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Syfia ~ 2

Je préparais mes affaires, je ne partirais pas léger. J'avais prévu de confectionner beaucoup de vêtements, c'était l'une des activités avec les combats qui m'occupait totalement l'esprit. Ainsi, je ne penserais pas au corps de dieu qui sera constamment à mes côtés. Je n'allais pas lui laisser le temps ne serait-ce que de poser une main plus que polie sur moi. Même si avec les cinq mois qui étaient passés, il m'avait sûrement oublié. À la fin, j'allais me faire plus de mal qu'à lui. Je ne comprenais toujours pas pourquoi j'avais décidé d'accepter d'aller sur Homus.

Le goût du danger ? De la tentation ? Du fruit interdit ?

J'étais un peu masochiste sur les bords.

Je soupirais, je ne me reconnaissais plus entièrement. J'avais eu des conquêtes, beaucoup même, mais aucun homme n'était resté aussi longtemps dans mon esprit. Avec Boris, ça avait été explosif, je m'en étais souvenue pendant des jours.

Un frappement contre ma porte me sortit de mes rêveries passées. Luc rentra sans même que je ne lui donne l'autorisation. Comme je le faisais aussi, je ne lui en voulais pas.

- Je ne le sens pas..., me dit-il clairement.

- Mon parfum ? Pourtant je m'en suis aspergée, détournai-je l'attention.

- Tu vas te faire mal, et je serais obligé de venir te chercher avant que tu ne touches le fond, passa-t-il outre.

Je soufflais en fermant ma première valise, me relevant pour lui faire face.

- Penses-tu que je suis faible ?

- Non bien sûr que non, mais..., je le stoppais d'un doigt sur ses lèvres.

- Alors fais-moi confiance. Si je sens que je m'apprête à tomber, je partirais, le rassurai-je doucement.

Il soupira mais ne tenta rien de plus pour me dissuader de partir. Après tout, c'était une excursion importante, et j'avais toujours placé mes missions avant mon intérêt.

- Je t'attendrais au port, finit-il par dire en mettant fin à la conversation.

Il repartit et je pus finir de boucler mon deuxième bagage, remplit de tout ce dont j'avais besoin pour créer de beaux vêtements. Je descendis jusqu'au salon où Elya avait élu domicile sur le canapé. Elle portait l'une de mes créations et j'en étais très fière, sa robe d'un bleu nuit épousait parfaitement ses fines courbes. Personnellement, j'avais choisi une tenue dans laquelle je me sentais libre de mes mouvements : un pantalon marron, superposé par de grandes bottes. J'avais opté pour un corset rosé qui partait en traîne jusqu'à mes chevilles, c'était la touche féminine et élégante, pour ne pas faire tâche là-bas tout en restant prête au moindre mouvement.

Lorsqu'elle me vit arriver, elle ouvrit grand les yeux à la vue des affaires que je traînais.

- Tu as vraiment besoin de tout ça ? demanda-t-elle.

- Si je veux paraître distinguée, alors oui. C'est au palais que je vais, pas à la ferme, répondis-je à son expression étonnée.

Elle pouffa avant de redevenir sérieuse. Le second round pour me mettre en garde du roi allait commencer.

- Je l'ai prévenu que s'il te faisait le moindre mal, il allait m'avoir à l'arrière-train, finit-elle visiblement fière de sa réplique.

Je levais les yeux au ciel. J'étais trop bien entourée, et ça me rendait heureuse.

- Merci Madame la dirigeante, grâce à vous je suis sauvée du vilain loup qui voudrait abuser de moi, fis-je en mimant un malaise.

Nous rigolâmes en chœur avant de partir en direction de No. J'avais un petit arrêt à faire auprès d'Adki concernant Ulo. Je n'allais pas en terre inconnue, malgré mon statut d'invitée, sans mon dragon. Et bien que je le trouvais magnifique, il était trop imposant. Il ferait peur à la population.

Elya ouvrit le portail d'Aurora et nous arrivâmes en un seul morceau à No, en n'ayant même pas eu le temps de dire "ouf". Ulo était déjà partit là-bas, ce fut donc sur place que je le retrouvais.

Je posais mes bagages et allait lui sauter dessus.

- Syfia, Elya, je suis heureuse de vous revoir, sautilla presque sur place Adki.

Elle était jeune, mais il ne fallait pas se fier aux apparences, elle en avait dans la caboche et dans les bras. Elle nous expliqua rapidement que sa magie avait ses limites, mais qu'elle pouvait rétrécir la taille d'Ulo pendant au moins une semaine. C'était le temps qu'il fallait pour que les habitants d'Homus s'habituent à ma présence.

