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Boris ~ 4

J'étais tendu, même si Syfia tentait des blagues pour détendre l'atmosphère, ça ne marchait que quelques secondes. Je ne voulais pas aller là-bas mais j'y étais obligé. Je gouvernais tout Homus et la zone rebelle en faisait partie.

Ils n'avaient pas causé de problème depuis des années, mais je préférais me méfier de l'eau qui dort. Mon règne ne faisait pas l'unanimité et j'en avais conscience.

Le trajet fut bien trop court, tellement perdu dans mes tracas je ne l'avais pas vu passé. L'accueil était moins convivial qu'à Actas mais il y avait quand même foule. Je me forçais à sourire, après tout, il n'y avait pas que des personnes dangereuses ici.

Mahé et Aron étaient concentrés sur leur tâche, ne laissant rien paraître sur leur visage. Syfia me prit le bras et nous commençâmes notre ascension jusqu'à l'hôtel le plus sécurisé que j'avais pu trouver. Certains regards étaient posés sur Ulo qui reposait sur l'épaule gauche de ma partenaire. Il fallait dire qu'avec sa petite taille, il faisait plus peluche que dragon. Nous arrivions sans encombres à notre destination, le seul imprévu fut le petit garçon qui avait demandé à toucher Ulo. Syfia l'avait laissé faire, ainsi, j'avais pu découvrir une autre facette d'elle. Sa complicité indéniable envers les enfants, et mon loup semblait aimer ça encore plus que moi...

Je prenais goût à la présence de la dragonnière et lui faire l'amour n'était plus dans mes priorités. Je voulais la connaître encore plus, dans les détails, qu'elle n'ait plus de secrets pour moi. Je la voulais elle toute entière, dans les peines comme dans les joies. Lorsqu'elle s'était endormie dans mes bras hier soir, j'avais été heureux.

Notre soirée avait été bon enfant, ça avait été libérateur de n'être plus le roi pour quelques heures, avoir une vie normale. Je ne pensais pas que mes privilèges pesaient autant sur mes épaules. Il me tardait de recommencer, avec Syfia.

Nous ne devions rester ici que vingt-quatre heures, comme pour Actas. Syfia me proposa que l'on se masque de nouveau de son pouvoir pour sortir mais je refusais. J'avais été fier de lui montrer la beauté d'Actas, mais ici à Mazemis, il n'y avait aucune beauté. C'était une ville pauvre avant même que mon père ne monte sur le trône. Il n'avait jamais réussi à la soulever, n'avait jamais essayé non plus. Je connaissais ses faiblesses, principalement des vols, de la criminalité. De plus, les terres n'étaient pas fertiles, ce qui la maintenait à flots était le tissu qu'elle produisait. Un bon tissu, mais qui était coûteux, alors la ville jouait sur les artisans, qui se tuaient à la tâche. Potier, cirier, épicier, tous travaillaient trop, mais je ne voyais pas comment les aider.

- Je m'ennuie, dit Syfia à moitié allongée sur mon lit pendant que je travaillais.

Un roi n'avait jamais de répits. Je passais des dossiers, revoyais les dépenses et bien d'autres corvées ennuyantes mais nécessaires.

- J'aurais bien aimé pouvoir te divertir...mais je suis occupé, la taquinai-je.

Comprenant le sous-entendus, elle me fit une grimace en me tirant la langue. Je ris.

- Hilarant votre majesté. Vu que tu ne peux pas t'occuper de moi, je vais aller voir Mahé et Aron, je suis sûre qu'eux trouveront un moyen de faire passer le temps ! s'exclama-t-elle.

- Je ne savais pas que tu étais une adepte de ce genre de plan, ricanai-je de ma propre bêtise.

Elle me tapa l'épaule en levant les yeux au ciel, avant de sortir. Je restais plongé dans mes documents une bonne partie de l'après midi et choisis d'arrêter lorsqu'un mal de tête pointa le bout de son nez.

Je descendis dans l'arrière-cour de l'hôtel et surpris Mahé riant à gorge déployé avec Syfia, un verre de vin en main. Le bougre, il l'avait fait boire !

- Il a fait ça ?! Je ne pensais pas que Boris était ainsi ! s'esclaffa-t-elle saoule essuyant une larme de son œil.

- Qu'ai-je fait ? les interrompai-je de mauvais poil.

Mahé lui ne perdit pas son sourire et je devais avouer que le voir passer du temps avec Syfia me hérissais le poil. Niveau femme, il ne faisait pas le difficile et une aventure avec une dragonnière l'avait toujours branché. Je fermais le poing, mon loup attentif aux mouvements que les deux personnes en face de moi échangeaient.

- Je lui expliquais juste notre rencontre, il faut dire que toi déguisé en femme était assez épique ! m'informa Mahé déclenchant de nouveau un rire de la part de Syfia.

Ça avait été la seule et unique tentative que j'avais fait pour échapper à mon père, mais le fait d'être une femme ne me plaisait pas. Et lorsque Mahé avait voulu me sauter, je l'avais suivi jusqu'à une chambre, juste parce que des gardes étaient rentrés dans le bar à ce moment-là. Je l'avais vite fait redescendre sur terre, il semblait avoir omis ce détail.

Non vraiment, ce n'était plus pour moi ce genre d'expérience, mais quand on était désespéré d'échapper à quelqu'un, on utilisait tous les moyens possibles, même les plus improbables.

- J'aurais tellement aimé voir ça ! me pointa du doigt Syfia éméchée.

Je pris la chaise à côté d'elle et elle posa sa tête naturellement contre mon épaule. Mahé notant le rapprochement forma un "o" avec sa bouche et baissa des sourcils. Je lui lançais un regard entendu, avec lequel mon loup prit soin de s'ajouter.

- À moi, fis-je passer le message mentalement à Mahé.

Il hocha la tête, comprenant.

- Tu ne penses pas que c'est bien trop tôt pour boire Syfia ? sermonnai-je ma dragonnière en passant mon index et mon pouce sous son menton. Elle haussa des épaules.

- De toute manière, mon organisme aura filtré l'alcool dans moins de quatre heures... Je m'ennuyais ! Sois un peu compréhensif Boris, se permit-elle de me faire la morale en venant taper ma joue gentiment.

Je secouais la tête, elle était vraiment unique en son genre.

J'aimais cette femme, je l'aimais vraiment et ce constat me faisait peur. Toutefois, je ne voulais pas y penser maintenant, je ne devais pas croire en cette histoire d'âme sœur chez les prêcheurs. Mais ce que je ressentais dans ma poitrine, dès qu'elle parlait ou qu'elle me regardait, ce n'était pas normal, c'était trop puissant pour être banal.

J'aimais tous chez elle, c'était perturbant, même la moue qu'elle affichait, je crois bien que je ne pourrais pas m'en passer.

- Dernier verre, cédai-je.

Pour montrer sa joie, elle me claqua un baiser sur ma joue et se servit en vin. Le reste de la journée se fit dans la bonne ambiance, au dîner Aron nous rejoignit. J'allais lui demander ce qu'il était aller faire mais Syfia me demanda de l'accompagner se coucher.

Je m'exécutais telle une marionnette, je ne pouvais pas laisser une femme, hors de ses moyens, seule. J'étais un homme galant.

- L'excuse, se moqua ouvertement de moi mon loup.

Je fis la sourde oreille et accompagna Syfia. Elle se dirigea immédiatement dans ma chambre.

- Syfia, ce n'est pas...

Elle me fit taire en collant ses lèvres aux miennes alors qu'elle fermait la porte derrière nous. Elle laissa ses mains se perdent dans mon dos et dans mes cheveux tandis que les miennes se posèrent sur ses hanches. Elle gémit contre ma bouche quand ma langue joua avec la sienne. Elle avait un goût d'alcool appuyé d'une touche sucrée. Syfia adorait toutes les choses sucrées, je ne devrais pas en être surpris.

Je n'avais même pas remarqué le vide qu'avait laissé son contact en moi, je revivais presque à ce simple baiser. On se sépara, par manque d'air.

- J'ai envie de toi Boris, me murmura Syfia en embrassant mon cou.

Lorsqu'elle commença à se frotter contre mon début d'érection, je la repoussais gentiment.

- Je m'en voudrais de profiter de toi dans cet état, lui expliquai-je alors qu'elle fronçait ses sourcils.

