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47. Réconfort - VII

SEPTIEME ANNEE, novembre 1977

Le matin de la pleine lune, un hibou atterrit dans l'assiette vide de James. Celui-ci avait mal dormi et s'était levé de très mauvaise humeur, harassé de cauchemars toute la nuit.

— Qu'est-ce que je vous disais ? ronchonna-t-il. J'ai un mauvais pressentiment.

Il ouvrit prudemment la lettre et son visage devint blême. Emmeline entendait presque son coeur tambouriner dans sa poitrine. Sous la table, elle tenait la main de Remus qui appréhendait la journée. Malgré la potion, les jours de pleine lune étaient toujours très chaotiques. Tant qu'il ne se transformait pas, une tension féroce l'enveloppait et il n'arrivait jamais à s'en défaire. Le seul point positif, c'était qu'une fois en loup, ce mal être s'évaporerait pour ne revenir que vingt-cinq jours plus tard. 

Sirius attrapa la lettre des mains de James qui venait de finir sa lecture et la parcourut avec attention. Son visage sembla s'affaisser et il reposa la lettre sur la table avant d'entourer les épaules de James. Celui-ci avait les yeux qui brillaient.

— Qu'est-ce qui se passe ? demanda Remus, qui ressentait très clairement le chagrin de ses amis.

— C'est sa mère, avoua Sirius.

— Je savais qu'elle était malade, souffla James, déboussolé. Elle a chopé une sorte de pneumonie à la fin de l'été, mais papa disait qu'elle allait mieux.

— Je sais mon vieux.

Sirius prit son meilleur ami - presque son frère - dans ses bras et Peter glissa une main jusqu'à la lettre pour la parcourir.

— Elle est à l'hôpital de Sainte-Mangouste, annonça-t-il alors.

Emmeline se leva d'un bond et passa par-dessus la table pour serrer James dans ses bras.

— Mademoiselle Vance, descendez ! hurla le professeur McGonagall. Ce ne sont pas des manières.

La jeune femme ignora la directrice de sa maison et referma ses bras autour de James jusqu'à l'en étouffer. Son corps était secoué de spasmes, mais Sirius et elle faisaient un rempart pour que personne ne pût voir la vulnérabilité du grand James Potter. S'il y avait bien une chose que détestait James, c'était montrer aux autres quand il allait mal. Toujours flanqué d'un sourire à faire pâlir les filles et d'une assurance à toute épreuve, il ne laissait tomber son masque que lorsqu'on s'attaquait à ses amis. On pouvait l'insulter, le rouler dans la boue ou l'humilier, qu'il resterait souriant, mais si on touchait à sa famille ou ses amis, il se transformait totalement et n'hésitait pas à laisser transparaître ses véritables émotions. 

La journée fut morose. Entre Remus qui s'isolait pour ne pas ressentir le chagrin de James trop violemment et le jeune Potter qui affichait un air grave, les cours ne se déroulèrent pas dans leur habituelle bonne humeur. Quand Rogue fit mine de dire quelque chose de déplacé, Sirius sortit sa baguette et lui hurla de fermer sa grande gueule de plouc. Un regard d'Emmeline et il battit en retraite. A la fin de la journée, alors qu'Emmeline travaillait sur son devoir de Botanique avec Lily, elle remarqua que la jeune rousse avait la jambe agitée.

— Qu'est-ce que tu veux me demander ? s'enquit Emmeline sans lever le regard de son parchemin.

— J'ai remarqué que James avait un drôle d'air aujourd'hui... 

Emmeline ne laissa transparaître aucune émotion. Elle se sentait terriblement mal pour son ami. Elle avait passé la journée avec lui, tiraillée entre son besoin de lui remonter le moral et d'apaiser Remus qui vivait aussi une journée compliquée. Elle n'avait cessé de courir dans tout le château pour assister ses deux amis, se retrouvant déjà épuisée et en retard dans ses devoirs de la semaine. 

— Rien de grave ? insista Lily.

Emmeline posa sa plume et observa la jeune Evans. Elle semblait sincèrement inquiète, ce qui attisa sa curiosité.

— Pourquoi ça t'intéresse ? Tu détestes James.

— Je ne le déteste pas, rétorqua Lily. C'est juste que... il m'énerve parfois !

— Parfois ?

— D'accord, soupira-t-elle. Ces derniers temps, on est obligé de passer du temps ensemble pour faire les rondes. Et... je dois bien avouer qu'il peut se montrer agréable quand il le veut.

