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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚑𝚞𝚒𝚝

Bonne lecture !

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 — Ta tante rentre à quelle heure ?

Peter tourne la tête vers l'horloge du salon. Il pourrait simplement sortir son téléphone ou bien regarder l'heure dans le coin inférieur droit de l'ordinateur, mais son oncle insistait toujours pour qu'il regarde la pendule, même après l'obtention de son premier portable. Tu n'imagines pas le nombre de jeunes qui doivent plisser les yeux et réfléchir rien que pour lire ce que les aiguilles indiquent, Pete. Une bonne montre, c'est pas si vieillot, si ?

— Dix-neuf heures trente. Elle travaille que deux jours dans la semaine, mais toujours des gardes de douze heures.

Sur l'écran, Tony acquiesce avec un sourire. Peter sait très bien que May et lui échangent souvent par message à présent : à l'époque, avant que Peter ne disparaisse, May lui avait dit qu'elle n'était pas très fan de ce Tony Stark. Pour plein de raisons, bien sûr, car avant de devenir Iron Man, le milliardaire apparaissait plus souvent dans la presse que le Président, et rarement pour des bonnes choses.

Un jour, il a fait une conférence de presse. Il ne vendrait plus d'armes. Et Peter a observé ça avec des yeux écarquillés, alors même que May et Ben ne comprenaient pas tout à fait ce que cela impliquait. Bon, Peter non plus : trop jeune. Mais il a compris un peu plus tard.

Tony Stark n'est pas parfait. Aujourd'hui encore.

Mais May a réussi à mettre ça de côté, visiblement.

— Alors, quoi de neuf ? Rien à dire à ce pauvre homme qui reçoit à peine un texto par semaine ?

Tony bat des cils tandis que Peter lève les yeux au ciel.

— J'en ai envoyé deux.

— T'as corrigé une faute que t'avais faite dans le premier. Ça compte pas.

— C'était un long message.

— Trois lignes, Pete.

— Pour les jeunes, c'est plutôt long.

Le sourcil de Tony se hausse.

— D'accord, je commence alors. On se fait un peu chier, mais Morgan semble avoir décidé que sa mission du moment était de cacher tous mes outils quelque part dans le jardin. Et le jardin est plus grand que celui de la Maison Blanche, donc j'y passe la journée. Oh, et Pepper essaye de trouver un assistant, mais le dernier type qu'elle a ramené lui a fait du gringue pendant toute leur réunion. Bon, j'étais pas là, mais Happy tient à me tenir au courant de ces trucs, même si je demande rien. D'ailleurs en parlant de lui, je crois que ta tante lui manque. Je sais pas comment il a fait pour se rapprocher d'elle avec ses techniques de drague à la con, mais je crois que ça a marché parce qu'ils sont toujours en train de s'appeler.

Il touche distraitement sa barbe.

— Ah, et je viens à New York la semaine prochaine. Pour une réunion, sur un nouveau produit. J'ai eu un peu de temps pour m'amuser dernièrement, et j'ai inventé un nouveau gadget à intégrer dans les téléphones qui devrait marcher. T'imagines que je suis quand même obligé de marqueter mon propre produit ? Pepper dit que j'invente beaucoup de conneries, aussi, et : d'accord, peut-être que SI n'a pas besoin d'un coupe-fromage automatique, mais elle est un peu dure parfois. Enfin, j'ai dû faire un PowerPoint pour la réunion, t'imagines ?

Il hausse les épaules.

— Tout ça pour dire, peut-être qu'on pourra retourner un peu à la Tour, si t'es pas trop occupé. J'y suis pas allé depuis un bail, alors y'aura peut-être de la poussière, mais...

Tony attend, les lèvres un peu serrées. Il regarde à droite, puis à gauche, et jette un coup d'œil à Peter. Il attend une réponse, comme si Peter allait dit « non » ou bien trouver une excuse. Ce qu'il considère, pendant un instant. Mais ça serait injuste, il ne peut pas se sentir aussi ingrat et réussir à se lever le matin.

Alors à la place il dit :

— May et Happy s'appellent tout le temps ?

— Évidemment que c'est ce que t'as retenu. Et j'ai aucune envie de parler de ça avec toi : si ta tante t'a rien dit, c'est peut-être pour une raison. Elle est encore jeune et belle, alors elle a bien le droit de...

— Vous savez quoi ? Je suis d'accord, j'ai aucune envie d'en parler non plus. On peut s'arrêter là.

Tony sourit distraitement.

— Alors ? La semaine prochaine ?

Peter acquiesce lentement.

— Ouais. Bien sûr.

Avant, il aurait tout donné pour que Tony Stark insiste pour le voir, pour qu'il n'ait pas l'impression de le déranger ou de s'imposer. Ce que Peter a fait, au début : il s'est imposé. Il a insisté. Il a parlé, parlé, et parlé encore jusqu'à ce que le milliardaire reconnaisse que peut-être Peter savait faire quelques petites choses (des calculs, de la chimie : son cerveau était intéressant).

À présent, il ne sait plus trop ce qui est intéressant chez lui. Mais il acquiesce tout de même, car on ne dit pas non aussi facilement à Tony Stark.

— Génial. Alors, t'as des trucs à me dire, maintenant ? Ou peut-être qu'il faut que je sorte la liste des dernières actualités histoire qu'on en discute ?

Durant les quelques secondes de blanc, Tony renifle et tend finalement la main vers la tablette qui est toujours et en toute circonstance à sa portée. Au moment où il ouvre la bouche pour commencer à évoquer quelque chose (certainement l'accouchement d'une héritière anglaise devenue très populaire pendant la Disparition), Peter grogne.

Il dit :

— J'ai passé l'examen pour réintégrer le lycée. Hm, Midtown. J'ai eu les résultats il y a quelques jours.

— Laisse-moi deviner. Haut la main, sauf les quelques fautes que t'as glissées exprès ?

Peter fronce les sourcils. Il n'a pas le souvenir d'avoir jamais évoqué quelque chose comme ça, mais...

— Oh, pitié, Pete. J'ai regardé tes bulletins au moment même où tu as signé ton contrat d'interne chez SI. Vu ce que tu faisais dans le labo, j'ai trouvé ça bizarre que t'aies pas des notes parfaites, au moins dans les matières scientifiques, donc j'ai mis la main sur une de tes copies. Marrant.

Tony lui sourit, et Peter croise les bras sur sa poitrine, histoire de montrer au moins qu'il n'est pas ravi. Se faire surveiller, ça ne lui a jamais fait plaisir.

— Ouais, d'accord. Je suis accepté. Je pourrais faire qu'un semestre, mais c'est...hm... un début ? Pour le bac, au moins.

— Comme ça, t'auras pas besoin de trop galérer pour ton entrée à la fac.

Peter déglutit, et acquiesce. Il n'en a pas encore parlé, mais l'idée est là. Pour l'instant, il se contente de l'idée de retrouver Ned et des salles de classe. Sociabiliser, c'est vraiment un début.

Tony a du voir le mouvement de ses lèvres, car il enchaîne immédiatement avec :

— Tu y retournes quand, alors ?

— À la rentrée, juste après le Nouvel An. Je pourrais y retourner maintenant, mais il reste que quelques jours avant le début des vacances et.. ça serait pas... enfin je préfère attendre encore un peu.

La vidéo Skype se fige un court instant avant de reprendre, et Peter tourne la tête pour voir que derrière les carreaux de la fenêtre du salon, il pleut averse. Il a fait un temps affreux toute la semaine, en plus des températures qui sont descendues en flèche.

Ils attendent de la neige très bientôt. Mais la neige boueuse de New York ne le fait pas rêver.

— Compréhensible. Tu fais ce que tu veux, Pete. Je sais pas vraiment ce que ça fait de revenir après autant de temps pour voir que tout à changé, mais t'as le choix, maintenant. T'as des appuis.

L'expression sur son visage lui indique qu'il parle de lui, mais que dire « tu peux compter sur moi » est encore un peu trop difficile pour quelqu'un comme Tony Stark. Il se racle rapidement la gorge.

— Autre chose ? Ton ami Ted va bien ?

— C'est Ned. Et oui, ça va.

— Le boulot de May ?

— Ça lui fait du bien de reprendre. Elle se sent utile.

— La psy ?

— Ça va. Elle est gentille.

— Ton bras ?

— Ça va aussi.

— Spider-Man ?