Elle se figea quelques secondes avant de sortir et de partir s'enfermer sans la chambre en face de la mienne.

Cette femme me rendait fou. Je prévenais par télépathie que je partais me doucher à mes deux amis et m'éclaircis les idées.

D'un côté, j'étais maintenant sûre que Syfia me voulait encore et de l'autre, je ne pouvais plus me passer d'elle. J'étais devenu dépendant à elle, son rire, son corps, ses yeux, tous. Je soufflais, passais une main sur mon visage et sortis de la salle d'eau. Puis, j'allais me ranger sous les draps, en caleçon, il faisait bien assez chaud et tombais de sommeil.

- Danger, me souffla mon loup et mon instinct

Tendant une oreille, mimant un souffle régulier, j'évaluais mon environnement. Il y avait deux personnes dans ma chambre, une odeur de sauge remplissait l'espace, l'un était au pied de mon lit et l'autre contre la porte.

Ils n'eurent pas le temps de réagir que j'assommais le premier et me dirigeais vers le deuxième. Je pris son cou entre mes doigts, appuyant, le faisant perdre son souffle lentement.

- Combien êtes-vous ?

Il ne répondit pas, j'accentuais ma pression sur son misérable cou, maigre même. Son corps l'était aussi, maintenant que je l'analysais. C'était encore qu'un enfant.

- Bien...trop pour...un futur cadavre...comme toi, dit-il avant que je ne lui fasse voir les étoiles à son tour.

Je sortis en trombe dans le couloir où un homme s'apprêtait à enfoncer la porte de Syfia. J'arrivais derrière lui et lui déplaçais les cervicales.

Il y aurait des morts ce soir, ce que je redoutais...

D'autres déboulèrent et je m'occupais d'eux. On me toucha aux côtes, l'une se cassa, on me brûla sur le torse de sauge et d'autres blessures apparurent sur mon corps dont je ne fis pas l'inventaire.

- Boris, qu'est-ce qu'il se passe ? arriva Syfia dans la même tenue que la veille.

Je la pris par les bras et inspectais son corps. Elle n'avait rien, rien, rien. Je soufflais, mon loup respira mieux et se concentra de nouveau sur nos ennemis.

- On est attaqués, dis-je d'une voix animale.

Syfia n'eut pas besoin de plus pour m'accompagner jusqu'au hall. Mahé et Aron étaient là et venaient d'en finir avec leurs assaillants.

- Vous n'avez rien ? prit des nouvelles Aron.

On ne put lui répondre qu'une lumière aveuglante nous éblouit. Les portes de l'hôtel étaient défoncées. Un homme se tenait droit devant nous, la population effrayée derrière lui.

- Regardez ce que notre nouveau roi a fait ! Il les a tous tués ! Votre fils, votre frère, tous sont morts.

Je rageais intérieurement, je n'aurais pas pu me sortir de ce piège autrement qu'en tuant quelques loups. Et ça se retournait contre moi. C'était ça leur but, une mission suicide !

Syfia s'avança vers lui, j'allais lui prendre le poignet mais Mahé me retint.

- Et voici la dragonnière censée nous apporter la paix ! Elle n'est rien d'autres qu'une meurtrière ! continua son baratin le loup.

Syfia baissa sa tête sur le côté, le jugeant, avant de sourire.

- Je n'ai encore tué personne ici, mais si c'est l'image d'une meurtrière que tu veux donner de moi... Je pourrais commencer par toi.

La tension dans la pièce était si lourde qu'on pourrait la toucher. Elle continua ayant l'attention de tous.

- Vous connaissez peut-être la particularité d'un dragon ? Ça vole et ça entend beaucoup, beaucoup de choses...

Ulo se posa sur son épaule et ses yeux lurent d'un beau vert. Soudain, la pièce changea et les murs rétrécirent. Une image se forma et je reconnus l'homme, dans ce nouveau décor, au centre de la pièce. Le soleil perçait entre les rideaux, pourtant il faisait nuit quelques secondes plus tôt.

- Êtes-vous prêt à mourir pour plus qu'aucun Stras ne gouverne ?!

Des acclamations suivirent, l'enfant que j'avais assommé était dans la foule. Ce que nous voyons était une illusion de Syfia, pourtant c'était un événement bien réel.

