J'ouvris les yeux, la pièce était toujours plongée dans le noir, « nous devions être au milieu de la nuit », songeai-je.

– Nick, murmurais-je.

– Oui mon cœur.

– Fais-moi l'amour !

– Quoi ? souffla-t-il en allumant la lampe de chevet.

– Fais-moi l'amour ! repris-je.

– Jenny, il est vingt-trois heures trente !

Je me sortis des couvertures, et lui sautais dessus. J'étais déjà nue, vu que je n'avais pas pris la peine de me rhabiller après nos ébats de la soirée. Son corps était prêt, dur, mais il me repoussa sur le lit.

– Jenny, tu dois être en train de rêver, rendors toi chaton !

– Non Nick, je t'en prie fais-moi l'amour.

– T'en es sure ? me demanda-t-il en se rapprochant de moi.

– Oui !

– Jenny t'es vraiment consciente et consentante ?

Je ne pris pas la peine de lui répondre, le repoussa sur le dos et à califourchon sur lui, son sexe me pénétra aussitôt. Je poussais un drôle de gémissement, tant le désir était fort. Il me fit basculer sous lui et se recula en haletant.

– Jenny attends, je n'ai pas mis de préservatif !

– Je m'en fous !

Telle une bête de sexe, je me ruais sur lui.

– Jenny soit on le fait avec préservatif ou soit on ne le fait pas du tout, grommela-t-il en me maintenant fermement au lit.

Je grognais.

– Dépêche-toi alors, j'ai envie de toi Nick Wall.

Il sourit n'en croyant pas ses oreilles et repris les choses en main. Après notre seconde partie de jambes en l'air, je m'écroulais à nouveau comme une masse. Décidément, je ne savais pas vraiment ce qui m'arrivait, mais deux heures plus tard, je me réveillais avec une nouvelle poussée d'hormones. Je cherchais Nick à tâtons dans le noir et il ralluma la lampe un livre à la main.

– Tu lis dans le noir toi ? lui demandais-je en riant.

– Je vois extrêmement bien dans la nuit mon amour, et, reprit-il, tu es très agitée cette nuit ma puce !

– Nick, tu vas peut-être penser que je suis folle, mais j'ai encore envie de toi. L'envie est si forte qu'elle me réveille en plein sommeil.

Il ne me demanda plus si j'étais bien réveillée et consentante. Il enfila ses préservatifs et me pénétra aussitôt.

– Jenny, murmura-t-il une fois mon désir assouvi, je ne sais pas si je vais tenir le rythme !

– Débrouille-toi pour assurer chéri, bredouillais-je avant de me rendormir.

A six heures du matin, c'est une crampe à l'estomac qui me réveilla. Je passais un bras sur mon ventre en grimaçant.

– Qu'est-ce qu'il y a Jenny chérie, tu veux encore du sexe ?

– Non je veux des fraises !

Il s'étouffa de rire, alluma la lumière et me dévisagea incrédule.

– Tu es sérieuse ? reprit-il aussitôt.

– Oui j'ai envie de fraise et de chantilly, et aussi des nounours en guimauves.

– Enfile un peignoir et viens à la cuisine, je vais te préparer un bon petit déjeuner.

Je le suivis sans un mot, en traversant la chambre de Dean et de Marion. Je me sentais gênée de devoir toujours passer par leur chambre pour accéder au couloir, mais heureusement ils n'étaient pas là.

– Où sont Dean et Marion ? murmurais-je afin de ne réveiller personne.

– Ils sont tous aller chasser pour le mariage.

– Et toi ?

– J'ai dû assouvir tous tes désirs ma dulcinée, je n'ai donc pas pu les accompagner !

– Je suis désolée Nick !

– Ce n'est rien mon cœur, je chasserai ce soir ou demain matin.

J'approuvais d'un hochement de tête en m'installant à table.

Nick sorti un bol du placard et pris le lait au réfrigérateur.

– Non, non, non, grommelais-je

Il se figea, la bouteille de lait à la main.

– Je veux des fraises, de la chantilly et des nounours en guimauve !

– Jenny, je ne vais pas te donner des fraises, de la chantilly et des nounours en guimauve pour un petit déjeuner quand même ?

