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Boris ~ 2

Elle était là, juste à côté de moi, si je tendais le bras je pouvais toucher sa cuisse. Mon loup ainsi que moi-même étions aux anges, elle était revenue, même si elle avait instauré une sorte de distance entre nous, je ne m'en formalisais pas. Elle était ici et cela me suffisait. Elle avait fait un bon choix de tenue, elle avait de bon goûts.

Lorsqu'elle était venue me saluer, j'aurais pu la prendre dans mes bras immédiatement, mais comme l'apparence l'exige, j'étais resté courtois. Toutefois, si elle ne voulait plus de moi, ne serait-ce qu'en ami, je comprendrais.

- Syfia, êtes-vous heureuse d'être ici ? posa soudainement comme question Tiphaine.

Je fronçais des sourcils, pourquoi lui demander ça ?

Syfia lui lança un regard avant de croiser sa jambe gauche sur sa droite et de détacher sa paume de son menton pour venir croiser ses bras en face d'elle. C'était une position de défense qu'elle adoptait, pourtant elle était en territoire allié.

- Heureuse est un bien grand mot. Disons que je suis ravie de pouvoir contribuer à l'entente entre nos deux gouvernements, répondit-elle calmement.

- Vous n'êtes donc pas heureuse d'être ici ? insista Tiphaine.

Je la regardais mauvais, pendant que Miella mordillai sa lèvre inférieure et saluai le peuple de sa fenêtre.

- Non, m'acheva la réponse de Syfia.

Je cachais ma panique. J'avais fait un mauvais choix en l'amenant ici ? Était-ce à cause de moi qu'elle se sentait mal ?

- Alors pourquoi..., fut de suite coupée Tiphaine par la réplique cinglante de la dragonnière.

- Une mission est une mission et j'avais des choses à régler sur Homus. Le reste ne vous concerne pas et appartient à ma vie privée. Vous êtes curieuse, ça tombe bien moi aussi. Il y a cinq mois à peine, je n'étais pas au courant de votre exitence et votre nom n'a pas traversé la mer de Jade jusqu'aux oreilles de mes dirigeants. Alors comment êtes-vous devenue la conseillère de Boris ? s'appuya-t-elle un coude sur son genou, sa main retenant son menton.

Tiphaine haussa des sourcils visiblement surprise du ton et des arguments qu'entretenaient Syfia avec elle.

- C'est vrai ça, quand est-ce que je t'ai nommé conseillère ? demandai-je plus pour voir sa réaction face à la pression.

Elle se tortilla sur elle-même et ne répondit que par de simples onomatopée.

- Vu que je t'ai donné cette idée...euh...je pensais que...

Je soupirais, déçu par sa réaction. Si elle se laissait abattre comme ça, elle n'aurait jamais fait une bonne reine à mes côtés. J'étais trop...autoritaire et têtu. Nos caractères ne s'accordaient pas.

- J'allais te donner cette place Tiphaine, mais attends que cela sorte de mes lèvres avant de t'approprier ce rôle par toi-même, la réprimandai-je doucement.

- Désolée, s'excusa-t-elle avant qu'à mon tour je ne me tourne face au peuple.

Je ne vis pas le regard noir que se lancèrent le deux jeunes femmes, mais je l'imaginais par la réaction de Miella. Le trajet à partir de là se fit silencieux.

Je ne savais pas comment réagir face au mécontentement de Syfia d'être ici. J'avais peut-être poussé mes désirs un peu trop loin. Mais sentir mon loup de nouveau calme en moi me faisait le plus grand bien. Il avait été bien trop grognon et à cran ces derniers temps, la présence de Syfia à nos côtés avait cet effet apaisant.

J'aurais aimé la frôler rien qu'un peu, mais je ne tentais rien. Je ne savais même pas si elle avait encore n'importe quels...sentiments ? Envies ? À mon égard. Ou si j'étais devenu qu'une simple conquête à ses yeux, enfin simple...grandiose plutôt.

- Comment va se passer les prochains jours exactement ? finit par briser le silence Syfia au bout d'une heure.

Je me tournais vers elle et ses yeux d'un vert hypnotisant. La tresse qu'elle portait la rendait encore plus belle à mes yeux.

- Tu vas d'abord rester deux, trois jours au palais puis on ira faire le tour d'Homus. Le but de ta présence est de montrer que la paix est revenue, je ne te garantis pas que l'on sera accueillis cordialement à tous les endroits, mais l'impact de notre...alliance devrait se faire sentir rapidement, lui expliquai-je.

Elle était attentive, loin de la femme, enfant sur les bords, que j'avais vu. Étant seule ici, même si Ulo sur son épaule ne passait pas inaperçu, elle changeait légèrement de visage. C'était la femme sérieuse et investie dans son travail que je voyais. Et ça me plaisait.

- Je vois, des accidents se sont faits recenser depuis le départ de Kenyan ? continua-t-elle sur ses questions.

Je laissais Miella lui répondre, sentant qu'elle voulait se montrer utile.

- Des émeutes principalement, le reste des représailles nous sont inconnues, mais nous savons qu'elles existent dans l'ombre. Boris, bien qu'il ne soit pas Baltros, reste le Stras le moins apprécié après Thelos, vu que ce dernier est mort... Je te laisse imaginer la suite, grimaça ma sœur.

Syfia battit des paupières visiblement étonnée, avant de se retourner vers moi.

- Tu n'es pas aimé de ton peuple ?

Je raclais ma gorge, mais ne put lui répondre que Tiphaine me coupa l'herbe sous le pied.

- Ils ont peur qu'il ne soit comme Baltros, en plus de leur ressemblance physique, ce sont des doutes qui pèsent sur lui. Je te rassure, Boris saura se faire apprécier de son peuple, insista-t-elle sur le pronom possessif.

Cela ne toucha pas Syfia qui semblait réfléchir, ignorant totalement Tiphaine. Je n'eus d'ailleurs pas la force de remettre cette dernière à sa place, j'avais une langue, je savais parler et à ce que je me souvienne, je l'utilisais très bien.

- C'est similaire avec Kenyan. Vous avez une ombre sur vous qui d'un point de vue extérieur, de ceux qui ne vous connaissent pas, porte le nom de Baltros. Si je peux te donner mon avis, tu devrais t'abaisser au peuple. Je ne veux pas te déshonorer en disant ça, mais un roi est aimé que si son peuple peut se refléter en lui. Kenyan est doucement accepté par nous, les dragonniers. Mais avec les loups ça me semble encore plus compliqué. N'en étant pas une, je ne peux pas t'aider plus que ça, tu sais ce qu'ils ont vécu et ce qu'ils ressentent. Sers-toi-en, termina-t-elle et j'en restais bouche bée.

- Merci, lui dis-je sincèrement.

Elle me sourit et finit par faire la conversation avec Miella. Je découvrais Syfia, alors que pourtant je connaissais son corps par cœur. Mais elle n'était absolument pas qu'un corps, elle était une personne à part entière, et je voulais apprendre à connaître chacune de ses peurs, chacune de ses joies, tous ses traits.

Je ne l'avais fait venir que pour un besoin physique, mais c'était des besoins bien plus importants qu'elle comblait actuellement : la compréhension, l'écoute, le respect.

Lorsque nous arrivâmes enfin aux marches menant au palais, il y avait foule.

Miella et Tiphaine sortirent en premières, pendant que je devançais Syfia. Je tendis ma main pour l'aider à descendre. Elle la prit me réchauffant de l'intérieur.

Nous partageâmes un regard complice, et un sourire naquît sur ses lèvres, un véritable.

Elle descendit et je quittais la douceur de sa main pour me retourner au milieu des marches, saluer les personnes étant venues. J'avais demandé à ce que des préparatifs soient effectués en attendant notre arrivée, ainsi ce n'était pas surprenant de voir la foule dans la cour. Je ne m'attardais pas ici, faisant un signe de tête à Syfia de me rejoindre à l'intérieur. Elle me suivit sans poser de question jusqu'au balcon royal. D'ici, j'aurais un meilleur visuel sur mes loups. Elle resta dans l'ombre pendant que je préparais ma voix.

- Mes chers sujets, je vous prie d'accueillir parmi nous, la conseillère et seconde de la dirigeante d'Iré Elya Kon, la dragonnière de la vision, Syfia Tnis et son Similaire Ulo !

Les acclamations ainsi que les applaudissements emplirent l'air pendant que Syfia s'avançait sur le balcon, à mes côtés. Ulo se posa lui, sur la rambarde quittant l'épaule de sa Similaire. Elle répondit au peuple en leur faisant des signes de la main.

- C'est un honneur de vous recevoir, commençai-je en lui serrant la main encore une fois.

C'était très formel et je voyais bien qu'elle n'aimait pas vraiment ça. Mais elle le faisait quand même, pour accomplir sa mission.

Ici, à la capitale, la mentalité était différente. Beaucoup d'alliés de nôtre côté durant le coup d'État étaient restés et j'avais été plus qu'étonné de constater qu'ils étaient bien plus nombreux que ce à quoi je m'attendais. De plus, les loups d'ici avaient vu de leurs propres yeux les dragonniers se battrent côte à côte avec des loups. C'était impossible pour eux de l'oublier. Alors c'était avec joie et soulagement que Syfia était reçue. Parce qu'elle représentait tout ce qu'on souhaitait : la paix.

Nous rentrâmes au bout de quelques minutes et elle souffla bruyamment.

- J'ai cru que ça ne finirait jamais ! s'exclama-t-elle en posant ses mains sur les hanches.

Je lâchai un petit rire.

- Ne te moque pas, tu n'as pas l'air d'apprécier ça non plus, me pointa-t-elle du doigt.

Oups...Elle m'avait pris sur le fait. Je levais mes bras en hauteur.

- Je suis coupable, réussissai-je à la faire rire à son tour.

Je m'approchai d'elle, elle ne s'éloigna pas. Je cédais à une pulsion que mon loup gardait depuis son arrivée, et glissais ma main sur sa tresse. Ses cheveux si particuliers étaient si doux, c'était agréable de les toucher. Elle eut le rouge aux joues, je me retins de sourire satisfait de sa réaction.

- Je vais te faire visiter le palais. La dernière fois, ce n'était pas pour le plaisir que tu l'as fait, nous ramenai-je à la réalité.

Elle hocha la tête et finit par me suivre. Je pouvais être naturel maintenant, nous ferons une prochaine apparition demain, puis en fonction des événements, on partirait ou attendrait encore une journée.

Je l'emmenais d'abord dans le salon où de nombreuses choses étaient exposées, puis dans le jardin.

- Comment vis-tu le fait d'être roi ? demanda-t-elle concernée.

Je soupirais comme si je portais tout le poids du monde, et c'était un peu le cas.

- Malgré avoir été préparé toute ma vie à ça, maintenant que je le suis, c'est...beaucoup à gérer. Parfois, j'ai envie de m'enfuir et d'être loin de tout. Mais c'est impossible et je ne le ferai pas, des personnes ont besoin de moi, où qu'elles soient, lui répondis-je ne sachant pas pourquoi je me sentais si enclin à me dévoiler devant elle.

Je terminais la conversation en lui offrant un coquelicot qui poussait à mes pieds. Elle le prit sans continuer notre échange, en appréciant le lieu. Dans ce paysage, elle semblait tout droit sorti d'un rêve.

Peut-être admirais-je trop cette femme, mais c'était plus fort que moi et je craignais ce que cela pouvait signifier...

J'allais me poser des questions et je n'étais pas souvent heureux des réponses.

Je n'avais posé des questions sur ma condition qu'une fois à mon père, et seul ce prisonnier prêcheur m'avait répondu.

J'étais devenu un prêcheur depuis déjà trois ans, et je ne comprenais toujours pas ce que j'avais de plus. Pourquoi mon père était-il aussi heureux...? Mais surtout pourquoi je n'avais pas le droit d'en parler à Kenyan ? J'avais trop de question, comme tout adolescent en avait pendant sa croissance. Et si ce poids sur ma poitrine allait perdurer à vie, j'exigeais des réponses.

Si mon père ne me répondait pas, alors j'allais demander au prisonnier. J'avais de la peine pour lui, il était comme moi, comme nous et pourtant il était enchaîné jusqu'au cou. J'avais prévu ma fuite pendant un déplacement de mon père, passé inaperçu était difficile pour moi, à cause de ma place dans le rang des enfants.

Lorsque j'arrivais, il semblait assoupi. Je fis grincer une chaîne par accident, ce qui fit lever son regard sur moi.

- Je sens ce que tu es... Que me veux-tu petit Stras ? cracha-t-il presque, comme si la fatigue et la douleur l'empêchaient de parler.

- J'aimerais avoir des réponses. Qu'est-ce qui rend un prêcheur si exceptionnel ? me dépêchai-je de rentrer dans le vif du sujet.

Je n'avais pas l'éternité devant moi.

- Le pouvoir. Un pouvoir immense, sans limite. Tu as du boire de mon sang durant des années pour en être devenu un sans y être héréditaire...

Son sang ? Si j'avais bu de son sang je m'en serais souvenu, surtout que le sang...

Les pilules ! J'eus un haut le cœur face à ma découverte. Ce médicament que notre père nous donnait depuis qu'on était tout petit...c'était le sang de l'homme devant moi ! Pris d'une soudaine peur, je partis en courant, des larmes roulant sur mes joues.

Un monstre, maintenant j'en étais persuadé, mon père était un monstre.

Sans m'en rendre compte, j'étais arrivé devant la chambre qu'occuperait Syfia pour son séjour ici.

- Voici ta chambre, tu peux y rester jusqu'à ce que l'on t'appelle à dîner...

- Merci, ça va Boris ? détecta-t-elle mon trouble en posant sa main sur mon épaule.

Elle était plus petite que moi, mais il fallait préciser que j'étais une montagne à moi tout seul. Je lui offris un sourire en la rassurant que oui. Elle se contenta de ma réponse et partit dans sa chambre.

Ce voyage allait être long.

*   *   *

Hey !

Ça va vous ? Un petit point sur ce chapitre !

Alors alors, Syfia et Boris,complices sur la fin on aime ? *₩*

Et ces fameuses pilules que Baltros forçait ses enfants à prendre... c'était le sang de Khalen 🤢( qui je le répète est passé de Kholon à Khalen, juste le prénom a changé mais il reste toujours le père d'Elya et Graye, prêcheur de la création, ancien prisonnier de Baltros etc..... Vous avez suivi ?)

Et une petite confrontation entre Syfia et Tiphaine, happy ? XD

Bisouuus♡

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