Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

22. Sortir du placard - V

CINQUIEME ANNEE, février 1975

Emmeline s'affala dans le fauteuil le plus proche sous les regards inquiets de ses amis. Peter n'osait toujours pas bouger, Sirius trépignait du pied et James s'approcha en posant une main sur l'épaule de son amie. Celle-ci chercha alors du réconfort dans le regard chocolat de Remus. Il comprit qu'elle voulait tout leur dire, que le secret avait été trop longtemps gardé. Ils redoutaient tous les deux leurs réactions. Connaissant Sirius et James, ils seraient excessifs, prendraient cela pour une trahison. Quant à Peter, il se refermerait comme une huître et détesterait un peu plus celle qu'il ne pouvait se résoudre à oublier. 

— Je viens de me séparer, avoua Emmeline.

Elle voulait y aller en douceur, déterrer le secret par petites couches. D'abord le fait qu'elle était en couple, ensuite la raison de la rupture, comment elle se sentait et enfin... le nom du mystérieux amant.

— Par la barbe de Merlin, Em', t'étais vraiment en couple ? Je croyais que c'était des rumeurs.

Elle secoua la tête. Elle voulait dire que de toute manière, ce n'était plus le cas, mais elle devait leur dire la vérité. Mentir à ses amis était la pire chose qu'elle n'eût jamais faite. Remus s'installa dans le canapé face au feu, Peter sur l'accoudoir. Sirius restait droit comme une statue, debout devant Emmeline qui tentait de dissimuler son visage dans ses mains.

— On vient de se séparer parce que je l'ai accusé d'avoir volé notre carte. Il s'avère que ce n'était pas lui.

— Lui ? répéta Sirius.

— Oui, lui. Un garçon, Black. 

— Je croyais que t'étais dans ta période fille.

— La ferme Sirius, rétorqua Remus.

Il grogna, le son était semblable à celui d'un chien en colère. Emmeline ne releva pas et poursuivit ses confessions.

— J'ai rien voulu vous dire, mais je suis en couple depuis presque quatre mois.

— Quatre mois ? s'étrangla Peter.

— Sympa les cachotteries, dit James sans enlever sa main de l'épaule d'Emmeline.

Celle-ci se redressa dans son fauteuil et lui jeta un regard navré. Elle posa sa main sur la sienne et James s'installa sur l'accoudoir, le visage plus détendu.

— Allez je te charrie Em', mais pourquoi tu ne nous as rien dit ?

— Parce que j'avais peur de votre réaction. 

— Il peut pas être pire que Pettigrow, railla Sirius.

Peter lui envoya un coussin dans le visage ce qui arracha un gloussement au fauteur de trouble. Or, Emmeline n'avait pas envie de rire.

— Allez quoi, accouche Vance ! la relança Sirius. Qui c'est ?

Emmeline échangea un énième regard avec Remus. Celui-ci était immobile et silencieux. Cela pouvait éclater à tout moment, la tension était déjà à son comble. La jeune femme se redressa de toute sa hauteur et inspira longuement.

— Tallius Oregon.

Immédiatement, la main de James se retira de son épaule, comme brûlée. Sirius se décomposa sur place, Remus resta silencieux, à l'affût du moindre geste. Peter émit un son étouffé, comme un gémissement. Emmeline se décida alors à poser les yeux sur ses camarades en terminant par James, qui avait le regard voilé.

— Tallius Oregon, répéta Peter, comme pour assimiler.

— C'est toi sa petite amie secrète ? demanda Sirius.

Emmeline acquiesça, les joues maintenant rougies. James se leva de l'accoudoir et se tourna vers le mur, en proie à une intense réflexion.

— Bordel, Vance, Oregon ! Tu pouvais pas trouver mieux ? Un Serpentard, sérieusement !

— Ça m'est tombé dessus ! s'écria Emmeline. J'y peux rien. Je savais que vous réagiriez comme ça.

Un silence de mort s'abattit sur la pièce. Peter maugréait dans sa barbe, Sirius faisait les cent pas, furieux, et James était toujours silencieux.

— De toute manière, c'est terminé entre nous.

— Et tu as attendu votre rupture pour nous en informer ? explosa Peter à son tour.

— Hé, j'ai aucun compte à vous rendre ! Je vous le dis parce que vous êtes mes meilleurs amis. 

— J'aurais préféré ne rien savoir, cracha Sirius. 

Emmeline vit rouge. Elle se redressa d'un bond en même temps que Remus se jetait sur elle pour tenter de la calmer.

— Il ne pense pas ce qu'il dit, Emy, la rassura-t-il. Sirius !

— Quoi ? Elle fraternise avec l'ennemi !

— Ton frère est à Serpentard ! hurla-t-elle.

— Oui, mais je n'ai jamais fourré ma langue dans sa gorge !

— Barre-toi si je te dégoute autant !

Des larmes de colère embrumaient maintenant ses yeux. Elle s'était attendue à une mauvaise réaction de leur part et elle savait que Sirius était impulsif et aveuglé par ses préjugés. Il n'empêchait que cela faisait mal. D'ailleurs, celui-ci avait le regard dur et froid comme la glace. Il se dirigea vers le portrait, Peter sur ses talons.

— James, tu viens ? lança-t-il.

Celui-ci ne répondit pas et Sirius n'attendit pas plus longtemps pour sortir par le portrait de la Grosse Dame avec Peter. Tous les deux pestaient déjà, à peine sortis, mais leurs voix s'évanouirent quand la porte se referma. Désespérée, Emmeline s'approcha de James et posa une main sur son bras.

— Ne me touche pas.