– S'il te plaît Nick, sanglotais-je.

Il déposa la bouteille de lait sur la table, me prit la main pour me forcer à me lever et à essuyer les larmes de mes joues.

– Jenny, qu'est-ce qui ne va pas ?

Je sentis subitement une rage monter en moi.

– Je veux des fraises, de la chantilly et des nounours en guimauve ! grondais-je en lui tournant le dos afin de me réfugier dans la chambre.

Quelques minutes plus tard il entra dans la chambre avec un plateau, contenant des fraises, de la chantilly et mes fameux nounours en guimauve. Il déposa le plateau sur le lit à mes côtés et je me ruais sur les fraises.

– Nick, marmonnais-je la bouche pleine de chantilly, va chasser maintenant. Je veux manger seule !

– Jenny, je ne sais pas ce qui se passe, si c'est le stress du mariage ou quoi, mais tu me fais flipper.

– Va chasser et laisse-moi tranquille Nick !

Il écarquilla les yeux en secouant la tête.

– A tout à l'heure Jenny chérie, et bon appétit !

– Attends ! baragouinais-je en avalant un nounours.

Je me levais délicatement du lit afin de ne pas renverser mon précieux plateau.

– Je veux un bisou avant que tu partes !

Il s'avança vers moi, m'agrippa par les épaules et me coinça contre la cloison. Il m'embrassa fougueusement, défait la ceinture de mon peignoir et ses mains baladeuses parcoururent mon corps. Il glissa aussitôt un doigt en moi, tout en m'embrassant.

– Non, non, non, répliquais-je, va chasser toi, moi je veux manger mes fraises.

Je l'abandonnais et allais m'asseoir sur le lit, le plateau dans les mains.

Il éclata de rire et s'appuya contre la cloison en me dévisageant.

– Va rire dehors Nick, je veux manger seule !

– Je peux au moins m'habiller sans que tu m'agresses ? demanda-t-il le sourire aux lèvres.

– Nick ! soufflais-je en déposant le plateau et en me relevant à nouveau pour être à ses côtés.

– Qu'est-ce qu'il y a encore ? Il n'y a pas assez fraises ? répliqua-t-il en soulevant un sourcil.

– Si, si, il y en a assez, mais, tu veux bien me faire l'amour, pendant que je mange mes fraises ?

– Que je te... quoi ?

– S'il te plaît Nick !

Je m'agrippais à lui en l'embrassant.

– Jenny, je crois que je devrais appeler Logan, il y a quelque chose qui cloche !

– Tu ne veux pas me faire l'amour ? Tant pis ! Allez sors de ma chambre.

– Jenny je vais aller chasser, quand tu auras terminé tes fraises, rendors toi, tu manques cruellement de sommeil.

Il saisit son jean, un caleçon, un tee-shirt et il quitta la pièce.

– Nick attends !

Il réapparu sur le pas de la porte hilare.

– Peux-tu empêcher la lumière de passer par la fenêtre ? Tout à l'heure quand j'irai dormir, je veux être dans le noir, s'il te plaît

– Caudex lux, murmura-t-il avant de quitter la chambre.

Les rayons du soleil ne passaient plus par la fenêtre, génial ! Je terminai mon plateau, m'accordais une pause pipi et je regagnais le lit afin d'y retrouver Morphée. Je m'endormis en cinq minutes.

Nick, était de retour de sa chasse. Je ne savais pas quelle heure il était mais son sortilège, fonctionnait toujours très bien car il faisait toujours nuit noire dans la chambre. Je sentis les mains de Nick sur mon front, il vérifiait si j'avais de la température. Ma libido remonta en flèche, je l'agrippais fermement en l'attirant à moi avec violence tant mon désir était fort. Je commençais à le déshabiller, quand mon Nick éclata de rire, mais son rire ne venait pas de la personne sur laquelle j'étais à califourchon.

– Heu Jenny, c'est Logan, tu veux bien me lâcher ?

– Oups réussi-je à murmurer avant de le lâcher.

Nick annula aussitôt son sort et la clarté du jour m'aveugla pendant quelques secondes.

– Chérie tu essayes de me tromper la veille de notre mariage ? lâcha Nick en éclatant de rire à nouveau.

