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- Retour à la réalité -

 
    L'aube se présentait peu à peu sur Magnolia. Certains commençaient à se réveiller pour partir travailler, vivre leur lassante routine. Je me dirigeais vers mon appartement en titubant légèrement.
    Je rabattis les quelques mèches qui me dérangeaient et râlai. Je n'osais visualiser l'état dans lequel je me trouvais mais je me doutais que mon apparence laissait à croire que je n'étais qu'une débauchée de plus dans la ville.
   L'image que les gens donnaient à ces femmes me répugnait affreusement. Tant qu'elles l'avaient choisi et qu'elles étaient payées pour leur service, le problème ne posait pas. Encore une critique de la femme à compter dans le lot de nos chères inégalités !
  Enfin bon, là n'était pas le soucis le plus immédiat ; les vertiges rendaient ma marche assez difficile et soutenir une vision aussi peu claire accuentuait les maux de tête.  Je réussis tout de même à rentrer chez moi sans trop de complication.

   J'entrepris le déverrouillage de ma porte d'entrée et fermai derrière moi. Je me tournai et fis quelques pas avant de m'arrêter. Mon regard tomba malencontreusement sur elle. Je la toisai, du regard fielleux qui lui est si habituellement destiné.
   Ma mère se trouvait, comme à son habitude, sur son foutu fauteuil, une tisane en main. Son regard n'exprimait que vacuité, même pas un semblant de mélancolie. Il était vide, et cela m'importait peu.
   Ses yeux rivèrent dans ma direction, me détaillant de haut en bas. Ses traits se tirèrent et dès cet instant, son regard traduisit de son mépris le plus profond à mon égard.
- Je peux savoir où tu étais passée, encore ?
Mon regard se posa sur cette femme qui n'avait aucune once d'amour en elle. Je soupirai et jetai les clés dans le tiroir de l'entrée.
- Au lieu de me demander où j'étais, occupes toi de tes affaires et laisse moi.
- T'as vraiment été mal éduquée, Lucy Heartfilia.
Je la considérai un instant et tentai de calmer les palpitations de mon cœur qui commençait à s'emballer. J'étouffais un léger rire sarcastique que je préférais garder pour moi.
- À qui la faute ? Lui sifflai-je.
Je n'attendis aucune réponse et quittai le salon sous le répugnant regard de ma mère qui me brûlait la nuque. Son soupir parvint à mes oreilles et mon ventre se tordit en prévoyant la provocation arriver.
- C'est pas comme ça que tu l'oublieras, Lucy.
La haine me pétrifia sur place. Mon cœur se serra avec tant de force que je dus m'agripper à la poignée de ma porte. Ma mâchoire se contracta. Mes yeux se planta sur elle et je lui offris en spectacle la preuve de ma plus fervente animosité à son égard. Mon regard chercha à lui perforer sa carapace pour qu'elle constaste l'ampleur de ma fureur. Mais rien n'y fit. Elle ne cilla pas face à l'aversion que je lui témoignai.
  Elle était capable de me regarder droit dans les yeux sans regretter aucun de ses mots. Et à vrai dire, ce n'était pas étonnant. Elle n'était plus ce que l'on appelait communément un être vivant, et encore moins un être humain. Sa carapace ne protégeait plus rien au final. Elle était morte depuis bien longtemps. Cette femme n'était que chimère.
 
  La colère avait envahi tout mon être. Je me sentais perdre conscience de la réalité. Ma respiration se fit plus profonde, plus lourde. Les souvenirs s'entremêlaient et se confondaient avec des images illusoires. Ce sujet, lui, rien de tout cela ne remontait quand il le fallait. J'étais incapable, je suis pleinement incapable de contrôler le rôle de cet événement dans ma vie. Je suis juste impuissante et elle le savait.
  Mes dents grincèrent. J'attrapai vivement le vase qui trônait sur la commode du salon et le jetai violemment au sol, le brisant en millier de morceaux. Un vase maintenant irréparable.
- Ne parle plus jamais de lui. L'ordonnai-je sur un ton cinglant.
- Tu crois quoi ? D'où il est, il doit sûrement avoir honte de toi.
Je me mis à mordre durement ma lèvre et, rapidement, elle saigna en abondance. La douleur ne se fit pas remarquer. J'étais complètement absordée par ma furie.
- Tu vas te la fermer, putain de merde ! Hurlai-je à m'en briser la voix.
La femme qui me tenait tête arqua un sourcil et, lorsque je disparus de son champ de vision, se remit à siroter sa tisane.

