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Syfia ~ 8

Cette fois, c'était réel. Boris était réellement là, à me veiller, à me rassurer et je ne pus m'empêcher de pleurer. Ces douces tortures que me faisaient vivre Morgane n'étaient rien comparées à la réalité. Malgré qu'elle soit difficile, elle était concrète.

Je me gorgeais de l'étreinte de Boris, me ressourçais auprès de lui. C'était mon encre.

- Syfia... Je suis désolée..., entendis-je en fond sonore la voix de Morgane.

Malgré ses actes, je ne pouvais pas lui en vouloir. Tout comme moi, elle avait été sous la coupe de ma mère, sous son contrôle, ce n'était qu'elle aussi une victime dans le scénario.

Je lui tendis mes bras et elle vint s'y blottir, tel un animal blessé, pleurant. Elle ne resta pas longtemps, ayant besoin de soin elle aussi. Alors, je me retrouvais vite seule avec Boris.

Je sautais sur l'occasion pour l'attirer contre moi, et alors que son regard me couvait, je plongeais sur ses lèvres.

Elles m'avaient tellement manqué, tout de lui m'avait manqué. De mes doigts, je massais son cuir chevelu, et mon autre main se baladait sur son torse couvert de tissu. Étonnamment, j'étais en pleine forme et je donnais les signes de vouloir aller plus loin quand Boris m'arrêta, toujours penché sur moi, assis sur le lit.

- Tu es encore trop fragile, j'aurais trop peur de te casser si..., il me lança un regard fiévreux, on va plus loin.

Je repris contenance et ne m'en vexa pas. Je hochais la tête et me rallongea sur le lit, son lit. J'étais dans sa chambre, maintenant que je faisais attention aux détails. Il s'installa à mes côtés, enlaçant nos doigts.

Je retombais dans un sommeil profond rapidement, jusqu'à qu'une présence me ravive les sens. J'ouvris un œil puis deux et me retrouvais emprisonnée dans les bras de ma dirigeante. Elya me serra si fort que ça me déclencha une crise de larmes.

Je prenais conscience que j'avais failli mourir. Et cela me fit mal. Je pressais le corps chaud d'Elya contre moi, sans un mot. Je crois bien qu'elle aussi, avait versé quelques larmes. Nous restâmes ainsi, de longues minutes, appréciant l'étreinte de l'autre.

- Et dire que je pensais que Boris allait être celui en danger...

Sa réflexion eut raison de moi et calma mes pleurs en les transformant en rires.

Nous discutâmes un peu, avant que je ne me décide à bouger du lit. J'étais restée bien trop dedans pour ne pas y prendre goût. Et je ne devais pas m'y habituer, c'était le lit de Boris, pas le mien.

Elya me laissa me préparer et descendit pour prévenir de mon arrivée.

Je pris mon temps, évaluant les cicatrices sur mon corps. Certaines venaient se finir sur mes tatouages. Je soufflais faisant face à mon reflet dans le miroir. J'avais encore quelques marques aux poignets et aux chevilles mais elles devraient partir rapidement. Cette constatation de ce par quoi j'étais passé, fit baisser mon moral. Néanmoins, j'enfilais rapidement une robe qui cacha le gros de mes blessures, qui ne me faisaient même pas mal. Je soupçonnais un certain loup, doublé, d'un prêcheur de contribuer à ce bien être physique. Je ramenais mes cheveux en un chignon, enfilais un châle et partit de la chambre du roi.

Lorsque j'arrivais, il y avait presque foule. Rien que pour moi s'étaient réunis Graye, Adki et sa sœur Aurore, Kenyan, Myriel, Miella, Elya, Boris et évidemment mon frère.

Ce dernier fut le premier à venir à moi. Je lui souris tendrement en caressant sa joue avant de le prendre dans mes bras.

- Je vais bien, le rassurai-je.

- Pas entièrement, grâce à ce stupide roi, chuchota-t-il même si tous ceux ici présents avaient entendu.

Je lui tapotais le dos pour le faire taire. Maintenant n'était pas le bon moment pour parler de tout ce qui était arrivé. On aurait besoin de se retrouver seul à seul pour ça.

Je me détachais de lui et allais donner une accolade à tous ceux qui étaient venus. En raison de quelques problèmes, Graye et les deux prêtresses durent partir rapidement. Je le remerciais d'être venu et revint m'asseoir à table.

L'ambiance se fit soudain plus pesante, je lançais un regard à Boris qui s'apprêtait à prendre la parole.

- Suite à l'agression de Syfia, j'ai décidé de faire un examen complet d'Homus. Certains de mes hommes sont partis dénicher ces centres de répression d'enfants. J'aurais besoin de l'aide de dragonniers, pour montrer notre alliance et notre bonne entente.