Logan se redressa, sa chemise pendouillait tristement. Dans ma hâte de sexe, j'avais arraché une bonne partie des boutons.

– Désolé Logan, je pensais que tu étais Nick.

– Ce n'est pas grave Jenny.

Puis il se tourna vers Nick pour lui annoncer que je n'avais pas de fièvre et il quitta la pièce un sourire accroché aux lèvres. Je me levais du lit pour aller serrer Nick dans mes bras.

– Tu m'en veux ? lui demandais-je penaude.

Il agrippa mes cheveux et m'embrassa passionnément. Puis il me prit dans ses bras et m'allongea sur le lit.

– Bien sûr que non, je ne t'en veux pas Jenny chérie !

– Tu as chassé ?

– Oui, très peu, mais sa devrait aller. Ma puce, est-ce-que tu veux que je te fasse quelque chose à manger ?

Je lui fis un grand sourire et me jetais à son cou.

– Oui toi !

– Jenny, il est treize heures, tu es sure que tu n'as pas faim ?

– Non, bredouillais-je en lui enlevant son tee-shirt

– Chérie, attends, tu n'as pas envie de voir le magnifique

boulot qu'a fait Rébecca ?

– Si, j'en ai envie, mais après, d'abord j'ai envie de toi.

Il pouffa, mis ses protections et me fit l'amour tendrement. Une fois rassasié en sexe, c'est mon estomac qui criait famine. Nick fit apparaître une pizza au poulet, elle fut excellente. Puis j'enfilais mon peignoir, pris une robe et des sous-vêtements dans l'armoire, et je me rendis à la salle de bain, suivi de Nick. Celui-ci referma la porte de la salle de bain, se déshabilla et fit couler l'eau pour mon bain, dans la magnifique baignoire gréco-romaine. Nick quant à lui se dirigea vers le fond de la salle de bain, pour utiliser la douche à l'italienne. Il ouvrit l'eau, pendant que moi j'éteignis mon robinet et me précipita dans la douche de Nick. Il pouffa en me voyant arriver et avant même que j'ouvris la bouche il me saisit déjà par les cuisses et il commença à me pénétrer dans la douche. Sans préservatif cette fois-ci, je sentis sa chair contre ma chair, une sensation indescriptible. Il s'arrêta subitement prenant conscience qu'il n'y avait pas de préservatif, et il se recula aussitôt.

– Non, non, non Nick, ne t'arrête pas, je t'en prie c'était trop bien.

– Jenny, on va prendre une douche froide, ça va nous calmer tous les deux !

Il poussa le robinet sur froid et j'hurlais.

– Nick t'es fou ?

Cela dit c'est vrai que ça m'avais calmée. J'étais nue en plein milieu de la salle de bain, quand la porte vola en éclat. J'hurlais à nouveau en allant me cacher derrière un Nick hilare.

Brad, Logan et Rébecca entrèrent dans la salle de bain, tels trois super héros.

– Jenny pourquoi tu as crié ? me demanda Rébecca.

– J'ai juste calmé ses envies de sexe grâce à de l'eau froide, et ça ne lui a pas plus, expliqua Nick.

J'étais toujours caché derrière Nick.

– Euh, s'il vous plaît, vous voulez bien remettre la porte et nous laisser nous changer ? murmurais-je penaude.

Brad refixa la porte par magie, et quitta la salle de bain, à la suite de Logan et Rébecca.

– TOI !!! grondais-je en me retournant vers Nick.

Puis je martelais de coup de poing chaque partie de son corps accessible.

Il me saisit les bras, et me les plaqua le long du corps.

– Jenny, ne me frappe pas, ça m'excite !

Je grondais et me lava rapidement avant de quitter la salle de bain sans un regard pour les Wall qui étaient assis sur le canapé.

– Jenny, héla Rébecca.

Je me retournais pour lui faire face.

– J'aimerais te montrer le lieu de réception de ton mariage.

Elle me prit la main et on quitta la pièce. On marcha quelques minutes avant d'arriver sur un espace rempli de fleurs blanches. Il y avait une dizaine de tables rondes, avec des nappes en soie blanche et des recouvres chaises identiques.