   Dans ma chambre, je jetai mon sac par terre, arrachai mon collier, en ne prêtant absolument pas à la conservation du bijou, et m'affalai sur mon lit. Tout mon corps tremblait à n'en plus cesser. J'étais prise dans une violente crise d'angoisse et, comme toujours, je la laissais me dominer. Je déchiquetai inlassablement le contour de chaque ongle de mes dents à en faire tâcher mes draps. Puis, la crise se dissipant au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient, je pus trouver refuge dans le sommeil, me blottissant contre la seule et unique peluche que je préservais comme la prunelle de mes yeux.

   Après maints rêves sombres et douloureux, je parvins à m'extirper de ce qui me causait tant de maux. Je finis par sortir de ma chambre et me dirigeai vers la cuisine afin de me préparer un bol de céréales. Il était dix-sept heures et je maudissais la migraine qui m'avait frappée à mon réveil. Je m'étalai sur le canapé et allumai la télévision.
   Layla me dévisageait de son fauteuil qui se faisait vieux. Il n'y avait pas que lui que le temps avait rabougri. Ses rides lui tiraient le visage de telle sorte que l'on pouvait facilement comprendre que durant sa vie, le bonheur n'avait pas daigné faire office de présence. Au final, le grand amour n'était pas signe de festivité.
  
   Malgré le fait implacable que Layla avait pu profondément et intensément adoré celui qui avait animé en elle une admiration sans égal, ce dernier n'avait guère fait d'elle une femme comblée. En tout cas, à ce moment-là, je regardais la scène de cette façon même si je savais bien qu'au fond, elle avait éprouvé une vive félicitée auprès de lui au cours de leur relation. Son amour lui avait épargné bien des maux, l'anésthésiant de tous les sévices que son tendre époux lui avait infligés.
   Il lui en avait fallu peu pour le mettre hors de lui, il faut l'avouer. Rien qu'imaginer effleurer le fauteuil sur lequel Layla se reposait lui aurait valu le droit à la ceinture. Cela avait été une place privilégiée. Elle n'avait appartenu à nul autre. Mon père. Ce fauteuil avait été signe de pouvoir, cela avait été pendant un temps son trône. Il lui rappelait qui étaient le dominant et le soumis. Il lui avait fait se sentir invincible. Il persistait à exposer son pouvoir, à prouver qui il avait pu être.
  Après sa mort, Layla avait bravé l'interdit. Son besoin de se sentir proche de lui, de Jude, importait plus que la mort. Il n'était certes plus de ce monde mais il avait régi les lois du foyer avec tant de sévérité que le respect de son autorité après sa mort avait été assuré. Pour autant, ma mère avait fait fi de cette seule règle afin de garantir la conservation de leur lien, de leur amour. Elle voulait lui appartenir pour toujours, lui être sienne. Elle croyait à l'âme-sœur plus que quiconque et elle avait toujours cru avoir trouvé sa moitié.

    L'observer ainsi me faisait me rendre compte qu'il n'était jamais parti, moi qui cherchais tant à l'oublier et à oublier que les murs de cet appartement sont marqués par la violence de cet amour. Voir ce fauteuil encore assiégé rendait Jude vivant et cette idée rappela la sensation de ses doigts sur ma nuque. Une pression se fit ressentir, me causant un haut le cœur, accompagné d'un frisson qui parcoura le long de mes bras. Je tentai promptement de faire diversion et portai mon attention sur le sujet abordé actuellement au journal.
   La journaliste retraçait un évènement passé il y a de cela cinq ans. Un incendie s'étant propagé dans un quartier de Hargeon. Ils faisaient défiler les images du drame tout en continuant de débriefer sur les raisons de cet accident. Je me demandais l'intérêt de repasser ces images, qui devaient traumatiser les victimes et leur entourage, mais n'eus pas de réponse logique. Et soudainement, mes yeux s'écarquillèrent de stupeur au moment où la caméra filma les gens qui attendaient en dehors de l'immeuble.
    Des camions de pompier, des ambulances et des voitures de police étaient stationnés sur la route, bloquant le passage à ceux qui passaient par là. Les victimes et leur famille pleuraient les pertes matérielles et humaines. Beaucoup ne tenaient pas en place. C'était le chaos. Et dans ce chaos, je l'aperçus, assis sur un brancard, une couverture sur les épaules et le regard vide. Enfin, son regard ne traduisait qu'un seul et logique sentiment : l'inquiétude. Le jeune homme, légèrement brûlé, semblait paralaysé.
 
