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Lever de rideau

- Je ne peux plus Taze...

Mon cœur loupa un battement. Et je le sentis se fissurer.

Ce n'était pas possible...

Il ne pouvait pas être sérieux.

- Graye..., balbutiai-je. Qu'est-ce que... qu'est-ce que tu essaies de me dire là ?

Il leva son regard sur moi.

- Je suis désolé Taze. Je ne peux pas suivre ton rythme, se justifia-t-il.

Je ne comprenais pas.

Tout allait pourtant bien, à mes yeux.

On s'aimait, à mon sens.

Alors... pourquoi ?

Il vit mon incompréhension et continua ses explications.

- On a passé de bons moments ensembles, mais je ne peux plus continuer. Quand je suis avec toi, j'ai l'impression de devoir me surpasser pour convenir à tes attentes. J'ai arrêté d'être moi-même depuis un petit moment déjà... Il faut que ça s'arrête. Ça me fait trop mal...

- Et je n'ai pas mal moi là peut-être ?!commençai-je à monter dans les octaves. Tu aurais pu me le dire plus tôt. J'aurai fait des efforts, j'aurai changé...

Il se rapprocha, releva ma tête de ses deux mains et me lança un regard d'une tristesse infinie.

- Il est là le problème. On ne devrait pas avoir à changer pour satisfaire l'autre. On ne se corresponds plus. C'est comme ça.

Je retirai ses doigts de ma peau, cherchant mon souffle entre mes larmes sur le point de tomber et mes cris prêts à surgir.

- Je pars en mission demain avec Elya. Ça nous laissera du temps pour retomber sur nos pieds. Et tu verras que j'ai raison, ajouta-t-il avant de se diriger vers la sortie.

- Tu es sans cœur, lui lançai-je avant de m'enfuir hurlant ma peine à qui voulait bien tendre l'oreille.

J'eus un sursaut et me réveillai. J'étais dans un lit, libre de mes mouvements. Je ne savais donc pas si c'était une tactique ennemie ou bien si nous étions tombés, littéralement, chez des alliés.

Soudain, les événements me revinrent en tête.

La chute.

L'inconscience.

Où était Quinn ?

Syfia ?

Luc ?

Les autres ?

Je sortis rapidement, en alerte. Je me dirigeais dans les couloirs grâce aux sons que je pouvais discerner.

Il y avait beaucoup de rire, ce qui me détendis légèrement quant à quel côté de la balance nous nous trouvions.

Corne en avant, j'ouvris la porte et je n'étais clairement pas préparé au spectacle qui s'offrait à moi.

Sur une table, il y avait Syfia et Luc qui entourait un homme aux cheveux rouges.

Aux yeux gris.

Le portrait craché de ...

- Graye ? sortit son prénom de ma bouche.

Il m'avisa.

Oui, c'était bien lui. Je reconnaissais ce regard, cette âme en face de moi, cette voix, ce sourire. Tout.

Ce ne pouvait être que lui.

Le choc me prit en joug et je ne savais soudain plus comment aligner un pied devant l'autre.

Je me sentais lourd.

Perdu.

Il n'était pas mort.

Il était vivant.

Bientôt les trois dragonniers m'encerclèrent.

- Taze, il est vivant. Depuis tout ce temps, il était vivant, me souffla Syfia émue en m'enlaçant.

Luc me donna un soutien physique en souriant et en me tenant l'épaule avec force.

Je relevai alors mon regard sur celui en face de moi.

Mon ami.

Mon amant.

Mon ex.

Vivant.

- Salut Taze, je peux tout t'expliquer...

Je secouai la tête.

Non.

C'était trop.

Trop.

Je murmurai un plus tard et prit les jambes à mon cou. Je m'enfuis loin de celui pour qui j'avais tant souffert. Celui à cause de qui j'avais traité Elya comme une plaie. Celui avec qui j'avais enfin tourné la page car j'avais trouvé quelqu'un d'autre.

Je pleurai.

Un maelström d'émotions se mélangeaient dans mes larmes. Parce que ça débordait. Ma peine passée refaisait surface, la joie de le retrouver était balayée par des doutes immenses.