– Waouh, soufflais-je, ébahie par tant d'élégance et de raffinement.

– Demain on rajoutera les dernières décorations. Ça te plait la décoration ou bien veux-tu ajouter des choses ?

– Non, c'est parfait Rébecca. Tu as fait un boulot magnifique.

Trop émue pour aligner d'autre mot je l'ai prise dans mes bras en la remerciant.

– Ce n'est rien Jenny, comparé à ce qu'il y aura demain !

Je rougis.

– Rébecca, qui va m'emmener à l'autel ? Papa n'a pas répondu à mon invitation ni à mes messages ?

– Tous mes frères, à l'exception de Nick bien sûr, sont d'accord pour t'accompagner. Tu choisiras demain, d'accord ?

J'approuvais en essayant de cacher le manque de mon père, hélas, les larmes me submergèrent.

– Jenny, Jenny, souffla-t-elle en me prenant dans ses bras. Ça va aller sœurette, on est tous avec toi. Ne pleure pas !

Je respirais profondément en me calmant. On regagna la grotte en silence et je me précipitais à la cuisine à la recherche de quelque chose à grignoter. Je fouillais dans le congélateur à la recherche d'une glace, en vain.

– Tu as faim ? demanda une voix suave derrière moi, c'était Nick.

Je refermais le congèle et me redressa.

– Tu pourrais faire apparaître de la glace ?

– Quel parfum ?

– Fraise, répliquais-je aussitôt le sourire aux lèvres.

– Calidum prandium murmura Nick et une énorme glace apparut dans sa main.

Il déposa la glace sur la table, je salivais et je me précipitais sur le tiroir à couvert pour dénicher une cuillère. Nick me saisit le poignet au moment où je passais à ses côtés pour retrouver ma glace.

– Quoi ? répliquais-je sèchement, avant de me rendre compte que j'étais ingrate envers lui.

– Excuse-moi Nick, ajoutais-je avant qu'il ne réplique.

Je le pris dans mes bras et je sentis ses lèvres sur mon cou.

– Mon amour, j'aimerais savoir si tu me fais payer ce que je t'ai fait ? Non, pas que je m'en plaigne. Je comprendrais parfaitement que tu sois extrêmement en colère contre moi, à cause du viol, mais je veux savoir, j'ai besoin de savoir, si ton changement de comportement est lié ou pas ?

– Nick, je vais manger ma glace parce que j'en ai trop envie, ensuite toi et moi allons aller à la cascade du trou de fer, parce que c'est un lieu qui me tient à cœur.

Il fronça les sourcils, ne comprenant pas où je voulais en venir.

– Nick, on va discuter je te le promets !

Il acquiesça et je déposais un petit baiser sur ses lèvres avant de filer manger ma glace qui avait déjà commencé à fondre. Nick avait déserté la cuisine pour me laisser manger ma glace tranquillement, ce qui me fit plaisir. Une fois rassasiée, je débarrassais mon bol et le lavais. Puis je me rendis dans la chambre afin de me changer pour crapahuter dans la forêt jusqu'à la cascade où Nick m'avait emmenée une fois pour décompresser, la veille de l'annonce du mariage à mon père. Nick était assis sur le lit, sa tête entre ses mains et ses coudes sur ses cuisses.

– Chéri, ça ne va pas ? demandais-je hésitante.

Il se releva, soupira et me pris dans ses bras.

– Ta glace était bonne ?

– Excellente Nick, tu veux bien venir avec moi au trou de fer ?

– Bien sûr mon amour, change toi, je vais prévenir les autres.

J'enfilais un short, un débardeur et je chaussais mes baskets puis je rejoignis Nick au salon.

– On peut y aller ma puce.

Il me saisit la main et m'entraîna vers l'extérieur. On commença notre marche en silence, seuls les gazouillis des oiseaux perturbaient le silence. Subitement je me sentis mal, on avait marché à peine quinze minutes. Je m'agrippais à Nick en fermant les yeux pour chasser le vertige qui s'emparait de moi.

– Jenny ?

Celui-ci me retenait par les bras pour m'empêcher de m'effondrer. Mon malaise passa aussi vite qu'il était arrivé.

– Jenny, je t'emmène voir Logan !

