bien. On est des adultes et on fait ce qu'on veux, déclarai-je.
En réponse il m'embrassa langoureusement. Je me mis à califourchon sur lui et commença à lui enlever ses vêtements.
– Non Jenny, stop on est dans le salon !
Je soufflai tant le désir de son corps m'obsédait. Je me rassis sur le canapé mais ma main glissa aussitôt sur le renflement de son jean.
– Tu es terrible Jenny ! Je ne t'ai pas assez satisfaite tout à l'heure ? me demanda-t-il en souriant.
– Si bien sûr, mais je suis en manque de sexe David !
Il éclata de rire mais je me figeai devant ma propre réponse.
– Oh David, on ne s'est pas protégés ! Ma grossesse a commencé par de la température et des crises de sexe la dernière fois !
Son sourire se crispa aussitôt.
– Tu as de la température là ? me demanda-t-il.
– Oui depuis mon réveil post-coït. Je dois voir Logan au plus vite !
– Il travaille là Jenny. On devra attendre ce soir !
Je me frappai le front avec la paume de ma main. Comment avais-je pu être aussi téméraire ?
– David, si je suis enceinte ce n'est vraiment pas le moment. J'ai déjà deux enfants à m'occuper sans leur père. Et je ne suis pas prête psychologiquement à supporter une seconde grossesse.
– Jamais je ne te forcerai à le garder Jenny ! Ne soyons pas pessimiste, ça n'a peut-être pas marché. La fièvre peut s'expliquer à cause de la soirée d'hier soir. Tu as tellement bu !
J'approuvai et eut un haut le cœur. Je me précipitai vers la salle de bain et vomis dans les toilettes. Je me rinçai le visage et David entra à son tour dans la salle de bain. Il s'avança jusqu'à entrer en contact avec moi, puis il me releva le menton.
– Jenny je suis désolé, tout ça c'est ma faute. Ne m'en veux pas je t'en prie, j'ai besoin de toi.
– Pourquoi je t'en voudrais ? Tu ne m'as forcé à rien ! On était consentant tous les deux.
Juste à l'évocation de ce terme ma libido remonta en flèche. Je l'agrippai fermement par les hanches et l'embrassa fougueusement. Mes mains descendirent directement vers sa ceinture mais il me bloqua aussitôt.
– Non Jenny, soyons raisonnable !
– Je t'en prie, j'en ai envie David ! Ne me laisse pas comme ça.
– OK mais je n'ai pas de préservatifs !
Je pouffai.
– Je suis déjà enceinte David, je le sens donc ça ne risque pas d'aggraver la situation.
– On n'en est pas sure Jenny ! Tu peux te tromp...
Mais je l'interrompis en l'embrassant de nouveau. Je dégrafai son jean et il fit glisser le mien au sol. Je l'embrassai dans le cou et il frissonna. Il me bascula dos à lui et me fit pencher légèrement au-dessus des vasques. Je me retrouvai en face du miroir et son sexe me pénétra aussitôt. Ce fut une nouvelle position que même avec Nick je n'avais jamais exploré. Je pouvais m'observer en train de prendre mon pied et observer également David dans ce miroir. Le plaisir monta progressivement jusqu'à l'extase où je ne pus retenir un cri entre douleur et plaisir car David était plus brutal sexuellement en comparaison à Nick.
« Pourquoi devais-je toujours tout comparer à Nick ? ».
Ma conscience me fit rappeler qu'il était le seul point de comparaison à ce sujet là, étant vierge avant lui. Les deux seuls hommes ayant partagés mon lit avaient leurs propres façons de faire l'amour et les deux me convenaient parfaitement. Après l'acte, j'en profitai pour prendre ma douche en compagnie de David. Mes lèvres trouvèrent les siennes à nouveau et il me le rendit comme jamais. Il entreprit de me savonner et ses mains savonneuses commencèrent par mes bras, avant de monter vers mon cou avec douceur puis il redescendit ses mains vers mes seins. Il frictionna ses doigts sur mes tétons qui se durcissent à son contact. Il reprit du savon et continua son inspection minutieusement. J'haletai, j'avais encore envie de cet homme qui savait prendre si bien soin de moi. Je saisis aussitôt son sexe mais il se recula.
– Non non non Jenny, chaque chose en son temps petite coquine !
Il s'esclaffa et je ne pus que joindre mes rires aux siens. Il reprit là où il en était et descendirent avec ses mains savonneuses sur mon ventre et me retourna brusquement contre lui. Je sentais son sexe dur contre mes fesses. Il me frotta le dos délicatement jusqu'à descendre lentement jusqu'à mes fesses. Déclenchant en moi des frissons incontrôlables. Il savonna précautionneusement mes fesses avant de me retourner à nouveau vers lui. Il me sourit et m'embrassa tendrement. Ses doigts glissèrent jusqu'à mon sexe et je gémis. Il me plaqua contre la douche avec force m'arrachant un cri de surprise et il me prit à nouveau mais en position debout. Une fois nos petites affaires terminées, je me rinçai, m'habilla et on regagna le salon. Je ne savais pas combien de temps nous étions restés dans cette salle de bain qui d'ailleurs n'était pas verrouillée. Je rougis rien qu'à l'idée que quelqu'un aurait pu nous voir s'envoyer en l'air. Murielle était dans le canapé avec Nelly et Jessica. Elle me fixa intensément avant de se lever pour regagner sa chambre avec les filles. Quelque chose n'allait pas, je connaissais suffisamment ma meilleure amie pour le savoir. Je m'excusai auprès de David et allai frapper à la chambre de Mumu. Sans réponse de sa part, j'entrai et me dirigea vers son lit où elle était assise avec nos filles.
– Bon tu vas me dire ce qui se passe Mumu ?
Elle me dévisagea quelques secondes et fourra son visage dans les cheveux de sa fille qui gigotait pour descendre au sol.
– Tu l'aimes ? me demanda-t-elle.
– Qui ? David ?
Elle approuva.
– Pourquoi cette question ? Je ne te suis pas !
– Jenny, j'ai entendu votre discussion. Je ne vous écoutais pas mais je sais que tu penses être enceinte de lui. J'ai peur pour toi. La séparation d'avec Nick est si récente que j'ai peur que David ne soit pour toi qu'un pansement. Il a déjà perdu sa compagne il ne s'en remettra peut-être pas aussi bien si à ton tour tu le laisses.
– Non ce n'est pas un pansement Mumu.
– Tu vas me faire croire que si Nick retrouve la mémoire ce soir et se pointe ici, tu ne vas pas te remettre avec lui ?
Elle avait raison bien sûr. Rien ne pourrait jamais remplacer Nick dans mon cœur même pas David !
– Je ne sais pas Murielle. Je me sens bien avec David même si jamais je n'oublierai Nick. C'est toujours mon mari !
– Justement fais attention à ta relation naissante avec David si tu ne veux pas lui faire du mal.
J'approuvai penaude. J'avais l'impression d'être la méchante dans l'histoire.
– Que comptes-tu faire si tu es enceinte de David ?
– Je ne pourrai pas le garder Murielle, pas maintenant.
Elle approuva.
– Ne tarde pas à en parler à Logan alors !
– Oui ne t'inquiète pas !
On parla quelques minutes de Nelly et je regagnai la cuisine avec Jessica.
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