Emmeline eut un petit sourire. Il était temps qu'elle ouvrît les yeux sur James. C'était un garçon formidable. Malgré son arrogance et sa prétention, c'était un garçon bienveillant et très généreux. Que Lily le découvrît enfin lui fit chaud au coeur.

— Il a reçu une mauvaise nouvelle. Sa mère est tombée malade à la fin de l'été et elle vient d'être admise à l'hôpital.

Lily plaqua une main sur sa poitrine. 

— Oh non, quelle tragédie.

— Ca va bien se passer, assura Emmeline. Euphémia Potter est une femme forte.

— Oui, tu as sûrement raison. 

La conversation s'arrêta là. Cependant, quand les deux jeunes filles rejoignirent la salle commune, Lily parut hésiter en apercevant James dans le divan. Il se leva en apercevant Emmeline et déposa un baiser sur sa joue tandis qu'elle le serrait contre elle. Il arbora alors son masque joyeux et salua Lily.

— Salut Evans, t'as passé une bonne journée ?

Les joues de Lily devinrent rouges. Sirius chercha Emmeline du regard qui haussa les épaules, aussi surprise que lui par ce qu'il se passait sous leurs yeux. Lily triturait la bandoulière de son sac en silence tandis que le sourire de James tressaillait. Finalement, elle fit un pas vers lui et le prit dans ses bras, coupant le souffle des Maraudeurs. James ouvrit de grands yeux et ne sembla pas savoir quoi faire de ses mains. Il finit par les poser dans son dos pour la presser contre lui.

— J'ai appris pour ta mère. Ca va s'arranger. Tu es très courageux.

Emmeline en eut le vertige. Ils se hurlaient toujours dessus, s'insultaient dans le dos de l'autre, ne pouvaient pas passer une heure seuls sans faire un concours de vacheries et voilà que Lily réconfortait James. C'était un miracle. La jeune Evans s'écarta vivement, les joues aussi rouges que ses cheveux et courut presque dans les escaliers pour rejoindre son dortoir. James était toujours immobile.

— Il vient de se passer quoi là ? demanda Remus, sous le choc.

— Merci..., souffla James avec un temps de retard.

— Fais gaffe, Cornedrue. T'as un filet de bave qui coule au coin de ta bouche.

Emmeline ricana et s'installa à côté de Sirius en lui accordant une toquade amicale. James reprit place dans le divan et il semblait déjà aller mieux. 

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SEPTIEME ANNEE, décembre 1977

La neige drapait le parc de son manteau blanc. Une tempête de neige avait pris d'assaut le château, plongeant la journée dans l'obscurité. James avait repris du poil de la bête, malgré l'état de sa mère qui ne s'améliorait pas de beaucoup. Il avait appris à ne laisser son esprit divaguer qu'à des moments clés, pour ne pas entacher son bonheur quotidien. Le soutien de ses amis était très important et chacun ajoutait un petit mot quand il envoyait une lettre à sa mère. Ses relations avec Lily Evans s'étaient améliorées. Elle lui souriait plus souvent et il arrivait à être moins arrogant avec elle, laissant petit à petit ressortir celui qu'il était avec ses amis. Celui qu'il cachait aux autres. La dernière pleine lune leur avait été bénéfique à tous. Changés en animaux, ils avaient arpenté les rues endormies de Pré-au-lard et avaient profité de leur apparence animale pour se défouler dans la forêt interdite. 

Ce soir, les Maraudeurs avaient prévu de sortir. Ils avaient bien envie de faire une blague à Rusard avant de partir en vacances. Grâce à la Carte du Maraudeur, ils purent trouver le moment le plus propice, une fois que tout le monde était endormi. Lily et James arrivèrent de leur ronde en discutant joyeusement. Quand elle aperçut Peter, Emmeline, Sirius et Remus, la rousse se contenta de soupirer.

— Bonne soirée, James.

Elle lui pressa le bras avec tendresse puis prit rapidement Emmeline dans les bras.

— Bonne nuit, Emy. Ne vous faites pas prendre.

Les Maraudeurs observèrent la jeune Evans remonter les escaliers, hébétés.

— Qu'est-ce que tu lui as fait ? demanda Sirius en regardant James.

Celui-ci haussa les épaules en souriant.

— Je ne la reconnais plus, avoua Emmeline.

— L'amour fait faire de drôles de choses, dit Remus.

— N'importe quoi, rétorqua James en se renfrognant. Evans n'est pas amoureuse de moi. Elle s'est juste... calmée. Elle est moins rigide.

— Avoue, tu nous l'as décoincée, demanda Sirius en jouant du coude dans les côtes de James.