Kenyan hocha la tête, visiblement en parfait accord avec les dires de son frère.

- Si cela n'est pas indiscret, j'aimerais établir des centres de soutien à ses enfants, proposai-je. À Iré, ou bien ici, je pense qu'en créer dans les deux pays seraient une nouvelle preuve de la bonne entente.

Les regards étaient tous fixés sur moi, et je surpris le sourire énigmatique d'Elya et celui fier de Boris.

- C'est une très bonne idée Syfia, me répondit Kenyan. Et vu que c'est ton idée, si Boris est d'accord, j'aimerais que tu t'en occupes entièrement, que tu en sois en quelque sorte la chef.

J'ouvris la bouche en un petit O, et si j'en jugeais le regard de Boris, alors c'était un oui. Je ne m'étais jamais investie pour une cause, mais celle-ci était importante pour moi. Car c'est ce dont j'aurais eu besoin quand je n'étais qu'une enfant, perdue avec son frère sur les côtes d'Iré.

J'étais trempée, mes vêtements et mes cheveux dégoulinaient. Je toussais en envoyant de l'eau que j'avais avalé sur le sable.

Du sable, on était arrivés sur une île, celle d'Iré. Je me mis à improviser une danse sur cette nouvelle terre, lorsque Luc me prit par le bras.

- Relève-toi Syf', on ne peut pas rester ici, il faut rejoindre un village, il faut que tu te réchauffes.

Je me souvenais de ce qu'avait fait mon frère. Il avait tué un garde pour venir me chercher et en avait encore achevé un pour qu'on puisse prendre l'eau, sur un dragon. Les écailles sur la nuque de mon frère étaient belles, je les avais toujours aimé. J'aurais aimé avoir ce genre de chose, à la place, j'avais hérité d'une chevelure violette.

Alors que l'on marchait dans la forêt, d'Esberd si je me souvenais bien du nom, un craquement dans les branchages nous stoppa.

On releva la tête et trouva un jeune garçon au regard argenté. Il nous souriait de toutes ses dents et finit par descendre de l'arbre. Il perdit un peu de sa joie lorsqu'il vit notre état. Il faisait nuit et sombre, il avait dû nous prendre pour de simples enfants d'ici.

- Venez avec moi, je vous amène au chaud.

Alors que j'allais me rapprocher, Luc me retint derrière lui, toujours aussi méfiant. Le garçon le remarqua et se reprit.

- Je m'appelle Graye, je suis un dragonnier du feu. Si vous voulez, je peux vous réchauffez maintenant et ensuite vous amenez à un endroit où dormir.

Il y eut un léger blanc et Luc pris mon poignet pour le ramener à ses côtés.

- Occupe-toi d'elle. Je suis un dragonnier de l'eau, je ne prendrais pas froid en étant trempé.

Et sur ces mots, Luc usa de ses pouvoirs pour se sécher, enfin pour envoyer sous forme de petites gouttelettes l'eau qui le recouvrait, au sol. J'étais émerveillée, je ne savais pas faire ça moi. À vrai dire, je ne savais pas vraiment ce que je pouvais faire.

Une main chaude et un sentiment de réconfort me ramena au petit... à Graye. Lui aussi avait des cheveux qui prouvaient qu'il était un dragonnier. Ils étaient rouges. En quelques secondes, j'étais sèche.

- Whoa ! C'est... incroyable ! Vous êtes trop forts tous les deux !

Je réussis à arracher un sourire à mon frère et fit rire Graye. Finalement, sur une meilleure relation, nous suivîmes Graye jusqu'à "L'auberge d'Or". Lorsque nous rentrâmes, c'était presque vide.

- Mais pourquoi lui, il a le droit et pas moi ?! se lamenta un garçon au comptoir.

- Parce que toi, tu as fait des bêtises aujourd'hui, alors je ne t'autorise pas à aller te promener en forêt ! le corrigea une femme aux rondeurs de brioche bien moelleuse, je suis sûre qu'elle devait faire des câlins merveilleux.

Elle tourna son regard sur nous et posa le verre qu'elle nettoyait.

- Qui est-ce donc ? demanda-t-elle à Graye en nous souriant.

- Ce sont des enfants d'Homus. Le garçon est un dragonnier de l'eau, c'est grâce à lui qu'ils sont arrivés jusqu'ici, lui expliqua-t-il.

La femme sourit de plus belle et vint jusqu'à nous. Pendant que l'autre garçon aux cornes orange se posa aux côtés de Graye en lui demandant si la balade en valait le coup.

- Comment vous appelez-vous ? Moi, c'est Johanna.

Je me souvenais vaguement de Johanna, elle avait quitté l'auberge rapidement, sans que j'en connaisse les raisons.