– Non, Nick, c'est bon c'est passé. Emmène-moi à la cascade s'il te plaît !

Il murmura Onerariam et après quelques micro-secondes de tourbillon nous étions à la cascade. Je retirais mes baskets et mes chaussettes, et je m'avançais au bord du bassin soutenu par un Nick anxieux. Puis on s'assit au bord du bassin, Nick n'avait même pas retroussé son jean, qui fut à présent trempé.

– Nick, je te promets que je ne t'en veux absolument pas, pour ce qui s'est passé hier matin.

– Pourquoi tu m'en veux alors ?

– Mais je ne t'en veux pas Nick !

– Jenny, tu veux manger seule alors que tu n'as jamais voulu te séparer de moi avant. Tu t'énerves contre moi pour rien !

– Excuse-moi Nick, je reconnais que je n'ai pas étais très gentille, mais je ne le fais pas exprès. Je te jure que je ne sais pas ce qu'il m'arrive. Je t'aime et je ne veux pas te perdre.

– Tu ne me perdras pas mon amour, je t'aime. Mais je veux être certain que tu souhaites m'épouser ? Il n'est pas trop tard pour annuler ou reporter si tu le souhaite.

– Si tu annules ou reporte mon mariage je te tue, Nick Wall.

Il pouffa.

– Jenny, je suis sérieux.

– Nick, que veux-tu que je te dise ? Je t'ai déjà répété à plusieurs reprises que je souhaite devenir ta femme.

Son regard s'illumina et il m'embrassa doucement. Je me mis debout et lui tendis la main pour l'inciter à en faire de même, ce qu'il fit sans hésiter.

Je lui souris intensément, il fronça les sourcils et je le poussais à l'eau tout habillé.

Il éclata de rire, et me lança un petit sourire en coin. Je pris mes jambes à mon cou et je couru un sprint, rattrapée à la seconde près par mon fiancé. Il me souleva du sol en me prenant dans ses bras dégoulinants et il se précipita dans le bassin avec moi dans ses bras.

– Nick, je ne sais pas nager, tu n'as pas oublié ?

Il m'embrassa à nouveau tendrement.

– Tu es malicieuse ma Jenny chérie.

Il me plaça sur son dos et il nagea plusieurs longueurs avec moi sur le dos.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas autant rigolé. Ça me fit du bien de retrouver mon Nick.

– Jenny chérie, on devrait rentrer maintenant, il faut que tu sois en pleine forme pour me dire Oui demain.

– Ne t'inquiète pas je serais en forme monsieur Wall, lui susurrais-je à l'oreille.

Je le toisais avec un regard pétillant pour essayer de lui faire comprendre que j'avais envie de sexe, sans le lui demander.

– Qu'est-ce que tu veux Jenny ? me demanda-t-il en riant.

– D'après toi ?

Je me rapprochais de son cou, son point faible et le titillais avec ma langue. Sa respiration s'accéléra et il me fit l'amour dans le bassin. On est sorti de l'eau, il assécha nos vêtements avec la formule magique Assecho et ensuite on regagna la grotte, car la nuit commençait à tomber. Rébecca s'affairait en cuisine, je laissais Nick avec ses frères sur le canapé du salon et je rejoignis Rébecca en cuisine. A ma grande surprise, David se trouvait également là. Je me précipitais dans ses bras et il me fit tournoyer sur place. Depuis la bagarre je n'avais plus revu David, mon meilleur ami.

– Ma Jenny, comment tu vas ? s'inquiéta-t-il.

– Moi ça va David et toi ?

– Ça va, répliqua-t-il sincèrement.

Je l'embrassais sur la joue, lui pris la main et je m'approchais de Rébecca pour voir ce qu'elle était en train de cuisiner.

– Qu'est-ce que tu cuisines ?

– C'est du lapin à la moutarde, j'espère que tu aimes le lapin ?

– Bien sûr Rébecca, en tous cas ça sent super bon !

Elle me sourit et retourna aux fourneaux. David n'avait pas lâché ma main.

– Jenny, tu veux bien m'accorder cinq minutes avec toi ?

– Bien sûr David, où veux-tu qu'on discute ?

