Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Coût d'une vie (2/2)

Madeleyne revenait encore avec un oeil au beurre noir, ses vêtements encore plus déchirés qu'ils ne l'étaient avant qu'elle parte. Elle avait quelques coupures et morsures sur le corps. Elle ne me salua pas, ne me considérait pas. Seule une loi lupine l'obligait à me garder sous son toit.

Parce que j'étais son fils.

Elle avait oublié de prendre son cachet une nuit, trop éméchée et j'étais arrivé. Elle m'avait confié plusieurs fois avoir essayé de se débarrasser de moi, mais ça n'avait pas marché. Alors pour palier au problème, une fois que j'étais né, elle avait demandé au médecin de la débarrasser de ce qui la faisait concevoir contre une bonne liasse de billet.

Dans ce quartier pauvre, même les pires actes étaient monnaie courante pour se faire un peu d'argent.

Je voudrai dire que ça m'atteignait. Mais je ne savais plus ce que c'était que d'aimer ou d'être aimé, alors même si je savais que celle qui m'avait mit au monde me haïssait, ça ne me faisait rien.

J'avais lu un livre dans la bibliothèque publique, dédiée aux loups âgés de plus de quinze ans, certes j'en avais eu quatorze, mais j'avais compris le terme de "détachement émotif". C'était ce qu'il m'était arrivé avec ma mère il y a de cela six ans.

Lorsqu'elle m'avait dit que je n'étais rien de plus pour elle qu'un boulet.

La peine, le choc et le vide.

Les clients et employés de maman faisaient en sorte que j'ai de quoi m'occuper, pour pas que je ne fasse de vague, que je ne gêne pas, que je n'accapare pas le temps de ma mère. Alors je me bourrai le crâne de nouvelles informations.

- Putain fais chiez ! cria ma génitrice alors qu'elle venait de faire tomber son enième verre de vin de la soirée en jugeant son état.

Je me retournai et vit qu'elle s'était coupée la paume. Elle tremblait.

De peur.

D'ivresse.

D'angoisse.

Comme toujours.

En silence, je la rejoignis dans la cuisine et la fit s'asseoir. Je pris de l'alcool à usage médical et en imbibait un coton. Je le passai sur sa main et elle se crispa suite à la réaction entre le produit et sa coupure. Elle posa sa main saine sur ma joue, malgré tout, cela me réchauffa légèrement.

- Tu sais parfois Quinn, je me demande ce que ça aurait été si je t'avais voulu. Si  je n'avais pas été sous le joug de cet homme. Est-ce que j'aurai été une bonne mère ? Est-ce que tu serais toujours un aussi bon garçon ? Peut-être même qu'on se dirait "je t'aime" ? T'imagine un peu ?déblatéra-t-elle au bord du délire.

Elle finit par s'endormir. Je la déplaçai jusqu'au canapé. Elle était légère, bien trop.

Le lendemain des coups et des cris me réveillèrent. Je restais figé au seuil de ma porte. Ma mère se faisant battre par son employé. Cet homme au dos courbé et à la barbe sale. Au regard fou et aux poings tueurs.

- Ar... arrêtez ! criai-je.

L'homme releva son regard sur moi et eut un rictus effrayant.

- Quinn... c'est bon... maman... va bien. Retourne dans... ta chambre, chercha à me faire partir ma mère.

- Tu sais Mad, si tu n'avais pas eu ce gosse, je crois que je t'aurais déjà tué plus tôt, dit celui qui se tenait devant moi.

Ma mère écarquilla les yeux et commença à sangloter, en pleine crise de panique.

- Mais tu vois, cette faiblesse chez toi, ça suffit à ce que je renonce à cette idée. Tu sais au combien un loup aime protéger les petites choses fragiles, lui fit-il avant de lécher sa joue d'où le sang s'écoulait de par sa paumette éclatée. Je reviendrai pour mon fric.

Et sur ces mots, il partit. Je m'approchai de ma mère qui était recroquevillée au sol.

