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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚜𝚒𝚡

Bonne lecture ! 

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De temps en temps, sa vie lui semble fausse.

Son esprit se met en arrière, et il se retrouve devant tout ce qui est arrivé, tout ce qui constitue son existence. La mort d'oncle Ben. La morsure. Spider-Man. Sa rencontre avec Tony Stark. Le stage.

Il repense à ce bon Peter Parker, à ce garçon qui, au collège, n'avait presque personne et presque rien, et qui pourtant était heureux. Il n'avait ni sang sur les mains, ni plaies sur le corps : il n'était pas très musclé, un peu seul, ne sortait pas le soir et ne traînait pas régulièrement avec le milliardaire le plus connu de la planète.

De temps en temps, sa vie lui semble fausse. Tout est arrivé si vite. Malgré des nuits et des nuits à observer le vide depuis le toit d'un immeuble, Peter a toujours l'impression de n'avoir pas eu le temps de souffler depuis des lustres.

De temps en temps, il se sent fatigué.

Ce soir-là, quand il rentre d'une patrouille qui a failli mal tourner, il a presque du mal à grimper jusqu'à la fenêtre de sa chambre. Ses pas sont lents, il ripe plusieurs fois, mais finit tout de même par ouvrir le battant : il tombe sur sa moquette et reste immobile pendant encore quelques secondes.

Quand finalement Peter trouve le courage de se relever pour se débarrasser de son costume, il ne peut que le pousser avec son pied dans un coin afin d'enfiler un short lâche (qui tombe un peu trop sur ses hanches, il est presque obligé de rajouter une ficelle pour ne pas qu'il chute complètement) et un t-shirt qui indique fièrement qu'il a trouvé X dans la consigne.

Derrière l'encadrement de sa porte qu'il passe avec fatigue afin d'aller se chercher un verre d'eau, ce n'est pas face à une pièce vide et silencieuse qu'il se retrouve, mais face à sa tante, assise dans le canapé. Un livre est ouvert sur ses genoux, mais elle n'en regarde pas les pages : ses yeux sont tournés vers lui, et lui seul.

Peter déglutit. Son expression se décompose.

— May...

Le livre claque dans le silence, mais ce qui suit est bien pire : sa tante renifle bruyamment et s'essuie les yeux.

— May je...

— Tu boites. Je pensais qu'avec tes... tes pouvoirs, tu n'étais pas blessé.

Il déglutit à nouveau, et ne peut s'empêcher de s'appuyer contre l'encadrement. En rentrant, après des heures et des heures de patrouille, il a simplement fermé les yeux. Dans le vide, pendant à peine quelques secondes, mais ça a suffi : son épaule a rencontré le coin d'un bâtiment, il a chuté, a atterri sur le coin d'une poubelle, et a mis une bonne dizaine de minutes à se relever.

À présent, il sait que son corps est plein de bleus.

Et May, qui a appris la vérité quelques semaines plus tôt (elle n'aurait pas dû, mais maintenant c'est trop tard, elle sait tout ou presque : un peu comme Ned, une version édulcorée où Peter fait des trucs cools sans jamais être blessé). Sauf qu'elle l'a vu, elle a attendu.

May ne travaillait pas cette nuit, finalement. Il a fini par s'embrouiller dans les dates.

— Ça va passer, dit-il avec un sourire. Je guéris vite et... j'ai pas mal. Vraiment, ça fait pas mal.

— Peter...

— Non, vraiment. Tout va bien, il faut juste que je boive un peu, et ensuite ça...

— Peter. Arrête, s'il te plaît.

Elle renifle à nouveau, et il se recroqueville contre le mur.

— Tu sors tous les soirs, souffle-t-elle. Et parfois ton visage... est plein de bleus. Tes notes sont encore excellentes, je sais, je vérifie, mais ça ne veut pas dire que...

Cette fois, elle se retourne réellement vers lui : ses jambes se tendent et elle s'extirpe du canapé pour aller attraper une boite blanche sur la table basse.

— Tiens, mange ça. Il faut juste aller le mettre au micro-onde.

Il se mord la lèvre.

— Ça vient du resto ? May, tu n'avais pas besoin de commander je peux très bien..

— Tu es l'enfant, Peter. C'est toi, l'enfant. C'est mon rôle de te nourrir, de t'habiller, et de t'acheter des sacs à dos, c'est mon rôle. Tu... tu n'as que 15 ans. Tu n'as pas besoin de prendre toutes ces photos, de sortir tous les soirs, de travailler autant, de te soucier à ce point des factures. Ce n'est... ce n'est pas ton rôle, mon Dieu, c'est le mien.

Elle se passe une main sur le visage, et maintenant Peter s'en veut. Il aurait dû être plus discret, plus silencieux, prendre moins de place : May n'a pas à s'en vouloir pour lui.

— Je vais bien, souffle-t-il. Je t'assure, May, je vais bien. Je suis désolé, je rentrerai plus aussi tard mais... mais s'il te plaît ne pleure pas.

Elle essuie à nouveau ses yeux, et prend une grande inspiration. Peter s'approche doucement, en essayant de ne pas trop boiter, mais ça ne fonctionne pas vraiment. Il se laisse tomber sur le canapé, à côté de l'endroit où elle s'est rassise.

Il tend le bras, attrape la fourchette qui traîne sur la table ainsi que la boite blanche pleine de nouilles sautées.

— Fais plus attention à toi, d'accord ? Pete, fais attention. Il ne... il ne me reste que toi.

Sa main se lève, se pose sur sa mâchoire où il y a peut-être un bleu, qui sait, et caresse sa peau pendant quelques secondes.

— D'accord.

Il plante la fourchette dans le bloc de nouilles froides, et avale une bouchée. Sa gorge est tellement serrée et son estomac tellement vide qu'elle a du mal à passer.

— D'accord, répète-t-il. Promis.

Peter croyait avoir arrêté de mentir.

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