Il ne répondit pas et m'entraîna vers le salon. Nick me dévisagea quelques secondes mains dans la main avec David avant de reporter son attention sur la télévision.

– J'arrive David, attends-moi dehors.

Il acquiesça et quitta la pièce. Je m'assis sur les genoux de mon fiancé.

– Je reviens mon chéri, je vais discuter un peu avec David d'accord ?

Il plongea son regard dans le mien, comme pour me faire passer un message, mais ne dit rien.

Je l'embrassais tendrement et rejoignis David à l'entrée. La nuit était à présent tombée, mais le ciel était dégagé et la lune et les étoiles, baignaient la forêt de leurs clartés. On marcha main dans la main pendant une dizaine de minutes, jusqu'au lieu de réception de mon mariage. Rébecca avait couvert le site avec une immense tonnelle, afin d'abriter les tables et chaises. David m'entraîna sur une des tables et on s'installa.

– Jenny, est-ce que tu me pardonneras un jour, d'avoir mis ta vie et celle de ton fiancé en danger ?

– David, tu as rejoint le bon clan avant la fin. Tu nous as prévenus et ça nous a sauvés.

– Je regrette vraiment Jenny, à cause de moi, Taylor est décédé !

– C'est à cause de Greco qu'il est mort et non pas à cause de toi David.

Il soupira.

– Jenny tu es heureuse ?

– Oui David, je vais me marier avec l'homme de ma vie, et je t'ai à mes côtés. Mon bonheur est complet. David, je vois bien que tu n'es pas bien. Qu'est-ce qu'il y a ?

– Je me sens un peu seul Jenny, et puis je sais très bien qu'une fois marié avec toi, Nick ne me laissera plus t'approcher. Tu es mon amie Jenny et je veux que tu fasses toujours partie de ma vie.

– David, on est aujourd'hui à la veille de mon mariage et je te fais la promesse que je ne t'abandonnerais jamais, même si je suis mariée tu auras toujours ta place auprès de moi.

– Tu le penses vraiment Jenny ?

– Mais oui mon bêta, et je veux que tu sois heureux !

Il me sourit avec ce sourire oublié.

– Jenny, je veux savoir une dernière et unique chose. Est-ce que tu m'as un jour aimé plus qu'un ami ?

Je soupirais à mon tour.

– David, pour être honnête je crois réellement que je t'ai aimé d'amour, mais cet amour était insuffisant face à Nick. C'est lui que je veux mais tu as réussi à me troubler plus d'une fois, je l'avoue.

– Pourquoi tu n'as jamais voulu l'avouer avant ? Pourquoi maintenant ?

– Parce qu'avant j'avais un léger doute sur mes sentiments alors qu'à présent je sais exactement ou j'en suis.

– Merci d'avoir était franche Jenny, ça me fait du bien de savoir que tu m'as aimé un jour.

– Je t'aime toujours David, mais pas de la même façon !

– Je sais Jenny, on devrait rentrer maintenant, les autres vont finir par s'inquiéter.

J'approuvais en souriant et on se leva tous les deux.

– Jenny, est-ce que je pourrais avoir un vrai premier et dernier baiser ?

– David, je...

– Ce n'est pas grave Jenny, ajouta-t-il précipitamment.

Je le pris dans mes bras et l'embrassais sur la bouche volontairement pour la première fois.

Il resserra notre étreinte, mais je ne ressentis rien de particulier. Il n'y avait pas ce feu que déclenche en moi les baisers de Nick.

– Merci Jenny.

– David, premier et dernier baiser. Je veux que tout soit clair entre nous et que tu n'espères pas inutilement. J'aime Nick et c'est avec lui que je veux vivre.

– Je sais Jenny.

Il déposa un léger baiser sur mes lèvres et on regagna la grotte. Nick n'était plus dans le salon. Je me rendis dans la chambre pour enfiler une veste. Nick était allongé sur le lit, les bras sous la nuque.

– Coucou mon chéri.

Il sourit mais ne parla pas.

– Tu as perdu ta langue ? Ou bien tu économises ta voix pour demain ?

– On va manger ? s'empressa-t-il de répondre.

Le dîner se déroula normalement et le lapin à la moutarde était exquis. J'enfilais une nuisette et me brossais les dents avant de regagner mon lit.