   Le caméraman s'approcha de lui. La reportrice lui posa une question et lui tendit son micro. Le jeune homme aux cheveux roses eut un temps de latence puis posa lentement son regard sur elle, la considérant, le visage grave.
- Que s'est-il passé ? Lui avait-elle bêtement demandé, le regard pétillant d'impatience avant que cette flamme ne s'éteigne en remarquant l'air du jeune homme.
- Je... ne sais plus. À part une seule chose. C'est que tout ça, c'est de ma faute. Ça veut dire... que je serais celui qui l'aurait tué... Si elle meurt, je serai son meutrier. Je suis coupable de sa mort... Elle est morte... Elle est... Elle est morte. Répondit-il, le ton qui finit par défaillir.
Il semblait impassible mais le fait de parler avait sûrement dû lui débloquer la raison. Ses yeux traduisaient d'une volonté de comprendre, il cherchait du sens dans tout ce brouhaha. Il finit par trembler de tout son corps et éclata en sanglots.
   J'avais l'impression d'avoir assisté à une scène dont je n'aurais pas dû être témoin. Le culpabilité me prit aux trippes sans que je ne sache que faire à présent. Malgré mes efforts pour extirper ces images de mes pensées, je restais fixée sur ses mots. Ils résonnèrent dans ma tête tandis que je tentais d'en percevoir le sens, en vain. Mais au final, je n'avais pas besoin de détenir le sens caché de ses mots ou de connaître le contexte derrière cette tragédie pour savoir que je le comprenais. Et c'était pour cette raison que je n'allais pas juger la façon dont il chassa par la suite la journaliste.
  Je changeai de chaîne, préférant ne pas assister davantage à cette tragédie. Préférant ne pas le voir aussi mort de l'intérieur. Car ça me brisait. Ça me brisait de me voir en lui.

   Mon passé, je ne souhaitais plus en entendre parler. Rien ne devait entraver ma volonté de l'enterrer. J'avais balayé de ma vie les trois seuls amis qui s'inquiétaient pour moi, qui voulaient m'aider. Les avoir auprès de moi était un calvaire que je devais supporter sur mes épaules alors j'avais préféré le lâcher. Malgré leurs bonnes intentions et leurs efforts, les garder dans ma vie ne m'aidait pas car, avant qu'il ne parte, il les appréciait. Il les connaissait et ils le connaissaient. Ils étaient un constant rappel qu'il avait existé, autant dans leur vie que dans la mienne. Ils le rendaient réel, tandis que je m'efforçais à croire qu'il ne faisait partie que de mon imagination la plus folle.
   J'avais tout arrêté. J'avais mis fin à tout ce que je faisais, à tous mes projets, à tous nos projets. Et j'avais tout recommencé, étais devenue une nouvelle personne.
   Il était mon passé. Et mon passé était mon passé. Plus rien d'autre ne comptait.