- Madeleyne...

Pas de réponse, pourtant ses pleurs étaient audibles.

- Madeleyne...

Toujours rien.

- Maman..., tentai-je en dernier recours.

Mes pleurs rejoignirent les siens quand elle me prit brusquement dans ses bras.

- Je suis désolé Quinn... Je suis tellement désolée...

Et il y eut ce clic en moi. Je l'étreignis à mon tour mais ne ressentis rien. Lorsque ma mère alla se coucher dans sa chambre, je partis.

Puis j'arrivais au bordel, puis dans une des chambres, mes poings sur celui qui avait levé les siens sur ma mère plus tôt, le sang, beaucoup, beaucoup de sang, et la fin d'un son, d'un rythme, d'un battement.

J'étais parti sans me retourner.  Et je suis rentrée mais lorsque j'avais révélé à ma maman qu'elle était libre de notre bourreau, elle m'avait rejetée.

" Va-t-en, tu n'es plus mon fils "

Pour de bon.

Et j'errais, entre sexe et gueule de bois. Je vascillai entre bonheur et malheur. J'étais sur un fil tendu et n'arrivais pas à remonter la pente.

Jusqu'à ce loup et sa main tendue réveillant ainsi ma moitié anesthésiée par mes excés.

- Quel genre de loup veux-tu être ?

Mon salut.

Enfin la lumière.

Enfin un sentiment.

- Alpha, dit mon loup après des jours, ou bien des semaines voire mois de silence.

Oui....

Il était notre nouveau but.

La personne à protéger.

Pour toujours.

Fidélité.

Je me réveillai en toussotant. Il faisait une chaleur accablante et l'air était difficile à trouver. J'étais dehors sur de l'herbe, ne comprenant pas ce qu'il se passait.

Je regardais autour de moi.

L'auberge en flamme.

Taze.

Juste devant.

Je me précipitai sur lui. Je posais une main sous son nez et une autre sur son cou.

Je sentis de l'air.

Et j'entendis un poul.

Je respirais.

Vivant.

- Vivant, se répéta mon loup.

Il était vivant.

Rassuré, je tendis l'oreille pour voir l'état des autres loups et dragonniers allongés au sol. Tous les autres étaient aussi vivants, juste inconscients.

Mon lien avec Kenyan était intact, où qu'il soit, il était vivant aussi.

Je pouvais donc me concentrer sur ce que j'avais à portée de main.

Le dragonnier.

- Taze, Taze, réveille-toi, s'il te plaît, me, penchai-je sur lui une de ses mains dans la mienne et l'autre sur sa joue.

Et là, la delivrance.

Il ouvrit les yeux et lorsqu'il se redressa, je trouvais la sécurité dans ses bras.

L'espace d'un instant.

Juste pour un moment.

- Quinn ? fit-il perdu.

Il ne me repoussa pas pourtant.

Je me détachai de lui et me lever sentant une ombre au-dessus de nous.

- On est attaqués par le dragon de Vépia. Il a mit le feu à l'auberge. Elya est introuvable. J'ai eu le temps de vous sortir de là grâce à Hodnir. Taze réveille Syfia, on doit se battre ! expliqua Luc dans l'urgence.

Taze et moi échangions un regard avant qu'il ne parte en direction de Syfia et moi des loups.

- Debout, secouai-je Dany qui venait à peine de réaliser ce qu'il se passait. On doit emmener Myriel loin d'ici. Elle est encore trop faible.

Il ne lui en fallut pas plus pour atterrir et il me rejoignit près de Myriel. Je la pris dans mes bras.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? articula-t-elle engourdie.

Avec son oeil en moins, sa vision était maintenant limitée.

- On est attaqués par le dragon de Vépia. Les dragonniers vont se charger de lui, racontai-je à mes amis.

Nous nous mîmes à l'écart, ne pouvant rien faire.

Je ne pouvais pas aider Taze.

Pas cette fois.

