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Prologue



Les cris de souffrance résonnaient entre les murs de la maison perçant au traver des portes et fenêtres pour s'offrir aux rues désertées en cette heure. Henrietta Grown, une femme que l'âge n'épargnait plus, dévala les escaliers de bois rapidement, les bras chargés de serviettes imbibées de sang et d'une bassine d'eau souillée. Elle bouscula sans ménagement l'homme qui faisait les cents pas près de la cuisine qu'elle désirait atteindre.

- Alors ? s'enquit-il.

- Ça ne se présente pas bien monsieur mais si votre fille vous avait à son chevet peut-être cela lui éviterait de mourir entre les mains d'inconnues, rétorqua-t-elle d'une voix rude tout en s'activant dans la pièce.

La sage-femme du village avait été appelé très tôt dans la matinée au chevet de Sakura Haruno, fille d'un riche marchand de la ville que personne n'avait vu depuis quelques mois, et pour cause... Le vendre bien arrondit de la jeune célibataire n'avait laissé aucun doute sur l'imminence d'un accouchement couvé par le déshonneur.

La sexagénaire changea l'eau de la bassine, puisant dans un gros chaudron chauffé au feu de cheminée, et attrapa la pile de chiffons propres pausée sur la table de la cuisine.

- Et l'enfant ? renchéri l'homme.

- Pensez plutôt au vôtre. Poussez-vous maintenant, persifla-t-elle avant de gravir les marches quatre à quatre.

Elle traversa le couloir au planché craquant et s'engouffra dans la pièce d'où s'échappait de nouveaux hurlements. Sur le lit aux draps maculé de sang et de sueur se tendait un corps, martyr d'un travail douloureux. Les jambes tremblantes, fléchies, le dos arqué par la souffrance, la future mère était maintenue par deux soignantes du village, appelées en renfort par l'accoucheuse. Ses doigts agrippaient les couvertures, les déchirait de ses ongles, sa chemise de nuit gorgée de transpiration collait à sa peau brûlante et sa mâchoire, contractée par la souffrance, ne pouvait pourtant plus contenir aucun gémissement ni pleur.

La matrone laissa la bassine d'eau entre les mains de l'une de ses assistantes et déplia une serviette propre pour venir éponger le visage blême de la jeune femme puis serra fermement sa main fébrile dans la sienne, lui apportant un peu de soutient dans sa douleur.

- Vous y êtes presque, vous pouvez y arriver.

- Je n'en peux plus, faite le sortir... pitié... gémit-elle péniblement.

- Nous faisons notre possible mais il faut nous aider.

Elle quitta son chevet et souleva le drap recouvrant ses jambes pour surveiller l'arrivée du bébé. Le jour était tombé depuis un moment et le travail avait pourtant commencé au lever du soleil. Malgré l'ouverture du col, les contractions très rapprochées, et plus de trois heures de poussées, le nourrisson ne semblait pas vouloir venir au monde. Les efforts de sa patiente se faisait de plus en plus inefficace, l'épuisant tant qu'elle se trouvait au bord de l'évanouissement. Si rien n'était fait rapidement, mère et enfant périraient tous les deux.

La sexagénaire pesta et essuya une énième fois l'entre-cuisse maculées de sang pour y voir plus clair. La tête se présentait toujours mais sans parvenir à sortir.

- Une dernière fois mademoiselle, je vais essayer de l'attraper, allez-y.

Celle-ci s'exécuta, gémissant douloureusement sous l'effort, elle avait le goût du fer en bouche et sentait le sang couler de son nez. A nouveau la sage-femme pesta et la demoiselle sentit son corps lâcher. Un soupir de désespoir s'échappa entre deux sanglots alors que l'on entrait dans la pièce.

- Papa aide-moi, je t'en pris, je n'y arrive pas ! appela-t-elle en tendant le bras vers son père.

L'homme se précipita à ses côtés, lui attrapant la main, et caressa tendrement le visage de sa fille. Il ramenant quelques mèches collées à ses joues sur ses tempes brillantes de sueurs et la couva d'un regard inquiet presque mortifié. Malgré l'opprobre que sa grossesse avait jeté sur la famille Haruno, Sakura restait son unique enfant, l'ultime cadeau de son épouse morte en couche.

- Tout ira bien ma chérie ne t'en fait pas... Tout va bien se passer.

- Ne dite donc pas de sottise ! s'exclama alors Henrietta. Et tenez là. Cet enfant est rentré, il va bien falloir qu'il sorte.

Cette dernière commandât alors à sa patiente un énième effort tandis qu'elle œuvrait pour extraire le petit de sa prison de chair. Elle continua un moment à l'encourager et tenta plusieurs fois de bouger le nourrisson délicatement dans l'espoir de la décoincer. En vain.

- Bon dieu si un bébé parvient à sortir d'ici vivant, j'arrête d'accoucher les femmes, maugréa-t-elle.

- Vous n'accoucherez rien de plus que des vaches si ma fille ne s'en sort pas, rétorqua le marchand d'une voix des plus hostile.

Enfin, au bout d'encore quelques longues minutes, Sakura sentit le corps de son enfant la libérer de ses souffrances. Il y eu alors  énormément d'agitation autour du nouveau née et le silence perdura un long moment... trop long moment. Elle savait que l'absence de pleures n'était pas bon signe, mais se fut le regard empli de désolation de la vieille Grown qui lui broya le cœur. Cette dernière poussa un soupir résigné et enveloppa le corps de l'enfant dans les langes devenue linceul puis confia son petit fardeau sans vie à l'une de ses collègues qui l'emmena hors de la pièce.

- Qu'est-ce que vous faite ? Où vous emmenez mon bébé ? Je veux le voir, rendez-le-moi ! s'agita la mère.

- Ce ne sera pas nécessaire mademoiselle Haruno. Reposez-vous, l'accouchement a été éprouvant et vous n'en avez pas totalement fini. Il s'agit maintenant qu'on ne vous perde pas à votre tour.

Elle sentit son père l'étreindre par les épaules mais ses murmures de réconfort se perdirent quelque-part entre la réalité et sa conscience. Elle l'avait tant désiré, tant aimé durant ses longs mois de honte... Elle s'était imaginer son visage, ses rires, ses jeux, certains moments de complicité, les mots tendres qu'elle lui aurait susurrés, l'amour qu'elle lui porterait et lui embaumait déjà le cœur. Tant de choses qui resteraient à jamais emprisonnées dans le fantasme.

Ses paupières piquaient de larmes absentes, ses poumons brûlaient de son récent effort, et les contractions reprirent bientôt, meurtrissant son corps épuisé et tremblant. Pourtant rien n'aurait su atténuer la douleur qui ravagea sa poitrine.

Anéanti par la fatigue et le chagrin, elle sentit son esprit flancher et sombrer dans l'inconscience.         

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