   Je m'éloignai d'elle et de cette pièce d'où régnait une ambiance des plus merdiques. Je me couchai sur mon lit et m'enfonçai dans mes coussins, me forçant, m'obligeant à dormir. Et après une victoire écrasante contre mon cerveau, je me laissai happée par le sommeil. Une nouvelle fois. Malheureusement, mon projet sommeil fut mis en pause puisque la sonnette de l'interphone retentit. Je grommelai une insulte, soupirai et attendai quelques secondes pour être sûre. L'interphone sonna une nouvelle fois. Je râlai.
   Sachant que ma mère n'allait pas se lever, je me dégageai de mon lit, passant mes jambes hors de ce dernier. Je traînai des pieds et répondis. À sa voix, je sentis la colère me monter brusquement alors, je raccrochai. Mais Grey sonna. Il sonna encore et encore, inlassablement et ma mère me fusilla du regard. Je lui adressai le même regard et repris la sorte de téléphone en main.
- Stop. T'arrêtes et tu bouges de chez moi.
- Je vais continuer, Lucy. Répliqua-t-il de sa voix si agaçante. Il y mettait un ton trop assuré. Grey était trop confiant et je le qualifierais comme étant imbus de lui-même.
Je reposai violemment le téléphone à sa place et soupirai. Il insista une énième fois.
- J'vais t'en mettre une, Grey. Sache le.
- Vas-y. Je t'attends.
- Lâche moi les baskets comme l'ont fait tes foutus potes et sors de ma vie.
- C'est pas dans mes projets, ma bella.
- Ferme ta gueule et dégage.
- Déso' mais nan. Donc ramène ton boule.
- Va en enfer, Grey, putain.
- Avec joie ! Tu m'y accompagneras ?
Je bouillonnais sur place. Ce gars m'énervait.
 
  Grey n'arrivait pas à comprendre. À ce niveau, ce n'était plus une case qui lui manquait mais un cerveau tout entier. Il se prenait pour Jésus le Sauveur, et il ne voulait pas me laisser faire ma vie. Il était là, à se la ramener, à me dire ce qui était bien ou non pour moi. Ça me donnait tellement envie de lui faire goûter le goudron... Je ne pouvais plus me le voir.

   Je raccrochai une nouvelle fois et me tournai vers ma chambre, lâchant un puissant et long soupir d'exaspération. Et Grey enclencha de nouveau la sonnette.
  Je me hâtai à l'interphone et lui hurlai que j'arrivais, lui ordonnant donc de se la faire petite.
  Je me chaussai de mes pantoufles et m'enfilai un sweat. Je descendis rapidement les marches et le rejoignis dehors, le trouvant sur son téléphone en main. À ma vue, il le jeta dans sa poche et m'adressa un grand sourire.
- Yo, Lulu.
- Ta gueule.
- Sympa.
- Ta gueule.
- J'aurais le droit de parler quand même ?
- Oui mais ta gueule.
L'ébène soupira et haussa les épaules, son sourire retrouvant sa place sur son visage.
- J'vais faire vite. Viens travailler au Tiger Coffee, s'il te plaît.
Je le toisai et tentai de voir s'il ne se foutait pas de ma gueule. Ce dernier soupira de nouveau en remarquant que je l'analysais, le visage fermé.
- Je sais que tu veux déguerpir de ce trou à rat, j'arquai un sourcil, donc, c'est l'occasion. Si tu économises pendant quelques mois, tu pourras commencer une nouvelle vie. Une vraie vie. Dit-il en appuyant fortement sur sa dernière phrase.
Je le considérai, le regard dur, et ne répondis rien. J'avais les bras croisés contre ma poitrine qui, pour une fois, n'était pas mise en valeur par un décolleté plongeant. Le confort d'un gros sweat pouvait se trouver aussi très utile dans le besoin.
   Mes yeux le dévisageaient sans retenue et Grey se mit à se gratter la tête, ressentant la gêne de ce silence qui perdurait.
- Répondre c'est cool aussi, hein.
- Ta gueule.
- Bon, Lucy, arrête de jouer à l'immature là. Je sais que pour toi, c'est pas facile en ce moment donc je dis rien mais faut aussi te contenir un peu. Me lâcha Grey, quelque peu irrité par mon comportement.
Je roulai des yeux que je plantai à nouveau sur lui. Mon regard le détaillait de haut en bas. Il passait de ses baskets, dont leur couleur blanche s'était éteinte et dont le tissu s'était abîmé, puis à sa tenue vestimentaire jusqu'à son visage.
   Il portait un basique t-shirt gris et ses bras se retrouvaient protégés du vent par un gilet vert molletonné. Son habituel collier ornait encore et toujours son cou, sa croix pendant vers le bas. Ses cheveux d'un bleu sombre, qui tiraient vers du noir, se trouvaient en bataille et une cicatrice trônait sur son front.
   Une allure décontractée pour un gars qui se croyait tout permis et meilleur que les autres.
 
