J'avais pas mal profité de la situation hier soir. Je ne pensais pas que Quinn serait venu me chercher.

Pas à un seul instant la possibilité m'avait traversé l'esprit ou bien si ça avait été le cas j'avais éloigné la pensée, ne voulant pas y croire. Pourtant, son "sauvetage" m'avait presque fait bander.

Il avait été si... fort.

Si... expéditif.

Puis lorsque j'avais compris qu'il avait pour projet de me soigner, j'avais gentiment demandé à Lucia d'attendre mon signal pour venir.

Et je devais dire, ce bisou, plus que ce baiser, avait été agréablement reçu.

Et maintenant, j'en voulais encore.

Encore.

Encore.

Mais je laissais le loup venir à son rythme. Quand j'étais remonté, après avoir calmer mes ardeurs, il était déjà endormi.

Pas dans mon lit, mais ça viendrait.

Ce matin, je décidai d'aller courir un peu, j'ébourrifai les cheveux de Quinn, qui grogna, avant de sortir.

Au bout d'une dizaine de minutes, je fus rattrapé par un loup noir. Je souris, je n'avais pas eu d'échange avec la bête chez Quinn et visiblement ce dernier voulait m'apprivoiser comme je le faisais avec son humain.

Je savais que je n'avais aucune chance contre la vitesse d'un loup mais je jouais tout de même le jeu en essayant de le courser. Nous nous défiâmes tour à tour avant que je ne crie forfait en m'allongeant de tout mon long sur l'herbe, transpirant.

Le loup arriva tranquillement jusqu'à moi et se pencha au-dessus de ma tête ses pattes de chaque côté de mon corps. Il me donna un léger coup de museau et me lécha les lèvres.

Un geste animal chez les loups qui était un signe d'appartenance. Je me gorgeai de ce fait et mon cœur battit la chamade.

Le loup en face me voyait comme sien. Si du côté de Quinn c'était encore que les prémices, le loup lui avait fait son choix.

Je passais mes mains dans les poils du loup et il s'y pressa.

Je continuai de faire quelques exercices de musculation tandis que le loup gambadait à mes côtés tout le long de la matinée. Nous décidâmes de rentrer quand mon ventre commença à crier famine.

Le loup sauta jusqu'à ma fenêtre, moi qui croyait les loups peu pudique. Je me trompais.

Du moins, sur le compte de mon loup.

Mon loup.

Si je lui appartenais alors il m'appartenait à moi aussi. Pour le temps qu'on avait, pour les moments qu'on partageait, pour le présent qu'on vivait.

Nous mangeâmes avec Luc, Syfia et Myriel.

Elya et Kenyan étaient encore dans leur chambre.

D'autres rapprochements dans l'air ?

- Je veux m'entraîner. Entre nous, déclara soudainement Dany en regardant Myriel et Quinn qui acceptèrent. Je vais chercher Kenyan.

Et sur ce, les quatre loups suivis de Syfia et Luc s'eclipsèrent. Quinn s'arrêta sur le perron et se retourna un air interrogateur sur le visage.

- J'ai une ronde à faire, répondis-je à sa question.

- À tout à l'heure alors, fit-il avant de suivre ses acolytes.

Je devais avouer que Quinn d'il y a quelques semaines ne ressemblait plus autant à celui que je voyais maintenant. Il paraissait plus détendu, plus vivant.

Et je me vantai d'y avoir sûrement contribué.

Cela faisait du bien à la fierté.

Je finis mon verre et Lucia était déjà là avant même que je ne l'appelle.

- Je l'aime bien, me dit-elle simplement sachant pertinemment que je savais de qui elle parlait.

- Moi aussi, ajoutai-je avant de monter et que l'on se retrouve dans le ciel.

Mais pas au septième ciel, ça je comptais l'atteindre avec Quinn.

La début de ronde fût rapide et efficace, il n'y avait rien à signaler. De plus, la décapitation de Quinn n'avait pas fait tant de remous, après tout dans ces quartiers là ce n'était pas les meurtres qui manquaient.

Ça me rassurait, il n'aurait pas de soucis.

Hier, n'ayant plus à torturer Kenyan, j'étais allé voir Stémis pour m'expliquer sur ce qu'il avait fait à Elya et je m'étais heurter à un mur. Puis ses hommes de mains m'avaient emmené et je n'avais pas résisté. Il était déjà trop loin pour que je me venge et j'étais trop mal.

Il fallait qu'on me remette les idées en place. Ce qu'avaient fait ces gars à mon corps. Et ce que Quinn avait infligé à ma tête et à mon cœur.

Dire que j'étais heureux qu'il n'était pas en colère contre moi pour ce que j'avais fait à son prince était un euphémisme.

J'étais foutrement soulâgé.

Car même si l'attirance physique était là, j'admettais facilement qu'il y avait plus que ça maintenant.

Le moment tendre qu'on avait partagé hier m'avait fait du baume au cœur. Il n'y avait eu ni urgence ni violence.

Juste ses mains sur mes joues et ses lèvres sur les miennes.

J'avais un caractère de brute mais un cœur de guimauve.

Enfin question amour.

Quand j'aimais, j'aimais sans demi-mesure. Et la personne le sentait, je lui montrai, je lui disai.

Quinn s'ouvrait de plus en plus à moi alors j'irai à son rythme.

Car il ne serait pas un coup d'un soir. Enfin, je l'espérais.

Je survolai Iré lorsque je tombai sur un spectacle répugnant. Kenyan tout nu avec Dany et Myriel, je ne vis pas Quinn dans les parages alors je filai droit vers une réserve de vêtements publique et pris de quoi habiller le prince loup.

J'imaginais bien que Quinn l'avait déjà vu comme ça mais entre l'imaginer et le voir, il y avait une différence. Et entre la fidélité et l'amour d'un loup aussi...

Je ne le montrai pas grâce à mon excès de confiance, mais ce lien entre Quinn et Kenyan me faisait peur.

Je ne doutais pas de mes avantages, mais à long terme, Quinn se lassera-t-il de moi ?

Après tout, je restais un beau parleur au physique ravageur. Et parfois, il ne me restait que mes yeux pour pleurer, parce que j'aimais trop, que je voulais trop.

Je secouai la tête, mieux valait ne pas y penser.

- Un minimum de pudeur, votre majesté, criai-je à Kenyan en jetant de quoi le vêtir décemment.

Je vis Quinn en short revenir les bras chargé de vêtements à son tour et je filai.

Je finis ma ronde en n'ayant rien à signaler, j'allais voler plus haut avec Lucia quand je vis Quinn à la fenêtre.

Soudain, une idée.

- Ça te gêne si je l'invite ? demandai-je à Lucia qui pour seule réponse vola en direction de ma chambre.

Je prenais ça pour un oui.

Tel un prince, bien que je n'en sois pas un mais meilleur que certains j'en étais sûr, je tendis ma main en me courbant vers Quinn.

- Voudriez-vous me faire l'honneur de venir apprécier la vue avec moi ? dis-je à Quinn en lui remémorant notre jeu de séduction récent.

- Volontiers, me répondit-il en prenant ma main.

Il chercha son équilibre sur Lucia avant que je ne le force à s'asseoir devant moi. Je me mis derrière lui et il resta donc dos à moi.

- Tu m'excuseras mais je ne voudrai pas que tu tombes, me justifai-je de le prendre dans mes bras.

Il rit.

C'était la première fois que je l'entendais rire. Et mon cœur sortit presque de ma cage thoracique.

C'était un joli son.

Je voulais l'entendre de nouveau.

Il tint mes mains posées sur son abdomen et se laissa aller en arrière à mon étreinte.

Il était détendu.

- Tu es bien entreprenant dit-donc..., fis-je remarquer ne croyant pas ses gestes.

- Ça ne te plaît pas peut-être ? me nargua-t-il en mimant de se détacher de moi.

Je grognai et le ramener encore plus proche de moi.

- Ça me plaît trop, lui rétorquai-je avant que Lucia nous fasse monter plus haut dans le ciel.

Je me retenais de penser aux fesses de Quinn contre mon attribut, on était sur le dos de Lucia bon sang.

Je ne pouvait pas déjà durcir. Et pourtant...

Une fois à bonne hauteur, je pris quelques rayons de lune, de soleil et d'étoiles et créait un prisme de couleur pour les beaux yeux de Quinn.

- Magnifique, fit-il subjugué.

- Comme moi, ne pus-je m'empêcher d'ajouter.

Il secoua la tête et me demanda de lui faire voir d'autres tours.

- Montre-moi les lumières sur tes cornes ! fit-il en se retournant subitement.

Nos nez se touchaient presque, je sentais son souffle se superposer au mien. Ça me déstabilisa.

Je hochai la tête et prit les lumières pour les diriger sur ma tête.

Je brillais, littéralement, sous la lumière des astres. Dans les yeux de Quinn, je vis mon reflet, le bout de mes cornes passèrent du oranges au bleu, puis au jaunes, puis violet, puis toutes les couleurs en un instant.

Qu'est-ce que j'étais beau.

Et je crois bien que c'est ce que pensa Quinn à son tour car il prit ma nuque dans sa paume et m'entraîna dans un baiser fulgureux.

J'y sentis tout son désir contenu jusqu'à présent, je l'accentuai en allant chercher sa langue de la mienne.

Il gémit doucement et cette fois, j'étais vraiment dur.

Lucia nous ramena aussi vite qu'elle le put dans l'auberge. Sans nous détacher, à part pour des raisons vitales comme pour respirer, et des questions pratiques pour enlever nos vêtements, nous étions déjà nus et transpirant dans la pièce.

- Je te laisse les commandes ce soir, dis-je à Quinn.

Je voulais qu'il soit à son aise. Qu'il fasse ce qui lui plaise. Il se mordit la lèvre et je durcis encore plus, si j'en étais encore capable.

Il approcha d'une démarche sensuelle vers moi. Il passa l'une de ses mains sur mon menton, où il y laissa un baiser, avant de descendre dans une caresse étouffante jusqu'à mon membre dressé.

Il le toucha et je gémis.

Il y déposa ses lèvres l'espace d'une seconde et je grognai.

- Tu aimes ça ? me fit-il d'une voix rauque emplie de désir.

Je m'osais à le regarder et je perdis la raison dans cet océan de plaisir que me renvoyait ses yeux, ainsi qu'une pointe de malice.

- J'adore ça, répondis-je et il me prit jusqu'à la garde dans sa bouche.

Il aspira, suça et mordis mon membre tandis qu'il se détendit l'anus de ses doigts en simultané.

Je sentis le plaisir monter en flèche.

Il s'arrêta soudainement et se releva, je constatais son pénis tout aussi présent que le mien et j'en souris. Puis, il me jeta en arrière sur le lit et se mit à califourchon sur moi.

Il pris mes mains dans les siennes, les plaça au dessus de ma tête et m'embrassa longuement.

Et sans préavis, il se détacha de mes lèvres, nos souffles érratiques et s'empala sur moi.

Nous gémissâmes en cœur. La sensation était trop bonne.

Quinn s'habitua à la grandeur de mon sexe et installa d'abord un rythme lent.

Je basculai la tête en arrière au bord de l'extase.

- Tu es trop bon Quinn, soufflai-je entre deux vagues de plaisir.

- Tu n'es pas mal non plus, réussit-il à articuler.

Nos regards s'accrochèrent et je craquais. Je me redressai légèrement pour venir lui lécher un de ses tétons et il cria.

Je laissais son téton, puis, front contre front, il accélèra le rythme.

Plus vite.

Plus fort.

Plus loin.

Bon.

Bon.

Bon.

- Quinn..., dis-je avant l'orgasme.

Je me déversai en lui et il ne lui fallut que quelques secondes de plus pour à son tour lâcher un râle et d'éjaculer.

Sur moi.

Je ne résistais pas et pris de son sperme entre mes doigts sur mes abdominaux.

Heureusement que tout deux étions endurants.

Il guetta mes gestes, et je le vis déjà durcir de nouveau.

Je le goûtai sur mes doigts.

Il se jeta sur mes lèvres et nous nous embrassâmes, en manque. Dans son mouvement, il se défit de la prison de mes fesses.

- À mon tour, lâchai-je avant de changer nos positions.

Je me positionnais derrière lui bien décidé à le prendre aussi.

Il tourna sa tête avec ses joues rouges et le regard d'un affamé.

J'introduis deux doigts pour m'assurer qu'il était prêt à me recevoir de nouveau.

Ce qui fut bien plus que le cas.

- Attention, j'arrive, le prévins-je.

- Ne me fais pas t'attendre, me gronda-t-il presque d'impatience.

Je le pénétrai et il s'accrocha aux draps. Ses fesses étaient fermes et je les malaxais d'une main tandis que j'allais chercher son sexe de l'autre.

Lorsque je le pris en main, il était déjà humide, signe que je lui faisais un effet de dingue.

D'un coup de rein, je sentis sous mes doigt son sexe trembler. Je déplaçais ma main de sa fesse à son buste et le redressai.

La sensation était différente mais pas moins plaisante. Je nichai ma tête sur son épaule et commençai des va et vient sur son sexe et contre ses fesses.

- Taze, gémit-il. C'est... bon.

J'accélèrai le rythme et il cria lorsqu'un deuxième orgasme le balaya et que le mien suivit.

Nous nous effondrâmes sur le lit en nage mais heureux.

Merci les phéromones.

Merci Quinn.

J'étais dos à lui et lorsqu'il se retourna vers moi, je sus que nous étions perdus pour toute la nuit.

Et la chambre se retrouva sans dessus dessous.

~~~~~~~~

Chaud chaud chaud chocolat 🔥

On aime quand ça craque hehe🤭

Des bisouuuuus

Crip'

Prochain chapitre : Coup d'un soir (1/2)

Extrait :

Quelques minutes plus tard, Dany et Myriel furent appelés par leurs dragonniers respectifs pour une mission de nettoyage. Je me retrouvais donc seul avec Kenyan.

- Tu m'as l'air de bonne humeur. J'en conclu donc que ta nuit fut... plaisante, commença-t-il.

Je ne répondis rien et rougit.

- Et la tienne ? fis-je ne voulant clairement pas m'étendre sur mon coup d'un soir.

- Et du matin, se crut bon de rajouter mon loup.

Je l'ignorais.

Parce qu'après tout, ce n'était que ça non ?

Je devrais repartir sur Homus.

Taze resterait ici.

Et on redeviendrait des ennemis.

Non ?

Il ne fallait pas que je m'attache plus à lui. Alors oui, physiquement ça s'emboîtait parfaitement. Mentalement, ça collait aussi. Mais parfois, ça ne faisait pas tout. Car la vie était faite ainsi. Tout ne marchait pas à un moment donné et il fallait soit attendre soit abandonner.

Et avec Taze, il fallait ne pas espérer.