Je ne savais plus quoi ressentir.

J'avais fait mon deuil.

Et maintenant il était de nouveau là ?

Comment était-ce possible ?

Comment allait-il ?

Je ne savais pas combien de temps et jusqu'où j'étais mais je finis par m'arrêter vers une falaise. Je m'y assis et laissai le temps s'écouler, les gouttes salés dévalant mes joues.

Je sentis sa présence dans mon dos. Il m'avait suivi.

- Va-t-en loup..., murmurai-je en lui tournant le dos.

Il y eut un silence.

- On peut ne pas parler..., répliqua-t-il dans une tentative d'approche.

Alors quoi ? Il était venu pour apprécier le spectacle de ma faiblesse actuelle. Après tout, on était tombés avant qu'il ne réponde à mes avances. Peut-être que je ne lui faisais plus rien et qu'il avait juste pitié.

Ça me hérissa les cornes.

- Parce que tu n'es pas curieux peut-être ? ricanai-je en m'essuyant le visage avec ma manche. Taze le dragonnier qui pleure... Je vois déjà d'ici les moqueries de Syfia, l'incompréhension d'Elya et Luc, puis lui qui...

Lui.

Graye qui était vivant.

Graye qui allait bien alors que j'étais dans le mal.

Graye.

Graye.

Qui était sûrement passer à autre chose depuis le temps.

Comme Quinn ?

- Laisse tomber, retourne lécher les bottes de ton prince, m'exclamai-je en me relevant, et en lui faisant signe de dégager.

Je n'étais pas d'humeur. Je ne voudrais pas regretter de griller toutes mes chances avec lui sous le coup de la colère.

J'avais besoin de faire du tri dans ce que je ressentais. Je n'avais pas besoin d'une autre peine de cœur à rajouter à celle tout juste réveillée.

Alors que je passais à côté de lui, il me prit le bras d'une bonne poigne.

- Tu ne vas pas bien, dit-il

- Et qu'est-ce que tu en as foutre le loup ? lâchai-je au bord de la rupture en me délaissant de sa prise.

Ses yeux dans les miens, il était déterminé et je ne l'avais vu ainsi que lorsqu'il prenait la défense de Kenyan. Cette constation me fit espérer que j'avais maintenant cette même importance pour lui.

- C'est Quinn, répliqua-t-il confiant.

Ça je le savais très bien.

Trop bien même.

Surtout quand je prononçais ce nom au moment de la jouissance.

Je laissais tomber.

J'étais trop bouleversé pour continuer ce conflit sans intérêt.

- Tsss..., finis-je par dire en soupirant avant de me reculer et de passer une main dans mes cheveux orangés et mes cornes. Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ? Le répéter aux autres ? Si c'est pour me porte pré-

- Tiens, me coupa-t-il en me tendant un bout de tissu.

Je regardais ce qu'il me tendait sans comprendre. Qu'est-ce qu'il voulait que je fasse de ça ?

Me voyant dans le noir complet, il m'éclaira la situation.

- On voit la trace des larmes sur tes joues.

Ho.

Ho.

C'était ça. Il ne me regardait pas directement, gêné.

Il était mignon, sous ces airs de faux mur, il avait une belle sensibilité et il se souciait de moi.

Il se faisait du tracas, pour moi.

Mignon.

Ça me redonna un certain baume au cœur et gonfla mes espoirs en attente.

- Je ne dirais rien. J'estime n'être dans aucune position privilégiée pour le faire. Ce sont tes amis, pas les miens.

Mes amis ? Est-ce que ça était encore le cas ? Pour Graye ?

Je ne montrai pas mon soulagement, bien qu'il soit présent. Je ne voulais pas paraître faible, pas devant tous.

Je repris une attitude malicieuse et profitai de la présence de Quinn pour voir si j'avais toujours de l'effet sur lui ou s'il fallait plutôt que j'abandonne l'idée.

- Alors pourquoi m'as-tu suivi, petit loup ?

Il réalisa soudain son acte et en fut déstabilisé, je le vis aux rouges de ses joues et à son râclement de gorge.

Pour quelqu'un qui voulait prendre ses distances, ses gestes contredisaient ses paroles. Et je m'en amusais.

- Parce que je ne laisse pas les gens en difficulté seuls...

Mais bien sûr.

Un prétexte.

Je m'approchai de lui, un pas d'écart entre nous.

- Tu me trouves en difficulté ?

Puis je pris son menton entre mes doigts et me penchai vers son oreille. Je savais cette partie de lui sensible.

- De nous deux, qui est le plus en difficulté en ce moment-même ?

Son loup grogna et je fus soulagé de le voir lui de mon côté.

Il finit par me regarder et la lumière de ses pupilles était en miroir des miens. J'avais donc encore bel et bien mes chances.

Il me repoussa néanmoins, un peu gauche.

- Visiblement, tu n'as plus besoin de moi.

Et il me fuit comme s'il avait le feu aux fesses.

- Que tu crois ! À la prochaine Quinn, le saluai-je insistant sur son prénom et en ricanant fier de mon coup.

J'avais retrouvé un peu de bonne humeur. Sans qu'il en eut conscience Quinn de part sa présence m'avait donné le courage nécessaire de retourner faire face à Graye, après avoir une heure à tenter de retrouver des pensées cohérentes et des émotions stables.

Néanmoins, je ne le vis pas. Luc m'expliqua qu'il était en charge de l'île et qu'il avait beaucoup de choses à faire. Je comprenais et cela ne faisait que repousser l'inévitable alors attendre un peu avant d'avoir ses explications... je pouvais le faire.

Les jours passèrent et je n'avais discuté ni avec Graye, qui était souvent introuvable, ni avec Quinn, qui lui faisait en sorte que je ne le trouve pas.

Qu'est-ce qui clochait ?

J'étais perdu dans mes pensées que je n'entendis Lucia m'appeller que lorsqu'elle prononça le nom d'un loup en particulier. Je levais la tête mais ne vis le concerné nul part.

- C'est pas drôle, fis-je à ma Similaire.

- Être ignorée non plus je te signale, rétorqua-t-elle vexée.

Je soupirai et lui grattai l'arrière de l'oreille. Je fus tout pardonné.

- Si tu te demandes pourquoi ton précieux loup se fait discret, c'est parce qu'il sait qui a été Graye pour toi, m'apporta comme réponse Lucia.

Les pièces du puzzle s'assemblèrent soudain.

- Tu es un génie, la complimentai-je en claquant des doigts.

- Et toi un idiot, affirma-t-elle toute pimpante.

Je levais les yeux au ciel et lui envoya un rayon de lumière vers les yeux pour l'embêter un peu.

- Taze, que représente Graye pour toi maintenant ? posa-t-elle la question.

Celle que je me posais aussi. Mais dont je connaissais profondément la réponse.

Il fallait juste que je parle à l'un pour mettre les choses au clair. Et qu'ensuite je puisse aller à l'autre.

Les choses s'accélérèrent quand il fut temps d'aller chercher Elya. Et dans quel état nous l'avions retrouvé.

Démunie.

Traumatisée.

Ça me dégoûtait. Me répugnait.

Au bout de quelques temps elle sembla se remettre sur pied et lorsque j'arrivais enfin à atttaper Graye, je ne le lâchais pas.

- Il faut qu'on parle, fis-je.

Après tout, il était le prêcheur de l'avenir alors s'il était devant moi maintenant, c'est qu'il avait vu que c'était le moment que l'on ait une discussion.

Nous partîmes du salon et je le rejoignis dans son bureau. Il s'installa à un bout de table et je soupirai bras en croix contre mon torse.

- Je suis désolé pour ce que je t'ai dit. Je ne le pensais pas. Tu n'es pas sans cœur. C'est moi qui l'ai été, commençai-je.

Parce qu'il fallait bien commencer quelque part.

- Je ne t'en veux pas Taze. Tu étais blessé, je t'avais blessé, insista-t-il.

Je soupirai avant de m'appuyer sur l'autre rebord de son bureau, lui à l'extrémité opposée.