    Je soupirai et portai de nouveau mon regard sur lui. Il m'observait en silence, les mains dans les poches de son gilet.
- On joue au roi du silence ou c'est comment ? Lâcha-t-il alors.
Mes sourcils se froncèrent.
- Bordel mais tu me les brises, Grey. Crachai-je, contrariée. Me casse pas les couilles avec ton foutu taff de merde.
Grey qui, d'habitude, arrivait à contenir sa colère, serra ses poings et planta son regard dans le mien, les traits de son visage durcis.
- Tu peux me dire comment tu vas subvenir à tes besoins ? Putain mais bouge toi un peu, Lucy ! Tu crois quoi ? Que tout te tombera dans les bras sans aucun effort fourni ? T'as qu'à aller faire le tapin si tu veux t'empocher rapidement un paquet de fric ! Ça ne s'éloigne pas vraiment de ce que tu fais tous les soirs après tout.
Ma gorge se noua subitement et l'ambiance se plomba instantanément. Un inquiétant silence prit place tandis que mes yeux fusillèrent Grey du regard.
   Je fulminais intérieurement, prête à exploser toute ma colère sur celui qui venait de m'insulter. Que lui, Grey Fullbuster, ose me sortir cette horreur sur son ton de " Monsieur Parfait " me rendait folle de rage.
   Mes pulsations cardiaques s'accélérèrent aussitôt et ma mâchoire se contracta.
   Je m'avançai promptement dans sa direction et levai ma main pour la claquer sur sa joue. Il s'empressa de me prendre le poignet et je posai mes yeux sur lui, le regard noir.
- T'es qu'un petit merdeux qui ne connait rien de ma vie, et tu te permets de l'ouvrir ?! Va faire ton ange Gabriel ailleurs et ne reviens plus jamais me voir. Lui déblatérai-je, laissant la vague d'émotions négatives m'emporter sans résister.
  Je me dégageai de sa prise et quittai le hall de mon immeuble. Je me précipitai chez moi malgré les cris de l'ébène qui me suppliait de rester. Je me jetai sur mon lit, attrapai un coussin que je frappai et râlai d'agacement.
  Voilà pourquoi je ne voulais plus de personne à mes côtés. Je n'avais pas besoin de jugement de leur part. Ils n'étaient absolument personne pour avoir un avis sur ma vie.
   Je soufflai et me laissai un temps de répit avant de me préparer pour ce soir. Je posai mon regard sur le plafond poussiéreux de ma chambre et m'efforçai à balayer les pensées qui étaient liées à lui.

   Le soir, apprêtée pour une nouvelle soirée qui sera passée à la chasse, je me rendis à mon bar favori de Magnolia.
   Je passai devant ma mère, toujours dans son fauteuil. Je claquai alors violemment la porte derrière moi, l'ignorant royalement.
 
   Je m'assis sur un siège près du bar à cocktail et interpellai le barman de la main, les jambes croisées et la posture droite.
- Deux shots de whisky.
- Ça marche, ma belle !
Je l'observai et posai ma tête sur ma main. Je me mordillai la lèvre inférieure qui avait cicatrisée depuis ce matin. Il est pas mal... songeai-je, m'amusant de la situation.
   Des bouclettes sombres lui tombaient sur le visage tandis que ses yeux cafés se fondaient dans l'obscurité de la salle. Ravie, je contemplai la proie que je venais de me trouver.
  
