
Chapitre 3 - Compagnons ?
La boutique de baguettes magiques me paraît vieille, ancienne voir même préhistorique. Je pense que si on analyse la poussière on pourrait trouver des résidus datant de plusieurs siècles. Enfin.
Le carillon de la sonnette me fait sursauter. L'extérieur correspond à l'intérieur. Vieux. Poussiéreux. Un homme m'apparaît soudain, une touffe blanche qui surplombe deux yeux d'un bleu électrique. Il me regarde. Je le regarde.
Eh bien je fais beaucoup d'échanges de regards en ce moment.
- Bonjour !
Sa voix est grave et espiègle, elle correspond parfaitement à son allure en générale. Amusant.
-Bonjour également.
-Première baguette je suppose, poudlard ?
J'hoche la tête. Mon regard se promène sur les très voir trop nombreuses rangées de boîtes.
-Main directrice ?
Je lève ma main droite, mon regard toujours sur le magasin.
Un mètre animé vient soudainement me mesurer, que ce soit la taille de mon nez ou celui de mes ongles. Tout. Impressionnant. Même si je n'ai aucune idée à quoi cela va servir.
Il se retourne dans une des allées et commence à marmonner ce qui est pour moi du pur charabia/marmonnage à en faire grincer les oreilles. Je l'observe avec amusement et m'accoude au comptoir.
Il commence à m'apporter de nombreuses baguettes. Entre mes mains soit elles se mettent à brûler soit c'est moi qui fait brûler quelque chose. Le monsieur ne fait qu'éteindre presque paresseusement et continue à m'amener des baguettes.
°°°°°
C'est long. Je commence à m'ennuyer. J'ai envie de jouer avec mon feu. Mais d'après le livre que j'ai lu ce n'est pas commun alors je ferme les yeux et ressens le feu en moi associé à une autre énergie tout autant plus forte. Au milieu d'elle s'est formé une sorte de petit caillot gris que je n'arrive pas très bien à visualiser.
Puis toujours les yeux fermer, je me mets à ressentir quelque chose qui m'attire au fond à droite du magasin, à la 15e rangée. C'est brûlant, sauvage. Littéralement un feu.
J'ouvre les yeux. Je le vois m'observer, il attend.
-Au fond à droite, 15e rangée, la boîte noire et argentée.
Il hoche la tête et part la rechercher. Je ferme les yeux et vérifie que c'est bien elle. Oui. J'ouvre la boîte, mon souffle s'arrête, elle est magnifique. Blanche avec des rainures noirs comme le marbre, elle est globalement lisse, la seule chose qui se dénote c'est la pointe du manche qui forme une pointe dentelée, comme une dent de requin. Je l'aime. Et elle m'aime aussi.
A peine en main, je sens notre résonnance, l'air est plus chaud, me yeux brillent, j'embrasse ma baguette qui me renvoie un courant chaud comme pour me renvoyer le baiser. Dans l'euphorie du moment, j'enlace un instant l'homme avant de revenir à ma baguette la manipulant comme le plus précieux des bijoux.
- Avez vous de quoi en prendre soin et un support pratique et fiable ?
Il me donne tout ce dont j'ai besoin ainsi qu'un support qui s'attache soit au bras soit à la jambe. J'aime ça.
Je le salue après avoir payer. Plus que l'animal.
Je vois pleins d'enfants de mon âge voir plus jeune. Ils regardent surtout les chats, ou les oiseaux. Une magnifique chouette blanche attire mon regard, belle, noble au pelage fait de neige. Quand elle croise mon regard, je ne ressens pourtant aucunes connexions spéciales. Dommage, elle a un autre maître que moi. Je tourne mon regard vers les autres animaux. Rien de bien particulier.
Je ferme les yeux et envoie une secousse à ma baguette comme pour lui demander conseil. inconsciemment je sais exactement où elle me dit d'aller. Je me retrouve face à une petite nyctale. Le pelage gris noir elle me regarde avec ses beaux yeux jaunes. Et je la ressens là cette connexion. J'appelle le vendeur, il me la tend attachée et me prépare une cage. Elle se détache elle même pour se placer contre mon cou, à l'abri des regards entre mon cou, mes cheveux et mes vêtements. Elle est très petite, particularité de cette espèce. Je prends la cage et paye le vendeur déjà accaparé par d'autres personnes qui ne me demande même pas où se trouve l'oiseau.
Ma belle, tu t'appelles maintenant Niska.
°°°°°
Quand je termine mes courses, la journée est bien entamée, mes parents rentreront bientôt. Je dois rentrer.
Je mets presque tout en vrac dans ma nouvelle malle acquise, d'un joli noir vernis. Pratique d'avoir des parents assez bien payés.
Je n'ai pas re-rencontré l'homme blond, tant mieux pour moi.
Là je veux juste rentrer.
°°°°°
Par je ne sais quel miracle j'ai réussi à rentrer à temps, à ranger mes affaires et préparer la table. La rentrée est dans une semaine. Et les parents seront là dans quelques heures.
Je prépare le repas et j'en profite pour pratiquer un peu la magie. Quelques lévitations, lumières éteintes ou allumées, ou juste jouer avec mon feu. J'en fais des fleurs, des danses, une histoire.
°°°°°
Le repas est calme. Les parents parlent de leur côté puis me demandent comment s'est passée ma journée. Je ne mens pas mais je tourne toujours autour de la vérité. C'est le truc pour les meilleurs mensonges. Je sens l'amusement de ma baguette et la vibration de ma chouette toujours cachée dans mon cou. Merci au froid donc merci à l'écharpe et au pull.
Ma mère s'appelle Aline Glassy, je tiens de son visage, elle a 43 ans et est dentiste. Mon père lui s'appelle Christopher Glassy, je tiens plus de sa personnalité, il a 45 ans et est médecin. Ils aiment donc les sciences et ont peut être, je dis bien peut être, une pas très large ouverture d'esprit sur la présence de la magie dans le monde. Leur perte bien sûr.
°°°°°
Les derniers jours se sont résumés à réviser ses codes et l'histoire, à lire les livres de première année, plusieurs fois, essayer d'en comprendre les aboutissant. Je viens d'un monde sans magie, j'ai donc peur d'être en retard. Prendre de l'avance c'est bien.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro