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VII - Enivrement.

Un jeune homme apparut dans l'entrebâillement de la porte, les cheveux blonds foncés, plutôt longs, et la barbe mal rasée ; il semblait un peu plus âgé que nous, et devait l'être sans doute.

— Alors, c'est à cette heure-là qu'on arrive ? Lança le garçon sur le ton de la plaisanterie, tout en s'écartant pour nous laisser entre.

— Il y en a qui bossent, je te signale ! Rétorqua Sue en passant, faignant de s'offusquer.

J'avançai dans un petit couloir à la suite des filles, pour atterrir dans un salon où deux autres personnes étaient installées dans un canapé. Avant de retourner s'asseoir, celui qui semblait être le propriétaire des lieux se présenta à moi, déclarant s'appeler Alex, visiblement déjà mis au courant de ma présence avant notre arrivée.

Parmi les deux personnes se trouvant assises au salon, il y avait un autre garçon, plutôt grand et mince avec une grosse touffe de boucles châtains, plus cours que les miens cependant, et de grands yeux bleus, nommé Kyle ; l'autre personne était Iko, une jeune fille d'origine asiatique, qui bien qu'ayant la peau légèrement hâlée par le soleil de la région, avait un visage semblable à celui d'une poupée de porcelaine.

Je fis de mon mieux pour retenir leur nom, et me présentai également, tentant de rester calme. Fey et ses deux amis avaient déjà pris ou repris place, alors je m'installai également, dans un fauteuil qui se trouvait près de moi.

Le dénommé Alex nous proposa à boire, et je vis les deux filles qui m'accompagnaient opter pour des alcools forts. Je ne pus m'empêcher de penser qu'elles étaient un peu jeunes pour boire ainsi, mais quand ce fut mon tour, je ne sus pas quoi choisir parmi les nombreuses bouteilles qui s'entassaient sur la table basse.

Pour tenter de me fondre dans le décor, je demandai finalement la même chose que Fey, du rhum-coca apparemment. Au moins, je pourrais juger par moi-même, et peut-être comprendre leur attrait pour ces boissons alcoolisées.



Les cinq jeunes avaient commencé à discuter, visiblement contents de se revoir, et j'en profitai pour observer un peu la pièce. Un petit salon à la tapisserie beige, au sol en parquet foncé, avec une table basse en son centre, autour de laquelle se trouvaient plusieurs canapés et fauteuils ; il y avait également plusieurs étagères, dont l'une servait de bibliothèque, et un large buffet au fond de la pièce.

Mais mon attention fut soudain attirée par le garçon bouclé, qui se trouvait à ma droite, mettant un terme à mon observation.

— Tu fumes ? Demanda-t-il, en tendant ce qui semblait être un joint d'herbe dans ma direction.

— Ah, non, merci... Répondis-je après un instant, le temps d'assimiler la question.

Il le tendit alors à Fey, qui ne refusa pas, avant de retourner à sa conversation avec le garçon blond.

Je me décidai enfin à goûter le contenu de mon verre, humant d'abord ce liquide brunâtre, qui avait tout compte fait une odeur plutôt engageante. Je pris une première gorgée, puis une seconde, plus grosse, pour être certain ; le rhum donnait un étrange arôme au soda, mais plutôt léger, et assez agréable finalement.

Je ne mis pas très longtemps à vider ce premier verre, sans vraiment me douter de la fourberie de ce genre de mélanges sucrés.

Je n'avais pas osé prendre part aux conversations jusque là, mais Fey l'avait sans doute remarqué, et comme elle était assise juste à ma gauche, elle s'approcha de moi.

— Comment tu te sens ? Demanda la jeune fille à mi-voix.

— Plutôt bien, ça va... Répondis-je, tout en fixant le fond de mon verre, maintenant vide.

— Premier verre ?

— Ouais...

