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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚝𝚛𝚎𝚗𝚝𝚎-𝚎𝚝-𝚞𝚗

Bonne lecture ! 

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À la fin du repas, Peter insiste pour apporter son assiette à la cuisine.

Tony lui dit que ce n'est pas la peine, qu'il a crée des robots pour faire ça, mais Peter l'ignore, sourit faiblement, et laisse Morgan se rendormir sur l'épaule de May quand cette dernière la porte jusqu'au canapé du salon. Pepper tend la main dans sa direction quand il passe à côté d'elle, et lui caresse le bras.

Il ne sait pas à quelle moment elle est devenue cette femme-là. Avant, quand il se rendait encore dans le labo de Tony, à la Tour, toutes les semaines, elle lui faisait un peu peur : sérieuse, implacable, puissante, intelligente. Elle n'a pas tant changé que ça, toujours la PDG de Stark Industries, toujours la patronne de milliers et de milliers de personnes. Elle parle moins à la presse, se déplace moins rapidement à l'autre bout du pays, mais au fond elle se ressemble toujours.

La seule chose qui a changé, c'est cette aura calme et apaisante, une aura bienveillante qu'elle laisse échapper chaque fois qu'elle sourit comme ça. Une aura de maman, qui fait parfois trembler la lèvre inférieur de Peter.

Dans la cuisine, il prend une seconde pour poser son assiette à côté de l'évier et respirer un grand coup.

Noël.

C'était... agréable. Tante May a rit toute la soirée, Morgan s'entraîne apparemment à l'origami en ce moment et en a fait des dizaines et des dizaines avec les serviettes en papier, et Tony avait l'air si apaisé que Peter n'osait même plus croiser son regard. Il mangé : tellement mangé qu'il a cru pendant un moment que la nourriture allait encore ressortir, mais il a réussi à se convaincre. Des parts comme ça, c'est ce que son organisme a besoin. C'est ce qu'il devrait manger tous les jours. C'est cet air ravi que May devrait arborer.

C'était réellement agréable.

En arrivant, Peter a eu peur. C'était beaucoup d'un coup, en tout cas pour lui. Mais à côté, il y avait la neige, les pièces chaudes, les couvertures, les émissions TV. Tony n'est pas allé une seule fois dans son labo depuis qu'ils sont arrivés. Morgan a eu l'air réellement ravie de le voir. Pepper lui a caressé les cheveux pendant plus de trente minutes, la veille.

Peter inspire.

En relevant la tête, son regard tombe sur des bocaux en verre, et sur le cadre qui se trouve derrière. L'étagère n'est pas très large, juste une simple décoration dans une cuisine moderne et fonctionnelle (qui n'est pas souvent utilisée, car personne n'a le temps ici, mais l'idée est là). Peter ne bouge pas pendant une seconde, mais quand il tend l'oreille il peut entendre Pepper changer de chaîne pour mettre un film de Noël sûrement un peu nul. Parfois, ça lui semble encore invraisemblable que Pepper Potts et Tony Stark regardent la TV, jouent à des jeux de société avec leur fille, et fêtent Noël.

Pepper a quelques rides, maintenant. Tony, des cheveux blancs.

Et Peter est là. Il vient de dévorer le dîner qu'ils se sont fait livrer du meilleur traiteur du coin, et demain en se réveillant, il y aura des cadeaux sous le sapin.

Il finit par tendre le bras, le droit : ses doigts passent entre les bocaux et s'enroulent autour du cadre. Il le ramène contre lui, et observe la photo qui se trouve à l'intérieur. Son sourire à lui le prend par surprise, tout comme ses cheveux en bataille et ses yeux qui brillent. Tony Stark, qui a son bras enroulé autour de ses épaules, paraît plus satisfait qu'il ne l'aurait cru. Il se souvient qu'ils en ont pris deux ce jour-là : celle-ci, et une autre que Peter avait sur son téléphone. Tony lui avait fait des oreilles de lapin et Peter, qui n'avait pas su comment réagir, avait fait la même chose. Car quelques mois plus tôt, en le déposant devant chez lui, Tony s'était gentiment moqué quand Peter avait cru qu'il lui faisait un câlin : là, leurs épaules se touchaient de près et il se souvient de la chaleur dans son ventre à l'idée que tout ça était sa vie.

Un ventre vide et des cernes, mais un sourire honnête.