Sa voix était vibrante de colère. Quand il se tourna, elle comprit qu'il s'était tût pour ne pas exploser, mais qu'elle lui inspirait le même dégoût qu'à Sirius. Elle ne pouvait plus le supporter. Ils se disaient ses amis, mais lui tournaient le dos sous prétexte qu'elle avait eu des sentiments pour un Serpentard, comme si c'était la pire trahison, comme si elle avait embrassé Lord Voldemort lui-même. James l'observait toujours avec dédain, les poings tremblants. Il rajusta ses lunettes et soupira de colère. Sans un mot, il quitta la salle commune des Gryffondors, sous les propos agacés de la Grosse Dame qui en avait assez de s'ouvrir et se refermer. Un nouveau silence s'abattit dans la pièce et Emmeline tourna le regard vers Remus, son dernier ami, celui qui était toujours là pour elle, qui ne l'avait jamais jugée. Sa bouée de sauvetage. Il lui adressa un regard contrit et elle se jeta dans ses bras. Il la serra fort contre lui en lui caressant les cheveux.

— Ça va aller, Emy. Ils vont se calmer.

Elle priait pour qu'il eût raison.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

CINQUIEME ANNEE, mars 1975

Cela faisait plus d'une semaine que James et Sirius n'adressaient plus la parole à Emmeline. Peter n'avait pas tenu deux jours avant de venir la voir pour lui demander des explications. Elle lui avait tout raconté en détails, et il s'était contenté d'acquiescer. Il n'était pas aussi catégorique sur les Serpentards que l'étaient ses amis. De plus, Emmeline était sa meilleure amie. Maintenant, James et Sirius en voulaient presque à Remus d'avoir été au courant et de n'avoir rien dit, ni rien fait pour empêcher cela. Remus avait trouvé cela injuste qu'ils sous-entendissent que c'était son devoir d'empêcher Emmeline d'être heureuse et les deux garçons n'avaient plus évoqué le sujet. 

Dorénavant, toute l'école était au courant qu'il s'était passé quelque chose entre Emmeline Vance et Tallius Oregon. Ils ne savaient pas depuis combien de temps ni jusqu'où cela était allé, mais c'était suffisant pour qu'ils reçussent tous deux des railleries dans les couloirs. Mais déjà, l'histoire se tassait, les rumeurs se concentraient sur Marlene McKinnon qui avait soi-disant fait des gâteries à Joshua Corner dans les toilettes des filles. 

Lily avait accouru à peine quarante-huit heures après la rupture d'Emmeline, les sourcils froncés.

— Tallius Oregon tout de même, avait-elle seulement dit.

— Je t'en prie, épargne-moi tes remontrances, avait soupiré Emmeline. Tu es bien amie avec Severus.

— Je m'en fous qu'il soit à Serpentard, avait assuré Lily. Mais on parle de Tallius, là. Il te fait la misère depuis l'entrée en première année.

Soulagée que Lily se concentrât sur la personne et non pas sa maison, Emmeline s'était détendue puis lui avait raconté son histoire, tout en s'excusant de ne rien lui avoir dit. Lily avait été d'un grand soutien. Depuis, elle ne cessait d'insulter James en expliquant par plusieurs procédés que c'était un prétentieux dont la tête ne passerait bientôt plus les portes et qu'il était seulement déçu qu'elle ne fût pas follement amoureuse de lui. Evidemment, Emmeline savait que cela n'avait rien à voir. James et Sirius détestaient les Serpentards plus que tout. Depuis leur entrée à Poudlard, ils leur déclaraient une guerre ouverte et sans merci et se pensaient en tout point opposés à eux. Ils avaient été élevés ainsi et il fallait dire que le château, les professeurs et les autres maisons ne cessaient d'attiser la flamme qui brûlait et divisait la maison verte et la maison rouge. C'était ainsi. Cependant, Emmeline aurait souhaité que ses sentiments et leur amitié fût plus importante que cela. Elle était tombée de haut en découvrant que ce n'était pas le cas. 

Ce jour-là était particulièrement difficile puisqu'elle avait vécu une journée remplie de malchance. Emmeline avait raté sa potion jaillissante - chose qui ne lui arrivait jamais -, elle s'était pris le pied d'une armure dans les couloirs, et un groupe de Poufsouffles n'avait cessé de lui poser des questions sur son aventure avec Tallius. Elle aurait bien eu besoin de ses amis pour l'épauler. Certes, la sagesse de Remus et les jurons de Peter l'apaisaient, mais l'humour et la désinvolture de James et Sirius lui manquaient cruellement. Elle toucha à peine à son assiette au dîner, le ventre noué et au bord des larmes. Elle ne pouvait plus supporter cette situation. Elle se leva d'un bond avant le dessert et fit un signe de la main à Lily et Remus pour qu'ils ne la suivissent pas. Emmeline trottina jusqu'à la porte, sans se soucier de tous les regards qui se tournaient sur elle. Tallius, interpellé, se leva avant de se rappeler que ce n'était plus de son ressort.

Cependant, il mourrait d'envie de découvrir ce qui mettait la lionne dans cet état. Leur rupture avait été violente, mais il n'oubliait pas ce qu'ils avaient vécu. 

Emmeline sortit immédiatement dans le parc sur lequel le soleil tombait. Elle se réfugia derrière une des énormes citrouilles du garde-chasse de l'école, Rubeus Hagrid, et fourra sa tête dans ses mains en repliant ses genoux. Elle laissa quelques larmes s'échapper avant de faire des exercices de respiration pour calmer cette crise totalement ridicule. Elle n'entendit pas les pas feutrés la rejoindre.

— Hé.

-----------------------

Un chapitre pas super gai, pauvre Emmeline ! Que pensez-vous de la réaction des garçons ???

Ecrit le 8 et le 9 Septembre 2021, corrigé le 24 Novembre 2021 et publié le 20 Avril 2022.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro