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14. Terreur sur Londres - IV

QUATRIEME ANNEE, décembre 1974

Emmeline inspira longuement et se débrassa de sa cape de sorcière, laissant le vent glacé caresser ses jambes engoncées dans son collant d'écolière. Elle passa ses mains sur sa jupe et réajusta sa cravate rouge et or avant de s'attacher les cheveux en un chignon rapide. Rien ne devait la déranger, rien ne devait dépasser et risquer de s'accrocher pour ruiner ses efforts. Après quatre ans de lutte acharnée, Sirius avait enfin réussi à réaliser l'impossible et Emmeline comptait bien être dans ses pas et effectuer la même prouesse. Elle tourna la tête vers Peter qui lui adressa un sourire. Il était inquiet. Elle était vraiment heureuse de l'avoir retrouvé. Il était revenu un mois auparavant, la mine contrite et les cheveux en bataille. Emmeline lui avait tout de suite pardonné et lui avait assuré qu'elle comprenait qu'il eût besoin de distance. Son meilleur ami lui avait manqué et elle se sentait de nouveau complète avec lui à ses côtés. Cependant, ils avaient perdu leur insouciance d'enfant durant leur relation et ce n'était définitivement pas comme avant. Peter était dans la retenue tandis qu'Emmeline tentait de cacher certains détails de sa vie au jeune Pettigrow au risque de lui faire du mal. Notamment les avances que lui faisait Angèle Lacour ou les regards ténébreux que lui lançait Tallius Oregon. 

— Il caille, Em', bouge ton gros derrière d'Eruptif, grogna James en resserrant sa cape sur ses épaules.

Emmeline se mit en position. Quand elle eut énoncé le décompte dans son esprit, elle se mit à courir à toute vitesse vers le saule cogneur, évita les branches, fit une roulade au dernier moment pour ne pas se faire faucher par un bras noueux et rampa dans l'herbe boueuse avant de plaquer sa main sur une racine. Le sourire aux lèvres, Emmeline se releva en vitesse et se plaqua contre le tronc d'arbre. Au loin, les quatre garçons exultèrent de joie. Elle-même sautilla sur place en brandissant le poing en l'air. Elle sortit sa baguette magique et s'écria "Immobilus", lui permettant de repartir sur la pelouse sans effectuer un second parcours du combattant. Le saule se réactiva quand elle eut rejoint ses amis. James la serra contre elle, Sirius et Remus lui tapèrent dans la main et Peter posa sa cape sur ses épaules avant de les serrer entre ses grandes mains.

— Bravo Emmeline !

— T'as déchiré Vance !

— Tu saignes un peu, mais c'est rien, assura Remus.

Il tira sur sa manche avant de la passer sur la joue égratignée d'Emmeline. Elle lui sourit puis détacha ses longs cheveux tout ébouriffés. Elle balança sa tête en avant pour leur redonner une forme, puis ils se rendirent tous dans la chaleur du château en discutant du récent exploit de la jeune fille de la bande.

— Quatre ans avant de réussir à toucher ce foutu arbre ! s'exclama-t-elle tandis que le hall les accueillait.

— Il fait meilleur ici, avoua Remus.

Affamés, le groupe entra dans la Grande Salle. Ils remarquèrent immédiatement que leur bonne humeur détonnait beaucoup avec l'ambiance général. Le dîner n'était pas encore servi, mais les discussions allaient bon train. Emmeline s'installa près de Lily et lui demanda silencieusement ce qu'il se passait. Pour toute réponse, la jeune Evans glissa son exemplaire de la Gazette du Sorcier jusqu'à elle et James et Sirius se penchèrent par-dessus son épaule pour lire, tandis que Remus et Peter tentaient leur chance à l'envers. L'article qu'ils parcoururent leur fit froid dans le dos. Sirius détacha son regard avant tout le monde et s'installa, penaud. Remus avait les mains qui tremblaient et Peter écarquillait les yeux, surpris. James poussa un juron avant de se redresser et Emmeline ferma lentement le journal qu'elle tendit de nouveau à une Lily déboussolée. Elle lui serra la main dans le but de la réconforter, mais ses yeux brillants de larmes lui crevaient le coeur. 

Lord Voldemort avait encore frappé. Depuis l'été dernier, son pouvoir grandissait et il avait réussi à se constituer une petite armée qui prenait l'ascendant sur l'entièreté du pays. Il avait atteint Londres depuis des mois et le Ministère de la Magie se préparait à toute éventualité. Le monde sorcier avait déjà connu un tel avènement, lors de la montée en puissance du terrible Grindelwald, mais jusqu'ici, personne n'osait croire à l'horreur de la situation. Or, les disparitions se multipliaient tout autant que les meurtres. Pas plus tard qu'hier, -  comme l'article venait de les informer - tout un groupe de campeurs Moldus avait été assassiné dans les montagnes du Nord. Le meurtre avait été sanglant et on savait que c'était l'oeuvre de Voldemort. D'ailleurs, son nom était imprononçable par la plupart des sorciers. Dorénavant, les journaux et les membres des autorités le nommaient "Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom". Emmeline préférait ne pas en parler, c'était plus simple ainsi.

— Mes parents ont peur, avoua Lily à voix basse.

Emmeline acquiesça. Les parents de Lily étaient des Moldus et donc la cible principale du Mage Noir qui semblait s'évertuer à "purifier" le monde sorcier. Certains adhéraient à ses motivations, d'autres refusaient d'essayer de le comprendre. Emmeline, elle-même de sang-mêlé de part ses grands parents Moldus, ne pouvait accepter une telle chose. Les Moldus étaient une part d'eux-mêmes, une communauté bien différente, mais égale dans la chaîne alimentaire. Ils étaient tous des Hommes, dotés de conscience et de sentiments. Rien ne valait qu'ils mourussent. 

On ne parla que de cela durant le dîner. Peter et Emmeline avouèrent que leurs parents demandaient régulièrement de leurs nouvelles et leur conseillaient d'être très prudents. Ceux de Sirius n'en avaient rien à faire, comme à leur habitude, et le jeune Black les soupçonnait même d'adhérer à ces convictions. Quant à ceux de James, ils déploraient les méthodes. Eux-mêmes de sang-pur, ils détestaient la discrimination. Remus, dont la mère était moldue et le père sorcier, était du même avis qu'Emmeline et nourrissait tout de même une certaine inquiétude pour sa mère. 

Le monde avait radicalement changé depuis qu'Emmeline, Remus, Peter, James et Sirius étaient entrés à Poudlard. Encore petits, ils n'avaient pas mesuré l'ampleur que l'ascension d'un mage noir pût ébranler leur quotidien. Les autorités n'avaient pas pris cela à la légère, mobilisant leurs meilleurs Aurors pour empêcher Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom d'atteindre Londres. Cependant, ses rangs grossissaient, ceux qu'on appelait les Mangemorts sortaient de l'anonymat et profitaient de la terreur pour exercer la magie noire sur les innocents. Les rues n'étaient plus aussi sûres et le Ministère en était convaincu : bientôt il leur faudrait prendre des mesures pour sauver le plus de gens possible. Les plus en danger restaient les familles de Moldus et les traîtres à leur sang, qui défendaient la cause des humains sans pouvoirs magiques. Cependant, Emmeline prenait conscience que très vite, absolument tout le monde serait en danger de mort et que le monde sombrerait dans le chaos. 

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QUATRIEME ANNEE, février 1975 

Heureusement pour eux, le chaos décida d'attendre. Trois mois plus tard, la situation n'avait pas changé. Le mage noir était aperçu aux quatre coins du Royaume-Uni, mais ses crimes restaient isolés. Les Aurors le traquaient sans relâche et semblaient faire leur boulot à merveille. 

À Poudlard, le groupe des Maraudeurs - James avait trouvé ce nom en cours d'Histoire de la Magie et tout le monde l'avait adopté - faisait toujours des siennes et plus encore maintenant qu'ils possédaient la cape d'invisibilité des Potter. À tour de rôle, ils se la prêtaient pour sortir la nuit et pouvaient dorénavant délaisser les passages secrets et les ruses pour pouvoir arpenter le château de long en large sans que personne ne pût les apercevoir. Sirius et Emmeline notaient tout ce qu'ils découvraient pour leur future carte détaillée de leur établissement adoré. À ce rythme-là, ils pourraient commencer à la dessiner avant la fin de l'année. 

Ce soir, Emmeline avait demandé la cape à James pour une urgence. Elle n'avait pas eu le temps de terminer son devoir de Potions à temps et avait réussi à sécher la fin du dernier cours pour le terminer. Cependant, si le devoir ne se trouvait pas dans la classe du professeur Slughorn le lendemain à la première heure, elle savait qu'elle obtiendrait un Troll. Il l'adorait et la considérait comme sa meilleure élève, or elle savait que si elle ne rendait pas ce devoir, le professeur n'aurait pas le choix. Remus proposa de l'accompagner. Il n'arrivait pas à dormir ces derniers temps avec la pleine lune qui arrivait, il préférait encore passer du temps avec ses amis plutôt que de tourner sans cesse dans son lit. 

Ainsi, Emmeline et Remus se glissèrent sous la cape d'invisibilité à 23h30 et passèrent le trou de la salle commune de Gryffondor pour rejoindre les cachots. Serrés l'un contre l'autre, avec pour seul bruit leur souffle saccadé, les deux amis arrivèrent enfin devant la classe du professeur Slughorn. Remus avait encore grandi, si bien qu'il était obligé de se voûter pour être à la hauteur d'Emmeline, pourtant déjà grande, et que la cape touchât le sol et recouvrît leurs pieds. 

Alohomora, chuchota Emmeline devant la serrure du cachot.

La porte émit un bruit et ils la poussèrent pour pénétrer la pièce. Les effluves de certaines potions effleurèrent leurs narines et Emmeline ne put s'empêcher d'admirer la fumée mauve qui s'échappait de l'une d'entre elles. Remus sourit devant la passion de son amie. Il était vrai qu'elle était très douée pour les potions, c'était une évidence chez elle. Parfois, elle l'aidait pour les siennes, lui qui n'était pas très doué dans cette matière. Toujours silencieuse, Emmeline échangea un regard avec Remus avant de sortir le parchemin enroulé glissé dans la poche arrière de son jean. Elle le déroula doucement, en faisant bien attention à ne pas faire trop de bruit. Soudain, la porte grinça et ils se figèrent sous la cape, guettant l'entrée de la pièce. Emmeline murmura entre ses lèvres pour que seul Remus pût la comprendre : "T'as vu quelqu'un ?". Il vérifia une nouvelle fois puis secoua la tête. Ce devait être la porte qui ne se maintenait pas en place. Emmeline glissa alors son parchemin sous la cape et le posa sur la pile déjà présente. Soulagée, un sourire illumina son visage. Remus lui serra l'avant-bras pour la féliciter puis ils repartirent en sens inverse, ne voulant pas trop traîner si près de la salle commune des Serpentards, qui leur avaient plusieurs fois mis des bâtons dans les roues. 

Or, au moment où ils passèrent la porte, un bras se tendit juste devant l'entrée et Emmeline le percuta de plein fouet. Elle se recula sur Remus qui l'arrêta dans sa course et la rattrapa par les épaules. Elle avait émit un bruit sous la surprise et le bras fouettait l'air à la recherche de la chose qui l'avait touché.

— Qui est là ? Je sais qu'il y a quelqu'un.

Emmeline reconnut immédiatement le timbre. Elle fit signe à Remus de reculer, mais celui-ci se prit les pieds dans la cape et perdit l'équilibre. Ils tombèrent tous les deux au moment où Tallius entrait dans la salle de classe. Il fouillait les environs des yeux, déterminé à chopper la personne qui n'était pas dans son lit. Emmeline rabattit la cape sur ses chaussures qui dépassaient et se releva. Or, le Serpentard avait aperçu un mouvement et avant que Remus ou elle ne pût esquisser un geste, il réussit à mettre la main sur le tissu et à tirer d'un coup sec, révélant un Remus et une Emmeline sous le choc. Tallius regarda la cape qui se matérialisa dans sa main puis releva le visage sur les deux coupables.

— Tiens tiens. Salut Emmeline Vance.

Prête à tout pour empêcher ce sale serpent de cafter, Emmeline pointa sa baguette sur lui d'un air menaçant.

— Rends-nous ça Tallius.

Il jeta la cape à Remus qui la rattrapa et la passa sous son bras. Il n'était pas adepte de violence et n'était pas aussi impulsif que son amie, si bien qu'il resta muet face à la situation, laissant son amie gérer.

— J'ai hâte de raconter cela au professeur Slughorn. 

— Toi aussi tu es hors de ton lit, fit remarquer Remus. 

— Ferme-là Lupin. Je viens de repasser mon examen d'Astronomie. J'ai un mot pour ça. 

Il brandit un petit morceau de parchemin sur lequel le professeur Sinistra avait griffonné un mot d'excuse. Tout cela ne sentait pas bon pour les deux Gryffondors.

— Allez Tallius, dit Emmeline en abaissant sa baguette et en se rapprochant de lui. On peut s'arranger.

Remus la regarda attentivement s'approcher, la baguette le long du corps. Elle posa une main sur l'épaule du Serpentard qui l'observait, les oreilles rougies. Était-il en train de rêver ou son amie jouait de ses charmes pour ensorceler le serpent ? Tallius et Emmeline entretenaient une relation très étrange depuis quelques temps. Ils se cherchaient sans cesse, semblaient trouver la moindre occasion pour se chamailler et se retrouver en présence de l'autre. Seul Remus l'avait remarqué, mais il pensait que c'était une simple guerre ouverte entre eux deux. Or, Emmeline semblait y voir ce soir une manière d'obtenir ce qu'elle voulait, et elle voulait son silence.

— Je peux t'aider pour le prochain devoir de Potions, dit-elle d'un façon pour douce en descendant sa main sur son bras.

Tallius reprit ses esprits et se dégagea de la jeune fille.

— Je n'ai pas besoin de toi Vance.

Emmeline soupira, frustrée de ne pas avoir réussi sa manœuvre. Soudain, elle baissa la tête et les larmes lui montèrent aux yeux. Était-ce une autre façon d'obtenir ce qu'elle voulait, Remus ne le sût pas réellement, cependant elle avait attiré l'attention de Tallius dont les traits s'étaient radoucis. 

— Ecoute Tallius, si pour cette fois tu pouvais éviter de me pourrir la vie ça m'arrangerait. Si je ne rends pas ce devoir, je vais avoir un Troll et je ne veux pas rater mon année. Le cours de Potions est important pour moi...

Elle releva ses yeux larmoyants sur le Serpentard qui en fut tout retourné. Sa détresse le toucha et il eut un instant de réflexion. Finalement, il renifla dédaigneusement et émit un raclement de gorge.

— Cassez-vous d'ici, dit-il simplement. On verra mon humeur demain matin.

Remus rejoignit Emmeline et passa un bras dans son dos pour la presser de sortir. Au dernier moment, elle se retourna pour adresser un dernier regard à Tallius qui lui tordit les tripes. Une fois dans le couloir, Remus et elle se jetèrent de nouveau sous la cape et retournèrent dans la salle commune en espérant que Tallius n'ouvrirait pas sa bouche.

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Un chapitre un peu plus long que d'habitude, que j'ai pris plaisir à écrire ! J'aime beaucoup la relation entre Tallius et Emmeline et je ne m'attendais pas à ce qu'elle se poursuive ainsi. J'ai hâte que vous découvriez la suite ! On se retrouve dans les commentaires en attendant le chapitre de la semaine prochaine ^^

Ecrit le 5 et 9 Août 2021, corrigé le 24 Novembre 2021 et publié le 23 Février 2022.

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