Je revins au moment présent où ça parlait encore politique, jusqu'à ce que je capte le regard de mon frère. Je me levais et lui demandais de me suivre.

Je me dirigeais à travers le palais sachant exactement où je me rendais.

- Tu m'emmènes à elle, n'est-ce pas ? devina Luc sur la défensive.

Je me retournai et lui prit les mains.

- Il faut se débarrasser d'elle et du poison qu'elle est dans nos vies. Luc, il faut qu'on arrive à tourner la page. J'ai... besoin de toi pour y arriver.

Mon frère me caressa tendrement la joue avant de m'embrasser le front.

- Alors on le fait.

- On le fait.

Nous descendîmes jusqu'aux cachots et entendîmes hurler.

- Laissez-moi partir ! Vous êtes des monstres qu'il faut exterminer ! Il...

Gabriella, notre mère, se tut dès lors qu'elle nous vit arriver. Je ne fis pas attention à l'autre prisonnier, Stémis. Il se faisait tout petit dans sa cage. Je ne savais pas comment Boris avait réussi à l'attraper mais il l'avait fait.

Une grimace de dégoût traversa les pupilles de ma génitrice et son visage avant qu'elle ne reprenne ses esprits.

- Mes enfants ! Vous êtes venus me libérer !

Je la regardais, tel un dragon face à une fourmi. Elle n'était rien de plus qu'un insecte à mes yeux. Et la voir tomber aussi bas pour s'ajouter quelques années de vies en plus me répugnait.

- Et bien... qu'est-ce que vous attendez ? Ces chaînes ne vont pas se défaire toutes seules.

Elle s'impatientait, comprenant que nous ne venons pas la sauver.

Bien au contraire.

Bientôt, les traits de son visage se muèrent en une colère noire, ses yeux devinrent littéralement d'un marron vitreux.

Elle s'élança jusqu'aux barreaux où une décharge d'énergie s'abattit sur elle. Elle s'écroula au sol, prise de convulsions. Je lançais un regard à mon frère. Ce que nous venons de voir n'étaient rien d'autres que de la magie obscure, étant humaine, Gabriella avait succombé aux attraits d'une magie bien trop puissante pour elle. Elle avait succombé à la noirceur. Et en voilà le résultat, à force de côtoyer la capacité surnaturelle des dragonniers, elle était possédée, par un pouvoir que sa nature humaine ne pouvait même pas utilisé.

Un pouvoir dangereux de par son acquisition : la violence.

Reprenant difficilement ses esprits, elle nous insulta de tous les noms. Jusqu'à ce que Luc perde patience et la fasse se taire. Il commença par faire s'écouler de l'eau juste de sa bouche, ne rentrant pas en contact avec sa trachée, ce qui empêchait notre mère de s'étouffer.

Pour l'instant.

- Tu n'es pas une mère, tu n'es pas puissante. Tu n'es rien. Tu n'es plus rien, ni pour moi, ni pour Syfia. Tu n'as aucune valeur aux yeux de personne, ta disparition ne se sentira même pas, enchaîna les phrases Luc.

- Tu n'as aucun pouvoir. Tu n'as plus d'impact sur nous, vins-je m'ajouter, ressentant ce même besoin de me défouler.

Luc relâcha la pression qu'il exerçait pour permettre à Gabriella de prononcer ses derniers mots.

- As-tu des confessions à nous faire part ? Avant de rejoindre les enfers qui te paraîtront douces par rapport à ce qu'on va te faire.

Elle nous jaugea du regard, de la bave coulant de ses lèvres, à quatre pattes.

- J'ai honte de vous.

Puis, je n'attendis pas plus pour la punir. Avec mon pouvoir, je lui fis ressentir toute la douleur qu'elle m'avait infligé, mais pas assez, pour qu'elle reste consciente. Ses cris étaient d'un doux réconfort après toutes ses années de frustration et de colère. Je la fis durer et durer et durer jusqu'à ce que Luc pose sa main sur la mienne et finisse le travail. D'un simple geste du poignet, il la fit s'étouffer.

Et lentement, dans une agonie non feinte, elle s'éteignit.

Gabriella n'était plus.

Et moi, je me sentais bien, enfin libérée d'un fardeau qui portait le nom de mère.

*   *   *

Hey !

Promis, cette fois, c'est bel et bien la réalité :P

L'idée de Syfia sur des associations venant en aide aux enfants, on aime ?

Ce petit flash-back ?

Gabriella, mère de Luc et Syfia, est morte... des réactions ? 😂

La semaine prochaine, on va voir les derniers jours avant le départ de Syfia pour Iré...😕

Ps : Merci pour les 2k !

Pss : Je vais regarder le dernier épisode de Game of thrones... Suis-je prête ? Clairement pas 😭😂.

Des bisouuus♡

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