Avec stupéfaction, je regardais mon Similaire devenir aussi petit que ma tête. Ce fut donc avec logique qu'il prit naturellement place sur mon épaule.

- Tu es moins lourd que ce que je pensais Ulo, le titillai-je mentalement.

- Je n'ai pas pris exemple sur toi, sois en sûre, répliqua-t-il tout pimpant.

- Hé ! m'indignai-je avant qu'Elya ne remercie Adki et m'entraîne à sa suite de nouveau sur Iré.

J'eus à peine le temps de saluer Adki, que déjà son visage disparaissait.

Le reste se passa vite, bien trop vite. J'étais sur le port à dire au revoir à mon frère, enfermée dans ses bras.

Il ne disait pas un mot, mais son regard parlait pour lui. Je tentais de le rassurer autant que je pus, mais rien à faire. Il était et sera sûrement toujours très protecteur envers moi. Si j'appréciais ça, pour certaines situations cela était handicapant. Je n'étais plus la petite fille apeurée, et il serait temps qu'un jour il le comprenne.

Je continuais mon tour de salutations en finissant par Kenyan et Elya.

- Nous comptons sur toi, me fit Kenyan en pressant mon épaule.

- Viens-là, me prit dans ses bras Elya.

Je me gorgeais de sa présence. Cela allait être la première fois que je partais aussi loin d'elle. Un dernier signe de la main et j'embarquais sur le bateau.

Je soufflai bruyamment et caressai machinalement Ulo, plus pour me rassurer que par réel besoin.

- Ça ira Syfia, m'assura-t-il.

Et il avait raison. Pourquoi est-ce que je stressais ainsi ? J'avais déjà parlé à Boris, on était même allés jusqu'à coucher ensemble, alors pourquoi est-ce que j'appréhendais tant de le revoir ? Est-ce qu'il serait déçu de me voir ou bien heureux ?

Je secouai ma tête. Une fois cette mission finie, je ferais en sorte de l'oublier pour de bon. Disons juste que c'était un dernier plaisir avant la séparation définitive. Nous avions été que deux corps qui assouvissaient les besoins de l'autre, rien de plus, rien de moins. Je ne devais rien attendre de lui, et ne rien lui donner en retour, point final.

- Tu vas juste le reluquer comme une affamée, mais à part ça tout ira bien, me piqua au vif Ulo.

J'étais mal barrée si même mon Similaire ne croyait pas en moi.

Mais qu'est-ce que je faisais ?

Pour me calmer, je posais ma tête sur mes mains en fermant les yeux. Je me laissais bercer par le son des vagues, allant et partant au rythme du bateau. C'était apaisant, j'aimais l'eau, pas étonnant que mon frère en soit le dragonnier. Je finis par m'endormir car l'assistant du capitaine vint me réveiller doucement.

- Nous allons arriver, madame.

Je hochai la tête et me frottai les yeux en m'étirant de tout mon long, échappant un bâillement. En effet, lorsque mon regard se posa au loin, je voyais déjà mon comité d'accueil avec en ligne de mire : Boris.

Il n'affichait aucune expression sur son visage, j'avalais de travers. Il ne pouvait pas me voir, pas encore du moins, j'utilisais de mon pouvoir afin de constater sa réaction. Je trichais, en quelque sorte.

J'enchaînais de longues inspirations et expirations pour me détendre, sous l'œil moqueur d'Ulo, dont je répondais d'une langue bien pendue.

Reprenant mon sérieux, je fis une tresse de ma chevelure mauve, m'occupant jusqu'à l'arrivée. Je devais imposer l'autorité des dragonniers ici, pas le droit au moindre débordement. Je mis mon masque à l'effigie d'Ulo, qui s'appuya sur mon épaule et descendai jusqu'au roi.

Je fis une révérence et tendis ma main. 

- Bienvenu à Homus, me dit Boris de sa voix grave et autoritaire.

Lorsque nos deux peaux se touchèrent, cela me rappela tellement de sensation que je me dérobais rapidement de sa prise. J'en profitais pour enlever mon masque, le regardant enfin yeux dans les yeux. Je ne me souvenais plus que les iris bleutés de Boris brillaient avec autant d'intensité. Surtout que maintenant une touche de vert venait s'ajouter à la couleur originelle de ses yeux, preuve qu'il était bel et bien devenu le roi, l'Alpha. Il semblait...se réjouir de me voir, comme en témoignait son large sourire.

- C'est un honneur d'être ici, répondis-je poliment.

J'avais bien compris qu'il fallait que je fasse bonne figure et j'étais plutôt douée à ça. Boris se décala et fit un geste en direction d'un carrosse, lorgnant avec méfiance Ulo.

Il sortait le grand jeu, mais un raclement de gorge de sa part me fit détourner les yeux sur lui.

- Est-ce que ce sont toutes te...vos affaires ? désigna-t-il mes deux valises du regard.

- En effet, je peux les porter si cela est trop encombrant..., proposai-je avant qu'il ne me fige du regard.

- Ça ira, vous êtes notre invitée.

Je ne savais pas si c'était le loup ou bien l'humain, voire les deux qui parlèrent mais ça annonçait la couleur. Il allait me considérer comme une princesse, pour l'instant ça me plaisait bien, mais à long terme je ne promettais rien. Je pris place dans le carrosse où je reconnus aisément Miella en lui offrant un sourire sincère. Puis à côté d'elle se trouvait une jeune femme, très élégante dont le charisme débordait de l'habitacle.

- Enchantée, je m'appelle Syfia Tnis, je suis la dragonnière de la vision, me présentai-je.

Elle soupira et me lança un sourire en retour.

- Faux, eut besoin de préciser Ulo même si je l'avais très bien remarqué par moi-même.

- De-même. Je me nomme Tiphaine Mynidis, la conseillère du roi, me serra-t-elle la main en même temps qu'elle m'informait de son statut auprès de Boris.

Alors c'était ça... Elle était proche de lui...

Je n'eus pas le temps de réfléchir davantage qu'un poids en plus prit place à mes côtés. Je ramenais mes jambes à l'opposé de celles de Boris et regardais par la fenêtre. Malheureusement, nos cuisses se touchaient et cela me fit autant de bien que de mal, malgré les couches de vêtements que chacun de nous portaient.

Je saluais les nombreux habitants qui semblaient apprécier ma présence. Ils avaient changé, leurs visages étaient moins poussiéreux, fatigués, maltraités. Le début de règne de Boris portait ses fruits et cela me fit sourire. J'avais vécu ici, même si c'était il y a très longtemps.

Aujourd'hui on avait le droit de sortir. J'étais contente, j'aimais entendre les oiseaux chanter, les fleurs bouger lorsque le vent venait les chatouiller et encore plus lorsque le soleil réchauffait ma peau chocolatée. C'était une sortie limitée à une heure, mais c'était toujours ça. Ici, c'était même impensable de n'avoir que cette simple liberté.

- Syfia ! m'appela la voix significative de mon frère.

Je lui sautais dans les bras, vu qu'il était un garçon nous étions séparés, et seule cette petite heure, nous permettait de nous voir. Il me susurra à l'oreille sa promesse, comme chaque fois.

- Je nous sauverais, je nous sauverais...

Je croyais en lui, il réussirait. Je m'allongeai dans l'herbe, l'entraînant à ma suite et je me blottis contre lui, tel un oiseau blessé.

Parfois, j'espérais que maman change d'avis, qu'elle nous sorte d'ici. Car c'était bien elle qui nous avait plongé dans ce cauchemar, me rappelant lors de ses venues qu'elle était libre mais pas moi, pas nous.

Je ne vis pas le temps passé, comme toujours. Je marchais de nouveau en direction de ma chambre. Je ne versais plus de larmes, ça ne servait à rien. Et ceux qui pleuraient, étaient aussi ceux qui partaient en premier. C'était un miracle que je tienne encore debout après ces deux années. J'avais regardé les saisons défilées, les avais comptées, les unes après les autres, dans ma cage d'argent. Lorsque papa venait nous rendre visite, c'était toujours le même discours.

"Tu es forte Syfia, encore quelques mois et tu pourras être libre. Continue comme ça"

Je ne croyais plus en ses paroles, il n'était même pas doté de libre arbitre. Je me recroquevillais sur moi-même, essayant de gagner quelques heures de sommeil. Avant qu'ils ne viennent, qu'ils brisent ma tranquillité, qu'ils me privent de ma solitude.

Je tremblais aujourd'hui, vestige des anciennes purges.

Mais demain sera un nouveau jour. Demain ça ira mieux. J'espérais que demain soit bientôt .

*   *   *

Hey !

Et bien, et bien... Ça y est Syfia est sur Homus ! Hâte pour la suite du point de vue de Boris ?

Et ce flash-black du passé de Syfia, des idées ?

Bisouuus♡

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