— Pas encore. Bientôt.

Tony acquiesce. Il s'adosse à nouveau contre le dossier du canapé : à chaque fois qu'il appelle (ce qui est arrivé trois fois) il le fait depuis le salon. Parfois, Pepper passe à l'arrière-plan et fait coucou à Peter. Parfois, c'est Happy (qui ne vient chez Tony que par pure amitié, même si personne ne semble vouloir l'avouer).

Les lèvres pincées, Tony semble chercher ses mots pendant quelques secondes, mais Peter s'en détache rapidement : il entend et il voit une petite figure aux cheveux longs arriver derrière au loin.

— Peter !

Il s'attend à ce qu'elle fasse le tour du canapé pour arriver devant l'écran, mais à la place elle se contente de passer par dessus pour s'écrouler sur Tony qui sursaute légèrement. Peter a remarqué ça aussi, pendant son séjour : Tony vieillit.

Il entend moins bien, et il voit moins bien. Malgré tout ce qu'il peut dire.

— Alors, il a dit quoi ? Demande Morgan en souriant.

Tony jette un coup d'œil à l'écran.

— Hmm.

— T'as dit oui, hein Peter ?

— Je...

Il fronce les sourcils, et essaye de croiser le regard de l'autre personne à l'écran. Il a comme l'impression que Morgan ne parle pas du tout du voyage commercial de la semaine prochaine.

— J'ai pas encore eu le temps de lui demander, chérie. Tu viens de niq... de gâcher la surprise.

— Oh.

Elle fait la moue.

— Mais tu vas dire oui, hein ?

— Je...

— C'est pour Noël ! Vous allez pas rester tout seuls, c'est nul. Mademoiselle May a dit que maman cuisinait bien, l'année dernière.

La gorge de Peter se serre. Noël dernier : il n'en a aucun souvenir, bien sûr.

— C'est...

— Ouais, reprend Tony. Donc, hm, je voulais vous inviter pour Noël. Ta tante et toi. Vous rentreriez avec moi après ma visite à la Tour, et vous repartiriez quand vous voudrez.

— Elle est au courant ?

Peter n'a même pas besoin de préciser de qui il parle.

— Ouais. Je lui en ai parlé il y a quelques jours.

— Deux semaines, corrige Morgan en souriant innocemment.

— Oui, merci ma puce. Toujours là pour me soutenir.

Morgan bat des cils en regardant l'écran intensément, sûrement là où se trouvent les yeux de Peter. Il pourrait certainement dire qu'il veut y réfléchir : Tony comprendrait. Il ne dirait rien, et ferait en sorte que Morgan garde ses commentaires un peu trop honnêtes.

Mais May a passé plus d'un an constamment entourée. Dans une maison confortable. Elle mérite de retrouver ça, pendant au moins quelques jours.

(Car même avec la meilleure volonté du monde, Peter n'est qu'un ado parfois trop bruyant et parfois trop silencieux qui a du mal à sortir de chez lui, et qui a insisté pour qu'ils retournent dans un appartement minuscule au milieu du Queens. C'est chez lui, et c'est chez elle aussi. Mais elle mérite d'aller faire les courses sans avoir peur de se faire agresser en rentrant.)

— On sera là.

— C'est vrai ? Tu...

— Ouais. J'en parlerai à May ce soir.

Il hausse les épaules, et se tord un peu les doigts. Morgan a l'air ravie, et commence à sautiller sur les genoux de Tony tout en babillant joyeusement (au départ, sur le sujet actuel, puis au bout de quelques minutes sur la copine qu'elle s'est faite à son cours de danse).

Peter déglutit.

La fatigue lui tire sur le dessous des yeux.

— Je vais.. y aller. On se reparle plus tard ?

Tony redresse la tête.

— Peter, tu...

— A plus.

Il s'en veut une seconde de raccrocher au nez de Tony Stark. Mais ensuite, il se rappelle que sa fille était sur ses genoux, que sa femme se trouvait certainement dans un bureau juste à côté, et que ses amis viennent lui rendre visite plusieurs fois par mois.

Peter déglutit à nouveau.

Parfois, il ne sait même pas ce qu'il ressent. Il sait juste que ça lui retourne le ventre, et que la culpabilité manque de l'écraser sur le sol.

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