Il serre le cadre un peu trop fort. Un courant électrique traverse son bras, au moment où ses doigts touchent le verre, et l'instant d'après (pendant une seconde à peine, ce n'est rien mais c'est suffisant) tout se brise sur le sol de la cuisine. Peter recule, la bouche entre-ouverte, et remarque à peine que des morceaux de verre se glissent sous ses chaussettes pour couper la plante de ses pieds.

Les sensations reviennent dans son bras presque aussitôt.

Sa gorge se serre d'un coup et tellement fort qu'il est obligé d'inspirer rapidement pas le nez pour respirer.

— Pete ? Tout va bien ?

May et Pepper sont restées dans le salon : il entend leurs cœurs près du canapé. Tony, par contre, s'est levé aussitôt et le regarde avec les sourcils froncés depuis l'embrasure de la porte.

— Hey, fais pas cette tête. C'était quoi ? Un verre ? C'est pas grave c'est...

— Non, je suis... désolé. C'était... c'était...

Il fait un pas sur le côté, et le regard de Tony s'abaisse.

— Oh.

Il paraît un peu triste. L'expression est rapide, elle disparaît dans la seconde, mais Peter a vu et il se mord la lèvre avec force.

Puis tout à coup, il voit le sang qui tache le carrelage et Tony hausse les sourcils en s'approchant. Il tire une chaise qui racle le sol et fait grimacer Peter, puis insiste pour qu'il s'asseoit dessus.

— FRI, tu dors ou quoi ? Envoie un petit gars pour nettoyer ça.

— Bien, monsieur.

L'instant d'après, Peter tourne la tête vers le mur le plus proche où il peut entendre quelque chose grincer : une trappe se soulève, un robot avance jusqu'à eux, se faufile entre leurs jambes, puis en quelques secondes les morceaux de verre ont disparu. Il ne reste que la photo et le cadre en bois.

Tony ramasse l'une et laisse l'autre là où il est.

— Je suis désolé, souffle Peter en ouvrant et en fermant son poing.

Il renifle, puis ferme les yeux très fort pour faire disparaître ce picotement derrière ses paupières.

— Je l'avais pas vu, avant. Je voulais juste regarder de plus près. Je pensais pas que... enfin, parfois mon bras il...

Peter finit par hausser les épaules.

— Désolé, murmure-t-il.

— Pete, c'est pas grave. C'est qu'une photo.

Ça devrait l'aider, mais Peter se recroqueville sur la chaise et Tony grimace.

— Pas tout à fait ce que je voulais dire. Pendant un moment, c'était presque tout ce qui restait de toi, tu sais ? Mais maintenant... c'est plus si important. T'es juste-là.

Il sourit un peu, et du coin de l'œil voit la peau de Peter rejeter les morceaux de verre enfoncés dans ses pieds. Il imagine que sa peau guérit, se referme doucement mais à vue d'œil.

— On pourra en refaire d'autres, des photos. Je préfère largement... que tu sois là.

Peter relève la tête. Il pense à tout ce qu'il fait, à tout ce qu'il a cassé, à la vue depuis le haut des immeubles, à ses rêves où son corps disparaît, où un immeuble lui tombe dessus, où son bras s'embrase. Il pense à un pauvre voleur et à son pistolet, au regard douloureux de Ben, au regard triste de May. Il pense au vide qui se trouve en permanence dans le creux de son estomac (la nourriture ne comble rien, rien du tout), il pense à sa poitrine qui se serre sans raison, il pense aux bras de Tony Stark qui le serrent fort sur une planète où il finit par mourir.

Leurs regards se croisent.

Peter acquiesce lentement, car il ne sait pas quoi dire.

— Une fois que tout le monde sera couché, si tu veux traîner un peu, tu sais que mon labo est ouvert, hein ? J'y serais.

C'est plus qu'une simple proposition ; c'est une invitation. Quelque chose qu'ils faisaient avant, et qui paraît presque étrange à présent.

Peter le fixe, pour voir à quel point Tony est sérieux.

Il l'est.

— Allez viens, on retourne avec les filles.

Il croit pendant une seconde que Tony va lui prendre la main, mais à la place il se contente de lui attraper gentiment le poignet pour l'obliger à se lever, et à le suivre.

Peter s'endort dans le canapé en quelques minutes à peine.

Quand, deux heures plus tard, il se rend compte qu'il est incapable de fermer l'œil dans son lit, il sort de sa chambre et marche silencieusement jusqu'à l'escalier.

Le bruit qu'il perçoit en bas des marches le fait inspirer profondément.

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