2 semaines plus tards....

"This is a shout out to my ex. Heard he in love with some other chick..."

Quand les premières paroles de "Shout out to my ex" de Little Mix résonna dans ma chambre, je m'étirais en poussant un grommellement. Je laissais mon réveil sonnait un peu encore car c'est ma chanson préférée. Il est vrai que j'aime toutes sortes de musique allant du rock à la pop mais Little Mix reste un de mes groupes favoris. Après avoir arrêté mon seul plaisir du matin, je me dirigeais en trainant des pieds, vers la salle de bain qui était juste en face de ma chambre. J'entrais et me déshabillais rapidement pour me glisser sous la douche qui étais selon moi le meilleur moyen de se réveiller. Je laissais l'eau chaude glisser sur mon visage pendant de longue minutes profitant un maximum de la sensation de la chaleur qui m'entourait. Mais la voix de mon père, qui se trouvait au rez-de-chaussée me sortie de mon moment de détente.

-Iris! Dépêche toi de descendre sinon tu vas être en retard! Je n'hésiterais pas à couper l'eau chaude pour te faire sortir!

Le Monstre!

-J'arrive dans cinq minutes!

J'éteignis l'eau en ronchonnant et je m'enroulais aussitôt dans une serviette en sentant des frissons m'assaillir à ma sortie. Je revins sur mes pas et m'habillais avec les vêtements que j'avais préparée la veille. Je suis quelqu'un d'assez organisé et autonome, je tiens ça de mon père surement vu comme l'ordre règne dans cette maison alors que cela ne faisait que deux semaines que nous étions là. Ma chambre elle était encore parsemé de petits cartons, mais rien d'impressionnant, j'avais déjà accrochée mes posters et rangé mes vêtements ainsi que mes livres.

J'enfilais un jean noir troué, un haut à manche longue moutarde et mes éternels vans OLD SKOOL noire et blanche. Après m'être passé un coup de mascara et de baume à lèvres, je descendit les escaliers à toute vitesse avant d'entrer dans la salle à manger qui était reliée à la cuisine étant séparé par un bar accompagné de tabouret. Tout semblait sortit d'un catalogue de décoration, c'est mon père qui s'était occupé de tout aménager car d'après lui on était jamais mieux servit que par soit même. Et pour le coup il avait raison.

Une table de taille moyenne était au centre de la pièce, avec son plateau en verre et ses pieds en bois clair qui s'entrecroisaient, et qui était accompagné de quatre chaises en bois elles aussi. Sur le côté gauche, contre le mur, se trouvait une commode qui faisait la moitié de celui-ci, où était posé des vases de taille différentes contenant des fleurs aussi bien entretenus que chez un fleuriste et des bibelots de tout genre des différents voyages de mon paternel. Au-dessus trônait trois tableaux d'art abstrait aux couleurs apaisantes qui s'accordaient parfaitement aux mur en brique gris clair.

-Coucou mon cœur, bien dormis?

La voix pleine de tendresse de mon père me fit sourire. Je me tournais vers la cuisine, pour découvrir un homme d'une cinquantaine d'années, les cheveux poivre sels coiffés vers l'arrière avec très peu de laque, et dont les yeux noisette révélaient une intelligence et une sagesse que je respectais énormément. Même à son âge il débordaient toujours d'un certain charme dont les femmes de cette âge ne restaient pas indifférentes. S'il n'était  pas persuader de ne pas pouvoir trouver le bonheur ailleurs qu'avec maman et bien il serrait certainement courtiser nuit et jour.

-Comme un bébé! Mais je commence à grave stressé...

-C'est normal après tout c'est la rentrée et tu ne connais personne mais je suis sûr qu'en voyant ton adorable bouille, ils vont t'adorer.

-Et quand ils vont m'entendre parler, ils vont s'enfuir!

Nous rimes en cœur alors que je me servais un bol de céréales et une tasse de café. Et oui, aujourd'hui j'allais me faire bouffer toute crue par les autochtones de ce lycée. Bon je dramatise un peu peut-être mais quand même je vais pas me pointer comme une fleur en disant bonjour à tout le monde en sautillant comme dans un dessin animé (enfin je pourrais mais je pense pas que ça se finirait avec une happy end). Après ma superbe rencontre avec Shawn (c'est ironique bien évidemment) j'avais décidé de rester à la maison et de me consacrer à ma lecture plutôt que d'aller me faire des amis, aussi appelé grève de la sociabilisation. Oui je crains. Mais je l'assume totalement! Et maintenant ce qui est fait est fait alors je ne vais pas pleurer.

Après avoir engloutit mon bol de céréales et mon café, aussi communément appelé ma drogue, je rangeais mon bol dans le lave-vaisselle et me tournais vers mon père qui avait finit de lire son journal et qui arborait maintenant un costard cravate qui lui allait à merveille.

-Allez! On décolle.

-A vos ordre Cap'tain!

J'attrape ma veste en cuir, que je mets aussitôt, et mon eastpak bordeaux avant de sortir de la maison. Le vent dehors était léger, après tout on était encore en été. Nous nous dirigeâmes vers la berlin noir de mon père et je m'y glissais côté passager alors que mon père prenait le volant. Nous avions emménagé dans un quartier calme à Atlanta en Georgie. Nos voisins, les Rollins, étaient un couple à la retraite qui nous avez prit de suite sous leurs ailes et j'avoue que je les aime bien, ils sont adorable ensemble et les cookies de Mm.Rollins sont tout simplement un délice.

Mon père démarra la voiture et il sortit de notre allée, avant de se diriger vers mon nouveau lycée. J'avais environ 15 minutes de libre pour cogiter sur le début de ma nouvelle vie.

-Arrête de te triturer les méninges Iris Banks, sinon tu vas perdre tes cheveux avant l'heure.

-Comme toi?

Mon père sourit d'avantage en fixant la route.

-C'est en connaissance de cause que je parles. Mais tu sais que j'ai raison alors sourit et profite.

Je tournais la tête vers lui et affichais mon meilleur sourire d'hypocrite. Je détestais l'avouer mais il avait raison comme d'habitude.

Je fus alors attirée par mon reflet dans le rétro. Mes cheveux blond véniciens qui m'arrivait au dessous des épaules formés de légères boucles qui m'étaient naturelles et mon teint pâle faisait ressortir mes quelques tâches de rousseurs. En me regardant, j'avais l'impression d'avoir le mot "nouvelle" tatoué en gros sur mon front. Mon père avait raison, je réfléchissait trop à des choses qui ne pouvaient pas être évitées, c'est comme se lamentait sur le lait tombé par terre.

Ces 15 minutes passèrent trop rapidement à mon goût, et nous nous trouvions garé sur le parking devant le bâtiment principal où une multitude d'élève arrivait en voiture et entrait dans ce même bâtiment. Il faudra vraiment que je m'achète une voiture pour que ça enlève ce poids à mon père et aussi pour éviter de passer pour une petite fille à papa dès le début. Je sentis ma ceinture se détacher et mon père se pencher pour m'embrasser sur la joue avec tout l'amour paternel qu'il pouvait me refiler et là j'en aurais prit jusqu'à l'overdose. Je souris même si je sentais le rouge me monter au visage.

-Tu veux que je t'accompagne jusqu'à l'accueil?

- Je suis plus une gamine papa!

Mon père éclata d'un rire franc, alors que j'ouvrais ma portière pour m'extirper de sa voiture. Je lui fit un signe de la main avant de le regarder s'éloigner jusqu'à disparaître en quittant le lycée. J'inspirais longuement avant de me mettre en marche vers le bâtiment qui arborait déjà une grande banderole avec écrit dessus "Vive les Black Tiger".

Ah...Je pense que ce bahut adore le football, ce qui n'est pas mon cas. La raison? Parce que je suis un cas en sport et je pèse mes mots.

En entrant, j'avais l'impression de me trouver dans une fourmilière. Des élèves de toutes tailles couraient dans tous les sens pour trouver leur salle. Et avec mon mètre 65 (et j'arrondit) vous voulez que je m'engouffres là-dedans? Très drôle...

Mais quand il faut se lancer. A peine entrais-je dans le tumulte, je me fis bousculer par un type qui manqua de m'éborgner avec ses manuels et le pire, c'est qu'il ne semblait pas l'avoir remarqué. Youpi! Ma journée commence aussi bien qu'un film d'horreur.

Après être passé à l'accueil, où une femme avec un air sévère et un chignon serré me donna mon numéro de casier et mon emploi du temps avec ma salle je me dirigeais vers la salle 126 avec l'assurance d'un mollusque.

Tout le long du trajet je fixais les alentours et les numéros des portes pour avoir si j'étais au bonne endroit. Mes yeux se posèrent alors sur un groupe de trois filles qui se trouvaient adossé aux casiers à côté des toilettes. L'une d'elle, qui avait des cheveux ébène jusqu'au milieu de son dos et des yeux bruns qui semblaient pétiller de malice, croisa mon regard qui devait refléter tout mon désespoir vu sa mine surprise. Ses yeux se baissèrent sur le plan du lycée que j'avais chippé à l'accueil et après les avoir remonté, elle me sourit en me faisant signe d'approcher.

Hallelujah! Suis-je sauvé?

Je m'avançais vers elle alors avec espoir et je pus mieux affirmer ce que j'avais pensé d'elle: elle était magnifique. Ses yeux légèrement en amandes et son teint bronzé la mettait en valeur et affinaient les trais de son visage. Son top épaule dénudé rouge et son jean blanc allongé considérablement sa silhouette qui était déjà mince et ou des formes se dessinaient aux bons endroits.

-T'es perdue, non? me dit-elle sans pour autant perdre son sourire radieux.

-Tu n'as pas idée...soupire-je en passant ma main dans mes cheveux embarrassée.

-Les secondes sont toujours comme ça le premier jour!

Sur le coup j'aurais pu le prendre mal en voyant qu'elle me prenait pour une seconde mais après tout c'est la rentrée alors c'est un peu normal ce genre de quiproquos.

-Il se trouve que je suis en dernière année, je suis nouvelle,rectifiais-je en lui souriant.

Sa bouche forma un ovale avant que sa main ne vienne le cacher. Sa surprise me vexa légèrement cette fois-ci. Je sais que je ressemble à un poupon avec mes joues pleines et mes petits sourcils mais quand même.

-Oh désolé. Je pensais...Bon, passons! Dit-moi plutôt le numéro de ta salle.

Elle avait clairement changé de sujet mais je ne lui en voulait pas plus que ça de ne pas s'étaler sur mon air juvénile.

-C'est la 126.

Son visage changea à nouveau d'expression et elle m'agrippa le bras en se mettant en marche vers je ne sais où.

-C'est le destin! On est dans la même classe!

Je sentis un sourire se dessiner sur mon visage à sa révélation. Finalement, je crois que je m'étais rapidement fait une amie. Sans même que j'ai le temps de répondre quoi que ce soit, elle enchaîna:

-Moi c'est Elisabeth, mais tout le monde m'appelle Lizzie, ça fait moins vieillot. Et toi?

-Moi c'est Iris, juste Iris.

-Tu n'as aucun surnom?! Elle le dit comme ci je venais de lui annoncer que j'avais tué une portée de chiot.

-Hum...Non, dis-je sentant venir la suite.

-Alors je vais t'en donner un sur le champs! Hum...Que dis-tu de Rissie? Où ma petite fleur?

Oh le dernier je le sentais venir comme un troupeau de buffle...

-Beurk...Je préfères largement le premier même si ça fait un peu nom de chien...

-Vendu! Je sens qu'on va devenir très proche toi et moi.

Et je pense que ça ne m'embêterai pas du tout. Nous arrivâmes finalement devant la salle 126 et je fut directement attiré par un groupe qui se tenait non loin de là et qui attendait surement le début du cour. Les garçons se bousculaient amicalement alors que les filles gloussaient comme s'ils venaient de danser la macarena avec 3g dans le sang. Mais quand j'entendis une voix grave et sarcastique que je connaissais déjà, mon cœur loupa un battement.

Une tignasse noir en pagaille dépassait des autres têtes et un puissant regard émeraude s'accrocha au mien alors qu'un sourire en coin se dessinait sur un visage aussi beau que dangereux.

-Dites moi que je rêve...

Voilà la fin du chapitre 3! Un chapitre assez long mais qui était indispensable pour mettre certaine chose en place ^^~