- Même, avant d'être mon copain, tu étais mon ami. Et, j'ai fini par comprendre ton point de vue. J'ai fini par l'accepter mais tout ça je n'ai jamais pu te le dire car tu es... mort, ironisai-je le ton sur la fin.

Il rit et se rapprocha de moi.

- J'accepte tes excuses. Tu es maintenant libre de notre passé et tu peux avancer pleinement dans le futur, clama-t-il. Tu es et resteras toujours mon ami Taze, même si nos chemins viennent à diverger et notre amitié à s'étioler. On a vécu un chapitre de nos vies ensembles mais comme tout bon livre, les pages se tournent et les chapitres s'écrivent. La nôtre est finie, commences-en une nouvelle, finit-il son discours avec un clin d'œil équivoque.

Je ricanai, prêcheur de l'avenir qui parlait en énigme et qui en savait trop.

Il n'était plus celui que j'avais connu, pas entièrement, il était plus mâture presque même trop âgé pour sa jeunesse.

Un sage dans un corps de jeune.

Un mélange d'étonnant mais avec Graye ça marchait plutôt bien.

- Tu as changé Graye. Es-tu plus heureux maintenant ? demandai-je sincèrement.

Parce que je tenais encore à lui, comme à un ami de longue date qu'on ne revoyait que rarement. Il avait été une belle étape de ma vie et je ne renierai jamais ça. Je n'avais plus de culpabilité ni de remords ou de regrets, ce que je voulais dire avait été dit, et je m'en sentais plus léger.

- Le bonheur est une question de moment, pour l'instant revoir Elya reprendre goût à la vie me rends heureux. Vous revoir tous suffit à me faire sourire de bon cœur. Alors oui, je suis plus heureux maintenant, répondit-il franchement.

Mais je sentais au ton de sa voix que ce n'était que passager. Je n'insistai pas, ne voulant pas lui plomber le moral. Je me redressai et le prit dans mes bras.

Il était vivant.

Il me rendit mon étreinte et cela sonna la fin définitive de notre histoire.

Car comme il l'avait dit, j'en avais une autre à commencer.

~~~~~~~~

Un bon chapitre Graye/Taze que j'ai adoré écrire ! Il fallait bien un petit chapitre pour mettre les choses à plat entre eux-deux

On a eu le passage du prologue du point de vue de Taze cette fois ! J'espère que vous avez aimé

Des bisouuus

Crip'

Prochain chapitre : Croix de bois croix de fer

Extrait :

- Je ne fais pas le poids je vous dis, lâchai-je en plein désespoir.

Je ne savais pas ce que m'avait donné Dany. Mais lorsqu'il avait dit que ça allait me détendre, je ne pensais pas à ce point.

Ce n'était pas de l'alcool.

Mais peut-être que c'était pire.

Maudit loup.

Maudit dragonnier et prêcheur au joli minois.

Maudit dragonnier sexy.

- Il est plus fort. Il est plus beau. Il est plus sûr de lui. Je suis qu'une poussière à côté, continuai-je mes lamentations.

- Les femmes sont vraiment trop compliquées, ajouta les siennes Boris.

Ce soir, c'était le bureau des plaintes. Enfin, le bar des plaintes. Kenyan se tenait derrière le comptoir et bien que mon verre était rempli d'eau, je n'étais clairement pas dans mon état normal.

Et je m'en fichais, parce que ça faisait du bien.

Boris en revanche...

La couleur mordoré de son verre me prouva que tout ce qu'il avait bu depuis le début, n'était pas très sain.

- Arrêtez un peu. Quinn tu es beau, intelligent, tu as tes qualités et tes défauts. Ne te compare pas. Et toi Boris, tu seras un roi dans le futur, tu demanderas conseils, essaya de nous conforter Kenyan.

Je m'aplatis sur le comptoir et soupirai. Je savais qu'éviter Taze ne m'apportait rien. Mais je voulais qu'il prenne son temps. Je savais qu'il réfléchissait à tout ça. Je ne voulais pas lui mettre une pression alors qu'il préférait peut-être un autre...

Mais peut-être qu'en lui laissant du temps pour réfléchir, je l'avais perdu ?

Non...

Je ne voulais pas...

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