Nick revint dans la chambre quelques minutes après moi. Il se déshabilla en gardant son caleçon et se glissa auprès de moi sous les draps.

– Bonne nuit Melle Clins, c'est la dernière soirée ou tu porteras ton nom ma princesse.

Je souris en réalisant que c'était vrai.

– Nick isole nous s'il te plaît, je dois t'avouer quelque chose. Je ne pourrais jamais t'épouser sans te l'avoir dit.

Il fronça les sourcils et s'exécuta.

– Nick j'ai embrassé David ce soir !

Il baissa les yeux, sans rien ajouter.

– Nick je te déçois ?

– Tu l'aimes ? me demanda-t-il.

– Non, c'était un baiser pour enterrer notre histoire passée. Maintenant tout est clair pour tout le monde.

– Tu n'as pas changé d'avis pour demain ?

– Bien sûr que non Nick !

– Tu ne l'embrasseras plus jamais ?

– Non, je te le promets !

Il hocha le menton et éteignis la lumière.

– Tu m'en veux ? Je vois bien que tu m'en veux Nick.

Je l'enjambais pour allumer la lumière et je restais à califourchon sur lui.

– Jenny, ça ne me réjouit pas, mais je ne t'en veux pas.

Je soupirais et retournais sous les draps en lui tournant le dos. Ses lèvres s'abattirent sur mon cou aussitôt.

– Je t'aime Jenny chérie !

Je me retournais pour croiser son regard. Il glissa un nouveau baiser sur mon cou. Ce simple baiser suffit à m'embraser. Je l'embrassais avec ferveur, avant d'embrasser son corps parfait. On fit l'amour avant de s'endormir dans les bras l'un de l'autre. Une fois de plus mes hormones me réveillèrent dans la nuit.

– Nick ?

– Non Jenny, rendors toi trésor, tu dois être en forme pour le mariage !

– S'il te plaît ? Je n'arriverais pas à me rendormir si tu n'assouvis pas mes désirs Nick.

Il pouffa devant ma détresse sexuelle et m'embrassa.

– Jenny, tu es brûlante !

– Nick, je t'en prie !

Il se glissa en moi. Tant le désir était tendu, dès qu'il me pénétra je poussais un cri de plaisir.

– Heureusement qu'on est isolé, sinon, tu aurais réveillé la maison !

J'atteignis l'extase en moins de cinq minutes et il se retira aussitôt.

– Nick tu n'as même pas pris ton pied ! grommelais-je.

– Je ne veux pas te fatiguer trésor.

– Nick ! Je veux que tu prennes du plaisir.

– J'ai pris du plaisir à te faire plaisir Jenny chérie.

Je me renfrognais en boudant, il pouffa et entra à nouveau en moi en m'embrassant tendrement.

– Jenny, mords-moi !

– Quoi ?

– Mords-moi !

– Non Nick, je ne peux pas te faire ça !

– S'il te plaît Jenny !

J'inspirais profondément, et posa mes dents contre son cou, sans pour autant mordre.

– Je ne peux pas Nick !

– Mords ! ordonna-t-il dans un souffle.

J'enfonçais alors mes dents dans sa peau en grimaçant. Il atteignit l'extase aussitôt.

– Je ne savais pas que tu étais sadomasochiste ?

Il pouffa en m'embrassant.

– Chéri tu saignes maintenant ! constatais-je.

– Un peu de sang c'est rien, comparé au plaisir que j'ai ressenti mon amour !

J'approchais mes lèvres de la morsure et je goûtais son sang du bout de la langue. Il gémit.

– Jenny ! T'es encore partante ? me demanda-t-il en tremblant.

– Et comment !

J'aspirais un peu de son sang. Il gémit en murmurant encore. Alors je ramenais mes lèvres sur son cou.

– Mords-moi encore Jenny !

Il était en transe. Je le mordis à nouveau et j'aspirais une grosse gorgée de sang. Il hurla de plaisir avant de convulser en moi.

– Oh, mon Dieu, Jenny tu es extraordinaire !

– C'est toi qui es fabuleux, je t'aime Nick, soufflais-je dans un bâillement avant de m'endormir aussitôt.