Celui-ci se dégagea en grognant.

— Ne dis pas n'importe quoi. Allez, allons-y.

Emmeline fut surprise par la réaction de James. Habituellement, il était fier de dire qu'il avait séduit une fille, voire qu'il l'avait mise dans son lit. Mais avec Lily, c'était différent.  

Personne ne préféra continuer de provoquer James qui fut d'une humeur massacrante jusqu'à ce qu'ils atteignissent le bureau de Rusard.

— Sirius, l'intima-t-il.

Le jeune Black sortit la pâte noire qui remuait étrangement dans sa boîte, de sa poche et afficha un sourire carnassier.

Emmeline s'approcha de la serrure, l'ouvrit d'un coup de baguette et les cinq amis entrèrent dans le bureau. Ils récupérèrent ce qu'on leur avait confisqué et Sirius déposa la pâte étrange sous le bureau de Rusard. Il suffirait de la nuit pour qu'elle se déployât et se collât à tout objet avec lequel elle rentrerait en contact. Elle avait été fabriquée pour que ce fût impossible de la décoller. Le concierge allait avoir une belle surprise demain matin. Or, les Maraudeurs seraient déjà loin quand il s'en rendrait compte. 

Ils sortirent en catimini et Emmeline prononça le contre-sort pour refermer la porte à clé. Soudain, un miaulement retentit. Les cinq amis se jetèrent des regards paniqués. Ils connaissaient très bien ce miaulement aigu et agressif. Peter s'empressa d'ouvrir la Carte, de la tapoter et les encres apparurent. Il la tourna vers ses camarades qui découvrirent les empreintes de Miss Teigne et d'Argus Rusard, au couloir suivant.

— On se barre, souffla Sirius.

— Tu as entendu du bruit, Miss Teigne ?

Le pas claudiquant de Rusard résonna sur les dalles. Il était tout proche. Son visage apparut alors que les Maraudeurs s'apprêtaient à déguerpir.

— Qui est là ? cria-t-il dans le noir.

Miss Teigne se ruait déjà sur eux en miaulant et Rusard avait pris de la vitesse. Alors qu'ils s'élançaient dans les couloirs, des rires caquetants s'élevèrent au-dessus d'eux.

Peeves. S'ils ne les semaient pas, ils en avaient pour une semaine de colle à leur retour des vacances. Non pas que les Maraudeurs ne fussent pas habitués et toujours partants pour des heures de colle, mais Sirius et James ne pouvaient rater leurs entraînements de Quidditch et puis, le but de leurs escapades était de s'en sortir indemne, non ?

Sinon, le jeu n'en valait pas la chandelle. 

Emmeline et Remus étaient derrière. Ils arrivèrent dans la cour, mais Rusard semblait s'être fait pousser des ailes et accourait. Sirius fut le premier à se changer en gros chien noir, suivit de James qui s'élança, tous bois dehors, vers les serres. Peter disparut à son tour et Emmeline s'apprêtait à s'élancer dans les airs, quand soudain, ça la frappa. Elle se retourna vers Remus qui la tira par la manche pour la dissimuler derrière un muret. 

— Envole-toi, siffla-t-il entre ses dents.

— Tu ne peux pas nous suivre, couina-t-elle.

— Tant pis, je ferai des heures de colle.

— La semaine de la pleine lune ? Hors de question !

Remus jura dans sa barbe et vérifia où se trouvait Rusard. Il était à quelques mètres d'eux, ils ne pouvaient plus fuir. 

— On va se faire choper, murmura Emmeline.

— Il va savoir que les garçons sont avec nous.

Emmeline fit la moue. Ils avaient réussi à s'enfuir. Or, Rusard ne cherchait jamais à punir un seul des Maraudeurs. Il voulait faire perdre le plus de points possible aux Gryffondors et préférait les avoir tous les cinq à sa botte, qu'importe qui était sorti en pleine nuit. Ils ne faisaient qu'un pour lui. Il n'y avait qu'une solution pour que Rusard ne soupçonnât pas Peter, Sirius et James.

Alors que Rusard passait la tête par-dessus le muret, Emmeline écrasa ses lèvres sur celles de Remus. 

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Quoi de mieux pour faire fuir Rusard que des effluves passionnées ?? Lily et James commencent à bien s'entendre, dites-moi ! Je tuerai pour une série sur les Maraudeurs au temps de Poudlard, pas vous ??? ^^

Ecrit le 15 Août 2022, corrigé le 29 Août 2022 publié le 17 Septembre 2022.

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