   Quand il revint avec ma commande, j'attrapai promptement mes verres pour provoquer un contact avec nos mains. Je posai lentement mes yeux sur lui et souris en remarquant qu'il m'observait déjà.
- Sinon... tu travailles jusqu'à quelle heure ?
Il arqua un sourcil avant de laisser un sourire lui étirer ses lèvres. Le jeune homme posa son bras sur le comptoir.
- Pourquoi tu veux savoir ça ?
Je me penchai en avant, sentant le regard de plus d'un se poser sur mon fessier mis en évidence.
- À ton avis ? Lui susurrai-je sur un ton muté par la malice.
Il me détailla, son sourire toujours visible. Il rit et son regard se baissa à mon décolleté.
- Je termine à une heure du mat'. Répondit-il sans lâcher ma voluptueuse poitrine du regard.
- Je t'attendrai alors... Bon, eh bien, je vais aller m'amuser pendant ce temps ! Dis-je en avalant cul sec mes deux shots.
Je secouai la tête dans une grimace avant de souffler du nez et de lui adresser un clin d'œil. Il rit, amusé, et le jeune homme reprit son sérieux tandis que j'ingurgitai d'une traite mes deux nouveaux verres de whisky.
  
   Je me pointai sur la piste de danse et laissai la musique résonner dans ma tête avant de me mettre à me déhancher à son rythme. Je chaloupai mes hanches, me frottant à certains hommes. Plus jeune ou plus âgé, peu m'importait. Je voulais m'amuser et me laisser envahir par la plaisir, me distrayant comme je le pouvais.
  Je pouvais ne pas savoir vraiment danser, et je m'en moquais. Qu'est-ce qu'allait m'apporter le regard des autres ? Le spectacle que je leur offrais leur plaisait ? Tant mieux et sinon, leur existence ne changeait et ne changera rien à ma vie.

   La soirée se passait – tout comme les verres, remplis à ras bord, d'ailleurs – et le barman de tout à l'heure m'attendait, adossé contre le mur près de la porte de sortie, m'observant me dandiner au centre.
  J'avalai mon verre de vodka et m'approchai de lui, le sourire aux lèvres.
- Tu t'amuses bien, on dirait.
- Exact. Mais... la soirée n'est pas encore finie... Dis-je, esquissant avec malice un sourire et jouant avec le col de sa chemise pour l'approcher à moi.
Je pressai mes lèvres contre les siennes et me figeai. Rien. Je ne ressentais rien. Il était beau. Très séduisant même. Mais rien. Aucune alchimie. Je jetai la faute sur la quantité d'alcools que je m'étais enfilée et me remis à l'embrasser.
  
  J'avais beaucoup espéré de cette soirée. J'avais eu envie d'être comblée, qu'il me donne envie d'hurler et de m'accrocher aux draps. Mais rien. Tout comme le baiser. Il était beau et assez bien bâti. Mais il n'était pas performant. À peine l'avais-je astiqué qu'il avait déjà répandu sa semence en un rien de temps, me laissant en plan.
   J'avais voulu en finir avec cette journée. J'avais voulu couper les ponts. Car j'avais eu besoin de me faire plaisir, qu'on me donne du plaisir. J'en avais rêvé, et voilà que j'avais fini avec un gars qui avait réussi à battre le record de précocité qu'un de mes partenaires avait détenu pendant toute une année entière. Le soir où j'en avais le plus besoin. Le soir où je voulais vraiment oublier tout ça. Oublier cette journée. Oublier la tragédie qu'avait aussi vécu Rosie. Oublier le fait qu'il était devenu celui qui pouvait me comprendre comme je le comprenais.

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Oyé Oyé mes petits padawaaaans !!
   Voilà que j'ai ENFIN écrit la suite de cette histoire qui aurait juste dû être un OS 😂
  Donc ne m'en voulez pas trop parce que franchement, je ne sais même pas pourquoi j'ai terminé le premier chapitre de cette façon... ah lala j'me suis autorisée un petit freestyle improvisé apparemment 🤣 ( Oui. Un freestyle improvisé. Vous vous rendez compte à quel point c'était pas prévu tout ça ? )
Ah lalaaa trêve de bavardages ! Je ne sais aaaaabsolument pas quand sortira la suite puisque cette histoire n'avait pas lieu d'être au départ... donc, qui sait quand il y aura un nouveau chapitre ? 🤷🏻‍♀️

  Bref sinon, je vous dis à la prochaine pour un... prochain chapitre ? I don't know. Mais je vous invite, si pour vous le temps est long, à vous débarrasser de votre ennui en lisant mes autres histoires ( Oui, je me fais l'autopub mais qui le fera à part moi, hein ? )

Bon, je vous dis bye bye mwah !

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