Je serrai les poings en le voyant se battre avec les autres.

Il fallait qu'il s'en sorte.

Et mon attachement bien plus que physique envers lui se révèla à moi.

Était-ce ça un début d'amour ?

Je ne savais pas. Mais j'étais autant inquiet pour lui que je le suis pour Kenyan.

Et je n'étais pas lié par une fidélité lupine à Taze.

Alors ça devait être autre chose.

Ça devait être... ça

Ils réussirent à le mettre à terre mais le dragon rouge se fit emporter par cette dernière et il disparut.

Mon lien vibra. Et à trois nous nous retournâmes vers Kenyan.

Kenyan qui avait des ailes.

Kenyan toujours lui mais différent.

Il fut soulagé et nous prit dans ses bras.

- C'est bien joli de vouloir se câliner, mais plus tu t'expliqueras vite, plus nous pourrons s'activer à sauver Elya, interrompit nos retrouvailles Taze.

Il n'était pas blessé. Tant mieux.

J'avais presque oublié que nous étions en froid dans ce décor de flamme.

Une bonne chose que son ton m'avait raffraichi la mémoire.

Ce que je venais de réaliser n'avait plus d'impact maintenant. Parce que nous n'étions qu'une affaire d'une nuit.

Je l'avais décidé.

Mon choix.

Le plus logique.

Le plus rationnel.

Que je lui avais imposé.

Je revins sur terre lorsque Kenyan nous expliqua la situation. Son pacte avec Vépia de ramener Elya, l'enlèvement de cette dernière, sa découverte de sa nature de dragonnier. Il nous exposa son plan pour sauver Elya et cela impliquait de se rendre au triangle maudit.

- Tu es fou ! Personne ne revient de là-bas ! Jamais ! Je n'irais pas courir à ma mort. Tu nous as trahis une fois, qui nous dit que tu ne le referas pas ? s'époumona Taze monté en flèche.

Je me mis en position de défense entre lui et Kenyan.

- Il n'avait pas le choix ! Et entre nous, tu aurais fait la même chose ! Vous tous auriez fait pareils..., lui dis-je yeux dans les yeux.

Il semblait réfléchir mais finis pas se reculer. Il m'écoutait encore.

Malgré tout.

Et il savait que j'avais raison.

Il fut décidé que nous irions sur ce fameux triangle d'île appelé "triangle maudit", car tous ceux qui y rentraient, ne revenaient jamais.

Je me retrouvai un peu bête à ne pas bouger quand tous rejoignaient leurs dragon et dragonniers.

Taze le vit et me fit un signe de tête pour que je vienne avec lui. Je soupirai et arrivai jusqu'à Lucia.

Il était déjà monté et me tendit sa main pour m'aider. Je la pris, ignorant le réconfort que son toucher m'apporta et montai derrière lui. Je passais mes bras sur son torse et, si je ne serrais pas au début, je ne pus m'empêcher de m'accrocher à lui fermement lorsque Lucia décolla.

Je l'entendis se moquer, je souris à mon tour mais fit comme si ce n'avait pas été le cas. Une fois stables, je me détachais légèrement pour ne plus que l'effleurer.

Si proches, mais si loin.

Je crois que je m'endormis car lorsque je rouvris les yeux nous étions déjà bien avancé dans la journée.

- Votre fidélité entre loup, est-ce que c'est plus fort que tout ? me parla soudainement Taze presque timide.

Il avait remarqué que j'étais réveillé et ne voulait visiblement plus attendre d'avoir une conversation.

Je pris le temps de la réflexion avant de lui répondre, parce que c'était important pour lui et que je devinais sa véritable question cachée sous celle posée.

- Un lien entre deux loups est quelque chose d'unique. Dans ce lien, les deux trouvent une partie manquante d'eux-mêmes, une confiance sans faille, un compagnon à vie. Il n'y pas de mensonges, pas de faux-semblant. C'est une symbiose, finis-je par répondre.