Elle arrêta et nous retournâmes de nouveau au moment présent. Le chef des attaquants blêmit.

- Celui qui les a tous tués ici, c'est toi. Votre roi n'a fait que se défendre, quand vous comprendrez que votre combat est inutile, venez le voir au palais pour venir enfin vous plaindre correctement, les fit-elle taire.

Une femme dans sa chemise de nuit s'approcha d'un corps et se mit à trembler. J'examinais le corps, je ne pouvais plus rien pour lui, son cœur s'était arrêté depuis trop longtemps. La citoyenne se releva et s'approcha de celui qui avait déclenché ce massacre, puis elle lui asséna une claque mémorable.

- Meurtrier ! Tu es aussi pathétique que ton père mort pour un roi qui n'en avait que faire de lui ! Oseras-tu lever la main sur moi ? Je t'ai élevé au détriment de ton incompétente de mère. J'ai honte d'avoir fait de toi un monstre.

J'étais attentif à cet échange, je savais qu'ici et maintenant se jouait gros, l'avenir des habitants de Mazemis mais aussi de toute la zone rebelle. La femme me rejoignit et mit un genou à terre.

- Je vous en prie, arrêtez ce massacre...mon roi...

- Relève-toi, ordonnai-je.

Elle le fit et je laissais mes doigts caresser sa nuque, la saluant comme l'une de miennes. Sa louve monta et mon loup la salua, c'était une soumise.

- Je le promets.

L'homme au centre jura et tenta de fuir mais il s'immobilisa aussitôt, effrayé. Il s'écroula à terre, en boule.

- Ne me brûlez pas ! Je ne veux pas mourir !

Je lançais un regard à Syfia, ses yeux brillaient. Elle usait de son pouvoir.

- Comme vous pouvez le voir, les dragonniers ne sont plus une menace. Ils sont nos alliés, faites passer le mot, vous êtes témoins. Retournez chez vous, une fois de retour au palais, je vous promets du changement, affirmai-je en les congédiant.

J'aurais aimé faire une déclaration plus longue, mais je devais m'occuper de mes blessures. Je ne pouvais pas retenir les saignements plus longtemps sans que mon pouvoir ne soit visible, par la couleur de mes yeux. Et je ne voulais pas que le peuple d'Homus connaissent mon secret.

Syfia érigea une barrière d'illusion autour de l'hôtel, pour décourager les fous qui voudraient passer de nouveau. Je laissais Mahé et Aron surveiller le rez-de-chaussée, ainsi que nettoyer ce qui devait l'être et fit un signe à Syfia de me suivre.

Je me laissais tomber sur mon lit, fiévreux. J'avais de la sauge dans l'organisme, je devais m'en débarrasser.

- Prends un récipient..., n'importe quoi et apporte-le-moi, demandai-je à Syfia en grimaçant.

Elle s'exécuta me ramenant un gobelet de la salle de bain et s'assit derrière moi, me redressant en laissant ma tête reposer sur son corps.

- Boris...Qu'as-tu ?

Je me mordis la lèvre. Avais-je le droit de lui dire ? De lui rajouter un poids sur ses épaules ?

Je n'avais pas vraiment le choix, elle allait de toute manière être témoin de mon pouvoir. Alors que je commençais à contrôler le flux de mon sang en retirant celui dont la sauge avait affecté dans le gobelet, je lui expliquais.

- Mon père a fait de Thelos, Miella et moi des prêcheurs. Je suis le prêcheur du sang.

*   *   *

Hey !

Tintintin ! Je crois bien que l'une de vous ( si ce n'est plus, excusez ma mémoire défaillante) avait trouvé de quoi Boris était le prêcheur 😌 (en même temps, j'avais donné beaucoup d'indice XD)

Et c'est donc bel et bien du sang ! Vous trouvez ça badass ? Parce que moi oui 😍

Une tentative d'assassinat contre notre roi... prévisible n'est-ce pas ? Je sais que la réponse qu'a donné Boris dans ce chapitre est très superficielle mais dans le prochain chapitre avec un coup de pouce de Syfia... ça devrait s'arranger 😏

La semaine prochaine... une explication du pouvoir de dragonnière de Syfia et... du... LEMON !🍋

Sur ce, des bisouuuss 😁♡

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