— Vas-y mollo, alors. Ça fait du mal, l'alcool... Tiens, si tu veux rigoler un peu sans finir la tête dans les chiottes, tu devrais plutôt essayer ça... Déclara alors la jeune fille, en me tendant le joint qu'elle avait roulé quelques minutes auparavant.

J'hésitai un instant, confus. Peut-être que l'alcool commençait finalement à faire effet, bien que légèrement, n'y étant pas habitué. L'espace d'une seconde, je me demandai ce qui m'empêchait d'essayer ; avais-je peur ? À ce moment-là, absolument pas. C'était l'occasion ou jamais.

Je me saisis donc de ce qu'elle me tendait, et le portait à mes lèvres. En théorie, ce n'était pas bien compliqué, mais la pratique était une autre paire de manches ; la fumée me brûla la gorge, et je dus me retenir pour ne pas tousser violemment, peu préparé. Je pris une deuxième bouffée, plus petite cette fois, et elle me sembla plus agréable. Après quelques autres, je le redonnai à la jeune fille, ne ressentant guère les effets pour l'instant.

Fey m'invita à participer à leur discussion, mais après un moment, je me retrouvai finalement à parler avec Kyle, qui semblait apprécier l'informatique et les jeux vidéos tout autant que moi, peut-être même davantage, sans trop que je ne sache comment j'en étais arrivé à cette conversation.

J'avais l'esprit embrumé, les membres engourdis, mais c'était une sensation plutôt amusante, étrange mais agréable.

— Je crois que je commence à comprendre ! Dis-je, en me penchant vers ma camarade de classe.

Elle se mit à rire, sachant certainement de quoi je parlais, et je ne pus que faire de même.

Je me sentais totalement différent, bien mieux qu'à notre arrivée, beaucoup moins angoissé surtout. Engager une conversation et discuter avec mes semblables ne m'apparaissait pas comme insurmontable ce soir-là, bien au contraire, je fus étonné de l'aisance avec laquelle je m'étais intégré dans ce petit groupe.

La fin de la soirée fut plutôt flou, ayant bu et fumé d'avantage, mais au moins, je me sentais bien et décontracté.



Ce n'est finalement que le samedi après-midi que je sortis de cette torpeur, réalisant alors que j'étais dans mon lit, seul. Je tentais de me remémorer les événements de la veille, mais je ne me souvenais cependant absolument pas du trajet retour, ma seule certitude étant qu'il faisait déjà jour lorsque j'étais arrivé chez moi.

Je m'extirpai du lit, bien que difficilement, la tête légèrement douloureuse, et l'estomac retourné. Bon, ce n'était pas très agréable, mais j'allais pouvoir faire avec ; manger quelque chose m'aiderait certainement à me sentir mieux. J'entrepris donc de descendre à la cuisine, en quête de quelque chose à me mettre sous la dent.

Les bruits de pas dans les escaliers alertèrent mes parents, et ma mère vint à ma rencontre tandis que j'ouvrais les placards tour à tour pour trouver de quoi me rassasier.

— Alors, bien dormi ? S'enquit-elle, en prenant place sur une chaise.

— Hmm, pas assez, peut-être...

— Ça s'est bien passé hier ? Reprit-elle.

— Super, les amis de Fey sont cools, la soirée l'était tout autant ! Répondis-je, prenant soin de passer la présence d'alcool et de cannabis sous silence, même si elle devais probablement s'en douter.

— Bon, tant mieux. Ton père et moi sommes heureux que tu sortes un peu, ça te sera sans doute bénéfique...

Je repensai au début de soirée, ayant un vague souvenir de mon état d'esprit à ce moment-là et de l'euphorie qui s'emparait de moi.

— Ouais, on verra... Répondis-je seulement, ayant trouvé un paquet de gâteaux me convenant parfaitement.

Je préparai un tasse de café, et décidai de remonter dans ma chambre, n'ayant pas envie de poursuivre la conversation.



Une fois de retour dans mon lit, je m'emparai de mon portable, constatant que j'avais un message non-lu, qui à mon grand étonnement provenait de Fey.

"Hey ! Ça va, pas trop mal à la tête ?"

Je ne me souvenais pas avoir pris son numéro, ni lui avoir donné le mien ; ça devait être pendant la soirée sans doute.

Son message me fit sourire. Je me mis finalement à pianoter sur le petit écran pour lui répondre.

"Hey ! Ça va plutôt bien et toi ? Je ne me souviens juste pas comment je suis rentré chez moi..."

Le message suivant arriva très peu de temps après.

"Ça va, j'ai l'habitude ! Et si tu veux savoir, on t'a raccompagné en voiture tôt ce matin, vers 6h"

La discussion se poursuivit un moment, et elle promit de tout me raconter en détails quand on se verrait. Je décidai finalement de m'installer devant mon ordinateur pour jouer un peu, n'ayant pas vraiment envie de m'atteler à mes devoirs directement ; j'allais avoir amplement le temps de les faire le lendemain.

Le reste de la journée passa rapidement ; je ne quittai pas ma chambre, trop absorbé par le jeu. Le repas du soir ne s'éternisa pas non plus, et je remontai sans tarder m'installer devant une série, en attendant que le sommeil ne m'emporte.

Le réveil fut moins difficile et plus matinal le dimanche. Je m'attelai directement à mes devoirs après un rapide petit déjeuner, pour être tranquille le reste de la journée. Je la passai d'ailleurs à rêvasser, repensant à la soirée, à Fey, à ses amis, et en y réfléchissant bien, je ne regrettais pas d'y être allé.

Je ne pensais pas être capable d'un jour m'ouvrir aux autres de la sorte, surtout de parfait inconnus, et pourtant j'avais aimé discuter et passer du temps avec eux. Pour une fois, je m'étais bien intégré parmi les jeunes de mon âge.

Faire ma valise ne fut pas une corvée ce soir-là. Pour être honnête, j'avais presque hâte de retourner au lycée, ne serait-ce que pour entendre ce que Fey avait à raconter à propos de la soirée. J'espérais surtout ne pas m'être ridiculisé devant ces gens, devant elle.



Ma mère fut étonnée de me voir levé à l'heure le lendemain, et encore plus de ne pas m'entendre râler. J'avalai mon café en vitesse tandis qu'elle prenait tout son temps pour faire ses toasts ; une bonne demi-heure plus tard, j'étais prêt à partir.

Après avoir déposé un bisou sur sa joue et lui avoir souhaité une bonne semaine, je filai en direction de l'arrêt de bus, écouteurs aux oreilles. Je n'eus pas à attendre très longtemps, et montai m'installer à une place libre une fois ma valise mise dans la soute du véhicule.

Le vibreur de mon portable me fit sursauter légèrement alors que je regardais le paysage défiler par la fenêtre. C'était un message de Fey.

"Hey ! On se retrouve devant le lycée ?"

J'envoyai une réponse positive presque aussitôt, agréablement surpris par ce message ; ce qui pouvait être banal pour beaucoup était pour moi une nouveauté, d'ordinaire personne ne m'attendait.

Lorsque j'arrivai devant l'imposant portail de l'établissement une quinzaine de minutes plus tard, je constatai que la jeune fille n'était pas encore là, je pris donc place sur l'un des bancs en attendant.



Je sursautai une fois de plus quand des mains vinrent se poser sur mes épaules par derrière. En me retournant, retirant mes écouteurs à la volée, je vis le visage amusé de Fey, qui vint s'asseoir à côté de moi.

— Je ne t'ai pas fait attendre trop longtemps ? Demanda-t-elle après avoir allumé une cigarette, comme à chaque fois qu'elle en avait l'occasion.

— Non pas trop, ça va, cinq minutes peut-être !

— Ah, tant mieux ! Et sinon tu t'es bien remis de la soirée ? Continua ma camarade, affichant cette fois un petit sourire malicieux.

— Mieux que ce que je pensais, j'étais un peu écœuré samedi, mais rien d'horrible...

Elle prit un instant avant de répondre.

— Ouais, bon... Je ne vais pas te mentir, j'ai arrêté de mettre du rhum dans ton verre au bout d'un moment... Quand j'ai vu que tu commençais vraiment à ressentir les effets de l'alcool, j'ai préféré ne pas prendre de risque, ce serait con de finir en coma éthylique la première fois que tu sors...

Je ne sus pas vraiment comment réagir face à cette information, j'étais un peu stupéfait, je ne m'étais même pas rendu compte de la supercherie, mais finalement, j'étais touché par l'attention qu'elle me portait, par le fait qu'elle ait pris soin de moi pendant la soirée.

— Merci, c'est sympa de m'avoir surveillé... J'espère ne pas avoir été chiant, surtout... Lâchai-je, en rougissant légèrement.

Elle haussa les épaules avant d'enchaîner, comme à son habitude.

— Normal, je t'ai amené avec moi, je n'allais pas te laisser dans un coin te saouler tout seul, le but était que tu profite aussi de la soirée... Et pour répondre à ta question, pas du tout, tu parlais beaucoup pour une fois, mais c'est tout !

— Rassure-moi, je n'ai rien dit de trop... stupide, ou compromettant ? M'inquiétai-je.

— Pas que je me souvienne... Lâcha Fey après une seconde de réflexion.

Sa réponse m'arracha un léger soupir de soulagement. Au moins, je ne m'étais pas ridiculisé, mais je ne me souvenais toujours pas d'un traître mot de ce que j'avais pu leur dire.



Ce n'est qu'une fois arrivés en classe, en voyant la tête de fouine de Jimmy, qui me jetait encore quelques regards noirs de temps à autres, que je me souvins de la discussion à son propos.

— Au fait, l'autre soir tu m'a bien dit que tu connaissais Jimmy avant d'arriver là ? Demandai-je finalement, trop curieux pour passer outre.

— Ouais, il va parfois aux mêmes soirées que nous, il est pote avec un gars qu'on connaît, c'est pour ça. Mais mes potes ne l'aiment pas non plus, même en soirée il se comporte comme une merde...

— T'aurais dû me dire que tu le connaissais...

Elle haussa les épaules.

— C'est vrai, mais comme je te l'ai dit l'autre soir, je ne t'ai jamais vraiment dit grand-chose à propos de moi, et puis parler de Jimmy ne me semblait pas être la meilleure introduction possible pour parler de ce que je fais en dehors des cours.

— Pas faux... Mais du coup, pourquoi vous le détestez autant ? Enchaînai-je, intrigué.

— Comme tu as déjà pu le constater toi-même, c'est quelqu'un de violent, il est toujours en train de chercher la merde, immature, et super lourd avec les filles. J'ai déjà dû intervenir plusieurs fois pour le remettre à sa place avant que ça ne dégénère.

— Étonnant, tiens...

— Pour être honnête avec toi, je crois qu'il m'aimait bien, ou plutôt qu'il était intéressé comme le serait un chien par un steak, mais je pense que les coups qu'il a pris ces derniers temps l'ont bien refroidi ! Ajouta le jeune fille, tandis que le professeur venait d'entrer dans la salle.

Le silence se fit, et la discussion en resta là pour le moment.



Je fis de mon mieux pour me concentrer sur le cours, tout de même assez perturbé par ce que Fey avait dit. Je comprenais mieux pourquoi Jimmy était si furieux de voir la jeune fille traîner avec moi, qu'il considérait comme un moins que rien, plutôt qu'avec lui. Et pour être honnête, ce n'était pas désagréable, pour une fois j'étais plus un ennui pour lui que l'inverse, c'en était presque satisfaisant.

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