- C'est ce que je ressens avec Lucia..., m'informa Taze pensif.

- Je pense qu'en effet, les deux liens peuvent se comparer. Même si entre deux Similaires, il n'y a pas de hiérarchie, précisai-je.

Il y eut un silence puis Taze reprit.

- Tu sais, même avec mon lien de Similaire, j'ai aimé une fois. Alors si, nos deux liens sont comparables. Je sais que tu le peux aussi, même en étant fidèle à ton prince loup... enfin... dragonnier, se rattrapa Taze.

Sa confidence me laissa pantois.

Il avait aimé.

Il me faisait sous-entendre que si je le voulais, je le pouvais aussi. Preuve qu'il avait réfléchi à tout ça. À nous deux. Dans son ton, je sentis qu'il n'avait pas abandonné.

Et au fond, je ne l'avais pas fait non plus.

Parce que le peu qu'il y avait eu entre nous avait été beau et intense. Et que ça pouvait devenir tellement plus.

Je baissai la tête.

- Tu as aimé...

Un ange passa.

- Il s'appelait Graye. Et je l'ai perdu. C'était il y a longtemps, précisa-t-il guettant ma réaction.

J'acquieçai d'un petit son et décidai d'être honnête à mon tour

- Je ne sais pas si j'en suis capable, je ne sais pas ce que c'est que... d'aimer, déclarai-je et il se figea.

Il se redressa et avant que je ne dise plus, il se retourna pour se retrouver devant moi.

Et Il m'embrassa.

Ce baiser combla un vide en moi, aida mes poumons à se remplir de nouveau amplement, mon cœur battit à un meilleur rythme et mon sang s'échauffa.

- Si ce baiser t'a retourné dans tous les sens alors c'est ça que d'aimer. C'est être secoué dans par tout un tas d'émotions que seule la personne aimée peut te faire ressentir. C'est n'attendre que de la voir, la toucher, lui parler. C'est se sentir en confiance, en sécurité. C'est en vouloir toujours plus. C'est ne penser qu'à elle. C'est se sentir vide sans elle. N'être que l'ombre de soi-même en son absence. Je t'apprendrai, si tu veux bien encore de moi, m'avoua-t-il.

Je ne l'avais encore jamais vu si franc et si ouvert envers moi. Son visage était parsemé d'espoir et de crainte. Ses yeux cherchaient dans les miens une réponse, hésitant.

Je restais la bouche ouverte sans un mot. Touché par les siens. Ébranlé par ses émotions.

C'était ça d'aimer ?

Soudain, nous tombâmes et je ne pus lui répondre que je plongeais dans une noirceur forcée.

~~~~~~~~~~~~

Mais quel chapitre !

Beaucoup d'informations, le passé de Quinn et une bonne grosse discussion entre nos deux loulous !

Des bisouuuus

Crip'

Prochain chapitre : Lever de rideau

Extrait :

Sur une table, il y avait Syfia et Luc qui entourait un homme aux cheveux rouges.

Aux yeux gris.

Le portrait craché de ...

- Graye ? sortit son prénom de ma bouche.

Il m'avisa.

Oui, c'était bien lui. Je reconnaissais ce regard, cette âme en face de moi, cette voix, ce sourire. Tout.

Ce ne pouvait être que lui.

Le choc me prit en joug et je ne savais soudain plus comment aligner un pied devant l'autre.

Je me sentais lourd.

Perdu.

Il n'était pas mort.

Il était vivant.

Bientôt les trois dragonniers m'encerclèrent.

- Taze, il est vivant. Depuis tout ce temps, il était vivant, me souffla Syfia émue en m'enlaçant.

Luc me donna un soutien physique en souriant et en me tenant l'épaule avec force.

Je relevai alors mon regard sur celui en face de moi.

Mon ami.

Mon amant.

Mon ex.

Vivant.

- Salut Taze, je peux tout t'expliquer...

Je secouai la tête.

Non.

C'était trop.

Trop.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro